83 - Top des 100 meilleurs films thrillers
- Réalisateur : Brian De Palma
- Distributeur : Carlotta Films
- Genre : Thriller
- Date de sortie : 15 mars 1981
- Plus d'informations : Le Top 100 des meilleurs films thrillers de BePolar
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Résumé :
Interdit aux moins de 16 ans
Kate Miller souffre de fantasmes érotiques si vivaces qu’elle a du mal à faire la part du rêve et de la réalité. Un matin, elle se rend chez son psychiatre, Robert Elliot, pour lui parler de ses déceptions sexuelles avec son mari. En se rendant au musée, Kate séduit un homme qui l’emmène dans son appartement pour y passer la nuit. Le lendemain matin, en prenant l’ascenseur pour quitter l’immeuble, Kate est atrocement assassinée à coups de rasoir par une femme blonde portant de grosses lunettes noires.
Liz Blake, une call-girl de haute volée, est témoin du crime : elle a aperçu la tueuse au rasoir. Le jour suivant, au commissariat de police se retrouvent le docteur Elliot, Peter Miller, le fils de Kate, et Liz Blake. Tous les soupçons retombent sur Liz. Dans les jours qui suivent, la call-girl est traquée par la tueuse blonde, mais Peter réussit à la sauver in extremis. Le fils de Kate, spécialiste en électronique, met au point une caméra qui lui permet de découvrir que la tueuse est une patiente du docteur Elliot. Afin de découvrir le nom de la malade, Liz essaie de charmer le psychiatre afin de dérober son carnet de rendez-vous…
N°83 DU TOP 100 DES MEILLEURS THRILLER DE BEPOLAR
Pulsions - Brian de Palma
Avec : Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen
Année : 1980
De quoi ça parle ?
À 50 ans, Kate Miller sent la jeunesse lui échapper et commence une psychothérapie pour évoquer ses déceptions sexuelles. Un jour, elle rencontre un inconnu dans un musée de New York auquel elle succombe. Mais en retournant chercher sa bague oubliée chez ce nouvel amant, elle
meurt assassinée dans un ascenseur. Liz Blake, une prostituée, vient alors d’assister à la scène par le reflet du miroir d’une cabine : elle a vu une blonde taillader Kate à l’aide d’un rasoir…
C’est culte parce que…
Plus qu’une simple variation détraquée de Psychose et Vertigo Pulsions puise aussi dans les faux-semblants du cinéma de Dario Argento : ainsi, la scène de l’ascenseur se rapproche de la scène du couloir dans Le Frissons de l’angoisse ou de celle du parc dans Blow Up (Antonioni), là où ce que l’on voit ne s’avère qu’un fragment de la réalité. Du reste, Brian De Palma ne reste pas dans l’admiration béate lorsqu’il s’en remet à Hitchcock pour la séquence du musée. Là où Madeleine dans Vertigo fait mine de regarder le tableau comme si elle contemplait son double, Kate dans un plan presque identique écrit des idées de repas de Noël dans un carnet ou se projette sexuellement dans le couple lascif installé non loin. Dès lors, l’hommage du cinéaste au maître du suspense apparaît avec une ironie certaine, et c’est
bien ce qui fait tout le charme de Pulsions, une œuvre étrange admirablement filmée et interprétée. Mention spéciale pour le motif de l’homosexualité, résolument diffracté ici dans le scénario par De Palma qui venait alors se voir ravir la réalisation de La chasse (1980) par William Friedkin.
Ce que le film apporte au thriller
Comme à son habitude, Brian De Palma reproduit l’esthétique hitchcockienne du thriller dans une veine ultra-maniériste. Non content d’emprunter le suspense de la scène de la douche de Psychose, le
réalisateur déplace aussi le motif jusque dans un ascenseur. Le plaisir que prend ce dernier à filmer langoureusement la mort s’apparente alors à une allégorie d’étreinte sexuelle, à la répétition de préliminaires millimétrés. Résultat, on oscille toujours sans jamais trancher entre le somptueux et
l’intolérable – contradiction idéale pour un thriller.
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