- Auteur : Hugo Boris
- Editeur : Grasset
- Date de sortie : 24 août 2016
- ISBN : 2246861446
- EAN : 978-2246861447
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Résumé :
ls sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.
Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.
En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?
Fandol 27 novembre 2020
Police - Hugo Boris
Impossible de revenir en arrière pour "étoiler" Police de Hugo Boris... Cinq étoiles, bien sûr !
Fandol 27 novembre 2020
Police - Hugo Boris
Adapté au cinéma par Anne Fontaine, avec Omar Sy, Virginie Efira, Grégory Gadebois, Payman Moaad..., voici l’excellent roman signé Hugo Boris.
C’est l’occasion de voir le film sorti ce 2 septembre 2020 et de relire le livre !
En moins de vingt-quatre heures d’une vie, Hugo Boris réussit à nous faire partager le quotidien de Virginie, gardien de la paix, flic en uniforme, tout en nous plongeant dans le drame bien trop ordinaire de l’expulsion d’une personne qui espérait trouver refuge dans notre pays.
Police est un récit prenant, haletant, ménageant toutefois quelques pauses et des instants jubilatoires sans manquer de nous ramener à la dure réalité. C’est vivant, précis, bien mené comme ce portrait d’Aristide, flic « charmeur et vulgaire, bruyant et primitif, excrémentiel et solaire, aimant la fatigue et ses excès, le mouvement pour le mouvement, le bruit pour le bruit, bref, Aristide de belle humeur. »
Deux grains de sable viennent perturber le quotidien de Virginie : elle est enceinte mais pas de son mari et elle doit faire partie d’une équipe dont la mission est de mener un Tadjik à Roissy afin qu’il soit expulsé.
C’est rythmé, palpitant, Hugo Boris mêlant habilement action et sentiments grâce à Virginie qui doit retrouver Aristide, alors qu’elle a décidé d’avorter, et travailler avec Érik qui représente l’obéissance, l’accomplissement du devoir sans en voir les conséquences : « Il s’était laissé mécaniser, abîmer par le métier, ne donnait plus aux gens que de la technique. »
J’ai frémi en lisant ces pages sur le centre de rétention où l’on fait semblant d’appliquer certaines règles, où la vie d’un homme dépend d’organismes lointains qui prononcent l’expulsion, sans prendre le temps d’étudier à fond la vie de la personne à cause de l’accumulation des dossiers.
Virginie est à bout. « Voilà un moment qu’elle ne laisse plus prise à la misère du monde… Il n’y a pas marqué assistante sociale, ni avocate, ni infirmière. Il y a marqué police. » Mais cet homme décrit comme de « la viande à passeur », menotté puis, un peu plus tard, scotché, velcroté complètement, de la tête aux pieds, est terriblement émouvant car pris dans une machine infernale.
Sans rien révéler de plus, je dois saluer aussi la scène extraordinairement palpitante de l’aéroport, cette description incroyable des passagers, prouesse réalisée par Hugo Boris qui fait de Police , un polar riche d’enseignements sur notre société dite civilisée…
Livresovore 9 novembre 2020
Police - Hugo Boris
La quatrième de couverture est trompeuse : on présente la "mission" comme le sujet principal du livre alors que pour moi, on met clairement l’accent sur Virginie (et Aristide). Du coup, j’ai été "déçue" parce que j’en attendais plus de ce côté là et j’aurais aimé voir le sujet plus creusé ne serait-ce que sur sa vie, son parcours une fois en France. Je pense que son personnage est "effacé" volontairement pour mettre en avant les 3 autres mais bon...
Le personnage de Virginie me laisse perplexe : j’ai aimé que Hugo Boris la rende très humaine et montre ce côté "personne avec ses failles" derrière sa casquette de policière mais, parfois, j’ai trouvé qu’on était dans le "trop". Le personnage d’Erik est le moins creusé mais pas inintéressant pour autant quant au personnage de Aristide... Lui mettre un coup de gourdin m’aurait probablement fait du bien. Là on est vraiment dans le TROP : trop "apparence parfaite mais cache ses fêlures", trop grande gueule, trop caricaturé. Bref, il m’a bien énervée.
Malgré ces "imperfections", j’ai vraiment adoré la plume de l’auteur. C’est exactement ce que je cherche dans un livre : en dire peu pour en comprendre beaucoup. Une plume franche, parfois dure et cruelle mais si merveilleuse et réaliste.
La fin est inattendue sans être une claque mais elle est dans la continuité de tout le roman.
En bref, j’ai aimé l’idée et la plume mais j’ai été gêné par le développement des personnages et le manque d’infos sur le sujet des réfugiés.
mlle javotte books 24 août 2019
Police - Hugo Boris
Police de Hugo Boris est une lecture sympathique mais un peu plate...je n’ai pas ressenti de grande tension pour un prétendu huis-clos et le sujet bien qu’intéressant est traité trop superficiellement selon moi. Trop de choses m’ont manqué dans cette lecture.
Le résumé était pourtant prometteur ... 3 policiers dans une voiture aux côtés d’une clandestin à reconduire à la frontière pour le renvoyer dans son pays qu’il a quitté pour s’offrir une vie meilleur dans notre beau pays.
Je m’attendais à quelque chose de plus abouti, de plus fouillé sur la question de la clandestinité, du combat intérieur des policiers entre la nécessité d’accomplir leur mission et la confrontation avec la réalité de ce que vivent les étrangers chez eux et qui les pousse à partir. Mais finalement cette lecture s’est révélée bien trop linéaire, trop lisse, pas assez oppressante et même si la fin est plus porteuse d’action et donne certains éclairages c’est arrivé trop tardivement pour changer mon appréciation.
Ce qui m’a vraiment gênée c’est le point de départ, ce qui déclenche tout, comment Virginie, rien qu’en lisant le dossier du clandestin et ce qu’il avait déclaré, décide d’un coup de l’aider. J’ai trouvé que c’était trop rapide, trop survolé sans qu’on sache vraiment ce qui suscite chez la policière cette envie de mettre en jeu sa carrière pour cet homme précisément.
Ca se lit vite, ça donne une vision assez réaliste me semble-t-il de la manière dont les reconduites à la frontière se passent et les pistes éventuelles pour les empêcher mais ca ne l’a pas fait avec moi en terme de suspense, de tension et surtout d’émotions. Aucun des personnages, qu’ils soient policier ou clandestin, n’a su me toucher et je suis restée complètement hors de cette lecture que j’ai lue comme on lit un reportage. Je n’ai rien ressenti, je ne me suis pas immergée dans ce qui se déroulait sous mes yeux et mon sentiment final a été de mes dire : OK bon et alors ?!!
Une lecture rapide qui n’a pas su m’emporter, dommage !
books.travels.cats.food 21 mars 2019
Police - Hugo Boris
J’avais découvert cet auteur en mai 2018 avec "Je n’ai pas dansé depuis longtemps" et c’est dans un tout autre registre que je l’ai retrouvé ici. Il nous parle de frontières, de consciences et d’(in)humanité. des mots justes pour une histoire touchante.
Un huis-clos psychologique d’où l’on ne ressort pas forcément indemne. Aurait-on fait les mêmes choix que les protagonistes ? Comment réagirions-nous devant une telle situation ?
A lire sans hésiter !! Je guetterai ses prochains livres !
Le Carnet de Stitch 26 février 2019
Police - Hugo Boris
Troisième roman de la Sélection du Prix SNCF du Polar 2019 que je découvre. Contrairement aux deux romans précédents (Le premier mai tomba la dernière neige, de Jan Costin Wagner, et Le Verger de Marbre, de Alex Taylor) que j’ai lu, Police ne fait pas partie de mes romans coups de cœur. Malheureusement, j’ai un avis assez mitigé sur ce roman.
Hugo BORIS, l’auteur de ce roman, nous plonge dans l’univers des policiers français dont on croise tous les jours dans nos rues quotidiennement et dont on ne sait peu de choses sur leurs quotidiens.
L’auteur, avec son roman Police, nous amène à vivre une soirée de leur quotidien : celui de Erik, Virginie et Aristide.
Virginie enfile son costume de policière et se regarde dans le miroir. Difficile de se reconnaître et de rester soi-même... surtout quand on va avorter demain. Pourtant sa mission du jour, avec ses deux autres coéquipiers Erik et Aristide, est d’escorter un prisonnier Tadjik à la frontière, aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Une mission assez inhabituelle pour eux !
Un roman qui met en avant les sentiments et l’humanité des policiers. Un travail dur avec peu de reconnaissance face à un monde qui part en cacahouète jour après jour. Un roman qui permet de prendre conscience, en partie, de ce qu’est le travail d’un policier. Des décisions prises sur le quai vives face à la situation actuelle qui se présente à eux.
Malheureusement, j’ai trouvé ce roman plat avec peu d’action. J’ai eu du mal à rentrer dans le roman. Je suis trop habitué aux romans policiers qui "bougent", aux grosses affaires, aux meurtres bien gores... Or là, on n’a pas retrouvé tout cela ! Non, ce roman n’est pas un roman policier comme les autres. C’est un roman axé sur la psychologie de trois policiers dans leur mission du jour.
En ce qui concerne l’écriture de l’auteur, il a une belle plume qui arrive à plonger les lecteurs dans son univers. Une écriture fluide et simple, axée sur les sentiments, qui fait du livre une lecture rapide. Néanmoins, on sent un bon travail de recherche sur le milieu policier.
Un roman que je vous conseille néanmoins de lire ! Premier livre de cet auteur que je découvre. Je pense lire ses autres ouvrages par la suite.
Killing79 22 février 2019
Police - Hugo Boris
« Police » est un roman court (moins de 200 pages). Toute l’action se concentre dans peu de lieux et sur un petit laps de temps. On suit trois agents de police, qui sont missionnés pour transférer un homme. Mais cette mission n’est qu’un prétexte pour nous ouvrir les portes de ce monde que l’on connaît peu ou partiellement.
Dès les premières lignes, le lecteur est intégré au quotidien de ces forces de l’ordre. Hugo Boris nous brosse rapidement les portraits de ces personnages, afin que l’on puisse appréhender leurs comportements. Il ne détaille pas leurs vies, mais crée juste un contexte relationnel. Ainsi on entre en empathie avec eux. On ressent leurs émotions et on vit cette expérience à leurs côtés parce que le récit est fluide et transpire le réalisme. Ce petit groupe nous accepte et on devient un spectateur privilégié de cette tragédie humaine.
Et c’est ça la grande force de ce roman, qui se veut être un condensé de ce que représente le dur métier de policier. Car plus que de me plonger dans la vie extraordinaire de ces redresseurs de l’ombre, il a provoqué chez moi, un déferlement d’émotions. De l’amour, de l’amitié, de la tristesse, de la colère, de la panique, je suis passé par tous les états en même temps que les personnages.
La plume d’Hugo Boris est belle et agréable et transfère avec efficacité une certaine sensibilité sans jamais tomber dans les clichés ou le manichéisme. J’ai lu ce livre presque d’une seule traite tant je me suis laissé transporter par la puissance de cette boule de tensions, qui emportée par la vitesse des événements, fait naître un véritable suspense. Je voulais connaître la suite, savoir comment l’histoire allait tourner.
A la fermeture de ce texte, je suis ressorti ému par le destin de tous les protagonistes, qui sont régulièrement partagés entre moralité et professionnalisme. Hugo Boris fait une belle déclaration de respect au monde judiciaire pourtant si peu considéré. Il me prouve aussi qu’un livre peut être bref et profond à la fois !
Maks 11 février 2019
Police - Hugo Boris
Hugo Boris nous plonge ici dans un huis clos à l’intérieur d’une voiture des forces de l’ordre, une patrouille à qui l’on confie une mission très simple en apparence mais qui va s’avérée difficile à mener à bien psychologiquement, car oui ce n’est pas un polar, il n’y a pas d’action mais juste de l’oppression et c’est ce qui fait l’originalité du roman, ce huis clos oppressant et pourtant quotidien et banal.
L’écriture m’a parue parfois lourde, agrémentée de certaines phrases alambiquées pour dire une chose simple, est-ce pour le style ou pour gonfler le nombre de pages ? Je laisse le bénéfice du doute en choisissant la première option, malheureusement je ne suis pas plus convaincu.
Les personnages eux m’ont donnés une sensation de froid glacial, insensible pour l’un, indifférent pour l’autre et bizare pour la fille.
Je dois dire que cet aspect m’a décontenancé et donc m’a un peu gâché le plaisir, aucun personnage n’est sympathique, c’est triste non ? Surtout pour des policiers, car les clichés habituels du flic sont présents.
Bref, vous l’aurez compris, je suis mitigé, ma lecture en a souffert malgré de bonnes choses, heureusement, le final est surprenant !
CHOLLET 25 mai 2018
Police - Hugo Boris
Très bon polar de Hugo Boris, un roman réaliste, d’un réalité noire, un roman humain , un art du portrait indéniable. Une écriture fluide, pas de temps mort. Une tension grandissante au fil des pages. Un rythme fort et rapide, ponctué par des phrases brèves qui accentuent ce tempo. Un roman court, prenant et profond. Aucun cliché, pas de manichéisme, mais du vécu et du vrai.
Dans son roman, l’auteur nous confronte à trois policiers sensibles, fragilisés, deux hommes Erik et Aristide et une femme Virginie, à la croisée des chemins, leur vie prête à basculer et de l’autre côté un réfugié tadjik devant être transféré à l’aéroport pour sa reconduite à la frontière. Face à cet homme, étranger, ces trois policiers vont voir leur conscience osciller entre humanité et devoir. Livre se déroulant sur un cours laps de temps et dans très peu de lieu, sorte de huit clos : dans la voiture vers l’aéroport, dans les locaux de la police des frontières à Roissy.
L’action se déroule durant une nuit. Trois fonctionnaires, deux hommes et une femme vont devoir, suite à l’incendie du centre de rétention du XII ème arrondissement de Paris accompagner à l’aéroport un étranger. Cet homme profondément silencieux est condamné à mort dans son pays. Nos trois policiers sont face à un dilemme, obéir et amener à la mort un homme ou désobéir. Le doute s’insuffle dans la tête des trois. Peut-être la mission de trop qui réveille la conscience tout en gardant à l’esprit les valeurs d’obéissance et de loyauté. Trois fonctionnaires fatigués, usés par leur profession, avec leurs problèmes personnels et professionnels. Les vérités tombent, montrant des blessures, le stress, la perte de motivation, les rouages de leur métier fait de violences. Peut être pour Virginie aussi sa sensibilité exacerbée par sa grossesse et son avortement du lendemain, elle, la femme mariée qui attend un enfant de Aristide .
Que feront ils ? Qu’aurions nous fait à leur place ?
O.Nadaco 20 juillet 2017
Police - Hugo Boris
J’ai entendu parler de ce livre via le blog “Les lectures d’Amandine” (lien vers la chronique en bas de l’article). Merci mille fois à Amandine de m’avoir donné envie de le lire... et surtout envie de le continuer.
Un roman, c’est une rencontre entre le texte et le lecteur. Il arrive que cette rencontre ne se fasse pas parce que ce n’est pas le moment ; il arrive qu’elle ne se fasse jamais car les styles et les attentes ne correspondent pas. La rencontre avec Police ne s’est pas faite tout de suite pour moi. Sur le début le style m’a paru trop froid, trop distant.
Derrière ce style ultra-maîtrisé qui me donnait au départ cette impression de froideur, se dégage une force hors du commun. Le narrateur est en retrait et c’est sans doute ce qui fait que l’on se sent pris au piège de ce convoi, que l’on entend chacune des paroles prononcées, qu’elle résonne en nous comme si c’était à nous que l’on parlait, nous lecteurs et passagers de cette histoire. Un vrai huis clos avec trois policiers, flics ordinaires de commissariat, qui prennent en charge un homme à reconduire à la frontière. Et là non seulement la rencontre s’est faite, mais j’ai été enfermée avec eux dans cette voiture tout du long, jusqu’à l’étouffement.
On suit le cheminement de pensée de chacun des personnages dans la situation exceptionnelle qui les conduit à exécuter cette mission inhabituelle et les doutes, tellement de doutes sur le bien-fondé de celle-ci, jusqu’à remettre en question, une fois encore, sa profession, ses choix de vie...
J’ai encore l’impression d’être dans cette voiture, d’étouffer, de vouloir ouvrir la fenêtre pour respirer un peu, sachant pourtant que ce n’est pas l’air qui manque, mais la dualité entre conscience personnelle et obligations professionnelles, alors même que ces dernières sont censées être pour le bien de tous, qui m’asphyxie.