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La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

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42 #AvisPolar
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Résumé :

McCoy est « bourreau » au Texas. Après 42 ans passés dans le couloir de la mort, il reçoit la visite officieuse du Gouverneur Thompson qui doit se prononcer sur la grâce du condamné numéro 0451.
Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l’injection létale.
Quatre heures dans l’isolement de la prison de Walls.
Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions.
Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy.
Quatre heures pour jouer le sort d’un homme.
Un thriller psychologique aussi troublant que fascinant : une immersion sans concession dans le couloir de la mort et ses procédures d’exécution.

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Vos #AvisPolar

  • Lylha 10 avril 2022
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Dans ce livre, on suit Mc Coy, un ancien bourreau qui se retrouve à son tour dans le couloir de la mort. Il ne reste que 4 heures pour décider si il sera gracier ou si il devra faire face à l’injection létale.
    4 heures pour essayer de comprendre les raisons de ses actes. Comment a t-il pu en arriver là ? Quels crimes a-t-il commis et pourquoi ?

    Ce livre est un plaidoyer sur la peine de mort.
    Pour ou contre, chacun fera son choix.
    Il nous montre l’intérieur du couloir de la mort avec ses criminels, ses bourreaux et parfois ses injustices.
    Un livre bouleversant donc on ne ressort pas indemne.

  • mimi85600 28 mars 2022
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    La nuit est tombée, le condamné 0451 attend son exécution qui doit avoir lieu dans exactement 4 heures. Mais pris par le doute, le Gouverneur se déplace lui-même à la prison pour décider si oui ou non il doit gracier cet homme. Il va donc passer 4 heures et pas une minute de plus à écouter les souvenirs de McCoy, le bourreau, bons et mauvais, depuis qu’il exerce ce métier. Les exécutions réussies, les exécutions ratées, les condamnés...

    4 heures pour comprendre les crimes d’un homme condamné à l’injection létale. 4 heures pour décider de la vie ou de la mort d’un homme. 4 heures où les manifestants pro et anti peine de mort se livrent un véritable combat à l’extérieur de la prison. 4 heures où Estelle Tharreau vous montre l’envers du décor, vous montre les pour et les contres. Mais sans jamais faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Elle vous laisse libre de votre opinion.

    La force de ce roman réside aussi dans la manière qu’a l’autrice d’humaniser le bourreau, de montrer son quotidien et comment il le vit. C’est aussi, ces quatre heures qui vous semblent à la fois si longues et trop courtes. C’est ce condamné à mort dont les crimes ne sont pas sans raisons. Mais quelles que soient les raisons, personne n’a le droit de vie ou de mort sur son prochain. Pourtant, durant tout le roman, la question qui se pose, c’est "est-ce que le condamné 0451 mérite de mourir pour ses actes ?

    Isabelle Tharreau nous livre-là un huis-clos glaçant et bouleversant. Pour ma part, je crois que j’ai lu ce roman en apnée, prise par cette histoire, cette ambiance si angoissante, si étouffante et je l’ai dévoré. Dès la première page, je ne suis plus parvenue à le lâcher. Vous l’aurez donc compris, ce roman a été un gros coup de cœur.

    Merci beaucoup aux éditions Taurnada pour cette belle découverte.

  • universpolars 10 janvier 2022
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Quel coup de poing dans le bide ! Ce récit est aussi douloureux, effroyable que réaliste, pour ne pas dire réel, évidemment. L’auteure ne va pas par quatre chemins pour dénoncer les dérives - le terme est très faible ! - qui ont contribué à constituer une partie de l’Histoire du Texas. La peine capitale, le racisme, la pauvreté ou encore les préjugés en seront les dénominateurs communs. Mais aussi - surtout ! - la justice ! Un vaste débat qui m’interpelle et me fascine depuis de nombreuses années. Qu’est-ce qui est juste et par rapport à quoi … ?

    Je vous livre d’abord mes impressions et, ensuite, je vous donnerai deux ou trois infos sur l’histoire qui nous est proposée.

    Aïe, l’auteure fait fort ! Entre le parcours de vie bouleversant d’un Texan - pourtant coupable - prêt à être exécuté, la longue expérience d’un bourreau - la peine du bourreau ! - qui s’avère être un homme aussi cash qu’émouvant et le contexte social de cet État qui est limite à vomir, encore davantage à l’époque, nous sommes face à un récit terriblement dur, désarmant, poignant et basé sur un certain dilemme.

    L’auteure impose et déploie devant le lecteur un kaléidoscope assemblé d’images précises que les gens ne veulent peut-être pas voir, et encore moins comprendre. Elle amène, d’une certaine manière, le fait divers vers une pleine conscience, d’un point de vue humain. Ce dernier reste ici au centre de tout.

    Le lieu de ce récit est fondamental. Être texan, c’est tenir une bible dans une main - pour l’éclater contre la gueule d’un noir en murmurant amen ? - et une arme dans l’autre - pour éventuellement abattre son voisin qui crie un peu trop fort ? Drôle de mentalité dans cet Etat outrageusement conservateur, non ?

    Avec cette œuvre, l’auteure pointe du doigt une justice qui vacille et qui tangue, une justice qui ne la rend finalement pas toujours. Tant qu’il y aura des hommes pour juger – tuer - d’autres hommes, ça restera très compliqué. Voire impossible, non ?

    Tout est relatif. Estelle Tharreau nous enferme dans un putain de cercle vicieux où la barrière séparant les rôles de coupable et de victime n’est pas toujours si solide. La justice des hommes est ce qu’elle est et on souhaiterait parfois qu’elle représente davantage des valeurs telle que la morale. Mais ce n’est pas si évident.

    Au final, l’auteure dresse ici le portrait de deux hommes qui ont contribué à rendre justice, en ayant endossé des rôles bien différents. Quoique. Encore une fois, qu’est-ce qui est bien ou mal, juste ou faux ? Est-ce aux hommes de répondre à cela ? Qui peut vraiment se permettre de répondre légitimement et moralement à ces questions ?

    « Ce qui est juste et la justice sont deux choses très différentes. »

    Bref, le dilemme s’offrira également à nous, lecteurs, car Estelle Tharreau nous nourrira à coups de becquées composées d’exemples éloquents mais qui ne pourront pas vraiment nous permettre de trancher clairement.

    Ce récit très sombre vous terrassera certainement, en vous écrasant sous le poids de la crétinerie humaine, de l’injustice et peut-être même sous celui d’une certaine indifférence lorsqu’il s’agit de mettre l’humain dans l’équation.

    Le récit en quelques mots ? Un assassin traîne dans le couloir de la mort d’une prison texane depuis 10 ans. Ce soir, il est transféré dans sa dernière prison, dans sa dernière demeure, pour être exécuté. Il reste quatre heures.

    Pour pouvoir se prononcer avec certitude sur une éventuelle grâce, le gouverneur demande à s’entretenir officieusement avec le « bourreau » qui s’apprête à pratiquer l’exécution, sa dernière. Le "bourreau", c’est le vieux shérif McCoy et, à la demande du gouverneur, il va lui relater ses 42 ans d’exécutions. Nous allons vivre ces dernières heures en huis-clos, avec ces deux hommes, dans le couloir de la mort.

    La demande du gouverneur n’est de loin pas anodine. Il veut connaître à travers les yeux et le cœur de ce bourreau expérimenté ce que représente pour lui la peine de mort. Nous sommes au Texas et, dans cet État, la peine capitale et la ségrégation est limite une institution. La conversation risque d’être profonde ! Et cela sera le cas.

    A lire.

  • DesLivresEtMoi7 7 janvier 2022
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Si je crois avoir pratiquement tous ses livres dans mes bibliothèques, je n’avais finalement lu qu’un seul titre d’Estelle Tharreau avant de découvrir celui-ci dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus en catégorie littérature noire, pour laquelle j’ai la chance de faire partie du jury. Avant d’aborder ce roman plus en détails, j’en profite ici pour remercier les organisateurs de cet excellent Prix pour leur confiance, leur disponibilité et leur efficacité, outre l’indéniable qualité de leur travail !

    A travers un récit saisissant de réalisme, l’autrice nous entraîne avec elle dans le couloir de la mort d’un pénitencier texan, et aborde ainsi le système judiciaire américain à travers les yeux d’un bourreau pour une expérience à la fois originale et immersive, troublante et prenante.
    Car à l’image de son décor, l’autrice nous propose ici un huis clos particulièrement oppressant aux côtés de trois personnages fort bien croqués et particulièrement intéressants. A l’instar du Gouverneur, dont nous ne voudrions toutefois pas la place, nous recueillons tantôt les confidences de l’exécuteur, tantôt les souvenirs du condamné, et c’est ainsi que l’autrice évoque la justice et ses injustices sans pour autant se permettre d’émettre le moindre jugement.
    Pris au piège avec eux entre les opposants et les défenseurs de la peine capitale, il nous reste donc quatre heures et 250 pages pour statuer sur le sort d’un homme, ce qui rend ce court roman, déjà servi par une plume fluide et élégante avec un style direct et efficace, d’autant plus haletant tandis que la tension ne cesse de grimper.

    En bref, jolie prouesse que ce thriller psychologique, tout à la fois fort et audacieux, sombre mais non dénué d’humanité.

    Lu en octobre 2021
    Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/10/chroniques-2021-la-peine-du-bourreau-destelle-tharreau.html

  • Musemania 27 septembre 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Troisième lecture en matière de littérature noire pour le Prix des Auteurs Inconnus et cette dernière s’est tout aussi bien passée que pour ses deux premières concurrentes.

    Même s’il est écrit par une auteure française, Estelle Tharreau, « La peine du bourreau » trouve son décor planté dans un pénitencier américain, peu de temps avant l’expiration du délai de grâce pour l’exécution d’un condamné à mort. Sur un délai de 4 heures, le bourreau McCoy va livrer ses confidences sur le couloir de la mort.

    Véritable huit-clos oppressant, c’est tout le milieu carcéral qui faire l’ambiance de ce thriller. Les heures et les minutes s’égrènent avant l’expiration du délai durant lequel le gouverneur de l’État peut choisir de procéder à l’exécution ou de commuer la peine capitale en peine à perpétuité. Le lecteur a, lui-même, l’impression se se retrouver entre les quatre murs de la cellule du couloir de la mot, dans cette attente insupportable. L’opposition entre les défenseurs et les opposants de la peine de mort amène la réflexion auprès du lecteur.

    Estelle Tharreau offre un twist final auquel je ne m’attendais pas du tout. J’ai dû relire plusieurs fois le dernier chapitre pour être certaine de ne pas m’être trompée mais non, l’auteure a bien le culot de le faire !
    Tout simplement génial !

    Un seul petit inconvénient relevé est que les confidences de notre « héros » principal, McCoy, font état d’un grand nombre de protagonistes différents. Mon actuelle mémoire d’huître et moi avouons avoir eu parfois du mal à nous y retrouver parmi tous ceux-ci. Mais cela n’a gâché en rien mon plaisir de lecture !

    Bon, ne nous voilons pas la face, il faut avouer que la maison d’édition Taurnada a le don de dénicher de très bonnes surprises en matière de littérature noire et cela pour un tout petit prix (puisque leurs livres se vendent à seulement 9,99 euros !). Cela prouve bien qu’il ne faut pas investir des mille et des cents pour pouvoir passer un bon moment d’évasion par sa lecture ! Ces petits formats font très bien leur job et sont, pour tous ceux que j’ai déjà eu l’occasion de lire, de très bons divertissements.

  • jml38 21 avril 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Avec « Mon ombre assassine », Estelle Tharreau avait atteint un tel niveau que le risque était grand d’être déçu par son nouveau roman. Et bien pas du tout. Ce fut encore pour moi un grand moment de lecture. Je peux même avouer être définitivement fan de l’auteure Franc-Comtoise.
    Pourtant, comme dans l’opus précédent, Estelle Tharreau ne recherche pas la facilité. Après les confessions d’une tueuse en série, elle ne s’attaque ni plus ni moins qu’aux heures précédant l’exécution d’un condamné dans le couloir de la mort. Elle laisse la parole à une personne dont le métier est d’accompagner les prisonniers jusqu’à l’ultime instant, et de procéder aux gestes mettant un terme à des vies humaines.

    McCoy se confie au gouverneur du Texas, État réputé pour être fortement pourvoyeur de peines de mort. À travers son expérience, forte de plus de quarante ans de loyaux services, c’est la société américaine qui nous est contée, dans toute sa noirceur et sa dureté. Son regard est sans concessions, aussi bien sur les tueurs qu’il ne regrette pas d’avoir envoyés dans un monde meilleur, que sur un système qui permet d’exécuter de pauvres types, victimes d’avocats corrompus uniquement intéressés par l’appât du gain, ou de juges en quête de résultats spectaculaires au mépris de toute réelle justice. Se mélange à ces souvenirs le récit des événements qui ont amené Ed0451 dans le couloir de la mort, qui nous plonge dans la réalité des États du sud, ancrés dans un racisme chronique, dans lequel il a baigné dès son plus jeune âge.

    Ce roman, une plongée impressionnante dans le quotidien du couloir de la mort, ne peut laisser indifférent. La lecture est dérangeante par moments, mais passionnante du début à la fin, soit pendant quelques heures de la vie du numéro d’écrou 0451. L’histoire est intelligemment construite, et je reconnais avoir été bluffé à la fin.
    Merci à Estelle Tharreau pour ce superbe roman, et merci aux Éditions Taurnada de nous proposer autant d’excellents auteurs.

  • Les Lectures de Maud 28 mars 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    D’emblée, dès les premières lignes, nous sommes très loin d’imaginer ce que cette histoire va nous révéler. McCoy, son environnement de vie, la rencontre avec sa femme et leur emménagement dans une ville où il trouvera un travail utile et qui correspond à l’idéal de sa famille. La justice, surtout orientée envers les noirs qui représentent les agressions et la délinquance. Une éducation sur fond de racisme.

    Très habilement, l’auteur alterne le passé et le présent. Tantôt, elle nous décrit le bourreau, tantôt le condamné. Comment peut-on passé d’un état à l’autre ?

    L’auteur nous immerge parfaitement dans cette communauté et nous dépeint le travail, les tâches et l’évolution du milieu carcéral. Plus particulièrement, le couloir de la mort.

    A travers l’échange entre McCoy et le Gouverneur, le lecteur découvre son quotidien, son évolution professionnelle et personnelle. La description de son baptême de bourreau est glaçante.

    On sent progressivement le basculement de ce bourreau, jeune et pas forcément préparer à ce métier. Il nous relate les journées des prisonniers, la partie comme on dit. Tout le récit est plausible et tout à fait crédible, sans être allée vérifier l’exactitude. L’auteur utilise les récits racontés des protagonistes et dons les images naissent et dansent d’elles-mêmes dans la tête du lecteur.

    Le Gouverneur veut comprendre, au final le lecteur aussi, comment cet homme se retrouve à quelques heures de son exécution, à basculer et pourquoi ?

    Les justifications énumérées nous placent dans la peau du juge, et partage l’opinion. Est-il un meurtrier ou justicier ? Ou se trouve la frontière ? Pas à pas, nous découvrons les motivations et nous commençons à comprendre le cheminement de McCoy. Une question subsiste : sera-t-il gracié ?

    L’auteur signe ici de nouveau un récit poignant et qui amène le lecteur au centre de l’histoire mais aussi soulève auprès de ce dernier pas mal de questionnement. Où se place la justice des tribunaux et celle de la morale ? En plus des différents questionnements sur la peine de mort encore en vigueur dans certains états américains, le racisme et les différents traitements de prisonniers sont bien mis en lumière. Encore une fois, l’auteur jongle habilement et se joue de nos émotions.

  • Lecturesetgourmandises 17 février 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Je suis un peu déçue de cette lecture parce que malgré des passages intéressants, je n’ai pas réussi à entrer complètement dans l’histoire.

    J’ai pourtant trouvé ce roman vraiment plaisant, surtout en ce qui concerne le système carcéral américain, mais j’ai davantage vu ce roman comme une succession de petites histoires que comme un thriller psychologique.
    L’auteure reste relativement neutre et laisse ses protagonistes s’exprimer librement. Ici, il n’y a pas de prise de position par rapport à la peine de mort, Estelle Tharreau laisse libre court à la mémoire du bourreau qui raconte son expérience dans le couloir de la mort.

    Le vécu de cet homme est touchant, il a été au plus près des condamnés, il a partagé leur douleur et leur désespoir. Il raconte avec sang-froid sa rencontre avec certains détenus, tout en gardant le recul nécessaire pour ne pas influencer le Gouverneur qui n’a plus que quelques heures pour décider s’il accepte ou non de gracier le condamné numéro 0451.

    La peine de mort est sujet à débat, elle est encore en vigueur dans certains états aux Etats-Unis et Estelle Tharreau retranscrit cela dans son roman. Elle décrit notamment des scènes de manifestation qui tournent au chaos.

    C’est donc une lecture en demie-teinte : j’ai apprécié l’intrigue sans pour autant réussi à m’immerger totalement dedans.

  • Michel BLAISE 9 février 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Un huis clos. Trois hommes et quatre heures pendant lesquelles se joue la vie d’un homme : le condamné à mort, Ed (Ed 0451) ; le gouverneur de L’État du Texas, le seul homme pouvant le gracier et le vieux bourreau, McCoy, pour la dernière exécution avant sa retraite, narrant à celui-ci les exécutions effectuées durant sa longue carrière.

    Le condamné 0451 se trouve dans le couloir de la mort depuis dix ans en conséquence de la commission de cinq assassinats. Son exécution est imminente. Ed n’a jamais voulu rien dire sur les motivations de ses actes. C’est pourquoi, le gouverneur de l’État du Texas, fait exceptionnel, exige de rencontrer son bourreau avant de se prononcer sur une grâce éventuelle.

    Né dans une famille de texans ségrégationnistes, racistes et favorables à la peine de mort, dans laquelle il n’a jamais trouvé sa place, regardé comme un raté, brutalisé, Ed, obsédé par l’idée de plaire à son père et à son frère vétérans de guerres, manifeste à son tour des dispositions xénophobes et violentes.

    Plus tard, il se marie et se libère du mépris familial. Un jour, il vient au secours d’une petite fille noire victime de brutalités racistes. Pour autant, depuis cet instant, Ed s’est-il transformé en un homme meilleur, s’est-il affranchi du poids de sa famille et de son éducation ? Un fait est certain - par cette action, il s’est abouché avec son destin : en effet, Ed a encore assassiné cinq personnes.

    Un huis clos : quatre heures pour cinq crimes qui provoquent de violentes manifestations aux abords de la prison et passionnent l’opinion publique.

    Aussi, le directeur de l’établissement pénitentiaire presse le gouverneur de se décider rapidement sur la grâce éventuelle du condamné. Pour autant, jusqu’à la dernière minute, le représentant de l’État du Texas ne quitte pas la cellule. Il écoute McCoy qui, telle Shéhérazade dans le comte des « mille et une nuit », égrène les récits des exécutions, les plus effrayantes, monstrueuses et injustes, qu’il a accomplies durant sa longue fonction de bourreau.

    Ed demeure invariablement silencieux jusqu’au bout, tout comme il l’a toujours été à propos des motivations de ses assassinats.

    À minuit, à l’abri des manifestants, le gouverneur quitte la cellule par une porte dérobée, puis le couloir de la mort. Dans la salle d’exécution, Ed est allongé et sanglé ; il est prêt pour recevoir l’injection. Mais le téléphone dont la ligne est reliée au gouverneur retenti. Celui-ci souhaite personnellement annoncer la décision qu’il a prise…

    « La peine du bourreau » (éditions Taurnada) est le cinquième ouvrage d’Estelle Tharreau après « Orages (2016), « L’impasse » (2017), « de la terre dans la bouche » (2018) et « Mon ombre assassine » (2019).

    Le roman d’Estelle THARREAU, incontestablement un thriller psychologique de grande qualité littéraire, n’est ni un plaidoyer en faveur ou contre la peine de mort, ni un témoignage sur le système judiciaire pénal en vigueur aux États-Unis d’Amérique ou, encore moins, un témoignage sur le racisme in genere. Mais force est de constater que dans le monde occidental démocratique, les États-Unis est (1) le seul État où, à notre connaissance, la peine de mort est toujours en vigueur (2). L’auteur ne se départit, à aucun moment, d’une objectivité sans réserve. Dans la discussion, entre le gouverneur et le bourreau McCoy, où vont s’affronter, durant quatre heures, la justice, d’une part - Ed est un assassin sanguinaire, il a été loyalement et démocratiquement condamné, sa peine doit être exécutée – et, d’autre part, la morale - quelles ont été les motivations du condamné ?, le gouverneur, pressé par ses électeurs de refuser la grâce, au risque de perdre les élections, et les troubles causés par les partisans des deux camps à l’ordre public, veut, toutefois, comprendre les raisons du mutisme d’Ed 0451 avant de prendre sa décision.

    Malgré le silence d’Ed, et grâce à l’utilisation des divers modes de narrations mis à la disposition de l’auteur et à l’alternance des chapitres, le gouverneur connaitra aussi bien la vie du condamné que les exécutions commises - les plus effroyables et rocambolesques, injustes et injustifiées, et souvent ratées (volontairement ?) accomplies par le bourreau McCoy.

    Mais si l’auteur n’entend pas se prononcer pour ou contre la peine de mort aux États-Unis, - mais présenter la question toujours très actuelle - c’est parce qu’elle est toujours en vigueur, au premier chef au niveau fédéral, et que la question des injustices sociales et raciales face à celle-ci est posée, en conséquence, avec autant d’acuité qu’ailleurs pour n’importe quelle autre question sociétale. Il est vrai que ce pays symbolise, plus que nul autre, le territoire de la puissance extrême des médias, des réseaux sociaux, de l’opinion publique et, par voie de conséquence, de son cortège de mauvaises influences. Bien entendu, la justice n’est pas épargnée par l’hydre des complots et des extrêmes de tous bords.

    Enfin, le roman est admirablement bien bâti. Aussi bien au fond, plus particulièrement le personnage d’Ed dont l’évolution est un modèle de réussite, à savoir celui qui tire les leçons de ses expériences passées.

    Par surcroit le livre est très bien écrit ; ses qualités littéraires sont indéniables. le suspense n’est pas absent du récit ; tout au long du livre l’auteur ménage une angoisse psychologique remarquable avec une fin qui réserve une surprise aussi inattendue qu’émouvante.

    Je conseille ce livre sans aucune réserve comme tous ceux de cette maison d’édition de très grande qualité.

    Bonne lecture.

    Michel

    https://fureur-de-lire.blogspot.com

    1) J’emploie volontairement le singulier («  Les États-Unis est ») dans la mesure où cette nation, au niveau fédéral, se considère (est) suffisamment intégrée pour être une et non la somme des États fédérés qui la composent, malgré leur autonomie. C’est Lincoln, dans son discours en 1862, qui décida de recourir au singulier. Depuis, seules les mauvaises traductions emploient le pluriel.

    2) La peine de mort aux États-Unis est en vigueur et appliquée au niveau de l’État fédéral. Aussi tout crime fédéral, passible de la peine de mort, peut être prononcée et exécutée dans tout État fédéré, même si dans ce dernier, la peine de mort est abolie ou n’est plus effective.

  • bookliseuse 17 janvier 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Le prisonnier Ed 0451 est transféré du couloir de la mort de la prison de Polinsky vers la chambre d’exécution de Walls.

    McCoy, travaille depuis 42 ans comme bourreau et s’apprête à prendre sa retraite.

    Le gouverneur Russel Thompson, 34 ans, a 4 heures pour décider si oui ou non Ed 0451 sera exécuté ou gracié. 

    Ed a commis 5 meurtres prémédités et de sang-froid avant d’être arrêté.

    Débute un huis clos entre le Gouverneur, McCoy et Ed.

    À travers les souvenirs d’Ed on découvre la raison de ces meurtres, qu’il a refusé d’expliquer. Ed, marié à la gentille Shelby, a grandi sous le joug d’un père autoritaire, raciste et faisant la loi et la justice à sa façon. C’est en se mariant et en quittant sa ville natale, qu’il commencera à avoir ses propres opinions et à mener sa vie comme il le souhaite.

    McCoy décrit sa vie de gardien de prison, où tout était alors différent, un monde où les prisonniers faisaient la loi. La corruption était omniprésente.

    Il décrit avec beaucoup de justesse le profil des condamnés à mort, des profils complètements différents les uns des autres. Se pose alors, légitimement, la question du pour ou contre la peine de mort ? 

    Certains condamnés ont tué pour se protéger ou protéger leur famille. Certes, ils doivent être punis, mais qui sommes nous pour décider qu’ils méritent de mourir ? 

    Ce roman nous montre la noirceur de l’être humain, mais aussi sa bienveillance et son avidité de justice.

    J’ai adoré la fin, elle est parfaite. Un roman époustouflant, rempli de sagesse et d’humanité.

    Premier coup de coeur 2021 !

  • bookliseuse 17 janvier 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Le prisonnier Ed 0451 est transféré du couloir de la mort de la prison de Polinsky vers la chambre d’exécution de Walls.

    McCoy, travaille depuis 42 ans comme bourreau et s’apprête à prendre sa retraite.

    Le gouverneur Russel Thompson, 34 ans, a 4 heures pour décider si oui ou non Ed 0451 sera exécuté ou gracié.

    Ed a commis 5 meurtres prémédités et de sang-froid avant d’être arrêté.

    Débute un huis clos entre le gouverneur, McCoy et Ed.

    À travers les souvenirs de Ed on découvre la raison de ses meurtres mêmes, qu’il a refusé d’expliquer. Ed, marié à la gentille Shelby, a grandi sous le joug d’un père autoritaire, raciste et faisant la loi et la justice à sa façon. C’est en se mariant et en quittant sa ville natale, qu’il commencera à avoir ses propres opinions et à mener sa vie comme il le souhaite.

    McCoy décrit sa vie de gardien de prison, où tout était alors différent, un monde où les prisonniers faisaient la loi. La corruption était omniprésente.

    Il décrit avec beaucoup de justesse le profil des condamnés à mort, des profils complètements différents les uns des autres. Se pose alors, légitimement, la question du pour ou contre la peine de mort ?

    Certains condamnés ont tué pour se protéger ou protéger leur famille. Certes, ils doivent être punis, mais qui sommes nous pour décider qu’ils méritent de mourir ?

    Ce roman nous montre la noirceur de l’être humain, mais aussi sa bienveillance et son avidité de justice.

    J’ai adoré la fin, elle est parfaite. Un roman époustouflant, rempli de sagesse et d’humanité.

    Un roman époustouflant, rempli de sagesse et d’humanité.

  • Sharon 9 janvier 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Sharon
    Sharon 29 novembre 2020

    La peine du bourreau ou un titre à double sens : la douleur de celui qui exécute (encore que, au tout début de sa carrière, cela ne semble pas si évident que cela) et la peine qu’il vit, le « bourreau » passant sa vie dans le couloir de la mort. La différence est que lui l’a choisi, bien sûr, et qu’au Texas, être un bourreau semble être un métier comme un autre.
    Texas : état qui persiste envers et contre tout à condamner à mort et à exécuter alors que vingt-deux états ont renoncé. Pour les autres états, le constat est simple : en 2019 22 exécutions, concentrés dans sept états ont eu lieu, dont neuf pour le Texas. Derrière les chiffres, des noms, des vies, des morts, des exécutions, et c’est cela que nous raconte La peine du bourreau, à travers les personnages du condamné 0451, du bourreau McCoy et du gouverneur Thompson. Celui-ci a été élu en partie parce qu’il est un partisan acharné de la peine de mort. Ce soir, il a quatre heures pour décider si oui ou non le condamné 0451 sera exécuté. Quatre heures pendant lesquelles le condamné, qui a tué cinq personnes, lui expliquera comment il en est arrivé là. Quatre heures pendant lesquels partisans et opposants de la peine capitale manifesteront devant la prison.
    Le Texas ? Un état dont on ne peut s’en aller, ai-je l’impression. En tout cas, Ed et sa femme Shelby échoueront d’entrée de jeu, et je ne peux m’empêcher de penser que leur vie aurait été différente s’ils avaient réussi à quitter cet état du Sud, un état rural, on a tendance à l’oublier, un état où la ségrégation de fait remplace celle qui était légale. Oui, il est des personnes qui ne considéreront jamais un homme comme égal à eux, parce qu’il n’a pas la même couleur de peau.
    Le Texas, c’est aussi une liste impressionnante de condamnation, d’exécution, de justice qui, à mes yeux, n’a pas fait son travail, et le récit nous invite, justement, à définir cette notion de justice, et ceux qui devraient véritablement oeuvrer pour elle, au lieu de servir tout autre chose.
    La peine du boureau est un roman qui m’a happée, tout comme l’oeuvre précédente d’Estelle Tharreau, et pourtant, sur une toute autre thématique. Un roman qui ne vous laisse pas respirer, qui vous prend et vous emporte littéralement, au cours de ces quatre heures, ou de ces quarante ans, comme vous voudrez, passer dans le couloir de la mort, une oeuvre qui confirme, s’il en était encore besoin, le talent de l’autrice.

  • Michel BLAISE 7 janvier 2021
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Un huis clos. Trois hommes et quatre heures pendant lesquelles se joue la vie d’un homme : le condamné à mort, Ed (Ed 0451) ; le gouverneur de L’État du Texas, le seul homme pouvant le gracier et le vieux bourreau, McCoy, pour la dernière exécution avant sa retraite, narrant à celui-ci les exécutions effectuées durant sa longue carrière.

    Le condamné 0451 se trouve dans le couloir de la mort depuis dix ans en conséquence de la commission de cinq assassinats. Son exécution est imminente. Ed n’a jamais voulu rien dire sur les motivations de ses actes. C’est pourquoi, le gouverneur de l’État du Texas, fait exceptionnel, exige de rencontrer son bourreau avant de se prononcer sur une grâce éventuelle.

    Né dans une famille de texans ségrégationnistes, racistes et favorables à la peine de mort, dans laquelle il n’a jamais trouvé sa place, regardé comme un raté, brutalisé, Ed, obsédé par l’idée de plaire à son père et à son frère vétérans de guerres, manifeste à son tour des dispositions xénophobes et violentes.

    Plus tard, il se marie et se libère du mépris familial. Un jour, il vient au secours d’une petite fille noire victime de brutalités racistes. Pour autant, depuis cet instant, Ed s’est-il transformé en un homme meilleur, s’est-il affranchi du poids de sa famille et de son éducation ? Un fait est certain - par cette action, il s’est abouché avec son destin : en effet, Ed a encore assassiné cinq personnes.

    Un huis clos : quatre heures pour cinq crimes qui provoquent de violentes manifestations aux abords de la prison et passionnent l’opinion publique.

    Aussi, le directeur de l’établissement pénitentiaire presse le gouverneur de se décider rapidement sur la grâce éventuelle du condamné. Pour autant, jusqu’à la dernière minute, le représentant de l’État du Texas ne quitte pas la cellule. Il écoute McCoy qui, telle Shéhérazade dans le comte des « mille et une nuit », égrène les récits des exécutions, les plus effrayantes, monstrueuses et injustes, qu’il a accomplies durant sa longue fonction de bourreau.

    Ed demeure invariablement silencieux jusqu’au bout, tout comme il l’a toujours été à propos des motivations de ses assassinats.

    À minuit, à l’abri des manifestants, le gouverneur quitte la cellule par une porte dérobée, puis le couloir de la mort. Dans la salle d’exécution, Ed est allongé et sanglé ; il est prêt pour recevoir l’injection. Mais le téléphone dont la ligne est reliée au gouverneur retenti. Celui-ci souhaite personnellement annoncer la décision qu’il a prise…

    « La peine du bourreau » (éditions Taurnada) est le cinquième ouvrage d’Estelle Tharreau après « Orages (2016), « L’impasse » (2017), « de la terre dans la bouche » (2018) et « Mon ombre assassine » (2019).

    Le roman d’Estelle THARREAU, incontestablement un thriller psychologique de grande qualité littéraire, n’est ni un plaidoyer en faveur ou contre la peine de mort, ni un témoignage sur le système judiciaire pénal en vigueur aux États-Unis d’Amérique ou, encore moins, un témoignage sur le racisme in genere. Mais force est de constater que dans le monde occidental démocratique, les États-Unis est (1) le seul État où, à notre connaissance, la peine de mort est toujours en vigueur (2). L’auteur ne se départit, à aucun moment, d’une objectivité sans réserve. Dans la discussion, entre le gouverneur et le bourreau McCoy, où vont s’affronter, durant quatre heures, la justice, d’une part - Ed est un assassin sanguinaire, il a été loyalement et démocratiquement condamné, sa peine doit être exécutée – et, d’autre part, la morale - quelles ont été les motivations du condamné ?, le gouverneur, pressé par ses électeurs de refuser la grâce, au risque de perdre les élections, et les troubles causés par les partisans des deux camps à l’ordre public, veut, toutefois, comprendre les raisons du mutisme d’Ed 0451 avant de prendre sa décision.

    Malgré le silence d’Ed, et grâce à l’utilisation des divers modes de narrations mis à la disposition de l’auteur et à l’alternance des chapitres, le gouverneur connaitra aussi bien la vie du condamné que les exécutions commises - les plus effroyables et rocambolesques, injustes et injustifiées, et souvent ratées (volontairement ?) accomplies par le bourreau McCoy.

    Mais si l’auteur n’entend pas se prononcer pour ou contre la peine de mort aux États-Unis, - mais présenter la question toujours très actuelle - c’est parce qu’elle est toujours en vigueur, au premier chef au niveau fédéral, et que la question des injustices sociales et raciales face à celle-ci est posée, en conséquence, avec autant d’acuité qu’ailleurs pour n’importe quelle autre question sociétale. Il est vrai que ce pays symbolise, plus que nul autre, le territoire de la puissance extrême des médias, des réseaux sociaux, de l’opinion publique et, par voie de conséquence, de son cortège de mauvaises influences. Bien entendu, la justice n’est pas épargnée par l’hydre des complots et des extrêmes de tous bords.

    Enfin, le roman est admirablement bien bâti. Aussi bien au fond, plus particulièrement le personnage d’Ed dont l’évolution est un modèle de réussite, à savoir celui qui tire les leçons de ses expériences passées.

    Par surcroit le livre est très bien écrit ; ses qualités littéraires sont indéniables. le suspense n’est pas absent du récit ; tout au long du livre l’auteur ménage une angoisse psychologique remarquable avec une fin qui réserve une surprise aussi inattendue qu’émouvante.

    Je conseille ce livre sans aucune réserve comme tous ceux de cette maison d’édition de très grande qualité.

    Bonne lecture.

    Michel

    https://fureur-de-lire.blogspot.com

    1) J’emploie volontairement le singulier (« Les États-Unis est ») dans la mesure où cette nation, au niveau fédéral, se considère (est) suffisamment intégrée pour être une et non la somme des États fédérés qui la composent, malgré leur autonomie. C’est Lincoln, dans son discours en 1862, qui décida de recourir au singulier. Depuis, seules les mauvaises traductions emploient le pluriel.

    2) La peine de mort aux États-Unis est en vigueur et appliquée au niveau de l’État fédéral. Aussi tout crime fédéral, passible de la peine de mort, peut être prononcée et exécutée dans tout État fédéré, même si dans ce dernier, la peine de mort est abolie ou n’est plus effective.

  • livrement-ka 16 décembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Un thriller qui va vous sortir de l’ordinaire.

    Dans ce livre, pas de course poursuite, pas de meurtre détaillé, pas d’enquête mais une course contre la montre.

    Il reste 4 heures au détenu numéro 0451 avant son injection létale.

    Oui, les derniers instants du condamnés, son dernier repas. Mais voilà durant ces quatre heures, le gouverneur a décidé de se déplacer jusque dans le couloir de la mort pour rencontrer non pas le détenu mais un des gardiens.

    Et pendant ces quatre heures il va être questions des 5 crimes du détenu 0451 mais également des dernières exécutions qui ont eu lieu. Mais aussi et surtout de la première du gardien en question qui a quelque peu fait des siennes....et sur un jeune homme de 16 ans qui le hantera toute sa vie.

    Puis qui est ce détenu ? un ancien de la maison ? et quelles raisons l’ont fait passer de l’autre côté du miroir ? du côté de l’illégalité ?

    Alors j’ai été totalement fan de cette lecture.....un tête à tête, un huis clos dans cette prison lugubre, à l’ambiance difficile, avec juste dans la pièce d’à côté le détenu qui attend sa mise à mort...comme dans une boucherie.

    Pour des crimes somme toute discutables même si rien ne justifie la mort de quelqu’un !

    Une sorte d’échange entre deux personnes de générations différentes et dont l’une semble pleine de regrets et l’autre plein d’incertitude.

    Le gouverneur qui vient pour se convaincre que la peine est méritée et justifiée, et qui ressort de cette entretien totalement déboussolé.

    Une écriture particulièrement bien maitrisée pour cette auteure qui n’en est pas à son coup d’essai.

    Un thriller psychologique dans toute sa splendeur ; 250 pages pour se délecter sur le couloir de la mort et surtout les procédures d’exécution.

    Que l’on soit pour ou contre la peine de mort, ce roman permet d’avoir une vision encore plus éclairée sur tout.

    Je vous conseille cette lecture avec un enthousiasme non dissimulé.

  • Aelurus 9 décembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Ce genre de sujet je ne l’avais encore jamais lu. Et il fallait oser. Donner la parole à un homme juste avant qu’il se fasses exécuter.
    Ce roman se lit très vite. Le lecteur est vite mis dans l’ambiance et comme le procureur écoute religieusement la vie de cet homme, ancien bourreau de prison.
    Au départ méfiant vis à vis du condamné, le lecteur fini presque par rallier sa cause à la fin et avoir de la peine pour lui, cet homme pour à qui la vie n’a pas été tendre, celui qui a vu plus d’horreurs que de beautés dans son travail.
    Un roman qui donne à réfléchir sur la peine capitale.

  • bonne_heure_litteraire 8 décembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    4 heures, c’est le temps qu’il reste au détenu Ed0451 avant son éxécution dans une prison du Texas. Durant ces quatres heures, le bourreau McCoy va s’entretenir avec le gouverneur Thompson afin de décider ou non de grâcier Ed0451.
    .
    Le roman alterne sur les échanges entre le gouverneur et MacCoy, qui lui livrera son expérience et les horreurs qu’il a vu et enduré en tant que bourreau. La place de ses hommes travaillant dans le couloir de la mort, la façon dont ils sont perçus par la société...
    .
    En parallèle, on suit aussi l’histoire de Ed0451, sa vie, son enfance, son père, son mariage avec Shelby, la maladie de cette dernière et les raisons qui l’ont poussés à tuer 5 personnes.
    .
    Ce roman était vraiment intéressant car pour nous, Français, la peine de mort est abolie depuis 1981 mais elle est toujours bien présente dans certains États américains comme le Texas, État très conservateur. L’histoire nous pousse à nous poser la question si la peine de mort est méritée ou non. Est ce que l’histoire d’un homme condamné à l’injection létale ne pourrait pas remettre en cause cette condamnation ? Lui donner des circonstances atténuantes ?
    .
    À chaque meurtre médiatisé ( en France par exemple) la question de la peine de mort fait débat. Un débat quelque peu tabou dans une société où les avis divergent...mais où indéniablement personne hormis la justice et l’entourage proche des victimes et du coupable ne cherche à savoir si la peine est juste ou non en se basant sur l’histoire du coupable, sur ce qui l’a conduit à commettre ses actes irréversibles. Au pire on dira que ce n’est pas assez, au mieux que la peine est méritée.
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    En bref, j’ai beaucoup aimé ce roman ! 👌
    .

  • Killing79 16 novembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    D’ordinaire, pour parler des crimes d’un assassin, les auteurs de polar s’intéressent aux victimes, aux coupables, aux enquêteurs ou aux tribunaux. Estelle Tharreau a choisi un angle assez original. Son choix s’est porté sur le rôle du bourreau qui va être en quelque sorte interviewer, pour témoigner de son métier et de ses conséquences.

    A travers la vie de cet être au métier singulier, l’auteure s’attaque au thème beaucoup plus vaste de la justice. En narrant les destins de coupables condamnés à la peine capitale, elle met en lumière la différence que l’on constater entre morale et justice. La culpabilité des prisonniers n’est jamais remise en cause, mais le châtiment qu’il leur est réservé, peut être discutable.

    En parallèle de cette aventure, on découvre aussi la puissance des différents médias. De par leur influence, ils mettent en mouvement le tribunal populaire. On constate alors que les retombées de ces actions collectives vont avoir un rôle important dans le résultat des décisions judiciaires.

    « La peine du bourreau » réussit la prouesse de ne pas prendre parti. Il n’est en aucun cas un réquisitoire pour ou contre le couloir de la mort mais plutôt une approche objective de cette condamnation. Le roman est court et se déroule sur seulement quatre heures. De chapitre en chapitre, le suspense grandit à mesure que l’on se rapproche de l’heure fatidique. Notre lecture reste suspendue aux lèvres du Gouverneur : Va-t-il changer d’avis ou valider sa décision ?

    Pris au piège dans cette prison, j’ai été embarqué par cette histoire humaine anxiogène. Je me suis pris d’intérêt pour ces chroniques d’un exécuteur, qui se payent même le luxe d’un dénouement renversant. Estelle Tharreau est une écrivaine peu connue mais ce roman a été une telle révélation pour moi que je m’engage à tout faire pour que cela change !

    http://leslivresdek79.com/2020/11/16/602-estelle-tharreau-la-peine-du-bourreau/

  • Riz-Deux-ZzZ 5 novembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    En bref, un roman noir au cœur de la justice nord-américaine.
    Il va être difficile de parler de ce roman tant j’ai été étonnée par ce que j’ai lu. Au delà d’un thriller ou d’un roman noir, c’est avant tout une prise de conscience sur la Justice, sur les raisons qui poussent un Homme à devenir un criminel aux yeux de la loi, sur notre propre morale et nos propres limites.

    Avis complet : https://www.instagram.com/p/CGAyuSVHuOE/

  • lecturesdudimanche 4 novembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    L’exécution d’un détenu est toujours sujette à déchaîner les passions. Il y a le clan des pour, il y a le clan des contre. Il y a les avis nuancés, en fonction de la personnalité du condamné. Il y a les nombreux exemples, entre exécutions foirées et erreurs judiciaires, qui relancent les débats. Et chaque nouvelle exécution est propice à la descente du peuple dans la rue, qu’il y soit fermement opposé ou farouchement partisan. C’est exactement dans ce contexte qui exacerbe les passions que va nous propulser le roman d’Estelle Tharreau. Toutes ces questions sont l’actualité brûlante de cette soirée qui se passe au Texas, à 4h de l’injection létale réservée au prisonnier Ed 0451. Le gouverneur Thompson est le seul encore capable de l’empêcher. Il décide donc de rendre une visite « officieuse » à McCoy, afin qu’il lui retrace 42 années passées à officier en tant que bourreau dans le couloir de la mort.

    Le compte à rebours est lancé, rythmé par les confessions de McCoy, tandis que le lecteur découvre en parallèle les meurtres qui ont conduit Ed à vivre ses dernières heures. Forcément, 42 ans à tuer des prisonniers ont laissé des traces indélébiles dans le cœur de McCoy ! Et même si personne n’est dupe, l’entendre énoncer fait froid dans le dos. Comment survivre alors que l’on côtoie chaque jour le désespoir, la violence, la mort, l’injustice, les sentences inappropriées, les mensonges, les calculs politiques ?

    D’une Amérique profondément ancrée dans ses vieilles certitudes à l’Amérique d’aujourd’hui, Estelle Tharreau revient sur plus de 40 ans d’histoire d’exécution qui sont avant tout des histoires humaines.

    Il est impossible d’en dire plus, si ce n’est que la fin achèvera de vous couper le souffle, déjà très court lors de la traversée de ce récit qui ne se fait qu’en apnée. La peine capitale sera encore source de polémique, mais l’auteur y a ici apporté un éclairage brut et cruel, mais particulièrement poignant. Une nouvelle fois, me voilà durablement marquée par cette plume magnifique et percutante. Merci aux éditions Taurnada pour ce nouveau coup de cœur !

  • Les lectures de Maryline 30 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Je dois avouer que tout au long de ma lecture, je savais que ma chronique ne serait pas très positive, ayant eu du mal à entrer dans cette histoire. J’ai trouvé que c’était long, que l’histoire n’avançait pas et que ce huit clos allait me perdre et surtout, j’étais sûre de la finalité de l’intrigue... Et bien j’ai tout faux !

    On suit les 4 heures précédant l’exécution de Ed, un criminel dans le couloir de la mort. On revit ce pour quoi il est là, sa vie, son enfance, sa famille, sa haine...

    On est également avec le bourreau, celui qui doit s’occuper de cette exécution, la dernière pour lui. Eh oui, il en a vécu des exécutions et c’est le moment aujourd’hui de se les remémorer en présence de Thomson, le gouverneur du pays. Mc Coy et le gouverneur discutent pendant ces dernières heures car le dernier a besoin de prendre une décision lourde : condamner Ed à la mort ou lui laisser une chance ? Les minutes et les heures s’égrainent à un rythme lent.

    Cette intrigue est plutôt bien construite, en quatre parties, mais j’ai trouvé que c’était bien trop long à avancer, trop oppressant. Le bourreau revient sur tout ce qu’il a vécu dans ce boulot et Ed, profitant de ce dernier repas offert, se remémore son parcours. Thomson les écoute mais je n’ai pas réussi à prendre du plaisir à les écouter moi-même. Je ne comprenais pas pourquoi il les écoutait d’ailleurs, comment tout ça allait lui donner la solution pour prendre la bonne décision.

    Et puis arrive l’épilogue et là, j’avoue avoir été complètement bluffée ! Quel dénouement ! Jamais je ne l’avais envisagé ! Jamais ! Un grand bravo pour ce final, il est grandiose ! Et finalement, je suis revenue en arrière et tout a pris place, tout s’est expliqué...

    Alors il faut lire ce thriller, il absolument génial ! Même si vous bloquez, même si vous doutez, même si vous avez envie d’arrêter la lecture, n’hésitez pas à poursuivre, car le dénouement est vraiment à la hauteur !

  • Annesophiebooks (Les lectures d’Anne-Sophie) 26 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Avec La Peine du Bourreau, Estelle Tharreau revient une nouvelle fois un roman aussi noir que profond, et aussi dérangeant qu’instructif.
    Allant du milieu des années 70 à nos jours, l’auteure nous retrace, grâce à une intrigue très intéressante, la longue et difficile histoire de la peine de mort aux Etats-Unis, mais la lente évolution sociale et raciale de ce pays.
    .
    Ed, condamné à la peine capitale, passe sa dernière soirée dans le couloir de la mort.
    Alors qu’il reste quatre heures avant l’exécution, le gouverneur du Texas va se rendre à la prison et demander à s’entretenir, secrètement, avec le bourreau McCoy.
    Ce qu’il veut peut sembler simple : que ce dernier lui explique son travail de bourreau, ce qui l’a amené à faire ce métier, mais également les leçons qu’il a retenu de sa longue carrière. Tout cela dans l’espoir que ça l’aide à savoir si, oui ou non, il doit accorder une grâce au fameux Ed 0451.
    .
    Mais pourquoi ce détenu a-t’il perpétré les cinq terribles crimes qui lui valent d’être là ?
    Car, ces crimes, répondent à une logique terrible.
    Une logique que vous découvrez petit à petit.
    .
    250 pages de pur roman noir, traitant d’un sujet ô combien complexe.
    .
    Sans jamais se poser en juge de la morale, Estelle Tharreau nous décrit les attentes et les craintes, les haines et les certitudes qui creusent le fossé infranchissable qui sépare les « pour » et les « anti ».
    .
    Que le lecteur soit lui-même pour ou contre, ce livre le poussera dans ses plus profonds retranchements.
    .
    Quel a été l’évolution de cette procédure aux USA ?
    Pourquoi perdure t-elle encore, malgré les nombreuses objections qui s’élèvent ?
    Qu’a fait Ed pour en arriver là ?
    Quelle formidable leçon de vie un bourreau de métier pourrait-il donner à un gouverneur ?
    Et quelle sera la décision de celui-ci à la fin de la quatrième heure ?
    Pour avoir toutes ces réponses, il vous faudra lire le nouveau et très bon roman D’Estelle Tharreau, à paraître chez Taurnada le 1er octobre.
    .
    Une lecture qui vous fera réfléchir et que vous ne regretterez pas.
    À découvrir sans hésitation.

  • Aelithsu 26 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Un coup de cœur !

    Waw quelle claque que ce roman ! J’ai été totalement embarquée dans l’histoire dès le début !

    Les parcours de vie des prisonniers exécutés par le bourreau, qui nous narre l’histoire, sont à tour à tour touchante, révoltants, humains et inhumains.

    J’ai eu la gorge serrée tout le long du roman, beaucoup de questions sur ce prisonnier 0451 et pourquoi il déchaîne autant de passions dans et en dehors de la prison.

    La fin m’a totalement retournée, je n’avais rien vu venir et c’est une fin magistrale pour un excellent thriller.

    Comme chaque fois que le sujet est abordé, je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur l’existence même de la peine de mort, de la cruauté de ce procédé et du risque d’erreur judiciaire. Ce livre est un bon support de réflexion sur ce thème.

    Avis complet sur : https://lecturesetchats.blogspot.com/2020/10/la-peine-du-bourreau.html

  • Mes évasions livresques 26 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Dans ce nouveau roman, Estelle Tharreau choisit de nous plonger dans un huis clos psychologique où une véritable course contre la montre s’opère pour jouer le sort d’un homme. L’exécution ou la grâce ? Ce roman noir nous projette dans le couloir de la mort et nous détaille tous les rouages des procédures d’exécution.

    Dans ce cinquième roman, l’auteure va instaurer un dialogue entre le gouverneur et le gardien de prison du couloir de la mort, qui a souvent eu le rôle de bourreau lors des exécutions. Ce dernier va lui narrer plus de 40 années de carrière, passées avec des morts en sursis, tantôt irrécupérables, tantôt de circonstances,... Des anecdotes sur son métier où il a pu croiser de vrais monstres, qui ne s’en sont pas si mal sortis, et des condamnés qui ont tué par accident mais pas la bonne personne ou d’autres pour protéger une tierce personne aux dépens de leur vie,...

    Une discussion difficile pour faire comprendre au Gouverneur Thompson, que même si les meurtres du condamné 0451 déchaînent les passions, il est important de comprendre ce qui a pu motiver le condamné à commettre de tels crimes.

    Au travers des anecdotes du "bourreau" McCoy et le descriptif des meurtres du condamné 0451, l’ambiance se tend entre les deux hommes, on sent le Gouverneur pris entre deux étaux : la politique car il semble vouloir briguer un second mandat et la vindicte populaire, totalement déchaînée et qui laissera des mécontents, quoiqu’il décide...

    J’ai bien aimé ce roman en huis clos où chacun essayait de convaincre l’autre avec ses arguments, où les anecdotes plongeaient le lecteur dans l’histoire américaine de la peine de mort, son évolution au fil des décennies, ...

    Un très bon roman noir, très prenant où le seul hic est qu’il ne m’aura pas surpris par son twist, mais je n’ai pas trouvé cela important.

  • mouffette_masquee 18 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Résumé : Texas, de nos jours. McCoy est ce qu’on appelle un bourreau, il est chargé d’exécuter les prisonniers condamnés à la peine capitale. Après 40 ans passés dans les couloirs de la mort, ce soir sera sa dernière exécution, et pas n’importe laquelle ! Celle d’Ed 0451, reconnu coupable de cinq meurtres. Exceptionnellement, le Gouverneur du Texas se rend sur place, 4 heures avant l’exécution, afin de décider s’il doit gracier cet homme aux meurtres polémiques. 4 heures pour décider du sort d’un homme.

    Mon avis : À mi-chemin entre un documentaire et un témoignage, ce livre m’a beaucoup touchée. Je m’attendais à un thriller, de l’action, des révélations en pagailles. Rien de tout ça, mais j’ai eu mieux : un livre qui donne un coup de pied dans la fourmilière et fait réfléchir. Bon, pas sur la légitimité de la peine de mort en elle-même évidemment, mais sur tout ce qu’il y a autour. Le rôle des « bourreaux », leur ressenti. Les différences de mentalités, le racisme ambiant et encore bien présent dans certains états aux USA. L’injustice, parfois. La cruauté.
    J’ai eu énormément de compassion pour Ed, qui grandit dans une famille raciste, au fin fond de la campagne texane. Un père qui le pourri jusqu’à la moelle. Mais finalement il va s’affranchir, réfléchir par lui-même, même si ça prendra du temps. Je ne comprendrai jamais comment on peut penser de la sorte, encore de nos jours. Et l’actualité a de quoi nous désespérer encore plus.
    Peut-on justifier, excuser, la mort de cinq personnes ? Même si ces dernières « le méritaient » ? Ne se transforme-t-on pas soi-même en monstre, à tuer des monstres ? Où se situe la justice ? La polémique est ouverte.

  • Emysbook 10 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    C’est une première découverte est elle est très belle. J’ai d’abord beaucoup aimé la plume d’Estelle Tharreau. J’ai eu l’impression de naviguer dans un bon roman documenté avec minutie et précision.

    Au premier abord rien de classique, un bourreau condamné, une entrée dans les États-Unis et un voyage au cœur de la peine de mort. Rien de bien joyeux et pourtant un très grand plaisir à lire et à découvrir les chapitres de ce récit.
    Aussi étrange que cela peut paraître je me suis attaché à lui comme à n’importe quel autre personnage d’un livre. D’abord tout doucement puis soudainement.
    Ce que j’ai beaucoup aimé également avec ce récit c’est que l’auteure ne manque pas d’expliquer, d’argumenter, de donner des détails sur les faits. La peine capitale est exploré, la justice américaine dépecé et passé au crible merveilleusement !

    J’ai appris énormément de chose dans ce roman sans pour autant que cela soit lassant ou lourd à comprendre. Pour les amoureux des USA et des thrillers je trouve que c’est le roman idéal.
    Toutes sortes de sentiments se sont emparés de moi. J’ai eu de la haine, de la compassion et pour finir une peine immense.
    Je me suis sentis brisée au fond de moi-même. Car c’est vrai, même si les crimes commis sont odieux il y a quelque chose de fond de cet homme qui est bouleversant et qui remplace tous les aprioris que l’on pourrait avoir à son sujet.

    La chute de ce roman m’a profondément émue et j’ai eu envie de pleurer en sommes c’est tragique est beau à la fois. Avoir le pouvoir de vie de ou de mort sur quelqu’un n’est pas quelque chose d’inné ou à prendre à la légère. Simplement car derrière cet individu peu se cacher un coeur, un coeur qui regrette et qui aime..

    Un merveilleux roman et une belle découverte. Je remerciement précieusement Joël.

  • VALERIE FREDERICK 8 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    J’ai bien aimé ce roman noir en huis clos à la « sauce américaine », dans lequel une double narration permet de suivre les rencontres faites par le bourreau de la prison de Walls, et le parcours du prisonnier surnommé Ed 0451, condamné à mort pour cinq assassinats. Le premier se confie au gouverneur républicain Thompson, prêt à statuer sur la possibilité de gracier Ed, 4h avant l’injection létale. Pour nourrir sa réflexion, McCoy, le bourreau, va énumérer les cas des condamnés qu’il a amenés à la chaise électrique, qu’ils soient coupables, ou malheureusement innocents. Il estime que Thompson ne sera pas capable de prendre une décision sans avoir fait le tour de ce qu’il appelle sa « réserve à horreur ».
    Le second est un homme éduqué comme le sont les hommes du Texas ; à la dure, « dressé » par un père prônant des valeurs contradictoires : la foi exacerbée côtoie ainsi le racisme le plus extrême, et la notion de pardon se noie sous la cruauté la plus animale. Témoin de scènes où l’injustice et la violence lui sautent aux yeux, Ed ne parvient pas à discerner vraiment ce qui différencie le Bien et le Mal.
    « Si un jour, des hommes oublient leur devoir, tu devras t’en charger à leur place. N’oublie jamais ça et ne tremble pas au moment de le faire. Pense aux tiens. »

    Je découvre avec ce roman le talent de conteuse d’Estelle Tharreau. On devine les heures de recherches préparatoires tant le récit est fouillé, truffé de références historiques et sociologiques, et sans que cela n’appesantisse l’écriture. Je me suis laissée emporter par cette histoire qui mêle si bien les réflexions et les parcours atypiques de personnages de fiction.
    La thématique n’était pas évidente à aborder, surtout sans laisser apparaître de parti pris.
    C’est donc au final un roman que je recommande chaudement à tous les adeptes des huis clos très noirs, et des grandes causes sociétales à défendre.

  • Marie Nel 5 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Je connais déjà Estelle Tharreau pour l’avoir lue dans deux de ses précédents romans, De la terre dans la bouche et Mon ombre assassine. Deux romans que j’avais beaucoup aimés et où j’avais déjà pu apprécier le talent d’écrivaine de l’auteure. En plus, une autre valeur sûre est qu’elle est publiée aux éditions Taurnada, je n’ai pour l’instant jamais été déçue par leurs publications, ce sont toujours de bonnes histoires qui tiennent en haleine.

    Et ce roman ci ne va pas échapper à cette règle. L’histoire n’est pourtant pas banale. Je ne me souviens pas avoir lu un roman avec comme personnage principal un bourreau. Bourreau des temps modernes, pas celui qui tranchait les têtes ou pendait sur la place publique. Non, celui que l’on trouve dans les prisons, et plus particulièrement dans les couloirs de la mort. Bien sûr, pour cela, l’auteure nous transporte aux États-Unis, puisque la prône de mort est abolie chez nous depuis presque quarante ans. On fait la connaissance de Ed McCoy qui était bourreau et se retrouve de l’autre côté de la grille, puisqu’il est lui-même condamné à mort suite à des crimes qu’il a commis. C’est un peu l’arroseur arrosé. C’est déjà un fait très original dans un roman. L’autre particularité est qu’on va suivre le condamné dans les quatre dernières heures de sa vie, juste avant son exécution. Le gouverneur va venir le voir pour parler avec lui et ainsi décider s’il y aura une grâce et une remise de peine. Pendant ces quatre heures, Ed va se livrer, sans fards, sans tabous. Il va raconter la première fois où il a mis à mort un condamné avec la chaise électrique, ce qu’il a ressenti, comment cela s’est passé, ses émotions face à la famille. Et cela va se renouveler à chaque fois. Les morts seront ensuite plus « douces » avec l’injection létale. Il racontera l’injustice qu’il a ressenti lorsque certains criminels ont leur peine changée en prison à perpétuité alors que certains condamnés à mort crient leur innocence.
    Il se livrera aussi, plus intimement, au gouverneur. Sa vie à lui, avec des parents très autoritaires, racistes. Son mariage et les conséquences de son travail sur celui-ci. Et il parlera bien sûr de ses crimes, de l’identité de ceux qu’il a tués et pourquoi il l’a fait. Pendant ces quatre heures, il se confiera et racontera tout au gouverneur. On va aussi assister à tout le rituel mis en place autour des condamnés avant leur exécution. Et tout ceci ne serait pas complet sans y ajouter les manifestations qui ont lieu à chaque nouvelle exécution, en dehors de la prison entre les pros et les antis peine de mort, les nombreux journalistes qui sont présents eux aussi.

    L’histoire est vraiment très complète et Estelle Tharreau n’a oublié aucun détails. Elle explique dans un avant-propos, que les prisons existent réellement, que les conditions carcérales sont celles qui fonctionnent au Texas. Aucun des personnages cités n’a existé mais elle s’est inspirée de faits réels, qu’elle a parfois édulcoré quand cela était trop violent. Et pourtant, je peux vous dire que mon âme sensible a été plus d’une fois bouleversée par ce que j’ai lu. C’est très difficile de ne rien ressentir face à certaines exécutions poignantes ou face à certains crimes. Le travail en amont de l’écriture a dû être considérable pour être au plus près de la réalité. Je me souviens avoir rencontré dans un salon Estelle Tharreau en septembre 2019 où elle me parlait justement de ce nouveau projet. Je ne suis pas étonnée qu’il lui ait fallu plus d’un an pour le mener à bout.
    Il n’est pas question ici d’un plaidoyer pour ou contre la peine de mort. Estelle Tharreau a réussi le pari de rester neutre et de raconter les faits comme ils sont, que l’on soit pour ou contre. En fervente partisane du contre, j’ai parfois été ébranlée par certains récits de criminels, mais je reste tout de même convaincue que l’on n’a pas besoin de donner la mort et qu’il y a d’autres moyens de punir. Mais je comprends tout à fait ceux qui pensent l’inverse, surtout quand on se retrouve touchés par la perte d’un être cher dans des conditions atroces. Je me suis mise à leur place, et je ne sais pas comment je réagirai dans ce cas. Ce roman a le grand pouvoir de faire réfléchir et de se remettre en question sur une opinion, qui pour moi me semblait acquise. Et je suis assez épatée par la neutralité de l’auteure. L’écriture n’a pas dû être simple pour ne pas laisser passer ses propres sentiments et se mettre à la place des criminels et des victimes. C’est la grande force de ce roman.

    Je me suis très vite attachée à Ed, malgré ce qu’il a fait, malgré ce qu’il est. Et jusqu’au bout, on ne sait pas ce qu’il va lui arriver, si le gouverneur va le gracier ou pas. Le suspense est entier jusqu’à ce que la décision tombe. Je ne vous dirai rien de plus, et pourtant, ce n’est pas l’envie qui me manque, mais je ne peux même pas vous révéler mon sentiment sur cette fin sans que ça la dévoile. Sachez en tout cas qu’elle est très émouvante.
    L’attachement au personnage se fait très vite, même si l’auteure a utilisé une narration à la troisième personne du singulier. Comme c’est Ed qui se confie, on a également souvent le « je » qui intervient, auquel je suis toujours très sensible. Je trouve très bien que l’auteure ait fait ce choix, car il faut arriver à garder tout de même une certaine distance avec le personnage principal. Son histoire est déjà très forte, impossible de ne rien ressentir face à son récit. L’auteure retranscrit très bien tous les sentiments, la peine, le dégoût, la colère.. tout est très bien travaillé.

    Estelle Tharreau fait passer des messages très forts au travers de cette histoire. Bien sûr sur la peine capitale, sur les victimes, sur les bourreaux, sur la police. Mais aussi sur les mentalités des Texans, sur la justice qu’ils veulent souvent rendre eux-mêmes. Et aussi sur les ségrégations raciales, sur le peuple noir qui est très mal intégré dans cet état, sur le racisme de base, celui qui fait tant de mal. La pauvreté contre d’autres trop riches, la difficulté d’avoir des soins médicaux. Des sujets de société vastes, connus mais qu’il est pourtant nécessaire de rappeler pour être au plus près du contexte américain. Tout est décrit dans la même neutralité, à nous lecteurs, de nous faire notre opinion.

    J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai été touchée au plus profond de moi-même par des crimes commis, par des circonstances qui peuvent parfois être atténuantes. Certaines scènes sont très dures à s’imaginer, je pense à un certain condamné à mort, ceux qui auront lu le livre comprendront. J’ai été ébranlé au plus profond de moi, dans mes opinions, dans mes propres ressentis. C’est vraiment un livre qui va vous pousser dans vos réflexions et vos retranchements. Même après la lecture, il reste encore dans mes pensées, à me titiller, à me préoccuper.
    J’ai lu à la fois rapidement et doucement cette histoire. Rapidement car je voulais savoir au plus vite ce qui allait arriver à Ed. Et doucement car j’avais besoin d’un petit temps de digestion pour assimiler certains faits. C’est une lecture passionnante et qui ne peut laisser de marbre. La lecture est rythmée par des chapitres courts, par l’heure qui défile. Le roman est coupé en quatre parties, comme les 4 heures qui restent à vivre à Ed, les chapitres égrènent les heures pour vous rappeler que le temps passe et qu’on se rapproche de l’heure de la mise à mort. Le roman est vraiment très bien construit pour rendre la lecture très addictive.

    Je ne peux que vous conseiller la lecture de cette histoire pour le suspense mis en place, pour les sujets abordés, pour la puissance des faits et des valeurs, et tout simplement pour découvrir la plume et le style de Estelle Tharreau, si vous ne la connaissez pas encore. Pour moi, avec ce troisième roman que je lis d’elle, elle confirme son talent d’écrivaine et je vais continuer à la suivre avec beaucoup d’intérêt. J’ai, dans ma bibliothèque, un de ses premiers romans, Orages, je vais le sortir pour le lire prochainement.

  • mlle javotte books 5 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Pour ce nouveau partenariat avec la maison d’éditions Taurnada, c’est Estelle Tharreau que j’ai pu découvrir avec son 5ème roman paru dans cette maison d’éditions, La peine du bourreau, un roman très noir dont la lecture a été une très belle découverte.

    On y vit avec Ed0451, criminel condamné à mort, les dernières heures de sa vie dans le couloir de la mort puisque dans quatre heures, à moins d’un miracle, il sera exécuté pour ses crimes. Son seul espoir de voire commuer sa peine capitale en emprisonnement à perpétuité, c’est que le gouverneur de l’Etat, Russell Thompson, lui accorde une grâce. Seulement, cet homme politique, avant de prendre sa décision, veut s’entretenir avec Mc Coy, un exécuteur de peine (bourreau).

    Ce roman est un huis clos de 4 heures de discussion entre le gouverneur et le bourreau pour essayer de comprendre et déterminer si Ed0451 doit mourir ou vivre pour le restant de sa vie en prison. L’enjeu est très important, on le sent bien, tant pour le condamné que pour le Gouverneur entre les mains de qui repose le destin d’un homme.

    La peine capitale est un sujet fort et dans ce roman, au fil des histoires racontées par le bourreau, c’est tout le système judiciaire américain qui est décortiqué. L’évolution de la société américaine au fil des ans, le racisme, les décisions des juges de prononcer la peine capitale, les révisions de procès qui parfois innocentent un condamné à mort…mais trop tard. Le sujet est toujours en balance, pour ou contre, chacun à son avis sur la question.

    On y voit aussi la vie de ces hommes qui ont « choisi » de devenir exécuteur de peine (bourreau), qui doivent vivre avec l’idée d’avoir tué des hommes après les avoir côtoyés pendant de longues années avant que la peine ne soit mise en œuvre. J’ai beaucoup pensé à La ligne verte pendant cette lecture tant ce que racontait le bourreau de sa vie aux côtés des condamnés à mort me rappelait les images de ce magnifique film (oui je n’ai vu que le film). Les relations humaines entre exécuteur et exécutés sont bien décrites et montrent toute la difficulté de ce métier. « Tant qu’il y aura des hommes pour garder d’autres hommes, rien ne pourra empêcher la vie de se frayer un chemin. Même dans le couloir de la mort. Un chemin étroit et ne débouchant sur rien, hormis un peu d’empathie qui torture l’esprit de certains geôliers ». Le titre du roman est à cet égard extrêmement bien choisi car le bourreau est exécuteur de peine mais il n’est pas dénué de sentiments et ce métier peut aussi provoquer sa peine.

    Le rythme est dynamique, haletant, rapide, les chapitres s’enchainent comme les heures qui défilent et qui décomptent, au fil des pages, le temps qui passe et le compte à rebours avant l’heure fatidique. Avec en plus des passages où les journalistes couvrent l’évènement, on est bien conscients de ce qui se passe, le fort sentiment de réalisme nous étreint et on tourne les pages dans l’attente de voir si à la fin le gouverneur prendra la bonne décision, en tout cas celle qu’on espère selon nos convictions. Qu’on soit pour ou contre la peine capitale, cette lecture fait réfléchir tant elle est documentée et sans parti pris nous dresse un portrait glaçant de cette fameuse punition suprême.

    La particularité de ce roman tient aussi au personnage d’Ed0451 ce condamné à mort pour cinq crimes horribles qui ont secoué l’opinion publique. Ed0451 n’a pas toujours été un vilain monsieur, un petit voyou qui depuis son plus jeune âge agissait mal. Bien au contraire, il était un homme bien, marié, aimant sa femme et c’est extrêmement intéressant de voir comment la vie, ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu, toutes ces choses qui ont jalonné sa vie d’homme ont pu le pousser à franchir la ligne, à passer du côté obscur et à basculer dans le crime.

    J’ai tout aimé dans ce roman du début à la fin tant pour l’histoire prenante que pour la réflexion fine et pertinente qu’il nous offre. L’auteure a parfaitement su me faire rentrer dans l’histoire et j’ai beaucoup aimé l’analyse en profondeur qu’elle nous donne sur ses personnages.

    La peine du bourreau est donc un très bon roman noir, dur, oppressant et addictif dont je vous recommande fortement la lecture.

  • Matildany 5 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Ce livre est le décompte des dernières heures d’Ed - matricule 4501, condamné à mort pour cinq meurtres, au Texas.
    Sa plus proche relation en prison, c’est celle qu’il entretient avec son gardien, près de la retraite, qui va devoir procéder à son exécution.
    Une seule personne pourrait changer la donne : le Gouverneur Thompson. Celui-ci, hésitant, ne sachant quelle décision prendre, rend visite au bourreau McCoy, souhaitant avoir son opinion. Une discussion entre les deux hommes débute, ravivant à la fois les souvenirs de celui qui est chargé de donner la mort, et dévoilant la carrière du condamné.
    En découvrant sa vie, nous comprenons peu à peu le cheminement qui l’a conduit au meurtre, dans un État où l’on grandit avec l’idée de la suprématie blanche. Le poids de son héritage se confrontera petit à petit avec l’évolution de la société et le développement de ses propres opinions, ce qui le mènera à être écartelé entre les traditions et ses convictions
    Un roman qui amène la réflexion sur la peine de mort, bien sûr, mais ausi sur le fonctionnement de la justice, les inégalités raciales qui persistent, et qui explore également le poids que nous transmet notre éducation face aux propres valeurs que l’on acquiert en se construisant. C’est émouvant par moment, l’auteur ne prend pas parti et parvient parfaitement à restituer l’ambiance d’un roman américain.
    Quelques coquilles ou redites mais elles n’altèrent pas la lecture. Et le twist final pourrait en surprendre plus d’un ! Merci Joël pour m’avoir proposé ce roman !

    https://instagram.com/danygillet

  • valmyvoyou lit 5 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Dans quatre heures, le condamné 0451 doit être exécuté. Seul le Gouverneur Thompson peut prononcer une grâce. Ce dernier est un pro – peine de mort. Cependant, Ed n’est pas un prisonnier comme les autres. Cela fait dix ans qu’il a été jugé et ses crimes continuent de déchaîner les passions. Le comité des grâces du Texas a rendu un avis favorable. Aussi, le Gouverneur décide de rencontrer, secrètement, le bourreau McCoy. Ce dernier, qui connaît le couloir de la mort, depuis quarante-deux ans, doit participer, ce soir-là, à sa dernière exécution.

    Pendant quatre heures, McCoy confie son expérience à l’homme politique. Il raconte les exécutions, celles qui ont mal tourné, celles qui l’ont marqué, celles qui lui ont donné des remords, celles qu’il regrette qu’elles n’aient pas été réalisées, celles d’innocents et celles de coupables démoniaques. Pendant quatre heures, il raconte sa vie autour de la mort. Il confie ses sentiments au sujet des prisonniers : ceux qui étaient des monstres sanguinaires et ceux qui se sont retrouvés pris dans un engrenage. Certains m’ont horrifiée et d’autres m’ont émue. Il suffit parfois d’un grain de sable pour que les faits deviennent une tragédie.

    En parallèle des souvenirs du bourreau, les crimes de Ed 0451 sont révélés. Cinq crimes prémédités qui semblent motivés par un besoin de justice. Ses victimes n’ont pas été choisies au hasard. Mais nul n’a le droit de vie ou de mort sur les autres, quels que soient leurs actes…

    Pendant cet entretien, les médias relatent ce qui se passe devant la prison. Le parcours atypique du matricule 0451 divise, non seulement ceux qui sont pour et ceux qui sont contre la peine capitale, mais même dans chaque camp, les avis s’opposent. Les autorités craignent les émeutes.

    En lisant La peine du bourreau, j’ai eu la sensation de lire deux livres : celui écrit par Estelle Tharreau et celui qui s’écrivait en moi. En effet, alors que l’auteure ne prend parti ni pour les partisans, ni pour les anti – peine de mort, elle provoque un débat intérieur. Quelle que soit votre opinion à ce sujet, elle vous fera entrevoir les deux positions, sans jamais vous influencer et vous poussera peut-être à élargir le sujet, sur la justice au sens large. Je me suis surprise, alors que mon avis est tranché sur la question, à réfléchir aux différents points de vue. Alors que j’ai été happée par La peine du bourreau, paradoxalement, je l’ai lu lentement, car il me fallait examiner les considérations qui se battaient dans mon cerveau. Ce roman noir a ouvert mon esprit, m’a poussée dans une introspection que je n’imaginais pas mener et qui m’a troublée.

    La fin m’a rappelé que ce n’était pas mon livre intérieur que je lisais, car jamais je n’aurais envisagé une conclusion aussi magistrale. Ma stupéfaction a été si grande que j’ai relu presque tout le livre en diagonale et je n’ai pu qu’applaudir la maîtrise de l’auteure. Enfin, j’ai rarement été aussi bouleversée par un suspense psychologique. C’est un coup de cœur pour moi. 💖

  • lireencore93420 3 octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Ed McCoy as passée 42 ans dans le couloir de la mort, la date fatidique arrive et le Gouverneur Thomson viens rencontrer le prisonnier pour lui accorder ou non une grâce..

    On est au cœur de la prison Walls, en direct dans le couloir de la mort, ou on va vivre un compte à rebours entre le condamné et ce gouverneur, ou tout va se jouer.

    Des confidences de ce prisonnier pas comme les autres, puisque lui-même il a été bourreau, le gouverneur, veut comprendre qu’est qu’on ressent lors de ces exécutions, il se dit que peut être ça va l’aider à prendre une décision.

    Au fil du roman, on va apprendre pourquoi Ed as tuer, et aussi ce qu’il a dû vivre en pratiquant cette profession.

    C’est vraiment addictif, très dur mais aussi terriblement émouvant. On se dit après la lecture d’un tel livre, qu’on est content de vivre dans un pays ou on a aboli la peine de mort.

    Il est question de cela, est-ce vraiment nécessaire ? Pour le personnel comme les prisonniers, vaste question !!!!

    J’ai adoré ce roman, dès les premières pages on se sent impliquée dans cet univers, même si Ed est un meurtrier, on se dit s’il avait eu raison.

    C’est un récit qui vous prend littéralement aux tripes, on est sur qui-vive, constamment, tellement on est pris par l’histoire.

    Encore une excellente lecture, merci à TAURNADA de leur confiance, et hâte de lire le prochain.

    Et très envie, de me renseigner, sur la bibliographie de l’autrice, pour découvrir ses autres publications.

  • Des plumes et des livres 1er octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Alors que je peine à me remettre de son précédent roman, Mon ombre assassine, Estelle Tharreau revient avec La peine du bourreau et nous entraîne dans le couloir de la mort aux côtés d’un ex-bourreau, condamné à mort pour avoir rendu justice lui-même en tuant cinq personnes.

    La peine du bourreau a une ambiance sombre, pesante où ni les bourreaux, ni les condamnés n’en sortent indemnes. L’intrigue de ce roman tourne autour du condamné à mort, Ed 0451. Il ne lui reste que quatre heures à vivre. Quatre heures au cours desquelles il peut encore espérer une grâce du gouverneur. Quatre heures durant, il va retracer son parcours, sa vie aux côtés de son bourreau et du gouverneur indécis.

    La peine du bourreau est clairement un roman très psychologique. Les différentes histoires de la vie de Ed 0451 tour à tour nous touchent, nous horrifient. Ed relate son enfance, sa vie maritale, les soucis de santé de sa femme, ses déceptions, ses regrets, sa vie de gardien, puis de bourreau et enfin de criminel et de condamné. Estelle Tharreau décrit tous les aspects relatifs au couloir de la mort, l’enfermement de chacun, hommes libres ou enfermés, mais aussi les destins brisés des familles des condamnés et des exécutés.

    Evidemment au cœur de ce roman, on retrouve la peine de mort et ses controverses. Néanmoins, Estelle Tharreau a réussi à écrire un roman sombre qui ne traite que de cela sans pour autant inciter à prendre position sur ce sujet grave et lourd.

    La peine du bourreau est un roman fort qui amène à la réflexion, c’est une histoire que l’on dévore dont les pages se tournent à un rythme frénétique.

    https://desplumesetdeslivres.wordpress.com/2020/10/01/sortie-du-jour-la-peine-du-bourreau-estelle-tharreau/

  • L’atelier de Litote 1er octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Estelle Tharreau signe à nouveau un roman exceptionnel autant par la qualité de ses recherches que par le sujet abordé. Un thriller psychologique d’une rare intensité. Il faut dire qu’aborder la peine de mort telle qu’elle se pratique encore de nos jours dans quelques états d’Amérique, il est ici question du Texas, fait froid dans le dos. Le personnage de McCoy est celui d’un bourreau qui arrive à la fin de sa carrière cela fait maintenant 42 années qu’il est l’homme qui déclenche le courant lorsqu’il s’agissait de la chaise électrique puis le poussoir des seringues pour l’injection létale. Il va rencontrer le Gouverneur Thompson qui peut encore accorder sa grâce à la dernière minute. On assiste alors à une conversation à battons rompus où les souvenirs des condamnés les plus marquants sont évoqués par le bourreau à un Gouverneur qui tente de rester inflexible. J’ai trouvé que le témoignage du bourreau nous rapportait les événements avec humanité et respect des condamnés quel qu’ils soient. En disant les dysfonctionnements du système carcéral notamment le temps passé dans le couloir de la mort en attendant l’exécution qui se compte pour beaucoup en années. Le décompte des heures et des minutes est lancé comme dans le titre des chapitres, nous mettant à nous aussi la pression. Plus nous avançons dans le récit macabre, plus le temps du condamné se réduit à une peau de chagrin. Quatre heures vont ainsi s’écouler et nous allons en apprendre plus que nous n’aurions voulu sur l’Amérique puritaine, blanche, armée, ainsi que sur ses ratés qui m’ont fait immanquablement penser aux images chocs du film « La ligne verte ». Un style tranchant comme un couperet qui donne à ce thriller hautement psychologique une résonnance en chacun de nous peut importe que l’on soit pour ou contre la peine de mort. Encore une fois le travail de recherche apporte une authenticité et une justesse, qui fait de ce livre en à peine 250 pages un condensé sombre que je ne suis pas prête d’oublier. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/10/01/38533809.html

  • Lectures noires pour nuits blanches 1er octobre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    La peine du bourreau est un huis clos oppressant dans une cellule entre le gouverneur, le condamné et le bourreau. Un compte à rebours implacable à l’issue incertaine. Une plongée dans le couloir de la mort qui mettra nos nerfs à rude épreuve.

    Les thématiques très controversées abordées dans ce livre sont fortes, dures. Il va être question de peine de mort, de justice, de racisme. Mises toutes ensemble vous vous en doutez, il y a de quoi faire grincer des dents.
    Un bourreau peut-il éprouver de l’empathie, de la compassion ou de la peine pour un condamné ? L’auteure, à travers les confessions de McCoy, répond à ces questions et à bien d’autres que l’on ne manquera pas de se poser au cours de la lecture. Les histoires sont parfois glaçantes, les mots bien choisis, la psychologie très bien travaillée. Du beau boulot, intelligent, pour une thématique qui peut vite se révéler casse-gueule. Estelle Tharreau s’est parfaitement bien documentée sur l’univers carcéral et le système judiciaire américain avec ses failles et ses nombreux défauts. Elle s’en sort à merveille.

    On va découvrir la vie de Ed, de sa famille suprémaciste à ce qu’il l’a poussé à se faire justice lui-même. Et puis les souvenirs de McCoy, les exécutions passées, des histoires qui font froid dans le dos et qui, pour certaines, remuent pas mal. Une immersion totale dans le couloir de la mort avec les deux côtés mis face à face, condamné et bourreau. Une approche ultra intéressante. J’ai adoré voir l’évolution de ces personnages, leur prise de conscience jusqu’à ce moment où tout bascule. Découvrir tout ce qui les a conduit à leurs actes et à attendre ces quatre heures dans cette cellule.

    La fin ne m’a pas du tout surprise, elle était évidente depuis le début. Ca n’a en rien gâcher mon plaisir de lecture de l’avoir compris dès le départ.

    Estelle Tharreau signe une nouvelle fois un roman noir glaçant de réalisme qui nous pousse à la réflexion et auquel on ne pourra s’empêcher de repenser. Un livre qui marque les esprits et qu’il faut découvrir. Il sort aujourd’hui, n’hésitez pas !

  • Sonia Boulimique des Livres 30 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Il y a des auteurs que je suis les yeux fermés. Estelle en fait partie. Il est vrai qu’à la lecture du résumé, j’avais pensé qu’Estelle n’avait pas du faire dans la dentelle, et je ne me suis pas trompée.

    Le prologue donne le ton, puisque notre détenu, « Ed0451 » quitte le couloir de la mort de la prison Polunsky pour passer sa dernière soirée avant son exécution dans une cellule de la prison de Walls. Nous sommes au Texas, tout le monde sait que la peine de mort y est légale. Un certain mal être s’empare de moi, une boule se forme dans mon bide. Elle ne va jamais me quitter et croître au fil de cette lecture.

    Les chapitres égrènent le funeste décompte, nous commençons à H-4 pour finir à l’heure H. Estelle retranscrit à la perfection l’ambiance, l’atmosphère, c’est très photographique. Le lecteur visualise les manifestants qui se massent à l’extérieur de la prison, les affrontements, pacifistes au départ, puis dégénérant, entre les pro et les anti peine de mort. Le lecteur imagine très bien également la cellule du condamné, cage bétonnée sur trois faces avec la lourde grille sur l’avant, et vue plongeante sur la porte de la chambre d’exécution au bout du couloir, sans oublier la pendule qui égrène les minutes de son compte à rebours morbide.

    Ed0451 a été condamné à mort pour les meurtres prémédités et de sang froid de 5 personnes. Est-ce un malade mental ou un criminel en pleine possession de ses moyens ? Le gouverneur Thompson, dernier recours d’Ed0451 pour échapper à l’injection létale, va tenter de répondre à cette question. Il a 4 heures…Ce n’est pas une dissertation du bac, Thompson va enfreindre la loi et se rendre à Walls, devant la cellule d’Ed0451. S’engage alors une discussion entre le gouverneur, le condamné, et McCoy, le « vieux cowboy », le bourreau, pardon, « l’exécuteur de peine« , à l’aube de la retraite. Un huis clos oppressant et anxiogène.

    A l’aide de flash back dans le passé, Thompson va récolter des moments cruciaux dans la vie d’Ed0451 et les souvenirs professionnels de McCoy, immergeant par la même occasion le lecteur dans la peine de mort jusqu’au cou. Nous aurons les trois visions de l’enfer, le condamné à mort, le bourreau, et le gouverneur. De quoi se forger sa propre opinion. Je n’ai pas cessé de me mettre à la place de Thompson, me questionnant sur Ed0451, frémissant face aux confidences de McCoy, réfléchissant sur le verdict final : exécuter ou laisser la vie sauve ? Et dans ce cas, quel avenir pour Ed0451, si tant est qu’on puisse parler qu’une peine à perpétuité soit synonyme « d’avenir ».

    L’Amérique profonde, avec ses valeurs, ses croyances, mais aussi ses déviances nous est contée. Peu importe que le lecteur soit pour ou contre la peine de mort. Estelle nous livre une photographie d’un pays, d’une situation, où se mêlent convictions et racisme, où la justice peut se corrompre hyper facilement. C’est juste passionnant. Le travail documentaire est colossal. La vision de McCoy est bouleversante. C’est lui qui appuie sur le bouton de la mise à mort. Il se confie, nous raconte les loupés du système, l’odeur de chair brulée, le dernier regard, le doute avant de finir ses « missions ». Un sueur glacée ne peut que parcourir l’échine du lecteur.

    La plume d’Estelle est nette, consciencieuse, précise, détaillée, aboutie, très visuelle. Elle nous embarque dans ce roman psychologique sans nous ménager, bien au contraire.

    Quant à la fin, OMG, je ne l’avais pas vue venir, je me la suis prise en pleine tronche, la boule que j’avais dans le ventre a littéralement explosé, trop d’émotions, trop de ressentis, j’ai refermé le livre en larmes, il fallait que j’évacue tout cela.

    Un roman extrêmement noir, profond, qui bouscule son lecteur. Je le conseille à tous les amateurs du genre, un voyage sans retour dans le couloir de la mort, ça vous tente ? Chaise électrique ou injection létale ? A vous de choisir….

    Je remercie les Éditions Taurnada et Joël Maïssa pour leur confiance.

    #Taurnada #EstelleTharreau #lapeinedubourreau

  • Happy Manda Passions 30 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Jattendais avec impatience le nouveau roman de Estelle Tharreau, L’an dernier elle avait placé la barre haute et je dois dire qu’elle l’a encore dépassé.

    Le récit est une fois de plus époustouflant dans un registre différent. C’est une angoisse terrible qui m’a saisi les tripes et qui ne m’a plus laché jusqu’au couperet final.

    Un bourreau peut il avoir de la peine ? Pouvons nous ressentir un sentiment d’injustice au point de souhaiter une clémence, pour un condamné inhumain ? Une prise de conscience aura forcément lieu à la lecture d’une telle oeuvre. Je ne peux que la féliciter de l’avoir écrite et j’espère qu’il servira à revoir nos jugements hâtifs.
    https://happymandapassions.blogspot.com/2020/09/la-peine-du-bourreau-estelle-tharreau.html

  • LectureChronique 29 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Bonjour mes Lecteurs,

    Voici un thriller que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "La peine du bourreau" de Estelle Tharreau aux éditions Taurnada,

    Merci à Joël et aux éditions Taurnada de leur confiance renouvelée : Toujours un vrai plaisir de lecture !

    L’histoire de Ed McCoy, nommé par son numéro d’écrou "Ed 0451" et de son passé terrible en tant que bourreau/exécuteur de peine dans la prison d’Huntsville aux Etats-Unis.

    En quatre heures, juste avant son exécution, il va raconter au jeune Gouverneur du Texas tous ses souvenirs ainsi que les morts qui l’ont hanté toute ces 42 années passées dans le couloir de la mort.

    Le sort de cet homme est entre les mains de Russel Thompson qui a le pouvoir de faire stopper l’exécution. Mais surtout, lequel est condamné : le bourreau ou l’assassin ?

    Un super thriller qui nous plonge dans le couloir des condamnés à mort, de ses exécutions et de ses procédures létales.

    J’ai été fascinée, troublée par cette embarquée au sein d’une famille texane où la ségrégation et la suprématie blanche du sud de cet Etat a la dent dure.

    L’écriture d’Estelle nous accroche dès le début pour ne plus nous lâcher jusqu’à la fin. La fluidité et la rythmique maîtrisée du texte font qu’on ne peut que se laisser prendre par les sentiments, même si les crimes sont d’une rare violence.

    J’ai eu la surprise d’éprouver de la sympathie pour Ed qui finalement, sans défendre ce qu’il a fait, n’a voulu que rendre justice là où celle de son pays a fait cruellement défaut.

    Une intrigue dans laquelle se mêle habillement passé et présent avec des confidences qui peuvent faire froid dans le dos mais qui sauront marquer les esprits. Tout simplement poignant et glaçant à la fois.

    Bonne lecture, amis Lecteurs ! D’autres avis lecture sur mon blog, c’est par ici ! —> https://lecture-chronique.blogspot.com

    Extrait : Le vieux gardien lui remit les menottes avec calme et douceur. Il avait vu des hommes tenter un baroud d’honneur en resquillant et en les insultant. Il avait vu des hommes devenir hystériques et tenter de se faire du mal pu d’en faire à leurs geôliers. Mais la plupart du temps, il les avait vus pleurer. Même les plus durs avaient eu un passage de désespoir en repensant à leur simulacre de vie passée et de profond abattement face à la faucheuse en chemin. Plus rarement, il avait vu des hommes se contenir et s’avancer dignement vers la mort.

  • unevietoutesimple 28 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    J’ai découvert Estelle Tharreau avec son précédent roman que j’avais adoré. Celui-ci est différent mais je l’ai tout autant apprécié. C’est un roman dur, pas dans le sens sanglant ou avec des crimes sordides, non, tout simplement parce qu’il va jouer avec vos émotions, c’est un roman qui risque de vous secouer de par les thèmes qu’il aborde et la façon dont ils le sont.

    Les principaux thèmes abordés sont la peine de mort, le racisme et la justice. On sent derrière l’écriture, tout le travail de recherches de l’auteure sur l’univers carcéral américain ainsi que le fonctionnement de la justice dans ce pays, notamment lorsqu’il est question de l’exécution des prisonniers. Je ne connais pas grand chose au système judiciaire ni à l’environnement carcéral des États-Unis et plus précisément du Texas, mais tout m’a semblé réaliste.

    Ce roman vous transporte des deux côtés du couloir de la mort : celui du prisonnier qui attend sa dernière heure et celui de l’homme va l’exécuter, un simple homme qui doit faire son travail quoi qu’il lui en coûte.

    Il est question de culpabilité, de rédemption, d’injustice, de souffrance, du ressenti face à son travail et du regard qu’en ont les autres.

    Le roman est découpé en différentes parties, chacune correspondant à une des quatre heures que nous allons passer avec ces trois hommes : le condamné, le bourreau et celui qui peut tout arrêter avant l’heure de l’exécution.

    Le titre nous parle de la peine du bourreau. Ce mot “peine”qui peut remplacer le mot tristesse mais également le mot sanction et que l’on retrouve dans “peine de mort”. Et ici il se réfère aux deux. De même pour le mot “bourreau” qui, non pas par sa définition mais par le rôle qui leur est attribué, nous renvoie autant à l’homme en attente d’être exécuté qu’à celui qui doit lui faire l’injection létale.

    On nous relate les débuts du bourreau dans le métier, de son ascension, de son environnement où le racisme est roi, de sa prise de conscience… Et puis il y a le moment où tout bascule et où un homme décide d’appliquer sa propre justice.

    On y retrouve également, mais au second plan, l’opposition entre les pro et les anti peine de mort, avec des dissensions au sein des groupes eux-mêmes. Nous avons tous en tête ces images de rassemblements, sur le point de déborder, devant les établissements aux moments des exécutions et c’est ce qui se passe ici.

    Et il y a ce dénouement qui vous assène le coup fatal et dont vous ne vous relevez pas.

    Coup de cœur pour ce roman, à mes yeux, parfaitement maitrisé et qui, concernant la peine de mort, ne fait à aucun moment pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Estelle Tharreau est une auteure sur laquelle il faut dorénavant compter et qui a sa place parmi les grands. Vous l’aurez compris, “La peine du bourreau” est un titre que je vous recommande vivement.

  • Solène246 27 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Tout d’abord, je tenais à remercier les Taurnada Editions de m’avoir contacté afin de lire en avant première le livre d’Estelle Tharreau puisque sa sortie officielle est jeudi 1er octobre en librairie.
    Me voici plongé dans ce roman d’Estelle Tharreau, le premier que je lis de cette auteur alors que c’est 5ème roman, j’ai vu ses autres romans mais je ne les ai pas encore lu et va falloir que je m’y mette vite.
    Me voici donc plongé dans ce roman, on va vivre pendant 4h un huis clos entre le gouverneur et l’assassin qui ne supporte plus le racisme, le tout dans une ambiance lourde, sombre.
    Ce n’est pas réellement un thriller mais un roman noir qui aborde un sujet particulier qui est la peine de mort autour de bourreaux, de criminels.
    Nous allons passer par plusieurs stades d’émotions : tristesse, haine, dégoût, attachement...
    Une histoire qui vous prend aux tripes et que vous ne pouvez plus lâcher jusqu’à la dernière page avec une fin terrible !
    C’est un roman à lire, foncez dans votre librairie le 1er octobre achetez ce roman qui vaut le détour.
    Alors merci Taurnada Editions pour ce bon moment de lecture et pour la confiance que vous avez eu envers moi

  • Sylvie Belgrand 26 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    La prochaine fois que quelqu’un me dit que le polar est un sous-genre de la littérature, je lui donne à lire "La peine du bourreau" de Estelle Tharreau. Ce récit est d’une rare intensité émotionnelle.

    Le huis-clos entre le Gouverneur qui doute malgré la pression de son électorat, l’assassin qui ne supporte plus le racisme institutionnel du Texas et l’injustice qui en découle, et le bourreau en fin de carrière qui souffre de cette violence d’état, nous renvoie à nos propres questionnements avec beaucoup d’intelligence.

    Plus qu’un thriller, nous avons là un formidable roman noir, profond et fort.

    À lire absolument.

    #LaPeineDuBourreau #EstelleTharreau #Taurnada #thriller #lecture #livres #chroniques #polar

    Le quatrième de couverture :

    McCoy est « bourreau » au Texas. Après 42 ans passés dans le couloir de la mort, il reçoit la visite officieuse du Gouverneur Thompson qui doit se prononcer sur la grâce du condamné numéro 0451. Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l’injection létale. Quatre heures dans l’isolement de la prison de Walls. Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions. Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy. Quatre heures pour jouer le sort d’un homme. Un thriller psychologique aussi troublant que fascinant : une immersion sans concession dans le couloir de la mort et ses procédures d’exécution.

  • Le Monde de Marie 24 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Une lecture qui va nous immerger dans l’ambiance pesante et sombre du couloir de la mort. Une fiction qui n’est, pour moi, pas véritablement un thriller mais bien plus un roman noir autour de la vie de ces êtres humains qui, qu’ils soient bourreaux ou criminels, quitteront changés ce couloir.

    Une intrigue qui tourne autour de la possible grâce du détenu ED 0451. On va vivre ses 4 dernières heures avec son bourreau et le gouverneur ayant pouvoir de le gracier. 4 heures pendant lesquelles le bourreau va nous raconter principalement sa vie au coeur du couloir et le pourquoi de la détention de ED 0451.

    L’aspect psychologique de ce roman est très fort. Les différentes histoires relatées vont nous toucher ou nous horrifier. On vit l’enfermement à plusieurs niveaux. Celui des criminels mais aussi celui des gardiens, des bourreaux ou encore des familles. Une immersion totale dans un système très difficile et pas toujours juste. On va vivre l’attente de la date fatidique qui peut prendre des années et puis les derniers instants. Au coeur du couleur mais aussi autour de la prison.

    La peine de mort est un sujet grave et lourd qui appelle à la controverse. L’auteure a réussi à écrire une fiction qui la présente sans qu’on y ressente la moindre incitation à penser de telle ou telle manière. Un récit fort et prenant qui nous appèlera à la réflexion. Une histoire que l’on dévore et qu’on ne peut lâcher avant d’en avoir tourné la dernière page. Une fin intense et surprenante sur un point important du récit.

  • ReadLookHear 20 septembre 2020
    La Peine du bourreau- Estelle Tharreau

    Et c’est un grand roman que nous avons là. Un roman que j’ai dévoré en quelques heures, un véritable page turner.

    Alors pour ou contre la peine de mort ? Voilà ce à quoi nous sommes confrontés dans ce roman. Nous allons passé quatre heures avec un bourreau, quatre heures pendant lesquelles le destin d’un être humain se joue.

    Estelle Tharreau que je ne connaissais pas avant la lecture de ce roman nous offre ici un très très bon roman, une critique acerbe de l’Amérique et un débat enflammé sur la peine de mort. Nous sommes dans une prison du Texas, état du Sud des États-Unis, un état encore très encré dans les vieilles valeurs anti-noir, ultra-religieux, moralisateur, bref un état où il ne fait pas bon vivre.

    Avec le bourreau McCoy nous allons revivre les quatre vingt dernières années des États-Unis et du Texas à travers les différentes exécutions dont il a pris part mais également à travers l’histoire du condamné numéro 0451. C’est vraiment une critique du système américain avec les erreurs judiciaires, les condamnés à la va-vite car, bah oui il est noir c’est forcément lui le coupable… Tout ce que j’ai en horreur aux États-Unis.

    Qu’il est intéressant d’avoir le point de vu du bourreau, le dernier maillon de la chaîne, lui qui est juste là pour exécuter un ordre… un homme. Il y a à travers ces confessions une sorte de repentir, un mal-être profond d’avoir pris la vie d’hommes qui ne le méritait pas mais qui sous des prétextes politiques ou de soi-disant normalité sont passés de vis à trépas. Et dans le même temps une colère immense envers la société qui au contraire va laisser de véritables monstres poursuivent leurs vies.

    C’est un roman noir comme je les aime et français chose assez rare pour le souligner. C’est un grand roman que je conseille à tous.

    https://readlookhear.wordpress.com

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