- R�alisateur : Martin Brest
- Acteurs : Eddie Murphy, John Ashton, Ronny Cox, Judge Reinhold, Lisa Eilbacher
Bienvenue sur les terres d’Eddie Murphy, roi désopilant et fripon auquel rien ne résiste. Premier jalon d’une carrière et d’une saga cultes.
Le Flic de Beverly Hills, de Martin Brest
Avec : Eddie Murphy, Judge Reinhold, John Ashton, Lisa Eilbacher, Ronny Cox
Année : 1984
Eddy Murphy est un prince du rire que l’on peut aimer autant que détester. Sa logorrhée, pour le moins prosaïque et s’apparentant souvent à un torrent insensé de grossièretés, est un territoire qu’on appréhende après un certain temps d’adaptation. C’est qu’il faut avant d’y pénétrer nécessairement prêter des vertus littéraires à un humour scato de collégien. Dans Le Flic de Beverly Hills, ce monument de verve désinvolte et irrévérencieuse trouve pourtant l’écrin parfait. Oubliez la relative indigence de la mise en scène (signée Martin Brest, un as de la comédie policière peu concernée par le maniérisme et connu entre autres pour Midnight Run), tout ce qui compte repose sur la gouaille de l’acteur. En face de ce flic définitivement gentil et trouvant de la douceur (pompière, la douceur) en toute situation, évoluent forcément des méchants vraiment très méchants. Mais le manichéisme importe peu. Dans le rôle d’un lieutenant de police de Detroit du nom d’Axel Foley, Murphy impose une présence énorme emportant tout sur son passage. Aujourd’hui encore, Le Flic de Beverly Hills demeure son plus grand moment de gloire, tant en matière de succès que d’interprétation.
À noter qu’avant de décrocher le rôle, d’innombrables acteurs américains de premier plan furent pressentis avant lui parmi lesquels : Al Pacino, Robert de Niro, Jeff Bridges, John Travolta, Richard Gere, Harrison Ford ou encore Mickey Rourke. De même, David Cronenberg et Martin Scorsese avaient un temps été envisagés derrière la caméra avant que Martin Brest n’en prenne les commandes. Autant d’anecdotes qui font du Flic de Beverly Hills un film pas comme les autres. La franchise, chaque fois articulée autour Murphy (lequel réécrira de nombreuses séquences), donnera lieu à deux suites réalisées par Tony Scott (Le Dernier samaritain) et un certain John Landis (The Blues Brothers). L’ex comédien vedette du "Saturday night live" décrochait ainsi définitivement le gros lot. En substance, Le Flic de Beverly Hills premier du nom ressemble à un film noir classique mais un polar dont les rouages seraient déréglés par un trublion indocile et imprévisible. Son arme fatale : une tchatche inarrêtable et redoublée par les synthés eighties tonitruants d’Harold Faltermeyer. Bien au-delà de quelques scènes d’action vrombissantes, Axel Foley préparait en filigrane l’arrivée de personnages comme John McClane (Piège de cristal, 1988) et Martin Riggs (L’Arme fatale, 1987).