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"Police" : Pialat sur les traces du film noir

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Résumé :

Acculé par l’inspecteur Mangin, Claude balance Simon et ses frères, des "grossistes" de Belleville qui écoulent de l’héroïne à Marseille. Mangin embarque Simon et Noria, sa compagne. Au commissariat, il frappe un voyou, et, exaspéré par les dénégations de Noria, la malmène aussi. Simon attend son procès derrière les barreaux. Noria est libérée grâce à un ami de Mangin, maître Lambert, avec qui elle entame une liaison. Peu après, la jeune fille dérobe le magot des frères de Simon. Un soir où Lambert la délaisse, elle et Mangin finissent par se bécoter dans une voiture jusqu’à l’aube.

Ils ne sont pas si nombreux les cinéastes dont on peut reconnaître le style dès les premières minutes. À travers la séquence d’ouverture de Police -un interrogatoire musclé- se reconnaissent la signature d’un auteur, une manière de plonger le spectateur in medias res, de l’immerger dans une situation où s’incarne la matérialité de corps antagonistes : ici, un trafiquant de drogues affronte un inspecteur qui veut savoir, chaque personnage agit selon la stratégie qu’il déploie (connaître les faits pour le policier, sauver sa peau pour l’accusé) et le cinéaste cherche à évoquer la vérité d’une situation, d’un moment qui n’est pas la vérité dans son ensemble et surtout, qui échappe, par sa mise en scène, à la canonique scène d’interrogatoire chère au récit policier.
Comment Pialat allait-il demeurer singulier dans un genre ô combien codifié ? C’est la question qui s’est posée au moment de la sortie du long métrage. Tout en devant sa dette au film noir américain, surtout dans sa deuxième partie, où se révèle les failles d’un flic à la dérive, un homme blessé et finalement malheureux, l’œuvre de Pialat privilégie l’ancrage réaliste de l’histoire par des ambiances extérieures en nocturne et par la mise en scène d’un huis clos sous haute tension, dans les locaux de la police.

Ces lieux sont aussi le royaume des mecs et du machisme décomplexé. Y règne l’inspecteur Mangin, grande gueule phallocrate qui trouve en Depardieu un interprète à sa hauteur. Face à lui, Sophie Marceau se voyait offrir son premier grand rôle et confirmait qu’après L’Amour braque, sa carrière amorçait un tournant vers des interprétations plus complexes. On mentionnera aussi Richard Anconina à qui échoit le personnage de l’avocat Lambert, lui-même attiré par les marges. Le jeu naturaliste du comédien s’accorde très bien avec les intentions du réalisateur.

On sait que le tournage de Police fut éprouvant, on sait que Sophie Marcreau se plaignit de l’attitude de Pialat parce qu’elle était contrainte de refaire sans cesse des prises, à tel point qu’elle ne participa pas à la promotion du film. Plus tard, dans le contexte des accusations contre Depardieu, elle évoqua, parmi d’autres attitudes, des gifles réelles, visibles dans quelques séquences du film. Reste une fiction, certainement pas la plus émouvante de son auteur (pour qui a vu L’Enfance nue, Police semblera fade), mais une proposition artistique qui surplombe d’assez haut la moyenne des polars français produits dans les années 80.

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