- R�alisateur : David Fincher
- Plus d'informations : Voir la critique d’AVoir-ALire
Alors que la deuxième saison bat son plein, on est complètement accro à Mindhunter. Voici dix bonnes raisons de vous jeter sur cette série polar centrée sur les tueurs en série... Et vous, vous avez aimé ?
« Mindhunter », diffusée sur Netflix, entame sa deuxième saison. Cette série nous fait découvrir les débuts du profilage criminel aux États-Unis à travers le parcours de deux agents du FBI, qui travaillent avec une psychologue spécialiste en criminologie.
Basée sur les écrits d’un célèbre profiler, John E. Douglas (le personnage d’Holden Ford, c’est lui !), en collaboration avec Mark Olshaker (les livres Dans la tête d’un profileur et Le tueur en face de moi paraîtront en novembre chez Michel Lafon) cette série est l’une des plus enthousiasmantes de ces dernières années et BePolar vous explique pourquoi.
1. Pour la plongée réaliste dans les États-Unis des années 70-80, à une époque où les termes « serial killer » et « profiler » n’existaient pas encore et où certains esprits éclairés ont cessé de traiter les « tueurs récidivistes » (le terme utilisé à l’époque) comme des fous pour en comprendre les rouages parfois complexes.
2. Pour David Fincher, le génial cinéaste derrière Se7en ou Fight Club, producteur et surtout réalisateur du pilote et de quelques épisodes, dont la patte est bien présente dans toute la trame de la série.
3. Pour cette rencontre « fictive » et réussie avec les plus célèbres tueurs en série ayant réellement existés et la plongée intelligente dans les rouages de la psyché de « psychopathes » : on touche au drame au plus près, on peut sentir le point de bascule, ce moment où la « normalité » part en vrille.
4. Pour comprendre ce sentiment paradoxal, fascination et répulsion, que génèrent les tueurs en série, une quête quasi-universelle de sens et de mise à distance de la mort, deux thématiques omniprésentes dans la série.
5. Parce que cette série est emblématique, aussi exigeante et aboutie que les meilleurs films ou livres, et on comprend encore mieux alors pourquoi le format « série » vit sûrement un âge d’or.
6. Pour la profondeur du scénario, écho au questionnement du profiler John E. Douglas dans ses livres : l’anticipation et la résolution du crime ne peut se faire que par la compréhension des ressorts psychologiques et des récurrences dans les schémas criminels. Tout semble réfléchi et séquencé avec soin.
7. Pour l’alliance toujours réussie entre road trip (ici les enquêteurs qui collectent les informations) et tueurs en série.
8. Pour le jeu d’acteur global, juste et sobre pour les trois personnages principaux, cohérent et au niveau pour le reste du casting avec une mention spéciale pour certains tueurs en série comme le personnage (réel !) d’Ed Kemper interprété brillamment par Cameron Britton.
9. Pour cette absence de tension permanente, devenue très fréquente dans les séries, pour laisser place à une lenteur étudiée et la subtilité de la trame scénaristique, écho bien pensée au vrai travail des profileurs. Et pourtant c’est très prenant voire crispant !
10. Pour les jeux de lumière, la photographie sombre et jaunâtre, les images subliminales très... fincheriennes.