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Suspicion(s) - Ophélie Cohen

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25 #AvisPolar
6 enquêteurs
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1 enquêteur
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Résumé :

Aaron est un petit garçon plein de vie, rêveur et heureux. Le jour de son dixième anniversaire, son monde s’écroule lorsque son père quitte la maison.

Rachel est une mère aimante et une épouse dévouée. Elle perd néanmoins pied lorsque, Hugo, son mari abandonne leur foyer pour se réfugier dans les bras d’une autre femme.

Hugo aimait Rachel à la folie. Mais la routine a eu raison de ses sentiments. Sans penser aux conséquences de son acte, il retrouve le frisson de la passion dans les bras de Marie.

Nathalie est brigadier-chef. Au menu de son quotidien, violences conjugales, agressions sexuelles et abandon de famille. La découverte d’un corps sans vie, dans le bois de Lèves, va bousculer toutes ses certitudes. Elle se jette corps et âme dans cette affaire, mais en sortira-t-elle indemne ?

Quatre personnages.
Quatre points de vue.
Une histoire sombre.
Saurez-vous démêler le vrai du faux de cet enchevêtrement familial ?

« Ophélie Cohen signe un formidable roman psychologique qui nous embarque dans les tréfonds de la tragédie familiale. » - Stéphanie Hérisson, libraire aux librairies Hérisson de Montargis et Nemours

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Vos #AvisPolar

  • comme un livre ouvert 35 21 juin 2024
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    En quelques mots ? Un couple qui après s’être aimé , se déchire au point de se HAÏR.

    On est pour ainsi dire dans un huis clos et autour de 4 personnages : Aaron 10 ans le fils du couple en question, la maman Rachel, le papa Hugo et Nathalie brigadier-chef enquêtrice.

    L’enfant devient l’otage du couple et est instrumentalisé par un(e) du couple.
    L’ambiance est oppressante. Le roman est noir et on participe à cette descente aux enfers , rongé par des rumeur(s) et des suspicion(s).
    Un corps est découvert . Meurtre ? Suicide ?

    En lisant ce roman, je ne peux que penser à toutes ses petites victimes qui subissent le déchirement et la haine sournoise et silencieuse des parents.. L’adulte n’est dans ce cas qu’un égoïste.
    La vengeance n’est aucunement la solution car n’apporte que désespoir, tristesse et noirceur.

    Je ne peux pas trop en dire par peur de spoiler mais il n’y a que des victimes dans ce genre d’histoires et beaucoup de dégâts.
    Un mot = MANIPULATION
    Ophélie Cohen a su mettre des mots/maux sur ce drame familial. Gros coup de coeur

    https://instagram.com/comme.un.livre.ouvert.35?igshid=YmMyMTA2M2Y=

  • alexandra 21 mars 2024
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Après Heloïse qui avait été un énorme coup de coeur, je retrouve la plume d’Ophélie et c’est encore un grand livre.
    J’ai beau me promettre de fuir les livres qui parlent d’enfance, de maltraitance ou tous ces sujets révoltants, je me suis encore faite avoir.
    Mais Ophélie a un don, elle a une sensibilité, un vécu. Elle a de l’empathie pour ses personnages, elle les ressent et met les mots justes sur leur maux, sur des maux et des mots d’enfant. Ceux d’Aaron, gamin de 10 ans qui découvre le jour de son anniversaire que son père Hugo les abandonne elle et sa mère Rachel pour vivre avec sa maitresse. Sur les maux de Rachel, femme brisée qui entretient une relation fusionnelle avec son fils et qui est prête à tout pour faire payer à Hugo sa fuite, sa trahison.
    Sur les mots d’Hugo, entrainé dans une spirale infernale de honte, d’incompréhension, de colère...
    Sur les mots de Nathalie, enquêtrice à la brigade des mineurs qui doit décider si elle fait confiance à son instinct ou aux faits.
    Une histoire, 4 personnages, 4 versions. Laquelle croirez vous ?

    Bravo à Ophélie pour sa plume. On sent qu’elle s’est inspirée de son expérience, tout sonne juste, tout sonne vrai. Aaron, ce petit garçon qui ne comprend rien au monde des adultes et qui veut juste que sa maman ne soit plus triste. Les adultes qui se détruisent, la colère, le mépris, des vies brisées...
    La plume est dure sombre, pleine de colère, de désespoir, de déception, de mensonges, c’est une plume écorchée vive. Malgré nous on prend parti, on espère jusqu’à la dernière ligne que la vérité éclatera.
    C’est une réalité effroyable, réelle, que nous décrit Ophélie, on découvre une réalité sordide aux trop nombreuses victimes collatérales mais où les principales victimes sont encore et toujours les enfants.
    Merci Ophelie de donner la parole à ces victimes.

  • Julieetsapassionlivresque 6 janvier 2024
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Ce roman noir clôture mes lectures de 2023 et cela termine en apothéose.

    Dans ce roman nous allons suivre Aaron 10 ans, son monde va s’écrouler le jour où son père quittera la maison familiale pour une autre femme. Dès lors vont s’enchaîner une quantité d’informations selon le point de vue de chacun, pourrez-vous démêler le vrai du faux ?

    Ce roman est carrément addictif, un vrai page turner, le genre de livre où on se dit, aller encore un chapitre et puis je dors et au final on est déjà à 50% sans s’en rendre compte !

    Les chapitres sont courts et on oscille entre Aaron, Hugo (le père), Rachel (la mère) et Nathalie (la brigadier-chef), chaque chapitre est raconté par le personnage lui-même.

    La psychologie des personnages est fine, recherchée. J’ai souffert avec certains. L’ambiance est noire, oppressante.

    La plume de l’auteure est fluide, addictive, poignante.

    Cette lecture ne m’a pas laissée indifférente et encore plus en étant maman. Ce récit m’a bousculée, mon coeur s’est serré et avec le dernier chapitre quelques larmes ont coulé !

    C’est donc un sans faute, une lecture totalement addictive dont on ne sort pas indemne.

  • Les_lecturesdeflo 27 novembre 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    La vie d’Aaron bascule le matin de ses 10 ans, lorsque son père quitte la maison. Il se confie à son journal comme à son meilleur ami, lui décrivant le conflit intérieur qui le ronge. Il aime son papa, oui mais il a rendu triste sa maman. Aujourd’hui Aaron est l’homme de la maison. C’est une sacrée responsabilité ! Il doit protéger sa maman, la consoler, tout faire pour lui redonner le sourire et ne pas la contrarier. Il devient alors malgré lui l’instrument de la vengeance de sa mère.

    Cette lecture m’a fait sortir de mes gonds ! Pauvre gosse, victime de parents égoïstes ! D’un côté une mère blessée, prête à tout pour détruire celui qui l’a trahie, et de l’autre un père galvanisé par son adolescence de la crise de la quarantaine, bien plus préoccupé par sa libido que par la souffrance de son fils.

    Un couple qui arrive au bout de son histoire comme tant d’autres. Peu importe les raisons, des parents se doivent de protéger leurs enfants toujours bouleversés par l’explosion de la cellule familiale.

    Dans ce récit, personne ne protège réellement Aaron.

    Si j’ai détesté Rachel et Hugo, j’ai été très touchée par Nathalie, brigadier-chef à la brigade des mineurs. Se fiant à son instinct, elle s’investit sans retenue, déterminée à faire la lumière sur une histoire de suspicion(s). Elle semble être la seule à entrevoir les conséquences irréversibles sur la construction de cet enfant déchiré. Quel adulte deviendra-t-il ?

    Mon coeur de maman a été éprouvé par ce roman.

    J’ai douté, puis un sentiment de révolte m’a envahie.

    Ce récit est une fiction, néanmoins il se nourrit de la réalité à laquelle l’autrice est confrontée dans son métier de fonctionnaire de police.

    Un roman noir réaliste et bouleversant qui ne laisse pas indifférent.

  • Le Monde de Marie 31 octobre 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Un récit que l’on va vivre dans le passé avec le déchirement d’un couple qui se sépare. Lorsque la femme est mise sur le fait accompli, qu’elle a énormément de mal à le vivre et qu’un petit garçon va en subir les conséquences.

    Et puis, dans le présent avec l’enquête autour d’un homme retrouvé mort. Suicide ou assassinat ? L’enquêtrice se fera un devoir de l’élucider.

    De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas. Cette histoire en est le parfait exemple.

    Durant toute ma lecture, j’ai douté. Les faits rapportés sont terribles. Ce petit bonhomme est-il réellement victime d’abus ou de simples gestes de soins ont-ils été injustement déformés ?

    Une intrigue bien faite dans laquelle on va voir une famille se détruire. Une mère se muer en véritable sorcière. Est-elle encore capable de bien juger les faits ? Ne les grossit elle pas par vengeance ?

    Ce père qui voit toute sa vie s’effondrer. Qui n’aura de cesse, en vain, de clamer son innocence. L’étiquette est mise et, même l’éloignement, n’arrangera pas les choses.

    L’autre femme, celle qui se retrouve engluer dans toute cette noirceur lorsqu’elle ne veut que vivre son amour. Elle n’a pas le beau rôle mais je l’ai aussi trouvée admirable dans son adaptation aux terribles évènements.

    L’innocence de l’enfant est mise en avant. Il veut toujours faire les choses bien pour ne pas faire de peine. Il n’a pas encore le discernement nécessaire pour bien comprendre les enjeux et se fera facilement influencer. On voit tout cela mais, à chaque instant, on doute !

    La suspicion est ici la maîtresse de l’intrigue. Il faudra attendre la toute fin du récit pour qu’enfin la vérité éclate. Et là, chose assez frustrante, l’auteure nous laissera imaginer la suite.

    Une ambiance malsaine dans laquelle les maux sont dépeints avec une belle justesse. Chacun a sa version. Jusqu’au bout le vérité reste incertaine.
    https://mespassionsmesenvieslemonde...

  • dominolu 24 octobre 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    L’auteur Ophélie Cohen, membre du collectif des Louves du Polar a fait fort avec son dernier roman Suspicion (s). Un roman choral noir et sombre, un roman sur un sujet sensible : l’emprise parentale.
    Mais qui influence qui ?
    La vengeance d’une mère trompée et quittée, la haine d’un père privé de son fils, la peur d’un enfant fragilisé, manipulé et balloté entre ses parents et qui ne souhaite qu’une chose faire plaisir aux deux ?
    La limite est extrêmement fine dans cette tragédie ou les sentiments des protagonistes sont exacerbés au possible et où tout peut basculer quand l’amour devient haine ...
    Au milieu de ces personnages, Nathalie brigadier-chef qui va devoir auditionner l’enfant en laissant ses émotions à la porte de son bureau.
    Un roman poignant dont la structure est rythmée par l’alternance des points de vue des personnages.
    Dans ses notes en fin de roman Ophélie Cohen écrit : « En tant que parents, n’oublions jamais que si nous avons des droits sur nos enfants (ce qui est tout de même terrible comme formulation), nous avons surtout des devoirs dont celui de les protéger ».

  • stokely 16 octobre 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Je n’avais pas prévu de me lancer dans cette lecture mais ce livre étant dans les nouveautés de la bibliothèque et étant un roman noir plutôt court je me suis dit pourquoi pas cela ne coute rien.

    J’ai du mal à aller vers ce type d’auteur issu de la communauté des lecteurs précédemment, à tort pourtant car je n’ai pas eu de grosses déconvenues mais cependant je garde à l’esprit que beaucoup d’avis peuvent être du au copinage.

    Etant une adepte du roman policiers/polar/thriller je pense avoir déjà vu l’auteur lors de salons/dédicaces.

    Ici nous sommes assez rapidement plongé dans le récit avec des chapitres différents suivant le personnage qui nous narre ceux-ci Aaron un jeune garçon de 10 ans, Rachel sa maman et Hugo le père d’Aaron qui quitte cette famille

    Un autre chapitre est narré de la part de Nathalie une policière deux années plus tard, nous arrivons rapidement à faire le lien entre tous ces événements qui partent au départ d’un simple divorce qui tourne mal.

    J’ai lu ce récit rapidement, cependant je trouve que j’ai trouvé la plume assez scolaire comme si l’auteur s’appliquait à jouer la bonne élève et à cocher des cases ce qui m’a parfois un peu ennuyé étant habitué à des auteurs plus chevronnés certainement.

    Cependant certains auteurs sortent du lot dès leur premier récit mais je n’ai pas trouvé ce côté la dans ce récit.

    J’ai cependant bien aimé le thème du roman comme quoi même après un événement anodin, une descente en enfer peu survenir et changer le cours d’une vie avec des mensonges proférés avec insistance et le poids que cela peut avoir sur l’ensemble de la société (travail, famille, amis etc....).

  • FXLS 7 août 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Dans ce deuxième roman encore plus sombre on retrouve bien la plume de l’autrice . Les couples qui se déchirent après s’être aimés et les répercussions intra familiales qui en découdront…… des Thèmes qui font toujours écho aux professionnels de la profession et qui peuvent paraître loin pour les puristes le conflit de loyauté la suspicion et aussi la peur sont monnaie courante pour les enfants qui sont prisonniers de situations dont ils ignorent les causes et les conséquences et qui ne devraient jamais faire partie de leur début de vie “innocente” . Vivement le 3ème opus .

  • Palatine 31 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Mensonges, bassesses, faux-semblants...
    Aucun des quatre protagonistes ne tire son épingle du jeu.
    Ils ont tous quelque chose à perdre, ils le perdent.
    Aucun n’en sort vainqueur.
    Et on ne saura jamais véritablement qui est coupable. Mais, il n’y a pas d’innocents dans cette histoire.
    Le découpage par les interventions successives des acteurs m’a bien plu, le style pas toujours.
    Le Journal pourrait être le cinquième personnage ?
    Pas mal.

  • nadge 30 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Quatre personnages et autant de pistes à creuser, autour d’un sujet si délicat (mais malheureusement tellement d’actualité).
    Afin d’éviter tout spoil, je vais rester volontairement la plus évasive possible sur les faits... mais à la description du roman, vous aurait surement compris qu’il s’agit d’un drame familial.

    Chaque chapitre concerne un personnage, ce procédé narratif donne du rythme au récit, tout en restant complétement fluide. C’est très immersif : le lecteur est présent au côté de chaqu’un des personnages. On alterne également entre 2000 et 2002. Deux périodes, dont on essaye de deviner les liens (où comment les faits de 2000 permettent d’arriver au dénouement de 2002).
    On voit également l’histoire au travers du journal d’Aaron, là aussi, c’est assez astucieux : la plume est donc celle d’un enfant de 10 ans, avec ses expressions et ses interprétations, assez grand pour comprendre ce qui se passe, malgré la naïveté propre à sa jeunesse. Il y décrit ses sentiments, on est au plus proche de lui.
    petite anecdote : ce journal lui est offert le 1er janvier 2000, pour son anniversaire.

    Dès le début, j’ai eu un avis assez clair sur cette situation... mais certains passages m’ont fait douter... la toile tissée par l’auteure est de très grande qualité, le lecteur se débat dans ce drame familiale en essayant de deviner qui est la victime. La première réponse est bien entendu Aaron, qui est pris au piège entre ses parents. Il est notamment sous le joug de sa mère qui ne vit que pour lui (il est le centre de son monde, mais il grandi et veut de l’autonomie, ce qu’elle a du mal à admettre). Mais est-il la seule victime de cette histoire ? Là est la vrai question, et c’est au travers du regard de la policière que le lecteur va se faire son opinion.
    La manipulation est le mot d’ordre du récit, mais qui manipule qui ? qui détruit qui ?

    L’auteure écrit de façon réaliste, en mélangeant les tons en fonctions des personnages (colère, tristesse...) et la plus sensible permet de mettre en avant ce récit. Elle attache beaucoup d’attention a décrire la psychologie de chacun d’eux.

    Mention spécial pour Aaron, qui m’a tellement ému. Ce petit bonhomme, qui veut faire plaisir à sa mère, et qui va devenir malgré lui le pion central d’un jeu d’(auto)-destruction.

    Ce roman chorale est percutant. On y suit un couple qui se déchire, avec au milieu leur fils qui sert d’enjeu et de moyen de pression, victime collatérale d’une guerre d’adulte.
    J’ai vraiment aimé la plume et la façon dont l’auteur traite le conflit, la vengeance, la notion de loyauté d’un enfant envers un de ses parents. Le sujet est totalement maitrisé, je recommande ce roman noir qui est bouleversant et qui m’a fait m’interroger : il est parfois si facile de dire/penser quelque chose, en ayant seulement une partie de l’histoire....mais rien n’est jamais blanc ou noir, mais la vérité mérite d’être recherchée !!

  • Camélia 28 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    J’ai dû lire ce livre deux fois tant je ne pouvais plus m’en détacher. Le cadre sombre est posé dès le départ, les personnages sont à la fois attachants et détestable, étrange impression. Une narration racontée par trois protagonistes qui veulent porter l’étiquette de victime, mais qui ont contribué au malheur de cette famille. Il s’agit d’un divorce malheureux, une histoire de deux parents qui n’ont pas su réussir à continuer de vivre ensemble et de s’aimer. Dû moins, il s’agit plutôt du père de famille qui part de la maison conjugale. À cela, Rachel, mère d’Aaron, folle de rage et de jalousie, sait qu’elle ne va pas en rester là. Elle se sent profondément humiliée et n’arrive pas à concevoir que son fils sera en garde partagée avec son père. Rapidement une accusation éclaté et tous les soupçons sont partagés entre les trois membres de cette famille déchirée. Aaron, piégé entre deux parents qui se font la guerre, ne sait pas vraiment comment bien faire les choses pour ne pas créer d’ennuis à ses parents. C’est une histoire de manipulation psychologique jouée par une mère qui tente le tout pour le tout pour garder son fils auprès d’elle. Alors, qui dit vrai ? Qui ment ? Le suspense est réellement à son comble, nous ne pouvons pas le savoir sans lire l’intégralité de ce roman. En parallèle, nous suivons l’histoire d’une jeune détective qui croule sous les dossiers de ce genre. Rattachée à la brigade des mineurs, Nathalie est en charge d’un dossier qui chamboule toute l’histoire. Le dénouement final est grandiose, je pourrai relire ce livre encore pleins de fois pour en être à chaque fois étonnée. Mensonges, trahison, accusations et mise en garde par une auteure qui nous pousse à bien réfléchir sur nos accusations, c’est encore une très belle lecture que je viens de finir.

  • C..... 25 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    "Suspicion(s)" est un roman noir qui traite d’un drame du quotidien (un divorce qui se passe mal), par le point de vue de 4 personnages différents : l’enfant, le père, la mère et Nathalie, brigadier-chef à la brigade des Mineurs.
    La narration non linéaire et le style d’écriture simple accentuent le sentiment de réalité du récit.
    Ophélie Cohen dresse un portrait psychologique profond et poussé de ses personnages, qui sont extrêmement touchants, particulièrement le petit Aaron et Nathalie.
    Ophélie Cohen confirme avec ce roman son talent d’écrivain qui sait à la fois captiver le lecteur par de bonnes intrigues et l’émouvoir grâce à ses personnages fragiles et tellement vrais.

  • Tatiana 21 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    "Suspicion(s)" est le deuxième roman d’Ophélie Cohen, et encore une fois c’est un roman noir, psychologique, poignant. Un roman qui traite le sujet grave, à savoir l’aliénation parentale, encore de nos jours assez méconnue et souvent pas comprise.
    Ce roman nous raconte l’histoire de la famille que forment Hugo, Rachel et leur fils Aaron, la famille qui vole en éclats. S’en suivent la séparation qui se passe mal, la haine, la vengeance, la manipulation, la fausse accusation, la descente aux enfers, l’irréparable commis, les vies brisées et marquées à jamais...
    Ce roman m’a bouleversé du début jusqu’à la fin. Les personnages sont forts, réalistes. On a tout de suite de l’empathie pour Aaron et Hugo (même avec tous ses défauts), et on ressent de la colère face au comportement abject de Rachel.
    L’écriture est encore une fois fluide, avec des chapitres courts qui rendent la lecture addictive. On sent que le sujet est bien maîtrisé par l’auteure.
    Un vrai plaisir de lecture ! Je recommande vivement !

  • dany.plaisant 19 juillet 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LEGANGDESBEPOLAIRES
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    2ème roman d’ophelie_cohen_
    Polar noir poignant, émouvant qu’il est difficile de lâcher ! plus de 200 pages lues d’une traite.
    2 temporalités :
    2000 : on suit Hugo, Rachel et Aaron leur fils. Ce "trio magique" va éclater lorsque Hugo quitte le domicile, et part vivre avec sa secrétaire Marie. Le 1er janvier, Aaron commence à remplir le carnet offert par sa mère pour ses 10 ans, il lui raconte tout, surtout le départ de son père.
    Rachel qui a une relation fusionnelle avec son fils Aaron, n’accepte pas cette trahison et fera tout pour détruire Hugo.
    2002 : Nathalie, brigadier-chef, enquête sur la découverte d’un corps dans les bois. Un mot est retrouvé à côté du corps : elle m’a tué. Meurtre ? Suicide ?
    Roman très noir sur tout ce que peut faire quelqu’un pour détruire une autre personne.
    Suspicions de manipulations, d’agressions sexuelles, de mensonge. c’est une véritable descente aux enfers !
    C’est immersif tellement cela semble réel. Aaron est tellement attachant, il se retrouve tirailler entre ses 2 parents. Faut-il raconter ce qu’il fait chez son père à sa mère ? Doit-il aimer Marie, avec le risque de faire de la peine à sa mère ? Son père l’a-t-il abandonné ? L’aime t-il toujours ?
    Ce roman est fort en émotions, le personnage que l’on déteste au début sera celui au final qui sera le plus touchant et réciproquement.
    Un énorme coup de cœur à nouveau que je vous recommande.

  • La Belette Stéphanoise 18 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Hugo, à la veille de l’an 2000 et de l’anniversaire de son fils Aaron, quitte le foyer familial. Au cœur de ce déchirement familial, Aaron va devenir le centre de conflits familiaux redoutables.

    Dans ce roman choral et à diverses temporalités, Ophélie Cohen signe un roman qui m’aura bouleversé à différents titres.

    Je ne m’étendrai pas trop sur la thématique. Elle se laisse découvrir au fur et à mesure de la lecture.

    L’autrice distille des éléments au cours de l’intrigue qui m’ont permis de voir mes sentiments évoluer passant de l’empathie à une rage folle.

    Tout comme avec Héloïse, la force de l’écriture de l’autrice réside dans la psychologie de ses personnages. L’analyse d’Aaron, tiraillé entre ses deux parents, est fine. Ses pensées, ses écrits sont cohérents avec ceux d’un enfant de 10 ans.

    Dans une atmosphère qui s’alourdit et s’assombrit au fil des pages, l’autrice m’a laissé spectatrice d’un drame familial pour lequel je ne pouvais agir, malheureusement...

    Avec ce roman déchirant qui m’aura laissé des traces, Ophélie Cohen devient pour moi après deux romans, une autrice incontournable.

  • Noemie991 17 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Suspicion(s) est le second roman d’Ophélie Cohen. Et quel roman ! Dans ce roman psychologique, l’auteur n’hésite pas à malmener ses personnages mais également ses lecteurs. Dès les premières pages, j’ai été happée. L’alternance des points de vue ainsi que les différentes temporalités donnent un vrai rythme. Une fois commencé, je ne pouvais plus lâcher ce roman.
    Dans cette histoire nous suivons une famille en plein déchirement. Le mari a décidé de divorcer pour partir vivre une nouvelle vie avec sa secrétaire laissant derrière lui sa femme et son fils de 10 ans, Aaron. Ce petit garçon est alors pris en otage de cette situation.
    A quel point peut-on nuire à la personne que l’on a aimée passionnément lorsque cette dernière décide de partir ?
    C’est la question à laquelle Ophélie Cohen répond. Suspicion(s) nous dévoile les secrets sombres de cette famille et la face caché du divorce. Nous sommes embarqués dans ce que vivent des milliers de familles et enfants !
    Si vous souhaitez lire un roman qui vous embarque dans un drame familial foncé, vous ne serez pas déçu.
    Un grand merci à BePolar, aux Éditions IFS ainsi qu’à Ophélie Cohen pour cette lecture !

  • lea49 11 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Merci à Be Polar de m’avoir donné la chance de découvrir les romans d’Ophélie Cohen qui sont incroyables ! "Suspicion[S] est diablement bien écrit et construit. On se retrouve plongé au cœur d’un Drama familial ordinaire, celui d’un divorce mais dans lequel la vengeance d’une femme bafouée, humiliée, trompée à des conséquences et des répercussions terribles que ce soit sur l’enfant Aaron partagé entre ses 2 parents, le mari infidèle, la nouvelle compagne de celui-ci. Comment ne pas avoir d’empathie pour cette maman délaissée qui découvre avec stupéfaction que l’homme avec lequel elle vivait est peut-être un monstre pédophile ! Où se trouve la vérité dans toute cette histoire ? Ophélie Cohen transporte son lecteur dans un huis clos où différents sentiments se mélangent selon le point de vue des personnages qu’on adopte ! Cette lecture ne laisse pas indifférent ! Je ne peut que recommander ce roman ! J’ai hâte de découvrir le prochain roman d’Ophélie Cohen que je ne manquerai pas de lire avec intérêt !

  • GuillHolmes 10 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Tout d’abord, je souhaiterai remercier Bepolar.fr pour la réception des romans d’Ophélie Cohen, Héloïse et Suspicion(s) ainsi qu’à Harper Collins Poche et à la collection Phénix noir de la maison d’édition IFS pour leur rôle dans ce partenariat.

    Difficile de s’en sortir indemne après une telle lecture, Ophélie Cohen n’épargne pas ses lecteurs et elle a bien raison ! Suspicion(s) est une tragédie familiale enlevée et originale, l’autrice fait le choix d’une narration polyphonique qui permet de suivre intimement l’implosion d’un trio familial initiée par le départ du père. Mais l’affaire prend une toute autre ampleur lorsque Rachel porte plainte contre son ex qu’elle accuse de gestes déplacés envers son fils, Aaron.

    Le titre du roman prend alors tout son sens. Alors que le lecteur est perplexe devant la véracité des faits reprochés à Hugo, nous sommes nous aussi suspicieux à l’égard de chacun des personnages, tous finement caractérisés. Hugo est-il coupable ? Quel rôle joue Rachel, la mère d’Aaron dans ces accusations ? Ophélie Cohen, ancienne flic, nous livre un récit réaliste de ces couples qui volent en éclat à la suite d’une séparation houleuse où fleurissent les noms d’oiseaux dans un climat de haine, de procédures juridiques liées au divorce et de l’épineuse question de la garde de leur unique enfant.

    Si j’étais resté un peu partagé après la lecture d’Héloïse, Suspicion(s) m’a vraiment passionné, j’ai bien l’intention de suivre la suite de son œuvre.

    Un petit bémol toutefois concernant ses personnages féminins. En effet, je suis surpris qu’une jeune autrice de l’ère post #Metoo dresse des portraits de femmes aussi peu flatteurs. Héloïse était une jeune femme brisée par son passé alors que Rachel apparaît comme une épouse exaspérée par les relations extraconjugales de son mari, ces deux personnages féminins subissent leurs existences et ne sont pas réellement acteurs de leurs vies.

  • Mia Zanchetta 4 juillet 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Tout d’abord merci à Be polar et aux éditions Phénix noir de m’avoir permis de découvrir ce roman d’Ophélie Cohen.
    Comme pour "Héloise", que j’avais lu juste avant, je ressors de ma lecture avec une impression très mitigée. Je n’accroche toujours pas à l’écriture d’Ophélie Cohen (toujours des fautes dans l’accord des participes passés, notamment, qui gâchent la lecture). J’ai vraiment du mal à être en empathie avec ses personnages. Je trouve toujours leurs réactions démesurées, pas crédibles.
    Malgré tout j’ai continué ma lecture jusqu’au bout car j’ai aimé la construction du roman, la manière dont les quatre voix se répondent et construisent l’intrigue au fur et à mesure. Il était intéressant, enfin, de constater que, si bien évidemment la parole de l’enfant doit être écoutée et entendue, il faut aussi savoir, parfois, prendre du recul et s’en détacher pour saisir la vérité des faits.

  • cricri08 30 juin 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Avec Suspicion(s), je retrouve la plume d’Ophélie Cohen qui m’avait tant captivée avec Héloïse.
    On est toujours dans le sombre avec ce roman choral non pas noir, mais plutôt gris à mon sens ... Je m’explique : l’autrice fait montre d’une aisance remarquable à ne pas enfermer ses personnages dans des cases. Aucun manichéisme ici.
    Tout commence le 1er janvier 2000 quand un enfant de 10 ans, Aaron, débute son journal intime. C’est son anniversaire et les premiers mots qu’il couche sur le papier sont pour évoquer le départ de son père Hugo.
    Le jeune garçon est désemparé car il a quitté sa mère Rachel pour sa maîtresse et secrétaire Marie ... Cliché me direz-vous ? Mais en est-ce réellement un ? ;)
    Mon premier sentiment de lectrice est évidemment de prendre parti pour cet enfant perdu et cette femme délaissée, bafouée, qui va maintenant batailler pour gagner sa vie et élever son fils. Sentiment renforcé par le premier chapitre qui laisse la parole au père, plus près du porc en rut que du père de famille avec la tête sur les épaules !
    Puis arrive la première suspicion ... cette rougeur au niveau des fesses, une histoire de crème hydratante que le père étale lui-même ...
    On assiste alors à une crise de véritable folie de Rachel, la mère délaissée laisse place à une furie revancharde, à la descente aux enfers du père, accusé, humilié, tant dans son nouveau couple que dans son travail ... Et finalement le ressenti envers les personnages évoluent au fil des évènements.
    Un roman au rythme soutenu, qui nous malmène et nous promène entre les différents points de vue des protagonistes, y compris celui de la police, grâce à Nathalie, arrivée dans l’histoire en 2002 ... Un poil plus tard mais je ne vous dirai pas pourquoi !
    Un grand merci aux éditions IFS, à BePolar et surtout à Ophélie Cohen pour cette excellente lecture.

  • spitfire89 23 juin 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    "C’est horrible de dire ça, mais c’est un fait. Je dois prioriser les dangers, prioriser la douleur, prioriser les victimes selon leurs âges et leur capacité à subir encore, pendant quelque temps. C’est un verbe très à la mode chez nous."

    "Dans mon métier, une vie personnelle épanouie est l’arme ultime pour ne pas céder au chant des sirènes de l’alcool, de la dépression et du suicide. En brigade des mineurs, nous perdons, au fil des années, des morceaux de nous. Ils se décrochent peu à peu, à chaque crime, chaque gifle, chaque victime que l’on n’a pas pu aider. Nous, les flics, on se délite avec le temps. Et même si on tient bon, à la fin, demeurent les pleurs et les cris qui hantent nos nuits."

    Merci à Bepolar et Phénix Noir de m’avoir fait confiance pour découvrir ce livre paru le 10 avril, j’ai découvert aussi Héloïse d’Ophélie Cohen il y a quelques semaines.

    Roman noir et très sombre, angoissant voir oppressant, le style d’écriture est l’intrigue est différente d’Héloïse. La plume est percutante, simple fluide, incisive, saisissante et efficace. Roman chorale à quatre voix. Les personnages sont bien construits, forts, certain détestable, Aaron est un personnages qui crée immédiatement de l’empathie envers lui.

    Un roman qui ne nous épargne pas, on est happé du début à la fin. Le titre résume parfaitement ce livre. Intense, un livre que l’on dévore en apnée au besoin reprenez votre souffle, Méchanceté, Manipulation, Agression, Violences, Mensonges et Suspicion (s).

    Ophélie Cohen est une autrice a suivre, je vous la recommande

  • Aude Lagandré 23 mai 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    « Suspicion(s) » d’Ophélie Cohen est un roman choral qui traite d’emprise et de manipulation lors de l’éclatement d’une famille. Du « trio magique », il ne reste rien dès l’instant où Hugo quitte le domicile familial pour s’installer avec sa secrétaire devenue sa maîtresse. Il laisse derrière lui sa femme Rachel, profondément blessée, et son fils Aaron, chair de sa chair, prunelle de ses yeux. Si Ophélie Cohen choisit d’alterner les points de vue, elle décide également de naviguer dans le temps : une partie en 2000 pour raconter la séparation, le déchirement, et la haine, l’autre partie en 2002 lorsqu’intervient un autre personnage, Nathalie, brigadier-chef à la brigade des Mineurs et une toute fin en 2008.

    « Suspicion(s) » commence le premier janvier 2000. Aaron reçoit en cadeau d’anniversaire un cahier qui deviendra son journal intime. Il a 10 ans lorsque son père décide de quitter la maison. « Aujourd’hui, j’ai dix ans. On devrait être heureux à dix ans. On devrait être insouciant à dix ans. Et puis, on devrait faire la fête le jour de ses dix ans. Rien de tout ça pour moi. Aujourd’hui j’ai dix ans, et ma vie vient de prendre son premier tournant. » Aaron est très proche de son papa, mais aussi de sa maman qu’il ne supporte pas de voir triste ou en larmes. Se retrouver coincé entre les deux devient bien malgré lui le nouveau rôle de sa vie, et cette situation lui pèse énormément. Comme tous les enfants de parents séparés, il comprend très vite que raconter ce qui se passe dans « l’autre famille » devient un sujet tabou susceptible de déclencher des crises homériques. Il ne peut pas non plus s’autoriser à aimer Marie, la nouvelle compagne de son père. Ce serait trahir sa mère… Alors, il élude, déforme la vérité, ment… en toute innocence.

    « Tu sais, Journal, j’ai hâte d’être un adulte. C’est difficile d’être un enfant parce qu’il faut toujours être parfait pour les grands. Ils le voient pas, mais on s’applique toujours à être comme ils veulent qu’on soit.

    Polis et bien élevés. Mais le sont-ils, eux ? Ceux qui nous donnent des leçons ? Entre maman qui traite Marie de pute et papa qui… Papa qui me donne plus de nouvelles et qui me manque. Dis-moi, cher Journal, pourquoi je me sens déchiré entre mes parents ? »

    Il suffisait d’un micro-évènement pour que « Suspicion(s) » devienne le théâtre d’une guerre sans merci, un geste simple effectué par le père pour soigner son enfant qui a des irritations sous les fesses dues à un mauvais séchage après la douche. La mère saisit la balle au bond pour proférer à son encontre de terribles accusations. La machine est lancée. Les choses vont loin, très loin, entre les accusations de l’un et les tentatives de défense de l’autre. Et au milieu de cette terrible bataille, un gamin qui aime ses deux parents, et voudrait les voir à parts égales. À dix ans, on ne voit pas le mal se profiler, on ne sait pas ce que les adultes sont capables d’entreprendre pour faire du mal à celui qui a été un jour, son conjoint, on n’a aucune idée des armes qui peuvent être dégainées. Alors, pour continuer à être aimé, pour éviter de voir maman pleurer, on se plie à une vengeance que l’on croit sans conséquences. « J’avais dépassé ma peur et tout bien fait comme c’était prévu. Maman allait être fière de moi. J’espérais juste que papa m’en voudrait pas trop d’avoir raconté cette histoire de crème devant la caméra. »

    « Suspicion(s) » est le reflet d’une réalité vécue dans le cadre d’une activité professionnelle : Ophélie Cohen, fonctionnaire de police a connu dans des histoires sordides de cette nature. Son roman est d’un réalisme terrifiant, et si, vous avez vécu un divorce difficile, vous n’aurez aucune peine à imaginer jusqu’où l’autre est prêt à aller pour avoir le dernier mot. « Suspicion(s) » renvoie à la réalité d’un métier ardu où il faut entendre la parole de l’enfant, tout en mesurant le poids des manipulations dont il a pu être l’objet. La création de son personnage de Nathalie met en lumière la difficulté d’exercer cette mission. Impossible de ne pas s’impliquer émotionnellement, impossible de laisser son travail aux portes du domicile familial, impossible de ne pas s’épuiser face à un système où les moyens mis en œuvre sont trop faibles pour permette de protéger et secourir tout le monde, « pro patria vigilant ». « Des personnes qui comptent sur nous et qui ont du mal à comprendre qu’on doive faire des choix. Et puis, il y a la frustration.

    La nôtre. Et notre impossibilité de traiter chaque affaire en temps réel. C’est ce que j’ai le plus de mal à accepter au quotidien. Si je me sens utile, je sais aussi que je ne peux pas être partout, ni conduire toutes les enquêtes en même temps. Je dois prioriser. C’est horrible de dire ça, mais c’est un fait. Je dois prioriser les dangers, prioriser la douleur, prioriser les victimes selon leurs âges et leur capacité à subir encore, pendant quelque temps. C’est un verbe très à la mode chez nous… »

    « Suspicion(s) » c’est d’abord la force des personnages. Une empathie immédiate pour ce gosse qui ne voit pas les catastrophes arriver. Une compassion pour un père qui, même s’il trompe sa femme, puis la quitte, crève de ne pas voir son fils et d’être accusé de choses effroyables. Un attendrissement au début, puis une haine féroce contre la mère qui dépassent toutes les limites de l’acceptable en faisant de son fils une marionnette sans envisager une seule seconde les conséquences dévastatrices que subira son fils dans sa construction personnelle. Car, ce qui est vraiment très réussi dans le roman d’Ophélie Cohen c’est sa capacité à montrer l’évolution du petit Aaron. D’un amour inconditionnel pour le père, il passe à l’indifférence obligée comme méthode de protection, puis au désamour le plus total, finalement convaincu par les accusations proférées par la mère. « Cher Journal, Ça y est, j’aime plus mon père. Je le sais parce qu’il me manque plus. De toute façon, comme maman me l’a répété trente-six fois, il m’a abandonné pour choisir Marie. Il fallait juste que je l’accepte, même si ça a pas été facile. Depuis que je l’aime plus, je repense à ce qu’il m’a fait. C’est vrai que c’était pas très normal de me mettre de la crème aux fesses, j’étais assez grand pour le faire tout seul. » Passé cette phase où sa personnalité est totalement déconstruite, il se reconstruit sur un champ de ruines en créant avec sa mère des liens qui sont tout sauf sains. « Nulle femme ne pourra prendre la place de celle qui a voué sa vie à m’aimer, me chérir, me protéger. » De quoi avoir des sueurs froides quand Rachel affirme « Nous sommes un vieux couple, aux habitudes bien réglées. »… Psychologiquement, « Suspicion(s) » est très réussi et l’on sent l’expertise du fonctionnaire de police et de la mère derrière l’auteure.

    Au-delà de cette histoire épouvantable et de ces trois personnages, j’ai beaucoup aimé Nathalie, brigadier-chef à la brigade des Mineurs, en charge d’une enquête suite à la découverte d’un corps. Ophélie Cohen nous propulse dans les arcanes moraux et émotionnels d’un métier complexe, sombre et très éprouvant. Le manque de moyens « Mais bon, tant que la sécurité publique sera le parent pauvre de notre ministère, ça ne changera pas. Adaptage, mot inventé rien que pour nous. Un bon policier sait s’adapter à toutes les situations. Enfin, il essaie. », la pression morale « En brigade des mineurs, nous perdons, au fil des années, des morceaux de nous. Ils se décrochent peu à peu, à chaque crime, chaque gifle, chaque victime qu’on n’a pas pu aider. Nous, les flics, on se délite avec le temps. Et même si on tient bon, à la fin, demeurent les pleurs et les cris qui hantent nos nuits. », le sentiment d’impuissance « À quoi bon ? Il y aura toujours des violeurs, des meurtriers, des hommes et des femmes violents. On en coffre un et dix autres surgissent des bois. », les dommages irréversibles sur les existences « Ce métier use l’envie, effiloche la foi en nos institutions. Il pervertit notre regard sur le monde et notre rapport aux autres. »

    « Suspicion(s) » est un roman extrêmement fort en émotions et en empathie qui met en exergue l’instrumentalisation d’un enfant tant et si bien qu’il finit par croire que les paroles de sa mère sont la vérité. Le récit témoigne également de la souffrance des hommes séparés de leurs enfants lors de divorces abjects où tous les coups sont permis au détriment de l’enfant. « Je ne comprends pas que des personnes qui se sont aimées au point de faire des enfants ensemble, finissent par se déchirer. Prêts à tout pour se venger de l’autre, y compris détruire le fruit de leur amour. Des petits êtres qui n’ont rien demandé et qui seront marqués à vie. » J’ai beaucoup aimé comment Ophélie Cohen a décidé de terminer son roman, même si je me suis posé énormément de questions sur les répercussions de ce qu’elle y dévoile. Si d’aventure vous avez décidé de divorcer, pensez à vos gosses. C’est cela le message du livre.

  • Nouchkette.lit.en.chaussettes 22 mai 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Je découvre la plume d’Ophélie COHEN avec ce roman noir et j’adore. Ce roman à quatre voix est une pure merveille que j’ai dévoré en deux jours. Je voulais connaitre la fin mais je savourais la qualité d’écriture et le travail de psychologie des personnages et n’avais pas envie de les quitter.

    Beaucoup de questions se posent à nous lors de la découverte de ce roman noir : Est-ce la fin de la relation qui fait ressortir les doutes ? Sont-ils fondés ? Que se passe-t-il réellement ? Ici comme dans la réalité, rien n’est évident. Croire ou non un enfant sur des faits si graves ? Les faits sont-ils réels ou exagérés ? Qui est ce corps sans vie découvert ? Qui est responsable de la mort ? Suicide ? Meurtre ?

    Ce livre ne vous apportera les réponses qu’après vous avoir apporté un nombre faramineux de questions. Les questions que chacun peut se poser, que ce soit les professionnels face aux victimes, les proches, les victimes.

    Ce roman est un véritable page-tuner, qui vous hantera longtemps. Il est poignant, émouvant et nous remet beaucoup en question. Etant parent, je me suis demandée quelle serait ma réaction en tant que parent de victime en tant que “suspecté”.

    Sous une plume fluide, incisive, saisissante, l’auteure nous offre un roman sombre, angoissant et même oppressant. Je ne suis pas sortie indemne de cette lecture. J’avais le cœur serré tout au long de ma lecture.

    Un véritable coup de cœur pour ce livre qui retrace une réalité encore trop méconnue.

  • lecturesdudimanche 2 mai 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    Ce n’est pas très correct pour les presque 300 livres qui composent ma (modeste 🤣) PAL, mais le petit nouveau d’Ophélie Cohen n’y a pas séjourné. Aussitôt reçu, aussitôt entamé, et même fini dans la foulée. Cette fois, Ophélie se sert de son écriture, forte d’une solide expérience de terrain, pour dénoncer un mal qui ronge notre société. L’être humain n’a pas de limites quand il s’agit de se venger. Détruire parce que l’on s’estime détruit. Un uppercut dans la face des bien-pensants.

    C’est ça qu’elle nous propose. Mais tout l’enjeu de cette chronique sera de vous convaincre de le lire sans rien vous en dire parce que le moindre mot pourrait spoiler. Après en avoir discuté avec elle, je pense qu’elle se marre bien à nous regarder ramer pour chroniquer !

    Je vais tenter le coup quand même, je suis quand même là pour ça ! Première chose : on retrouve l’écriture toute en simplicité qui nous avait ouvert les portes du cœur d’Héloïse (on s’en souvient ici). Le lecteur se positionnera comme spectateur d’une vie vue par trois protagonistes différents : Rachel, celle qui était entièrement dévouée à sa famille et qui s’est pris une claque monumentale lorsque son mari l’a quittée. Hugo, ce mari déserteur, adultère, qui a tout quitté pour trouver le réconfort dans les bras de sa jeune secrétaire. Et Aaron, le rejeton innocent de ces deux êtres qui se déclarent une guerre sans pitié. Aaron, c’est la voix de l’innocence, la voix du questionnement.

    Une quatrième voix s’élèvera ensuite, celle de Nathalie, brigadier-chef qui doit ressortir une affaire classée pour élucider le secret d’un décès.

    Ceci est mon interprétation personnelle, mais j’ai cru entendre dans le cri de Nathalie l’écho de celui d’Ophélie, toujours prête à brandir sa plume comme un glaive pour nous narrer l’inénarrable. Avec Nathalie, ce sont à des années de familles en détresse qu’Ophélie rend hommage, ainsi qu’au courage et à la force mentale de ces hommes et ces femmes qui doivent tout entendre, tout supporter, et surtout, chercher la vérité, avec la peur de faire fausse route, de ne pas rendre justice à une victime, quelle qu’elle soit !

    Je voudrais qu’Ophélie sache que j’ai entendu son cri, qu’il m’a profondément touchée, et que même si l’on sait où elle nous emmène, les doutes m’ont accompagnée… Les doutes, mais aussi l’émotion, sa marque de fabrique.

    Peu de mots pour, je l’espère, vous pousser à partir à la rencontre de Rachel, Hugo, Aaron et Nathalie, vous donner envie d’entendre leurs voix, mais surtout, entendre monter le grondement sourd de votre colère face à tant d’injustice…

  • JessMojito 13 avril 2023
    Suspicion(s) - Ophélie Cohen

    🤰🤐"SUSPICION[S]"🤐🤰 d’ @ophelie_cohen_ chez @editions_ifs
    Un divorce, parmi tant d’autres. Mais il y a ceux qui se sont en bonne intelligence, et il y a les autres...
    On a coutume de dire que l’on se déchire aussi fort que l’on s’est aimé, et ce superbe roman noir en est la preuve.
    Mais qu’en est-il des "dommages collatéraux" ? Peut-on faire d’un enfant de l’amour une guerre massive ? "Comment deux êtres qui se sont aimés au point de faire un enfant, peuvent vriller au point d’être prêt à tout pour se venger de l’autre, y compris détruire le fruit de leur amour ?"...
    ... Mais une fois le doute distillé dans les esprits que reste-t-il ? "Il n’y a rien de plus rapide et de plus destructeur qu’un bruit qui court" !
    Et surtout sans preuve matériel, comment être sûr ???
    Ce roman porté par 4 voix, la femme trompée, le mari infidèle, l’enfant balloté entre les 2, et la flic consciencieuse, est une pure merveille malgré sa terrible cruauté.
    La plume d’Ophélie est pour moi plus confirmée avec ce 2ème roman.
    Malgré qu’il soit totalement différent d’Héloïse, je retrouve sa douceur noire et sa volonté de nous faire nous interroger sur des problèmes de société.
    A vous maintenant d’écouter ces 4 voix et de vous poser les bonnes questions.
    Et si vous ressortez indemnes de cette lecture, alors je vous plains car vous n’aurez rien compris...
    "CROYEZ CEUX QUI CHERCHENT LA VÉRITÉ, DOUTEZ DE CEUX QUI LA TROUVENT : André Gide...

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