- Auteur : Sandrine Collette
- Editeurs : Denoël, Editions de l’épée
- Date de sortie : 18 janvier 2018
- ISBN : 2207140687
- EAN : 978-2207140680
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Résumé :
Une petite barque, seule sur l’océan en furie.
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots.
Un combat inouï pour la survie d’une famille.
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs.
Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage.
Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l’eau recommence à monter.Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
"Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille."
Pandi_lit 2 octobre 2023
Juste après la vague - Sandrine Collette
Après un raz-de-marée qui a ravagé toute leur île, Pata et Madie doivent prendre une décision, partir en barque rejoindre les terres hautes. Mais un problème s’oppose au départ de la famille ; il n’y a pas assez de place pour les parents et leur neuf enfants.
Une course à la survie est entamée dès les premières pages du roman, nous mettant tout de suite dans une sorte de huis clos anxiogène où il n’y a que la famille et l’eau. Cette histoire nous raconte l’instinct animal dont on peut faire preuve en de telles circonstances, à la fois les choix difficiles des parents pour sauver le plus de membres possibles de la famille mais aussi les liens familiaux, notamment maternels qui existent entre une mère et ses petits.
Malgré l’histoire très forte et stressante, j’ai eu du mal à accrocher au style d’écriture qui est assez particulier. Et également aux scènes importantes qui sont racontées un peu à la va-vite, avec une certaine urgence dans les propos et qui nous empêche de bien les imaginer.
J’ai apprécié l’histoire pour ses péripéties même si des fois c’était un peu trop, pour le message qu’elle passe qui est intense, et pour ces enfants qui sont plus courageux que n’importe qui. Mais cette fin. A cette fin qui me laisse plus de questions que de réponses ; je dis non !
PAULAZ56 18 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe MARATHONIENNES
Juste après la vague - Sandrine Collette
Quand il faut choisir qui abandonner.
Quand il s’agit de Sandrine Collette ma préférée, je ne suis pas très objective !
Madie et Pata ont 9 neuf enfants mais ils vont devoir faire un choix.
On suit cette aventure humaine en tremblant car forcément rien ne se passe comme prévu.
Les sentiments des parents et des enfant sont superbement décrits par l’auteur qui sait insuffler la peur, l’émotion, le soulagement.
C’est à la fois un roman d’anticipation sur la dérive de notre planète et sur l’amour familial, traité par une écriture fine et incisive qui rend le suspense haletant.
colorandbook 18 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe SERIALLECTRICES
Juste après la vague - Sandrine Collette
Je garde un sentiment légèrement mitigé à la fin de ma lecture. D’un coté, j’ai trouvé ce thriller palpitant et angoissant, mais à d’autres moments, je me suis totalement ennuyée. Pourtant le livre est assez court. J’aurais peut-être préféré une alternance de points de vue de chapitre en chapitre pour voir l’avancée des 2 clans, plutôt qu’une grosse partie sur chacun.
Les + :
* L’histoire en elle-même était intéressante. J’ai aimé découvrir le cheminement de cette famille pour survivre à la montée des eaux.
* L’atmosphère est angoissante mais palpitante. J’ai adoré me retrouver au cœur de cette catastrophe naturelle avec ces individus qui essayent juste de survivre.
* J’aime beaucoup le style de Sandrine Colette. Notamment comment elle réussit à créer une ambiance.
Les - :
* J’ai trouvé que les choses manquaient un peu de consistance et de profondeur.
* Le rythme est inégal. C’était ennuyant par moments.
* Je me suis sentie totalement détachée des personnages. Ils manquaient de consistance, ce qui a fait que je n’arrivais ni à me les représenter ni à m’intéresser à eux.
stokely 15 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe THRITHON
Juste après la vague - Sandrine Collette
Quel livre, on passe par beaucoup de sentiments différents en suivant cette famille composé de neuf enfants, le récit débute lorsque l’eau est de plus en plus présente autour de la maison de la famille.
Suite à un tsunami, la famille attend de l’aide depuis six jours mais rien ne vient, afin de sauver un maximum d’enfants Pata et Madie les parents décident de partir sur leur unique barque. Mais il va falloir faire un choix car tous les enfants ne peuvent pas tenir sur celle-ci.
Nous commençons par suivre les trois enfants que les parents décident de laisser à la maison, Louie, Perrine et Noé. Ceux-ci trouvent une lettre de leurs parents leur expliquant qu’il reste de la nourriture à partager sur différents jours, les poules, les oeufs et que leur père Pata viendra les chercher plus tard.
Ces petits sont donc laissé sur place et vont devoir se débrouiller pour survivre, pourquoi ce choix ? Louie, Perrine et Noé vont souvent se poser cette question surtout que chacun d’eux a un handicap.
Toute la première partie est consacré à ces trois enfants et puis nous suivons Madie et Patra avec leurs autres enfants sur la barque, le chemin est également peuplé d’embûches de leur côté.
On s’attache à tous ces personnages, on a peur pour eux, on a envie qu’il s’en sortent, on pense voir le bout du tunnel et puis il arrive toujours un petit quelquechose.
J’ai aimé cette lecture qui montre la palette des sentiments humains en cas d’événements majeurs climatiques, sans vraiment mettre de date ou situé une ville ou un pays, Sandrine Collette nous embarque dans son histoire.
Une lecture marquante.
Hedwige 5 mai 2021
Juste après la vague - Sandrine Collette
Après la vague qui fut un gigantesque raz-de-marée, il ne restait qu’un îlot de terre et sur celui-ci une seule famille, un couple et neuf enfants, perdus au milieu de l’immensité liquide
Au cours des jours suivants, l’eau poursuit sa montée, grignotant l’île. Alors il faut partir avec cette barque qui ne peut supporter neuf personnes. Mais comment choisir ceux qui devront rester ?
Le lendemain, à l’aube, la barque s’engage vers une espérance de terre, abandonnant trois enfants sur l’île, les arrachant aux bras, au coeur de Maddie, la mère
Véritable Odyssée des temps modernes avec ses tempêtes et ses monstres marins, avec pour héros le courage puisé dans l’amour et l’amour donné jusqu’à la folie, cette histoire est sans doute celle où l’auteure nous entraîne le plis loin dans les tréfonds de l’existence humaine.
Quant à l’écriture, elle est d’une telle beauté qu’on la lirait-écouterait des heures durait, happés, fascinés dans ses flux puissants et ses doux reflux,
Et, fait assez rare pour être relevé, la fin est sublime
Livresovore 23 juillet 2020
Juste après la vague - Sandrine Collette
Comme toujours, une bonne claque de prise avec ce livre de Sandrine Collette.
Suite à une catastrophe, une famille nombreuse cherche à survivre. Mais pour ça, il va falloir faire des choix...
Sans surprise, j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage du père et j’ai en revanche été admirative du personnage de la mère. Elle est sidérante !
Quant à l’histoire, je ne peux pas dire grand chose sans spoiler, je vais donc me contenter de dire que mon corps à fait des bons en haut et en bas et que s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à ce livre c’est le manque de tension psychologique.
J’ai tout apprécié dans ce livre, que ce soit les bons ou les mauvais personnages. Rien à changer pour moi !
La fin est parfaite aussi, ouverte (j’avoue que j’aurais aimé avoir une fin qui va plus loin).
Aude Lagandré 5 octobre 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Pata, Madie et leurs 9 enfants sont frappés par un raz de marée.
L’eau montant progressivement mais inexorablement, les parents décident de prendre la mer.
Leur barque de fortune ne peut pas contenir 11 personnes, ils sont donc obligés de faire un choix : quels enfants laisser sur l’île, lesquels emmener.
Après avoir trouvé de l’aide, le père en personne, il en la certitude, reviendra chercher ceux qui restent : Louie (le boiteux) , Perrine (la Borgne) et Noé (le nain), c’est à dire les enfants les plus fragiles… les moins « réussis », ceux qui pourraient les ralentir dans leur quête d’asile.
Le lecteur suivra d’abord la survie des enfants, puis la fuite des parents, et enfin, retrouvera les enfants jusqu’à l’épilogue.
Comment sortir indemne d’un tel roman ?
Comment répondre à cette effrayante question » Quel enfant va-t-on laisser ? »
Ce roman a certainement fait ressurgir un trauma en raison de ce qui ce qui m’est moi-même arrivée ce 9 janvier 2018.
Ici à Montecito, non loin de Santa Barbara-Californie ce n’est pas un raz de marée qui nous a atteint, mais 2 énormes coulée de boue qui sont descendues de la montagne déjà fragilisée par les feux californiens du mois de décembre 2017 : des arbres, d’énormes rochers, mais aussi des voitures et même des maisons entières. Bilan 20 morts, toujours deux disparus …
Lors de cette nuit terrible où j’étais seule avec mes deux filles à la maison, écoutant le vacarme de la pluie torrentielle sur le toit, le bruit des secours et des hélicoptères, des tuyaux de gaz explosant qui ont transformés la nuit en plein jour, je suis partie en laissant ma maison, avec mes deux filles, évacuées par la garde nationale.
Forte des émotions ressenties cette nuit là, la terreur, l’angoisse, le sentiment d’être seule au monde, coupée de la civilisation à cause des routes fermées, des communications bloquées, du gaz, de l’électricité coupés, j’ai revécu cette scène à travers ce livre, comme ces 3 enfants laissés sur le bord du chemin, sans parent, livrés à eux même avec l’eau montant, laissant entrevoir une mort inéluctable.
Je n’ai pas eu à choisir, comme Madie et Pata lesquels de mes enfants j’allais laisser derrière moi. Je n’avais pas 9 enfants à sauver. Pas de question à me poser sur ce qu’elles allaient devenir, comment elles allaient pouvoir rester seules, sans moi, avec la boue qui montait.
Et pourtant, c’est comme si j’y avais été…
Comment ne pas se laisser submerger par le questionnement des enfants ?
– Pourquoi nous ? :
» Parce que je suis trop petit, que Louie a une jambe malade et Perrine un seul oeil, c’est pour ça qu’ils nous ont laissés ? Parce qu’ils ne nous aimaient pas ? »
le questionnement des parents
– Comment vont-ils, sont-ils vivants ? :
» Comment ont-ils réagi ce matin en se réveillant et en découvrant la maison vide ?
– Comment se pardonner ? » : » si c’est la punition pour avoir abondonné Louie, Perrine et Noé sur l’île, si trois de ses enfants emmenés dans la barque doivent mourir pour lui faire regretter sa décision, lui dire que ce n’était pas ceux-là qu’il fallait choisir, mais comment savoir, comment être pardonné… »
Ce que j’ai ressenti à la lecture de ce roman noir est terrible d’authenticité, comme si, par je ne sais quel tour de passe-passe, j’avais vécu moi-même ce choix, cette terrible déchirure de la séparation, cette envie de mourir à cause d’une décision prise.
On a toujours le choix entend-t-on souvent dire …
Mais quel choix ? Comment choisir parmi la chair de sa chair ? et surtout comment s’en relever ?
C’est le premier livre de Sandrine Collette que je lis
Peut-être était-ce le bon moment.
Ou juste l’histoire qui correspondait un peu aux derniers événements surgis dans ma vie.
Ou juste la terrible humanité avec laquelle elle raconte les évènements.
Ou juste son style qui oscille entre le narratif descriptif et les pensées qu’on se livre à soi-même quand on vit en plein chaos.
Ou juste la description d’un espace spatio temporel minimaliste qui permet que l’on s’identifie…
Mais certainement pas un roman qu’on oublie
Certainement pas un roman qu’on lâche
Sûrement un roman qu’on emporte avec Soi, quand la vie nous joue des tours.
C’est avant tout un roman sur l’amour, parental, filial, sur le choix, sur le pardon, sur la culpabilité, le désespoir, toutes ces émotions qui font ce que nous sommes : des Etres profondément Humains.
Merci Sandrine pour cette avalanche d’émotions, l’essence même d’un excellent roman.
Des Livres Mon Univers 20 août 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Ce que j’ ai aimé : Alors je ne l’ ai pas fait exprès du tout mais l’ histoire débute un 19 Août, donc j’ ai été surprise. Ce roman est pour moi visionnaire, un monde qui devient apocalyptique, l’ eau qui envahit tout, qui ne fait que monter sans jamais plus se retirer, il y a de quoi s’ angoisser ! Avec le réchauffement climatique, les glaciers qui fondent à vitesse grand V, des catastrophes naturelles de plus en plus nombreuses, on a pas de mal à imaginer que ça devienne réalité partout dans le monde.
Ce que je n’ ai pas aimé : Hélas ce sont les personnages et toute l’ histoire construite autour d’ eux, d’ habitude je n’ ai vraiment pas de mal à ressentir de l’ empathie envers les personnages, là ça ne marche pas trop.
Kirzy 1er juillet 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
A partir d’une situation classique type post apocalyptique - une vague géante à submerger une partie de la Terre, des survivants dans un monde devenu hostile - Sandrine Collette choisit de partir sur autre chose : pas de développement prophétique, moralisateur ou politique, pas de dénonciation de l’impact dévastateur de l’homme sur la planète ( jamais on ne saura la cause initiale de ce tsunami ), non juste une famille au coeur du chaos, 11 personnes face à leur instinct de survie, face à leurs ressources mentales, redevenues des bêtes comme les autres dans une nature pour laquelle ils ne sont plus adaptés.
C’est très habile d’avoir imaginé dans ce décor une famille aussi nombreuse ( les deux parents + neuf enfants ), une infinité de possibles avec cette minuscule société qui va être confrontée à un terrible choix : une embarcation qui ne peut contenir que 8 personnes, 3 enfants à laisser, de ces choix impossibles qui déchirent à jamais. L’intrigue bascule ainsi très vite dans le thriller psychologique lorsque le groupe se sépare entre ceux qui abandonnent et ceux qui sont abandonnés.
L’écriture de Sandrine Collette est d’une grande précision au service d’une puissance d’évocation remarquable, décrivant parfaitement le déchaînement des éléments de cette mer, ses vagues, cette eau qui rend la vie si précaire. Même si c’est parfois répétitif, le lecteur est plongé dans un état de stress et d’angoisse très fort, sentant que tout peut arriver et que les échappatoires vont être limités.
Le talent de l’auteure réside également dans la justesse psychologique des personnages. Des enfants en premier lieu, surtout les trois abandonnés, restant malgré tout des enfants même dans cette situation terrifiante, vivant dans l’immédiateté du moment sans représentation précise de la mort, alors que les parents vivent dans la conscience de cet abandon auquel ils ont été contraints. Justement, le personnage de la mère est magnifique, on ressent toute la souffrance qui l’assaille dans sa chair, son amour inconditionnel pour ses enfants au-delà du tourment de la culpabilité. A chaque instant, je me suis demandée ce que j’aurais fait à sa place, ce que j’aurais ressenti dans cette quasi tragédie antique.
Un thriller psychologique très réussi, intelligemment mené.
Au chapitre d’Elodie 18 avril 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Quel livre ! Quelle histoire ! C’est l’histoire d’une famille face à une catastrophe naturelle. Les parents qui ont du faire le choix de laisser Louie, Perrine et Noé (Le boiteux, le borgne et le nain), partent en mer afin de trouver des secours. Ce livre prend au coeur. Sandrine Collette a vraiment le don de trouver les mots justes et pointer là où ça fait mal. Il y a une partie sur l’île et une partie sur l’océan, le danger présent d’un côté comme de l’autre, le désespoir des petits et l’espoir de ceux qui partent le regard tourné vers l’horizon. Ces enfants livrés à eux-mêmes sur leur petit bout d’île et où règne la faim, la soif, l’ennui... Ces parents, cet homme et cette femme qui ont fait le choix de leur vie et qui ne seront plus jamais les mêmes, cette mère avec le coeur déchiré. La mer, ses dangers, sans repère. Une seule question s’offre à nous : ont-ils fait le bon choix ? Coup de coeur ! (...)
Elodie
http://auchapitre.canalblog.com/archives/2019/04/18/37261158.html
Missbook Missbook 9 avril 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Six jours depuis la vague.
Ce raz-de-marée qui a tout emporté. Pour seule ligne d’horizon, l’océan, à perte de vue.
Ils sont seuls désormais, Pata, Madie et leurs 9 enfants. L’eau continue de monter et leur maison sera bientôt engloutie par les flots. Leur réserve de nourriture s’amenuise. Choqués et hagards, ils doivent pourtant prendre une décision. Partir. Trouver les terres hautes. Mais cela implique un sacrifice. En effet, la barque ne peut contenir l’ensemble de la famille. Ils devront laisser certains de leurs enfants, et revenir les chercher dans plusieurs jours.
p. 19 : "Le problème, c’est ce que le père n’arrivait pas à dire et qui lui arrachait la gueule : ils n’avaient qu’une seule barque. Et la mère avait tout compris, comme il s’en doutait, parce qu’à ce moment-là elle posa sur lui un regard de feu, haine et désespoir mêlés, un regard qui l’accusait définitivement - et elle murmura, comme si c’était lui, rien que lui, comme si tout était sa faute, la mer, la tempête et le malheur : - Qui vas-tu laisser ? "
C’est un déchirement pour la mère... Ils embarquent donc en pleine nuit, abandonnant les trois enfants infirmes de la famille : Louie, Perrine et Noé - le boiteux, la borgne et le nain.
Les descriptions sont tellement réalistes et fortes que le lecteur a la sensation d’être sur la barque, au beau milieu de l’océan, subissant lui aussi le dérèglement climatique, l’épuisement et le rationnement.
Au même moment, Louie, Perrine et Noé ont trouvé le mot de leur parent au réveil. Ils promettent de revenir les chercher. S’ensuivent des jours de pleurs, d’incompréhension et de colère. Mais petit à petit, ils s’organisent. Pour survivre. Ils comptent les jours, surveillent l’océan. Mais le niveau de l’eau n’en finit pas de monter, inexorablement. Eux aussi vont devoir prendre une décision, pour ne pas finir noyés avant le retour éventuel de leur parent.
p. 215 : " Mais il n’a pas effacé de sa mémoire le désespoir qui lui a fait imaginer tout à l’heure une idée terrifiante, celle qui reviendra s’il ne trouve pas d’aide, parce que la fatigue est là, tapie au fond de lui, plus que la fatigue : le renoncement. S’il devait expliquer à Noé, il dirait seulement qu’il n’y arrive plus. Que ses pensées se sont arrêtées, qu’il n’a plus de solution à proposer, rien, que du vide comme jamais il n’en a vu, immense et effrayant, saturant l’espace. "
Quelle lecture éprouvante ! Quelle lutte ! Cet instinct de survie est bouleversant. Lutter contre un élément aussi puissant que l’océan... les personnages vont s’y trouver confrontés, ballotés, éprouvés.
J’ai été particulièrement touchée par la psychologie des personnages, notamment celui de la mère Madie. Bien que le choix apparaisse très "pragmatique" aux yeux du père, il va anéantir Madie : " si une mère ne sait plus protéger ses enfants. "
Le lecteur fluctue sans cesse entre tragédie et espoir.
Grand moment d’émotion... sous une jolie plume !
lecturesdudimanche 6 avril 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Aujourd’hui, si le roman est catégorisé selon sa couverture dans « Sueurs froides« , moi je vais vous parler d’un roman qui conte l’amour infini qui unit une mère à ses enfants…
Pata et Maddie sont les parents d’une joyeuse fratrie de neuf enfants. Ils vivent tout en haut d’une colline sur une île dont on ne peut que présumer qu’elle fût belle… Car, quand on les rencontre, c’est « juste après la vague », cette vague qui a fait d’eux les seuls survivants de l’île… Provisoirement ! Car l’eau continue de monter. S’ils ne fuient pas très vite, ils mourront tous noyés sous peu. Il faut partir, prendre la mer dans une embarcation fragile en espérant rejoindre « les terres hautes », un eldorado dont on n’a cependant même pas la certitude qu’il existe. Seulement voilà, après le cataclysme, leur seul moyen de fuite est une petite barque dans laquelle tous ne tiendront pas : il manque trois places… Il faut maintenant faire un choix : qui va-t-on laisser sur l’île ?
C’est une histoire déchirante, bouleversante, et un peu terrifiante aussi… Parce qu’on est tellement sûrs de qui nous sommes que l’on ne soupçonne peut-être pas ce que la peur, la faim, le besoin de protéger notre famille pourraient nous conduire à faire. Dans cette ambiance post-apocalyptique, la survie est le seul objectif.
L’auteur a su nous imprégner de cette peur et de cet espoir qui cohabitent en permanence. Entre abandon et regain d’énergie, les survivants font preuve de courage et de résilience…
L’histoire est dure et belle, sombre et lumineuse, atroce et magnifique… Tout et son contraire se trouvent à la lecture des mots de cet auteur que je découvre grâce à ma merveilleuse Dame Ge qui a su me convaincre (voyez ici comment) de me laisser embarquer (sans mauvais jeu de mots !!).
Finalement, c’est Yvan qui a bien résumé le tout : Déchirant, terrifiant, révoltant, émouvant, dit-il dans sa chronique (à lire ou relire ici), et c’est effectivement tout ça à la fois !
Un (tout petit) bémol : j’ai eu un peu de mal à me faire au choix de l’auteur de souvent se passer de sujet dans ses phrases… Un style déroutant mais qui finit par ne plus gêner quand on s’y fait. Parce que le sujet est tellement poignant ! En effet, je suis mère ! Comment aurais-je pu faire ce choix : partir avec six de mes enfants, rester avec les trois autres ? Qui laisser, qui emmener ? Qui suivre, qui sauver ? Mais est-ce qu’ils seront sauvés ? Le tourbillon de question, l’impression permanente de faire les mauvais choix, c’est le calvaire d’une mère qui ne peut pas sauver tous les siens… Allez-y, les amis, mais tenez-vous prêts, parce que, forcément, de juste après la vague, on ressort essoré… (#mauvais-jeu-de-mots-le-retour)
Alohomora 22 mars 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Une histoire bouleversante et déchirante !
Les émotions sont très bien développés et plonge le lecteur au coeur du récit !
https://alohomorabloglitteraire.wordpress.com/2019/03/09/juste-apres-la-vague-sandrine-collette/
ninie5131 22 mars 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
On y est sur cette île, on y est dans cette barque, on y est dans cette monumentale galère !
Sandrine Collette réussi à nous embarquer dans une histoire triste, glaçante, écœurante parfois et pourtant, que j’ai ri ! une plume tellement proche de ses héros, un parlé franc, simple mais tellement touchant.
Ce livre m’a secoué, mais je l’ai franchement adoré, et je me suis vite attachée à cette famille si maltraitée.
A lire, de préférence, loin de la plage ;-)
Lectures noires pour nuits blanches 21 mars 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Ils étaient là tels des chatons trempés sous la pluie, calés les uns contre les autres avec leurs regards hébétés, les yeux qui cillaient à cause des rafales de vent et des averses chaudes. Devant eux, c’était la mer, mais pas que. Derrière, à gauche, à droite, c’était aussi la mer. En six jours, ils n’avaient pas eu le temps de s’habituer, mais ils avaient compris que le monde ne serait plus jamais comme avant."
Un monde post-apocalyptique après un immense raz de marée. Une famille isolée sur une île. Une barque pas assez grande. Un choix cornélien.
Il ne m’en a pas fallu plus pour que ce roman m’attire comme un aimant.
J’ai vécu les 300 pages de ce livre tendue comme un string. Quelle angoisse tout au long de ma lecture. J’ai tourné chacune des pages avec appréhension.
Et pourtant au début, le style de l’auteur m’a un peu destabilisée. Des phrases courtes, d’autres moins. C’est incisif, tranchant, une écriture au scalpel. Mais si elle m’a surprise tout d’abord, il faut bien avouer qu’elle est parfaite pour cette histoire et rend le récit encore plus oppressant.
Ce livre est une histoire de survie, mais pas que. L’auteur y aborde beaucoup de thèmes qui nous font vivre toute une panoplie d’émotions. L’amour, la famille, le doute, la culpabilité, la résilience, la capacité à faire des choix impossibles, le courage, le sacrifice, la volonté, l’espoir.
Tout au long de votre lecture, en vivant les péripéties des personnages, vous allez tour à tour ressentir la peur, la tristesse, l’inquiétude, le stress, la joie, l’horreur, avec toujours une angoisse permanente qui ne vous lâchera pas.
La psychologie des personnages est très bien développée et j’ai ressenti un profond attachement pour chacun d’entre eux, en particulier les trois petits sur l’île.
Le seul petit bémol, qui fait que ce ne sera pas un coup de coeur, est la fin en queue de poisson (oui, elle était facile celle-là ). Si je l’ai vue venir à des kilomètres elle m’a déçue, trop précipitée et pas à la hauteur du reste du récit.
Je vous recommande ce thriller hautement anxiogène, très noir et éreintant. Il a mis mes nerfs à rude épreuve et j’ai passé un excellent moment. D’autres livres de cette auteur m’attendent dans ma pal, j’ai hâte de m’y plonger.
meslivresetmoi33 20 mars 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Quelle lecture, coup de cœur pour ce livre !! J’ai d’ailleurs mis du temps à me remettre dans un autre livre, j’en voulais encore ! J’ai l’impression que je ne l’ai pas fini !!
Sandrine Colette nous raconte le difficile choix que doivent faire des parents pour sauver leur famille. Suite à un Tsunami ils doivent fuir, mais ils ne peuvent pas emmener tout le monde sur leur petite barque...
Qui emmener ? Qui devra se débrouiller pour vivre en attendant le retour de leur père ? Vont-ils réussir à atteindre les terres hautes malgré les tempêtes ?
Dans un décor post apocalyptique l’auteure réussi à nous faire vivre toutes les émotions que ressentent les personnages ! La tristesse, la joie, l’espoir, la peur, la culpabilité...
Un livre qu’on a du mal à lâcher tellement on s’attache aux personnages !
Maks 9 février 2019
Juste après la vague - Sandrine Collette
Juste après la vague, un titre judicieux qui représente bien l’état d’esprit du roman, au sens propre comme au figuré car oui si nos personnages essuient des tempêtes et des vagues géantes suivies d’une montée des eaux, ils subissent tous des vagues de douleur et de frustration auxquelles ils devront faire face et se relever pour mieux recevoir la vague de déconvenues suivantes.
L’écriture de Sandrine Collette est tranchante et dure comme à son habitude et c’est ce qui donne aussi cette tension permanente, même lors des passages calmes nous avons une ambiance ou plane l’angoisse et l’attente du malheur.
Les différents personnages principaux sont bien travaillés et ont une réelle personnalité avec chacun leur propre ressenti des événements, certains plein d’espoir, d’autres fatalistes. Je trouve dommage que les personnages moins abordés soient seulement survolés psychologiquement mais c’est vrai qu’ils sont nombreux et que cela aurait peut-être fait trop lourd sur le roman.
Les paysages désolés sont eux très immersifs, ce que j’ai beaucoup aimé et le côté catastrophique est bien représenté, un mélange de réalité palpable et d’onirisme plane tout du long.
C’est le troisième livre de Sandrine Collette que je lis (Des noeuds d’acier, Six fourmis blanches), et c’est mon favoris.
Que vous aimiez les livres à suspense ou catastrophe, vous aimerez cette lecture.
QuoiLire 29 décembre 2018
Juste après la vague - Sandrine Collette
Fidèle à elle-même, Sandrine Collette amène le suspense dans des endroits où on s’y attend le moins. Après les vignes (Des nœuds d’acier) et la montagne (Six fourmis blanches), elle nous pose sur la mer.
Tout commence avec un choix cornélien que doit faire un père : délaisser une partie de ses enfants pour embarquer sur une barque afin de sauver une partie de sa famille de la montée de la mer et la submersion inévitable de l’île qu’ils habitaient, en espérant pouvoir revenir chercher ceux qu’il laisse derrière lui.
Derrière ce roman, Sandrine Collette rend hommage, ou reprend les codes, de classiques comme Sa majesté des mouches de Willima Golding concernant la survie des enfants laissés sur l’île, ou le roman de Raioaoa Tavae Si loin du monde, racontant la dérive d’un polynésien pendant 118 jours. Pour les uns comme pour les autres, c’est une nouvelle vie qui s’ouvre à eux : aller vers de nouvelles terres, ou bien prendre des responsabilités, des décisions.
Et puis, sous couvert d’un roman à suspense, Sandrine Collette passe un message écologique fort. Le réchauffement climatique impacte des populations entières, les forçant à migrer, fuir leurs terres, parfois en urgence.
Alors si ce roman n’est pas à proprement parlé un thriller avec beaucoup d’actions ou de courses poursuite, il n’en est pas moins intéressant par son originalité, sa sensibilité et les questions qu’il soulève.
Enfin, j’ai découvert ce livre au travers de sa version audio : une diction parfaite, une personnalisation de la voix pour chaque personnage, même pour les plus jeunes. On regrettera simplement un léger manque de vitalité.
(https://quoilire.wordpress.com/2018/12/29/sandrine-collette-juste-apres-la-vague/)
Leroy Delphine 4 septembre 2018
Juste après la vague - Sandrine Collette
Que cette lecture fut éreintante... Sandrine Collette nous plonge dès la première page dans une ambiance de fin du monde avec une famille survivante, isolée dans leur maison entourée d’une étendue d’eau désespérément infinie et qui ne cesse de monter...
Au bout de quelques jours, le père décide de partir sur une embarcation vers un El Dorado, les hautes terres, car l’eau ne cesse de monter, aucun secours en vue et la nourriture se raréfie. Seulement voilà, ils sont onze et ne peuvent emmener que huit personnes sur le bateau. Le cruel dilemme se révèle le lendemain pour les trois laisser pour compte... avec la question qui les taraude : pourquoi eux ?
Dès lors, tout est question de survie... Pour la famille et son périple en mer et pour les trois enfants qui voient l’eau monter inexorablement... Personne ne sera épargné psychologiquement, ils vont tous vivre des moments très durs...
Au travers de ce roman, on vit une cruelle aventure, oppressante et le lecteur plonge totalement dans le roman, avec toute l’empathie qu’il peut ressentir pour les divers personnages.
Un roman dur, extrêmement anxiogène et totalement brillant.
Sandrine Collette a le don de jouer avec les nerfs du lecteur et de le secouer totalement.
La psychologie des personnages est extrêmement bien développée et le décor parfaitement planté. On ne s’ennuie pas, de nombreuses péripéties rythment le récit.
J’ai cependant trouvé la fin un peu précipitée et légèrement frustrante mais cela reste une excellente évasion livresque.
Les Lectures de Maud 6 juillet 2018
Juste après la vague - Sandrine Collette
Une histoire bouleversante, déchirante, basée sur le terrible choix de ces parents pour tenter de sauver leur famille. Déjà tous traumatisés par la Vague, ils vont devoir affronter les éléments, la faim, avoir la force de poursuivre.
Lecteur, nous passons de la barque, les pensées de tous les membres de la famille, le déchirement de cette mère ; aux enfants abandonnés sur l’ile qui se posent énormément de question sur le choix de leurs parents. Les passages sur les pensées des parents, de la mère surtout et des trois abandonnés sont particulièrement durs, sincères et crus. Des deux côtés les sentiments sont forts et très bien retranscrits, de l’amour à la haine.
Le seul objectif est : survivre quoi qu’il arrive et atteindre la terre. Vont-ils tous y arriver ?
L’auteur, avec finesse et force nous entraîne dans ce roman très éprouvant, avec un réalisme déroutant. Malgré l’océan à perte de vue et les grands espaces, je me suis sentie plusieurs fois très oppressée. Je salue la beauté de cette œuvre mais je regrette pour autant la fin, trop rapide et limite compréhensive (un chapitre). Je préférerai m’être m’arrêtée juste avant et laisser l’imagination déterminer la suite. Je vous souhaite à tous une bonne lecture
Je remercie Babelio pour sa confiance, heureuse de rencontrer l’auteur le 01.02.2018