BePolar vous propose ici une petite sélection de cocktails liés au polar pour rafraîchir votre automne !
L’alcool c’est un peu comme le polar : quelque chose de dangereux et toléré, parfois savoureux mais dont les résultats ne sont pas toujours beaux à voir. Pas étonnant que les cocktails fassent si souvent partie de l’imaginaire du polar : présents dans les romans ou les films les plus emblématiques, ce sont à la fois des boissons réputées « classe » et mauvais genre. La définition même du polar !
Le Martini, le cocktail des espions. « Martini, shaken, not stirred » (« secoué, pas remué »), comme disait James Bond. La recette ? Du Martini, du gin, et les gestes précis d’un bon barman.
Le Cuba Libre, le cocktail des mafiosi. Ce cocktail a en effet connu son formidable essor lors de la Grande Prohibition, à l’époque ou la mafia italo-américaine fit de Cuba l’une de ses bases arrière... La recette ? Rhum blanc, un cola de votre choix, du citron vert, des glaçons et éventuellement un peu de sirop de canne.
L’Americano, le cocktail de James Bond dans le film Casino Royale. La recette ? Campari, Vermouth doux, Perrier, glaçons.
Le White Russian, le cocktail du Dude dans The Big Lebowski. Le film culte des frères Coen est une parodie de film noir, un des sommets du genre ! Saviez-vous qu’il avait été inspiré du roman Le Grand Sommeil de l’immense Raymond Chandler ? Pour la recette, c’est de la vodka, de la liqueur de café et de la crème (ou du lait, selon les chapelles), le tout servi avec des glaçons.
Le Grand Sommeil est aussi à l’honneur avec le Scotch Mist de Vivian Sternwood interprétée par Lauren Bacall, qui popularisa ce whisky servi frais (glace pilée) avec un zeste de citron.
Le Gimlet. En continuant sur Chandler, c’est dans un autre de ses romans, The Long Goodbye, et dans la bouche du célèbre personnage de Philip Marlowe, que l’on découvre une description de ce cocktail méconnu mais plutôt apprécié en Amérique du Nord « Un vrai Gimlet, c’est la moitié de gin et la moitié de Rose’s lime juice et rien d’autre ». Pour nous autre européens, remplacez le Rose’s lime juice par du sirop de citron vert et un quartier du même fruit. N’oubliez pas les glaçons !
L’Alaskan Polar Bear Heater. Dans le film Docteur Jerry et Mister Love le professeur Julius Kelp fournit la recette de ce fameux cocktail. Quel rapport avec le polar, alors ? Non, ce n’est pas le nom en forme de clin d’œil, mais bien l’histoire qui n’est autre qu’une libre réécriture... du Dr Jekyll & Mister Hyde de Stevenson ! A noter que ce film inspira à son tour le film Le Professeur Foldingue, avec Eddy Murphy. La recette est aussi déjantée que le film : 2 shots de vodka, un peu de rhum, le bitter de votre choix (breuvage amer réalisé à partir de plantes), un peu de vinaigre, un shot de vermouth, un shot de gin, un peu de brandy, un zeste de citron et d’orange, du cherry brandy, un peu plus de scotch et un tout petit peu de glaçons !
Le Singapour Sling. Double référence polar pour ce cocktail apprécié du déjanté journaliste Raoul Duke dans le film de Terry Gilliam, Las Vegas Parano. Cette aventure sous le règne des drogues est de l’alcool est une adaptation du roman éponyme de Hunter S. Thompson, l’inventeur du polar gonzo. Pour réaliser ce cocktail, vous aurez besoin de gin, de liqueur de cerises, du Cointreau, de la Bénédictine, de l’eau de Sels type Perrier, du jus de citron et de l’Angostura bitters. Bon courage...
Double référence là aussi avec le Tequila Zombie cher au détective privé « Doc » Sportello qui apparaît dans le film de Paul Thomas Anderson, Inherent Vice, lui-même adapté de Vice caché, le roman du prodige américain Thomas Pynchon. La recette ? Tequila, liqueur d’abricots, rhum blanc, vodka, jus de pamplemousse et d’oranges.
Le Gibson est une variante du Dry Martini et vous pourrez le trouver dans La Mort aux trousses, l’un des plus fameux films d’Hitchcock. Il est commandé par le héros, le publicitaire Roger Thornhill, joué par Cary Grant. Recette assez simple pour ce cocktail vintage : vermouth blanc, gin et deux petits oignons blancs légèrement écrasés.
Le Mojito apparaît bien souvent mais il reste indissociable du personnage de Sonny Crockett dans la série TV Miami Vice (longtemps appelée en France « Deux flics à Miami ». Les ingrédients du plus populaire des cocktails sont du rhum blanc, du sirop de sucre de canne, de l’eau gazeuse, du citron vert, des feuilles de menthe et des glaçons.
Plus méconnu est le Rob Roy apprécié du père Spellacy interprété par Robert de Niro dans le film Sanglantes confessions. Composé de whishy, vermouth blanc et Angostura bitters.
Le Screwdriver (« tournevis »), parfois appelé simplement vodka-orange est la boisson préférée du trafiquant d’armes Ordell Robbie (joué par Samuel L. Jackson) dans le film Jackie Brown de Tarantino. C’est une adaptation d’un roman polar d’Elmore Leonard, Punch Creole. La recette : de la vodka et du jus d’orange mélangés au shaker.
Le Daiquiri est emblématique du roman de Graham Greene, Notre agent à La Havane, apprécié du talentueux (!) chef de réseau d’espions James Wormold. La recette ? Rhum cubain, jus de citron vert, glace et sirop de sucre de canne au shaker.
Le Banana Daiquiri donne lieu à une scène mythique du Parrain II de Francis Ford Coppola dans laquelle Fredo, attablé avec son frère Michael (Al Pacino) dans un café à La Havane, lui demande comment on appelle ce cocktail en espagnol. Même recette que le précédent avec une demi-banane en sus.
Avec un tel nom « Marie la sanglante », difficile de ne pas mentionner le Bloody Mary pour finir ! Il apparaît notamment dans le méconnu film Fletch aux trousses, d’après un roman policier de Gregory MacDonald qui reçu le prix Edgar-Allan-Poe en 1975.
« Bonus » : on déconseille fortement le « cocktail » concocté par le personnage d’Hannibal Lecter, à base de Chianti, de fèves au beurre… et de foie humain, qu’il décrit dans le film Le Silence des agneaux, adaptation du roman éponyme de Thomas Harris.
Pour des recettes et des conseils plus précis, on vous invite à aller sur le site 1001cocktails, où nous sommes allés (parfois) vérifier les ingrédients. Et on rappelle que si l’abus de polar est bon pour la santé, l’abus d’alcool l’est beaucoup moins et qu’il faut les consommer avec modération ! ;)
1001histoires 3 septembre 2019
Top 17 des cocktails les plus emblématiques du polar
Il y a de multiples idées de boissons le plus souvent alcoolisées dans les polars ( je pense surtout aux romans car je ne suis pas un grand cinéphile ).
Il est intéressant de constater l’évolution dans les habitudes des enquêteurs. Autrefois il y avait Simenon et Maigret, à cette époque le commissaire buvait une prune, une fine, un demi ou un ballon de blanc.
De nos jours et comme le souligne la chronique Bepolar, place aux "cocktails tropicaux". Le monde du roman policier évolue comme la société ...
Une pensée toute particulière pour les détectives scandinaves et leur aquavit ( c’est un peu un cocktail, alcool avec différentes herbes aromatiques macérées ) : Varg Veum le héros de Gunar Staalesen. Clin d’oeil à Harry Hole ( Jo Nesbø )qui sait ce qu’est ... la soif.
L’alcool est partout dans la police, jusqu’en Afrique du Sud avec Deon Meyer et son héros Benny Griesel, alcoolique qui compte les jours d’abstinence et qui doit enquêter dans le monde de la viticulture ( "En vrille" ).
Pour approfondir le sujet il y a la bibliographie particulièrement alléchante d’Anne Martinetti qui a publié "Mortels cocktails", un recueil de recettes issues des romans d’Agatha Christie, Harla Coben, Stephen King ou Fred Vargas. Anne Martinetti propose aussi de nombreux ouvrages avec des recettes de cuisine puisées de la littérature policière.
Tchin - tchin