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#SerialKiller : Sous le vent de Neptune

Les meilleurs livres de serial killers, jour 28

Certains vont protester, dire que nous ne sommes pas objectifs. Vargas, meilleure romancière sur les tueurs en série qu’untel ou untel ?! Oui, ou plutôt non, ce n’est pas la façon de traiter les tueurs en série qui font le génie de Fred Vargas, c’est sa façon de nous raconter des histoires, familières, pleines de brouillard et de poésie. Et Sous le vent de Neptune est certainement l’un des meilleurs exemples du talent de la « reine française du polar », décidément à part.

L’histoire :

Une jeune fille assassinée par trois coups de poinçon, un ivrogne qui ne se souvient de rien mais que tout accuse... Pour le commissaire Adamsberg, il n’y a aucun doute : le passé refait surface. Le tueur au trident est de retour. Celui-là même qui avait poignardé la fiancée de Raphaël, le frère du commissaire, des années plus tôt dans leur contrée natale des Pyrénées. Seul hic : l’homme est mort depuis vingt ans... Se pourrait-il qu’Adamsberg, cet homme rêveur et sensible, coure après un fantôme et perde la raison ?

Pourquoi ce livre est important :

Tout d’abord évacuons le grand défaut de ce livre : si vous êtes québécois ou amoureux du Canada (et de la vraisemblance), ne lisez pas ce livre ! Les dialogues en français du Québec ne sont pas crédibles et des incohérences locales ont grandement agacé, à raison, outre-Atlantique. On vous conseille alors de lire une autre intrigue de serial killer de Fred Vargas, le passionnant L’homme aux cercles bleus, où un certain commissaire Adamsberg apparaît pour la première fois. C’est dit !

On reproche aussi régulièrement à Vargas ses intrigues saugrenues. Mais là nous sommes formels : c’est une partie du charme de ses romans. Vargas invente une autre forme de roman noir, onirique, poétique, voire un peu barré, dans lequel nous nous sentons très proches des personnages. L’auteur elle-même qualifie ses romans de « rompol » (contraction de « roman policier ») qui rend bien la familiarité ressentie à la lecture de ses écrits.

Elle porte une attention toute particulière aux personnages, aux intrigues secondaires, aux dialogues, à l’humour. Ses romans sont souvent empreints de légendes et d’Histoire, sans qu’on sache souvent très bien les démêler. On serait tenté de dire que ses récits touchent un peu à « l’âme française », à une vision de la vie, à notre rapport au temps et aux autres, à l’histoire collective d’un pays.

Tous ses personnages sont un peu troubles, non manichéens, tout comme nous. Il n’existe pas de personnages secondaires chez Vargas, tous sont des archétypes. Ainsi, Adamsberg est un commissaire flegmatique, flâneur, dépourvu de méthode « scientifique » pour enquêter, mais brillant d’intuition déstructurée, bref un chef rêvé bien qu’il puisse nous déstabiliser. Danglard représente l’esprit cartésien séculaire, Retancourt la détermination bonhomme et, avec Froissy, un rapport charnel à l’alimentation, Mercadet c’est la paresse cyclique, Estalère l’innocence gentille, Veyrenc le terroir et l’esprit poétique, etc. Chacun répond à des traits caractéristiques qui répondent au « roman national ».

Dans cette enquête où Adamsberg, comme le pays, doit affronter son passé et ses angoisses, il est confronté au Mal absolu, à la corruption de l’âme, à la division, aux pièges qui sont tendus sur le chemin par ceux qui placent leurs intérêts et leurs pulsions avant ceux de tous les autres. Des contes qui résonnent chez beaucoup d’entre nous.

Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :

1. Fred Vargas est un pseudonyme derrière lequel se cache la secrète Frédérique Audoin-Rouzeau. Archéozoologue de formation, spécialiste du Moyen Age, elle utilisa sa thèse de doctorat sur la peste médiévale pour son roman Pars vite et reviens tard.

2. Discrète dans les médias, Vargas porte des engagements forts, notamment pour la défense de l’ancien activiste italien Cesare Battisti ou les questions environnementales.

3. Quasiment sans interruption dans le palmarès des dix plus grands vendeurs de livre en France depuis 2008, elle concilie succès public et critique. Après notamment de nombreuses récompenses provenant de l’univers du polar, elle a reçu en 2012 le Grand Prix des Lectrices de Elle et en 2018 le prix Princesse des Asturies, le plus prestigieux des prix en Espagne.

4. La réalisatrice Josée Dayan a adapté plusieurs romans de Fred Vargas en téléfilms pour France 2 dans lesquels le commissaire Adamsberg est joué par Jean-Hugues Anglade.

Galerie photos

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