Club Sang

Profitez de toutes nos fonctionnalités et bénéficiez de nos OFFRES EXCLUSIVES en vous inscrivant au CLUB.

JE REJOINS LE CLUB SANG

The Deliverance : du drame social au grand-guignol

Club Sang

Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club !

2 #AvisPolar
0 enquêteur
l'a vu/lu
0 enquêteur
Veut la voir/lire

Résumé :

Ebony et ses trois enfants rencontrent des incidents surnaturels dans leur maison de l’Indiana, petit à petit, les enfants se retrouvent possédés par l’esprit de démons...

Certains films d’épouvante sont des drames sociaux. On pourrait aussi dire l’inverse, comme s’il y avait dans le quotidien d’un certain nombre de personnages condamnés à la subsistance tous les éléments pour susciter l’effroi, sans avoir besoin d’en rajouter. Au début, The Deliverance prend le temps de documenter le quotidien d’une famille impactée par la précarité. En l’absence du père, parti en Irak, la mère, alcoolique et impulsive, lestée d’un lourd passé, tente de maintenir une forme d’autorité sur ses enfants, tandis que la grand-mère, atteinte d’un cancer, s’efforce de surmonter son malheur dans une dévotion religieuse ostensible. Dissociée comme sa fille, elle joue aussi les séductrices, avec un brin d’amertume.

Tout ce monde vit dans une maison plutôt sinistre. Les mouches y bourdonnent et le sous-sol, qui recèle bien des secrets, est d’abord cet endroit qu’on évite. Peu à peu, les phénomènes inquiétants se succèdent : un oiseau blessé, un chat mort, des claquements de porte inexpliqués, la présence d’un être avec lequel le plus jeune enfant semble être en relation balisent un terrain que l’on connaît bien, comme les invariants d’un genre destiné à alimenter sans cesse le mystère, avant de rendre visible ce qu’il contenait maladroitement depuis bien longtemps, à grand renfort d’ombres, de portes entrouvertes, de fracas sonores. La configuration du drame intime s’efface peu à peu devant les effets spectaculaires qui sont consubstantiels au thème de la possession, dont L’Exorciste a illustré les ravages. The Deliverance s’en souvient et nous assène quelques scènes en forme de clin d’œil. Ainsi, le sang qui coule le long des cuisses d’une adolescente sous les yeux effarés d’une chorale rappelle l’incontinence soudaine de la petite Regan, urinant lors d’une soirée en famille.

spip-slider

On craint, au mitan de l’histoire, que tout soit de la même eau, si l’on peut dire. Et l’on a raison. Abandonnant la dimension politique de son propos sur une famille afro-américaine, où les références à la relégation sociale, au racisme donnaient à quelques séquences un intérêt certain, Lee Daniels choisit de bifurquer vers la mise en scène du surnaturel qui condamne ce long-métrage à une forme de médiocrité rance. Expressions démoniaques, eau bénite salvatrice, exorcisme, lévitations : toute la panoplie y passe, comme dans une immense et interminable fête foraine. Dommage, car la première partie du film, soucieuse de s’attarder à la psychologie des personnages, laissait entrevoir les promesses d’un malaise plus subtilement distillé.

L'œuvre vous intéresse ? Achetez-la chez nos partenaires !

En VOD, SVOD ou Streaming

En DVD ou Blu-Ray

Galerie photos

spip-slider
spip-bandeau

Vos #AvisPolar

  • Chineuse Delecture 9 octobre 2024
    The Deliverance : du drame social au grand-guignol

    Oula bienvenue à Nanarland, la joie de retrouver une des actrices les plus entières et folles dans ses incarnations est proportionnelle au manque criant de scénario. Un soupçon non dissimulé de suspense pour une narration à gros traits où les enfants sont instrumentalisés. Le dernier tiers du film verse considérablement dans le grotesque.

  • Chineuse Delecture 9 octobre 2024
    The Deliverance : du drame social au grand-guignol

    Oula bienvenue à Nanarland, la joie de retrouver une des actrices les plus entières et folles dans ses incarnations est proportionnelle au manque criant de scénario. Un soupçon non dissimulé de suspense pour une narration à gros traits où les enfants sont instrumentalisés. Le dernier tiers du film verse considérablement dans le grotesque.

Votre #AvisPolar

Votre note :
Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?

Bepolar.fr respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. et nous veillons à n’illustrer nos articles qu’avec des photos fournis dans les dossiers de presse prévues pour cette utilisation. Cependant, si vous, lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe constatez qu’une photo est diffusée sur Bepolar.fr alors que les droits ne sont pas respectés, ayez la gentillesse de contacter la rédaction. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.