- R�alisateur : Hugh Wilson
- Acteurs : Steve Guttenberg, Bubba Smith
Plus que régressif ou débile, Police Academy compte parmi les choux à la crème les plus indigestes de l’histoire de la comédie policière. Ce qui n’est pas une raison pour s’en priver, bien au contraire.
Police Academy, de Hugh Wilson
Avec : Steve Guttenberg, Kim Cattrall, Bubba Smith, George Gaynes
Année : 1984
Avec pour seul concept une académie de police ouverte sans examen d’entrée à tout citoyen désirant s’y inscrire, la franchise Police Academy a su créer en son temps un véritable petit empire du divertissement. Si l’aura n’est désormais plus la même que dans les années 80-90, la série aura néanmoins généré la réalisation de pas moins de sept films et deux séries télévisées (dont une animée).
Exit les enjeux artistiques, d’écriture ou de mise en scène, l’école de police ne sert ici que de prétexte à une série de gags, tous perpétrés par des personnages plus timbrés les uns que les autres. Parmi eux, Carey Mahoney, un jeune ex-gardien de parking des plus impétueux et autour duquel gravitent très vite d’autres individus loufoques. Le schéma est d’une simplicité déconcertante mais fait souvent mouche : les élèves facétieux s’adonnent aux plaisanteries les plus stupides face à des supérieurs à la Full Metal Jacket peu à peu médusés.
L’humour se veut bien gras et n’atteint certainement pas la débilité absolue (et justement géniale) de la série des Y a-t-il un... ou autre Hot-Shot, probablement par manque d’inspiration et de rythme, mais il n’empêche que Police Academy se regarde comme un nanar plus ou moins culte.
En France, les eighties donnaient lieu au même moment à des comédies du même acabit, à l’instar des Sous-doués (Claude Zidi, 1980). Un culte de la bêtise crasse avec à la clé des blagues en cascade dont la nature quelque peu bancale participe à l’ironie générale. On sent en filigrane peut-être un vent de contestation et de raillerie à l’égard de l’ordre établi américain quoique l’enjeu se situe évidemment davantage dans une imbécillité faite monde.
À noter que cette parodie a permis de lancer la carrière d’un certain nombre d’acteurs parmi lesquels Steve Guttenberg (Mahoney, le débilos), Kim Cattrall (Karen Thompson, une nantie surdiplomée) ou encore Michael Winslow (Larvell Jones, capable d’imiter toutes sortes de bruits).