- Auteur : H.P Lovecraft
- Editeur : J’ai lu
- Date de sortie : 1er janvier 1936
- Sortie poche : 23 septembre 2002
- ISBN : 2290327980
- EAN : 978-2290327982
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Résumé :
Un thriller fantastique sous forme de descente aux enfers au coeur d’une ville portuaire pleine de mystère et de légendes effroyables portant le nom maudit d’Innsmouth. Résumé : Un jeune homme passionné d’antiquités et de généalogie entame une visite de la Nouvelle-Angleterre lorsque son attention se porte sur une mystérieuse ville sinistrée et lugubre répondant au nom d’Innsmouth. Inexorablement attiré par elle, il ignore les nombreuses mises en garde, les glaçantes rumeurs et les effroyables légendes à son sujet et décide de s’y rendre. Quelle est cette mystérieuse maladie qui semble affecter les habitants d’Innsmouth ? Que se passe-t-il sur le récif du diable au large du port les nuits de pleine lune ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans une expérience qui va s’avérer bien plus profonde que le narrateur n’aurait pu l’imaginer
Ophé Lit 10 janvier 2019
Le cauchemar d’Innsmouth - H.P Lovecraft
« Où finit la folie ? Où commence la réalité ? »
Voilà une question digne d’un sujet du bac philo option lecteur passionné, mais aussi la question que je continue de me poser en refermant « le cauchemar d’Innsmouth » de H.P Lovecraft.
J’avoue que je n’avais jamais lu cet auteur. Le fantastique, la SF, l’horreur ne sont pas mes genres de prédilection et je m’y mets depuis peu. C’est donc sur les conseils avisés d’un expert en la matière que je me suis initiée à la plume de celui qui est décrit comme le plus grand auteur fantastique.
Avant la peur, avant l’angoisse, c’est la surprise qui s’est imposée. Écrit en 1931, je ne m’attendais pas à une plume si moderne en ouvrant cette nouvelle. N’ayant comme référence que « Le Horla » , de Maupassant, écrit une cinquantaine d’année plus tôt et eu égard à la date de parution, je m’attendais à un style un peu plus lourd et à une utilisation de temps de conjugaison plus désuets. Mais non, et l’horreur a opéré !
Malaise palpable, angoisse, sinistrose... Effectivement le maître du genre a le don de faire naître la peur chez son lecteur. De même, il décrit les odeurs avec brio et je pouvais sentir les effluves de poissons pourris et de mort entre les pages. Même lorsque l’action se déroulait en plein jour, l’ambiance qu’a su imposer Lovecraft est telle que j’ai eu le sentiment de lire entourée d’un voile de grisaille allant par moment jusqu’à la noirceur. Si je me suis parfois perdue dans les descriptions à foison, je n’ai pas eu le sentiment de m’égarer dans la lecture.
Autre surprise, l’évocation de la svatiska. S’il s’agit avant tout d’un symbole païen aussi vieux que le monde et que l’on retrouve dans de très nombreuses civilisations, il faut avouer qu’aujourd’hui, en tant qu’occidentaux, nous l’assimilons bien plus aux nazis. Passé l’étonnement, on repense à ses sens premiers et surtout au fait que, comme je le dis supra, ce symbole se retrouve à différentes époques dans un grand nombre de civilisations qui, pourtant, n’ont pas pu communiquer entres elles... Un mythe au service d’un écrivain mythique.
Enfin, comment ne pas penser à la légende de l’Atlantide au milieu de ces lignes...
Une nouvelle qui me fait donc entrer dans l’univers de H.P Lovecraft, qui me fait toucher du doigt sa vision du monde et son génie.