- Réalisateurs : Brian De Palma - Quentin Tarantino - Clint Eastwood - Martin Scorsese - Brillante Mendoza
- Acteurs : Brad Pitt, Al Pacino, Tim Roth, Robert De Niro, Jean Dujardin
Les 20 films les plus attendus par la rédaction de BePolar
Qu’attendre du polar au cinéma en 2019 ? Quels films policiers et autres thrillers dignes de ce nom nous réservent les mois à venir ? Cette année, le genre compte quelques représentants disparates pour le moins appétissants, notamment du côté de Clint Eastwood, Martin Scorsese et Quentin Tarantino. Et à l’heure où Shyamalan a déjà ouvert le bal avec le très composite Glass, focus sur 20 longs-métrages aux frontières du polar attendus chez nous de pied ferme.
La Mule , de Clint Eastwood
À 88 ans, Clint Eastwood continue la grande histoire du cinéma américain. Dans La Mule, il incarne Earl Stone, un vieil homme fauché, seul, et dont la société menace d’être saisie. Ce qui amène le personnage à accepter un boulot de chauffeur. Problème : celui-ci vient malgré lui de s’engager à passer de la drogue pour un cartel mexicain. Bientôt, un homme de main et la DEA (en la personne de l’agent Bates joué par Bradley Cooper) commencent à le surveiller, tandis que ses vieux démons menacent de le rattraper.
Comme souvent chez Eastwood, c’est une histoire de rédemption qui se profile. Le retour du cinéaste en apothéose ?
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Gemini Man , de Ang Lee
Quand bien même Gemini Man emprunte le genre de la science-fiction, ses codes se profilent comme ceux d’un polar orienté action. L’intrigue, portée par Will Smith dans un double-rôle, doit suivre la trajectoire d’un tueur à gages vieillissant nommé Henry Brogen. Protagoniste central qui, alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite, va devoir affronter son propre clone plus jeune de 25 ans et programmé pour l’éliminer. Grand habitué des défis techniques, Ang Lee a souhaité son film en 120 images par seconde, 4K et 3D. L’actrice Mary Elizabeth Winstead (Boulevard de la mort, Scott Pilgrim) est également de la partie.
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Dragged Across Concrete , de S. Craig Zahler
S. Craig Zahler, jeune réalisateur turbulent aussi bien connu pour ses films brutaux et irrévérencieux que pour sa carrière de musicien metal, revient avec Dragged across concrete (Traîné dans le bitume). Comme d’habitude, le titre laisse présager la même frénésie que Bone Tomahawk (2016) et Section 99. Mel Gibson et Vince Vaughn y incarnent deux policiers aux méthodes douteuses et rejoignant le gangstérisme après avoir été suspendus. Comme souvent chez Zahler, la fatalité guette au moindre tournant. Reste à savoir si ce nouveau jalon fera l’objet d’une sortie en salles. Espérons-le, tant le cinéaste se rapproche chaque fois un peu plus des prouesses d’un Tarantino.
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The Irishman , de Martin Scorsese
Pour son tout premier film réunissant Robert de Niro et Al Pacino – difficile à croire que le cinéaste n’ait pas envisagé la combinaison avant, façon Heat de Michael Mann –, Scorsese a choisi de raconter la vie de Frank Sheeran, dit [The Irishman->art4128]. Ou comment ausculter les liens de ce célèbre syndicaliste (soupçonné d’avoir fait tuer le baron de la pègre Jimmy Hoffa en 1975) avec la Mafia. Nul doute que le papa de Taxi Driver a glissé sous ces dehors de biopic quelques nuances de thriller. Le film sortira exclusivement sur Netflix.
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Once Upon A Time in Hollywood , de Quentin Tarantino
Pas un hasard si, avec Once Upon A Time in Hollywood, Quentin Tarantino choisit de se pencher sur l’année 1969 et notamment l’assassinat de Sharon Tate par la Manson Family. Car c’est dans le sillage de cet événement traumatique qu’émergea le Nouvel Hollywood (le style des Peckinpah, Bogdanovich, Altman, Scorsese, Friedkin…), une période de l’histoire du cinéma qu’affectionne tout particulièrement Tarantino.
Mais Once Upon A Time in Hollywood se présage également comme une façon pour le réalisateur de retracer l’atmosphère de son enfance à Los Angeles, en forme de « Il était une fois à Hollywood ». L’intrigue va suivre deux personnages (l’acteur Rick Dalton joué par Dicaprio et sa doublure Cliff pour les cascades incarnée par Brad Pitt) ayant pour voisine Sharon Tate. Au casting de cette intrigue qui fit basculer l’Amérique dans la paranoïa et tira un trait sur le Power Flower : Tim Roth, Michael Madsen, Kurt Russell, Bruce Dern ou encore Zoë Bell.
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Us, de Jordan Peele
Avec Get Out en 2017, Jordan Peele a montré qu’il était possible de réaliser un vrai film d’épouvante sans tourner le dos au réel (en l’occurrence le racisme). L’on guette donc de nouveau son style aux frontières du cauchemar et de l’étude sociologique à l’approche de Us. Cette fois, l’histoire suit des parents et leurs enfants en vacances dans leur maison secondaire. Alors que des amis les rejoignent et que des invités se greffent à la fête, une tension s’installe et glisse vers le chaos. Le sang et la mort ne sont pas forcément là où on les attend.
Midsommar , d’Ari Aster
Après Hérédité en 2018, histoire fatidique d’une famille s’entredéchirant sur fond de spiritisme, le jeune cinéaste Ari Aster rempile avec Midsommar. On ne sait réellement pour l’heure si le film empruntera ou non le registre fantastique. Reste que l’intrigue suivra le voyage d’un couple traversant la Suède pour rejoindre des amis aux abords d’un festival local. Au programme des péripéties : des retrouvailles qui se muent en culte païen terrifiant. Si le synopsis apparaît de prime abord éloigné du polar, la jeune garde du cinéma d’horreur a néanmoins tendance à dépeindre des protagonistes piégés par le destin et hantés par une criminalité latente. De quoi faire de Midsommar un possible crypto film noir.
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Roubaix, une lumière , d’Arnaud Desplechin
On connaît tout le talent et la verve d’Arnaud Desplechin quand il s’agit de nimber ses personnages dans une ambiance opaque et étouffante (repensons à son premier film La Sentinelle, entre autres). Roubaix, une lumière se déroule la nuit de Noël et on sait la propension de Desplechin à créer autour de cette fête une tension (voir Un conte de Noël). Raison de plus pour s’intéresser sérieusement à ce prochain thriller. Le film se focalise autour d’une histoire vraie, avec un duo de policiers enquêtant sur le meurtre d’une vieille femme. Parmi les acteurs clés : Léa Seydoux, Sara Forestier ou encore Roschdy Zem.
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Le daim , de Quentin Dupieux
Après le huis-clos de génie de Au poste, fantaisie policière aussi hilarante qu’inclassable, Quentin Dupieux suit cette fois la trajectoire de Georges, un habitant d’une banlieue pavillonnaire qui décide de tout plaquer et tout quitter pour s’offrir un nouveau blouson. Le protagoniste incarné par Jean Dujardin dépense ainsi toutes ses économies dans le fameux manteau de ses rêves : un modèle un daim qui finit par le rendre paranoïaque et le plonger dans un délire criminel.
Outre Dujardin, le casting compte Adèle Haenel, Albert Delpy ou encore Pierre Gommé. Gageons que Le daim se révèle à la mesure de nos attentes.
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Si Beale Street pouvait parler , de Barry Jenkins
Le réalisateur de Moonlight (2017), un gangster movie à la beauté sauvage et lyrique, remet le couvert en 2019 avec une histoire de faux coupable. Si Beale Street pouvait parler suit le malheur d’Alonzo Hunt dit « Fonny » qui, victime d’une erreur judiciaire, finit arrêté et emprisonné. Sa fiancée Tish et sa famille se lancent aussitôt un combat sans relâche afin de prouver son innocence et ainsi obtenir sa libération. On attend beaucoup de ce drame judiciaire, ne serait-ce que pour retrouver la sensibilité et la caméra vaporeuse de Barry Jenkins.
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Joker , de Todd Phillips
Todd Phillips, le réalisateur de A Star is Born, s’en remet cette fois à un film de commande : Joker. Articulé autour de la genèse du personnage du Joker (de Gotham City), le pitch explore façon polar les premiers pas de l’antagoniste de Batman. À défaut d’y entrevoir un chef d’œuvre, difficile de ne pas se montrer curieux face au portrait d’un des serial-killers les plus célèbres de la pop-culture, qui plus est ici incarné par un acteur de génie : Joaquin Phoenix.
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Miss Bala , de Catherine Hardwicke
Après s’être essayée avec brio au teen movie (Thirteen et Les Seigneurs de Dogtown), au conte fantastique gore (Le Chaperon Rouge), ou encore au thriller érotique (Plush), Catherine Hardwicke revient en 2019 avec un film policier sur fond de gangs mexicains. L’histoire suit Gloria Meyer, une jeune femme à la recherche d’une amie disparue à Tijuana. Celle-ci se retrouve peu à peu au centre d’un jeu complexe opposant la CIA, la DEA et le cartel. Compte tenu des quelques fulgurances dont peut parfois faire preuve Hardwicke, Miss Bala est à suivre de près.
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Deux fois Brian de Palma ?
Même s’il s’agit vraisemblablement d’un horizon incertain, on attend prochainement le retour de Brian de Palma avec deux polars : d’un côté un thriller d’horreur inspiré de l’affaire Weinstein et intitulé Predator, de l’autre un drame policier se déroulant en Uruguay nommé Sweet Vengeance. Pour ce dernier, basé sur deux histoires d’assassinats ayant eu lieu aux Etats-Unis, le réalisateur souhaite reproduire en filigrane la narration des docus criminels américains. Affaire à suivre.
Destroyer , de Karyn Kusama
Dans la catégorie des films taillés sur-mesure pour les Oscars, [Destroyer->art12512] ne laisse pas indifférent. Nicole Kidman, dans un rôle transformiste qui pourrait peut-être lui valoir l’Oscar de la meilleure actrice, y campe un détective du LAPD ayant jadis infiltré un gang en Californie – mission qui vira au désastre. De nouveau confrontée au chef de la bande, celle-ci se retrouve alors aux prises de ses anciens démons. Probablement pas de révolution dans ce thriller nerveux, mais l’assurance de voir Nicole Kidman se déparer plus encore que dans Paperboy (Lee Daniels, 2012) du glamour qu’on lui connaît.
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Les Fauves , de Vincent Mariette
Vincent Mariette, réalisateur de Tristesse Club et scénariste à ses heures de la série Le Bureau des Légendes, arrive dès ce début d’année avec le thriller Les Fauves, emmené par Lily-Rose Depp et Laurent Lafitte. Ambiance solaire et paranoïaque sous le soleil de Dordogne, où une jeune fille tombe sous le charme d’un écrivain ambigu. Pendant ce temps, des adolescents, que l’on dit dévorés par une panthère, disparaissent mystérieusement tandis qu’une policière étrange mène l’enquête. Il nous tarde d’en savoir davantage…
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Strangers , de David Fincher
On attend toujours fébrilement le remake de L’Inconnu du Nord Express (Hitchcock, 1951) par David Fincher et l’équipe de Gone Girl. Aucune certitude toutefois quant à sa date de sortie…
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Pokémon Détective Pikachu , de Rob Letterman (Chair de Poule, le film)
À vue de nez, on met sans surprise assez peu d’espoir sur un film tel que Pokémon Détective Pikachu, de Rob Letterman (à l’origine de Chair de Poule : le film). Reste qu’un Pikachu à la sauce Sherlock Holmes, ne serait-ce que pour son étrangeté, n’a pas de prix. Rendez-vous est donc pris avec cette curiosité.
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John Wick 3 : Parabellum
L’as de la gâchette John Wick reprend du service avec cette fois une horde des plus dangereux tueurs de la planète à ses trousses. Grillé et excommunié, le personnage toujours incarné par Keanu Reeves aura évidemment fort à faire pour rester en vie. Avec sa nuit noire et sa pluie incessante, le film semble explorer le polar en lui adjoignant des combats effrénés. Un film d’action assurément basique, mais on l’espère efficace et à l’atmosphère soignée.
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Mais aussi…
Le polar en 2019, c’est également le prochain film du Philippin Brillante Mendoza : Alpha – The Right To Kill. On place aussi toutes nos attentes sur Les étendues imaginaires, premier film du Chinois Siew Hua Yeo suivant l’enquête d’un inspecteur le menant vers un inquiétant cybercafé nocturne. Quant au réalisateur iranien Babak Anvari, connu pour l’excellent film d’horreur politique Under The Shadow, celui-ci nous revient prochainement avec le film policier Wounds, où un barman joué par Armie Hammer doit composer avec des événements étranges après avoir découvert un téléphone derrière son bar. À noter que Dakota Johnson et Zazie Beetz se joignent au casting. Si le film Polar, bientôt disponible sur Netflix, ne peut que susciter notre intérêt de par son titre, on reste un peu méfiants eu égard au pedigree de son metteur en scène (Jonas Akerlund) dont le film Les Cavaliers de l’Apocalypse nous laisse un souvenir plus que mitigé. Enfin, il n’est pas improbable de déceler à travers Bacurau, le prochain film de Kleber Mendonça Filho (connu entre autres pour Aquarius) et Juliano Dornelles à mi-chemin entre horreur et science-fiction quelques soupçons d’intrigue policière. Il faut dire qu’Aquarius n’avait eu de cesse de brouiller les pistes en la matière.
Du côté des séries, on mise fortement sur Vernon Subutex (Canal +), la mini-série I am the night avec pour toile de fond l’affaire du Dahlia Noir, City on a hill (Showtime), True Detective Saison 3 (HBO), Mindhunter saison 2 (Netflix) ou encore avec un peu plus d’incertitude : La Casa de Papel saison 3.