#CulturePolar n°5
- Auteur : John le Carré
- Date de sortie : 0000
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Cinquième épisode de notre saga de l’été, aujourd’hui consacrée aux romans d’espionnage. S’il existe certains débats pour savoir si la fiction d’espionnage est attachée ou non au polar, chez BePolar il n’y a pas de doutes : il s’agit bien d’enquêtes pour résoudre ou commettre un délit avec un mobile, un coupable et une victime, et des situations qui s’y rattachent. Sous-genre protéiforme, très populaire au cinéma, comme en témoignent les nombreuses adaptations de romans (James Bond, OSS 117, etc.), mais connaissant des périodes inégales en littérature (selon le contexte géopolitique), le roman d’espionnage a généré de nombreux chefs-d’œuvre. Il a donc été très compliqué de n’en sélectionner que trois…
1. L’Espion qui venait du froid de John Le Carré (1963).
S’il existe de prestigieux précurseurs (Fenimore Cooper, Kipling, Conrad, Dumas, Stendhal, Balzac, Greene, pour ne citer que les plus connus), Le Carré est unanimement considéré comme étant le grand écrivain moderne du roman d’espionnage. L’Espion qui venait du froid est l’un de ses chefs-d’œuvre et le roman qui l’a fait connaître auprès du grand public.
Résumé
« - Roulez à trente à l’heure, ordonna l’homme d’une voix tendue, anxieuse. Je vous indiquerai le chemin. Quand nous serons arrivés, il faudra descendre de voiture et courir jusqu’au mur. Le projecteur sera braqué sur l’endroit où vous devez passer ; tenez-vous immobiles dans le rayon lumineux. Dès que le faisceau sera déplacé, commencez à grimper. Vous aurez quatre-vingt-dix secondes. Vous monterez le premier, dit-il à Leamas, et puis ce sera au tour de la fille. »
2. La trilogie Jason Bourne de Robert Ludlum (1980).
Ludlum est un maître du genre, pour plusieurs raisons. Tout d’abord c’est l’un des romanciers qui réussit le mieux à populariser le roman d’espionnage (plus de 200 millions d’exemplaires vendus, ce qui en fait sûrement le plus lu) tout en étant à mi-chemin entre le réalisme (incarné par Le Carré) et la fiction d’espionnage « fantasmée » (à la James Bond). C’est ensuite un auteur américain, et ce n’est pas anecdotique : longtemps le sous-genre fut le pré-carré des britanniques et cette « passation » trouve ainsi un écho géopolitique dans le monde réel, mais cela permet également de donner une caisse de résonance plus importante à l’espionnage, grâce à Hollywood et les adaptations. Le genre prend définitivement son envol.
Résumé
Un homme sans passé, amnésique à la suite d’un terrible accident, est traqué par des tueurs impitoyables. Pourquoi ? Une seule indication : un morceau de film incrusté sous sa peau et qui semble être le numéro d’un compte bancaire à Zurich… au nom de Jason Bourne.
Peu à peu, les pièces du puzzle s’emboîtent et l’on comprend que Jason Bourne, qui passe aux yeux du monde entier pour un dangereux criminel, est un personnage inventé de toutes pièces par la CIA afin de piéger le fameux Carlos, dit « le chaca l ».
3. La Compagnie de Robert Littell (2002).
Avec ce livre, Robert Littell donna à la guerre froide et plus particulièrement à l’opposition entre les deux plus grandes agences de renseignement de tous les temps, la CIA et le KGB, une fiction à hauteur de leur démesure. Un chef-d’œuvre.
Résumé
En 1950, à Berlin, Harvey Torriti, dit " le Sorcier ", et sa nouvelle recrue, Jack McAuliffe, préparent le départ du transfuge russe Vichnievski pour les Etats-Unis. Mais à la " Compagnie " - mieux connue sous le nom de CIA -, ses supérieurs semblent mettre en doute les capacités de leur agent, plus porté sur le whisky que sur l’étude des relations géopolitiques... Entre agents doubles et traîtres déclarés, personnages de fiction et personnages réels (Kennedy, Castro, Eltsine, mais aussi ben Laden), Robert Littell dévoile au travers d’un redoutable thriller politique un demi-siècle de notre histoire. Et nous entraîne, sur les traces de ses héros, en plein cœur de la guerre froide, des chars soviétiques de Budapest à la Baie des Cochons, de l’assassinat du pape Jean-Paul 1er au complot contre Gorbatchev...