- Auteurs : Danielle Thiéry, Elisa Vix, Sham Makdessi, François Bugeon
Comment bien écrire un polar ? Sortez un carnet, prenez des notes, les auteurs et les autrices vous donnent quelques conseils...
Autrice du polar Des Clous dans le cœur et de bien d’autres polars, dont Sex Doll sortit en 2019, Danielle Thiéry a un conseil simple :
Un conseil à quelqu’un qui veut écrire des polars ? Travaille, dur, et doute, toujours, mais vas-y, fonce, si j’y suis arrivée, tu pourras aussi !
Avec Le chant de Nausicaa, François Bugeon vient de signer un polar sensible, douloureux, autour de la perte d’un enfant. Il a un conseil très personnel...
Comment écrire des polars spécifiquement ? Je ne sais pas trop. Mais comment écrire, j’ai mon idée, et elle n’engage que moi : Il faut s’autoriser à écrire pour être lu, ce qui implique d’être exigeant sur son écriture et d’accepter de se mettre en danger en faisant cela.
Sham Makdessi vient de publier Une destination de rêve. Et son premier truc pour en écrire, c’est d’en lire... beaucoup...
En lire beaucoup, et ne pas hésiter à copier ce qui marche dans les livres que l’on aime. L’imitation a longtemps été la base de la formation des artistes, et de nombreuses œuvres sont nées du plaisir qu’avait un créateur à rendre hommage à des procédés utilisés par les maîtres qui l’ont précédés.
Je crois qu’il faut se méfier de la notion d’originalité en art. L’art est d’abord un artisanat, c’est-à-dire un effort permanent pour maintenir au plus haut niveau le savoir faire du domaine dans lequel on exerce. On est toujours original, malgré soi, puisque l’on est unique au monde. D’ailleurs, certains des artistes perçus comme étant les plus originaux (Gaudi pour l’architecture, Ravel pour la musique, par exemple) n’ont eu de cesse tout au long de leur vie de clamer qu’ils se bornaient à appliquer du mieux qu’ils pouvaient les préceptes mis en lumières par leurs prédécesseurs. Avant d’être un « artiste », il faut être un bon artisan, et le meilleur moyen d’apprendre son métier est d’étudier inlassablement les œuvres que l’on admire le plus.
De manière plus générale, je pense que l’admiration est le plus puissant moteur qui soit pour celui qui veut apprendre à produire de belles œuvres.
Quand on lui a posé la question lors d’une interview pour son nouveau roman, Elle le gibier, Elisa Vix nous a fait une réponse courte... mais peut être bien essentielle...
De ne suivre aucun conseil...