- Auteurs : Sophie Loubière, Laurent Guillaume, Valentine Imhof, Maxime Girardeau
Envie d’écrire un polar ? Voici les conseils de vos auteurs et vos autrices !
Valentine Imhof nous a offert avec Zippo un ouvrage sulfureux, autour du sado-masochisme. Pour elle ce qui est important c’est écrire et se faire plaisir...
Difficile à dire… je ne m’en donne aucun à moi-même. Tout ce qui compte c’est écrire, se faire plaisir, et ne pas chercher à ressembler à qui que ce soit. J’aborde l’écriture avant tout en lectrice et je fais en sorte d’écrire des histoires qui m’intéressent moi, sans aucune autre considération extérieure, surtout pas celle d’un lecteur ou d’un éditeur potentiels… De la même manière, je ne me suis à aucun moment dit que j’écrivais des polars : Par les rafales et Zippo sont des romans noirs ; le premier n’est clairement pas un polar, le second semble jouer davantage avec les codes du roman policier, mais ça s’est fait comme ça, sans intention ni volonté de s’inscrire dans un genre particulier – et si protéiforme. J’écris des histoires sans me préoccuper de leur étiquetage dans une catégorie ou une autre, qui n’est pas de mon fait…
Maxime Girardeau vient de signer avec Persona, un polar sans mort... Et c’est peut être pire... son conseil, c’est de se jeter à corps perdu dans la bataille
Écrire un premier jet sans se retourner, sans se relire, pour éviter d’être tétanisé par les faiblesses de son texte. C’est ce qui m’a permis de ne pas rester bloqué au milieu de mon histoire.
Sophie Loubière a écrit un polar familial intense avec Cinq Cartes Brûlées. Pour elle style et histoire sont essentiels...
De travailler tout autant son histoire que son style, de se nourrir de toutes les littératures, poésie comprise, et d’arrêter avec le thriller trash.
Doux comme la mort de Laurent Guillaume nous fait suivre le parcours d’un ancien militaire, commando de marine, une fois revenu à la vie civile. Son conseil ? N’en écouter aucun !
De n’écouter aucun conseil… souvent ce qui est bon pour un auteur est toxique pour un autre. Si malgré tout, le couteau sur la gorge je devais donner deux conseils ce serait, un : de toujours privilégier le style. Deux : de travailler les personnages (le polar c’est aussi du soap) et de flinguer ces saloperies d’adverbes… merde, ça fait trois