#CulturePolar n°8
- Auteurs : Arturo Perez-Reverte, Jesse Kellerman, José Carlos Somoza
- Date de sortie : 0000
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Cette semaine, dernière de notre saga de l’été, BePolar souhaite la consacrer à l’aventure. Pas le genre littéraire, mais à cette prise de risque qu’on ne s’autorise que rarement dans la vie, souvent à tort. Quel rapport avec un top sur les meilleures romans policiers et thrillers nous direz-vous, à raison ? Ce que nous vous invitons à faire, c’est lire ce livre que vous avez hésité à acheter ou emprunter. Ce livre dont on vous a dit le plus grand bien mais qui ne vous semble pas tout à fait correspondre à votre goût. Ce livre que vous n’avez pas encore ouvert car vous êtes persuadé qu’il va être une claque et que vous gardez pour des jours meilleurs.
C’est la rentrée et bientôt la fin de l’été, une nouvelle année scolaire, qui dicte tant nos vies, va commencer : c’est le moment de s’ouvrir à d’autres horizons. De notre côté on vous propose trois romans géniaux où l’art joue un rôle majeur, mais n’hésitez pas à aller vers d’autres thématiques ou auteurs si le cœur vous en dit ! Et si vous n’avez pas d’idées, une solution : vagabondez sur le site et nos articles, il y aura bien un ouvrage qui saura vous intriguer, on en est persuadé ! Bonne(s) lecture(s) !
Le Tableau du maître flamand d’Arthuro Pérez-Reverte (1990).
Autant roman que jeu avec le lecteur et brillante mise en abyme artistique, cette œuvre du brillant auteur espagnol Arturo Pérez-Réverte s’est vu récompensée par le Grand prix de littérature policière 1993. En un peu plus de 300 pages sont évoqués, entre autres choses l’histoire de la peinture et les techniques artistiques et intellectuelles qui lui sont liées, les subtilités du jeu d’échec et sa symbolique, une intrigue policière haletante et une réflexion sous-jacente sur les identités (de genre, de fonction). Une belle réussite qui peut se lire et s’apprécier à différents niveaux de lecture
Résumé
Sur la toile, peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse dun des joueurs et tracé l’inscription « Qui a pris le cavalier ? », également traduisible par « Qui a tué le cavalier ? ».Tout cela n’éveillerait que des passions de collectionneurs si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c’est ainsi que l’histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d’une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d’échecs…
Clara et la pénombre de José Carlos Somoza (2001)
Probablement l’un des auteurs les plus talentueux de sa génération, José Carlos Somoza n’est pas très connu en France, probablement du fait de l’exigence de son propos et du cadre qu’il donne à ses romans, toujours un peu… hors cadre. Avec Clara et la pénombre, c’est tout autant une intrigue policière qu’une brillante réflexion prospective sur l’art et la société contemporaine qu’il nous donne à voir ; roman à références, roman à clef, roman à clins d’œil au lecteur et qui fait appel à sa culture autant qu’à son sens de la réflexion, c’est un miroir (et ce mot n’est pas choisi par hasard) qui reflète les impasses d’une société, la nôtre ou en tout cas proche de la nôtre, qui a placé le génie et l’individu au sommet des valeurs consacrées. Etourdissant mais pour lecteurs avertis.
Résumé
2006. L’Art est devenu folie et porte le nom d’Hyperdramatisme. Le marché le plus vendeur est à présent celui des toiles humaines et le monde est en admiration devant les peintures vivantes du célèbre Bruno Van Tysch. Mais lorsque l’un de ses tableaux les plus connus est détruit par un fou sanguinaire, est-ce une adolescente qui a été assassinée ou une oeuvre anéantie ? Clara Reyes, toile professionnelle, rêve, quant à elle, de devenir un chef-d’oeuvre. Elle devrait se souvenir du prix d’une vie face au marché de l’art...
Les Visages de Jesse Kellerman (2008)
Très certainement le plus accessible des trois romans proposés dans ce top, Les Visages n’en demeure pas moins une très belle réussite, cohérente, plaisante, rythmée. Il questionne là aussi l’univers de l’art et ses limites, le génie artistique, questions dont beaucoup de contemporains ont perdu les clefs. Saga familiale autant que thriller, ce livre a été récompensé par le Grand prix des Lectrices de Elle en 2010.
Résumé
La plus grande œuvre d’art jamais créée dort dans les cartons d’un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d’exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé d’innocents portraits d’enfants. Le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d’enfants victimes de meurtres irrésolus...
Tiffany ST 31 janvier 2023
Un été pour lire les meilleurs romans policiers et thrillers - 3 surprises pour finir
Il s’agit du premier roman de Jesse Kellerman dont la couverture a attiré ma curiosité.
L’histoire : Un gallériste d’art new-yorkais va exposer l’œuvre d’un artiste disparu. Toutefois, un policier retraité reconnaîtra les visages d’enfants assassinés près de 40 ans plus tôt. C’est le début d’une enquête plutôt poussive qui changera la vie du narrateur, le début d’un cauchemar. En plus d’une enquête policière qui démarre quelques chapitres plus tard, l’auteur apporte sa touche d’expérience dans le domaine artistique avec des anecdotes dans ce domaine.
En parallèle est comptée l’histoire de la famille d’Ethan Muller, de ses ancêtres, de leur arrivée dans le Nouveau Monde, de leur difficile et prodigieuse ascension sociale. Pas de grand renversement de situation, tout est doucement distillé au fil des pages. Un bon roman qui n’est pas forcément un coup de cœur.