#CulturePolar n°4
- Auteurs : James Ellroy, Raymond Chandler, Dashiell Hammett
- Date de sortie : 0000
Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club !
l'a vu/lu
Veut la voir/lire
Quatrième volet de notre série de l’été sur les meilleures œuvres littéraires polar et cette semaine, BePolar vous propose de passer l’Atlantique à la rencontre des monstres sacrés du roman noir américain, qui ont révolutionné le polar en insistant sur la face sombre de ce genre en explorant sa dimension morale (ou immorale, c’est selon) via des personnages de héros ou antihéros souvent violents et a minima ambivalents. Prêts à rencontrer de vrais bad boys ?
1. Moisson rougede Dashiel Hammett (1929).
Dashiel Hammett n’est rien de moins que le fondateur du roman hard boiled américain, sous-genre du polar qu’on associe souvent au roman noir (ce qui est discutable, mais là n’est pas la question), et qui a pour ambition de rendre compte de la réalité sociétale du monde du crime, étroitement lié à la corruption, à la violence, au sexe et à l’omniprésence de l’argent. Quatre volets d’une même pièce, la bataille pour le pouvoir et la domination. Vous l’aurez compris, on parle de romans violents qui dépassent le seul cadre de la fiction. Et parmi eux, Moisson rouge, un des chefs d’œuvre d’Hammett, est véritablement un roman précurseur.
Résumé
Depuis que le maire Elihu Willsson leur a demandé de l’aide pour briser les grèves de mineurs, les truands règnent en Maîtres à Personville. Son fils Don, patron de presse fait appel au célèbre détective de l’agence Continental pour y mettre un terme. Mais Don est assassiné avant d’avoir pu lui parler... Avec des méthodes aussi expéditives que celles des criminels, le détective s’emploie alors à nettoyer la ville gangrenée par la corruption, le chantage et le vice.
2. Le Grand sommeil de Raymond Chandler (1939).
Raymond Chandler est indéniablement le plus reconnu des romanciers à approfondir les possibilités du roman noir, à la suite de Hammett, en premier lieu via son roman Le Grand sommeil. Lui aussi auteur de plusieurs chefs d’œuvres, il va donner au sous-genre plusieurs de ses caractéristiques pérennes, au point d’imposer certains archétypes tenaces : figure esthétique, intellectuelle et morale du détective privé, étude psychologique des personnages, ironie faussement détachée au service d’une sévère critique sociale ; mais il serait limitatif de réduire ses romans à ces dimensions « intellectuelles » : les nombreuses adaptations des œuvres de Chandler témoignent également du caractère populaire et divertissant de ses œuvres. A vous en faire perdre le sommeil.
Résumé
Le vieux général Sternwood, à demi paralysé, est affligé de deux filles. Vivian et Carmen, qui sont absolument dépourvues de sens moral et se livrent à leurs vices avec une fureur maladive. Vivian se saoule et joue à la roulette. Carmen se drogue, a des crises d’épilespsie et d’érotomanie. Des gangsters chevronnés s’en mêlent aussi, mais le sympathique Marlowe fonce dans le tas et ne va pas tarder à remettre un peu d’ordre dans cette maison de fous. Il était grand temps.
3. "Quatuor de Los Angeles" de James Ellroy : Le Dahlia Noir (1987) + Le Grand Nulle part (1988) + L.A. Confidential (1990) + White Jazz (1991).
Le Quatuor de Los Angeles, dernier feu et sommet du roman noir américain ? Peut-être bien que oui… et pourtant non. Chef-d’œuvre de synthèse entre le roman noir classique et une modernité de rythme et de ton indéniables, la quadrilogie d’Ellroy est quasiment inclassable, violente et déroutante, maîtrisée et foisonnante, complète et complexe, envoûtante. Cramponnez-vous, personne ne peut sortir indemne d’une telle expérience de lecture. L’œuvre d’un démiurge du polar.
Résumé du Dalhia Noir
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu, mutilé et sectionné en deux d’une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée "le Dahlia Noir", par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l’une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.