- Auteur : Cyril Carrère
- Genre : Polar, Thriller / Drame
- Editeur : Denoël
- Collection : Sueurs froides
- Date de sortie : 21 février 2024
- EAN : 9782207179499
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Résumé :
La vie possède mille facettes ; la mort, une seule.
Tokyo.
Un incendie criminel ravage le cœur de l’un des plus grands quartiers d’affaires au monde.
L’enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodige mais solitaire qui tente de se reconstruire en marge de la Crim. Il est rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise décidée à briser les chaînes d’un quotidien frustrant.
Sur leur chemin, un couple d’étudiants dans le besoin, à la merci d’une communauté où solidarité rime avec danger.
Et, tapi dans l’ombre, celui qui se fait appeler Izanagi, bien décidé à mettre son plan destructeur à exécution...
Avec un art consommé du suspense et une construction d’orfèvre, Cyril Carrère tisse une intrigue captivante dans un Japon sombre et contemporain.
« Un piège infernal au cœur d’un Japon obscur et émouvant. »
Takashi MORITA
Source : éditions Denoël
lecturesdudimanche 11 septembre 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Fait numéro un : je ne suis pas une inconditionnelle du Japon. Mes connaissances en la matière sont donc aussi inexistantes qu’exemptes d’idées préconçues. Cyril Carrère, lui, tout français qu’il soit, est un expert du sujet, puisque expatrié au Japon depuis quelques années. La culture nippone est entourée d’une aura particulière qui, bien souvent, met en avant des valeurs de respect, d’acharnement professionnel, de discrétion. C’est probablement réellement tout ça, mais chaque médaille à son revers, et l’auteur, avec ce titre, va nous permettre d’en apercevoir les contours. On parlera donc de la place des femmes, de la différence, du poids des traditions, le tout avec un œil plus que légitime, car Cyril Carrère est le seul auteur français suffisamment immergé dans ce quotidien pour nous en faire une peinture juste et représentative, sans ce filtre européen que l’on retrouve inévitablement chez d’autres. Parce que Cyril n’est pas qu’un gaijin en visite !
Bien sûr, rien n’est balancé au hasard, on n’est pas dans un documentaire sur le Japon ! Bien au contraire… L’auteur nous plonge en plein cœur de Tokyo auprès de personnages soigneusement travaillés. On commence très fort, en pleine plongée dans un brasier qui sera le point de départ d’une enquête criminelle tourmentée menée par une cellule fraîchement constituée : Sakura. À sa tête, Hayato Ishida. Un excellent flic, mais relativement dépourvu d’empathie et de bonnes manières, et, eu égard à sa zone d’action, ce sont deux travers qui passent assez mal. Alors qu’il espérait bien être le seul à bord de sa toute nouvelle unité, créée sur mesure, l’administration lui adjoint Noémie. Mi-française, mi-japonaise, elle voit dans cette nomination un bon moyen d’échapper à la misogynie dans laquelle elle stagne. Contrairement à Hayato, Noémie est une flic très sensible aux gens, aux éléments. Et bien que peu coopératif au départ, Hayato reconnaît assez rapidement qu’elle est d’une aide précieuse. Si Hayato traîne quelques casseroles de son passé, c’est aussi le cas de Kenta. Lui et sa petite amie Suzuka sont étudiants en arts et ont perdu leur job à la suite de l’incendie des locaux dans lesquels ils travaillaient. Si la douce et adorable Suzuka se retourne assez vite, ce n’est pas le cas de Kenta qui souffre d’anxiété et d’une certaine forme d’agoraphobie. Sa solution : se faire un peu d’argent en travaillant de chez lui. Il n’imaginait pas, en entrant dans « la Bergerie », un site web particulier, qu’un piège se refermerait sur lui. Piège, certes, mais lucratif…
En parallèle, nous suivons donc tous ces protagonistes tout en visitant de hauts lieux de Tokyo. L’intrigue et les personnages sont une superbe représentation d’un Japon tout en contraste, entre l’émergence technologique et l’immuabilité des traditions, parfaitement illustré par le « Sakuragawa », qui est le siège de ce service de police pas comme les autres (je vous invite à consulter le blog créé par l’auteur pour en savoir plus). L’action est omniprésente, et bien que j’ignorais totalement où l’auteur voulait en venir, je ne me suis pas posé trop de questions et j’ai laissé l’intrigue faire son travail, jusqu’à me prendre une sacrée claque, le genre de celles qui vous donnent envie de relire le livre « en sachant » !
Ceux qui me connaissent bien savent à quel point j’apprécie être surprise dans un roman, et des années passées à lire exclusivement du roman noir ont fait de moi une lectrice exigeante et difficile à surprendre. Pari gagné pour Cyril Carrère qui m’a complètement cueillie après m’avoir baladée dans une histoire minutieusement construite. Les chapitres s’enchaînent, mais l’omniprésence de l’action n’empêche pas le lecteur de s’attacher à ces personnages, les uns ébréchés, les autres profondément altruistes. L’histoire sombre et touchante nous ouvre les portes d’un Japon qui sonne juste et s’achève sur un final émouvant. Un sans-faute alliant action, sensibilité et réalisme ! On referme ce livre avec un brin de nostalgie, vite chassé par la promesse de retrouver bientôt Hayato et Noémie…
La Belette Stéphanoise 21 juin 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Un incendie criminel a lieu à Tokyo. Hayato Ishida, policier à la tête d’une nouvelle unité va enquêter avec Noémie Legrand, policière franco-japonaise. En parallèle, un autre duo, Kenta et Suzuka, qui sont étudiants.
J’ai déjà lu des romans de Cyril Carrère et en débutant celui-ci je me suis dit que si je ne savais pas qui était l’auteur, je ne l’aurais pas deviné. Sa patte se dévoile plus au fil de la lecture dans ses aspects psychologiques.
Un thriller dépaysant, loin des clichés et de ce que nous montrent les médias concernant le Japon. Vivant dans ce pays, l’auteur nous montre "son" Japon, tel qu’il le voit et le perçoit. Ce qui rend le roman intimiste mais aussi immersif. Un thriller riche en enseignements et en découvertes.
C’est un thriller atypique à bien des égards que ce soit les personnages mais aussi la construction.
Au centre de cette enquête, deux personnages complexes que nous retrouverons dans un deuxième tome : Hayato et Noémie.
Hayato est un jeune flic à contre-courant de ce que l’on peut voir habituellement par son look gothique et son hyperosmie. Également HPI, il a du mal avec les relations aux autres et avec l’autorité. Il n’en demeure pas moins qu’il est un personnage fortement attachant. Autre particularité, la nourriture. Il mange partout, tout le temps. Un plaisir pour moi de découvrir les mets japonais.
Noémie est au cœur de deux cultures avec un père français et une mère japonaise qui ne souhaite qu’une chose, la marier, bien qu’elle élève seule sa fille.
Ce thriller est atypique dans sa construction car il débute comme les polars asiatiques. Les personnages sont inscrits en première page ainsi que leurs fonctions. Il y a d’abord une certaine lenteur, une certaine "raideur" dans la narration propre à ce type d’ouvrages. Une fois l’enquête lancée, ce roman est hautement addictif.
Bref, je ne vous en dirais pas plus sur l’intrigue à part que c’est brillant, bluffant et intelligemment construit !
Nouchkette.lit.en.chaussettes 3 mai 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
[GÉNIALISSIME] Dès les premières pages et même dès les premières lignes, nous sommes plongés dans le Japon. J’avoue avoir eu peu d’être dépaysée, en total décalage, mais comme le dit si bien l’auteur dans ses remerciements, il voulait justement casser cette idée que nous nous faisons encore de ce pays et de cette culture.
Et que je suis ravie d’avoir osé sauté le pas. L’intrigue est tout simplement génialissime, grandiose, inattendue. J’ai été complètement emportée happée par le récit. Lu pendant mes vacances je profitais du peu de temps que j’avais pour en savoir plus. J’ai même préféré écourter mes nuits pour pouvoir me replonger plus vite dans le récit.
C’est le premier livre de l’auteur que je lis mais j’en ai deux autres dans ma pal, que je vais me hâter de sortir. La plume est addictive, immersive et le récit à une construction très habile. J’ai été complètement bluffée par le final. Je n’ai rien vu venir. Je me suis laissée porter, j’ai presque avancé à l’aveugle, me laissant guider. C’est une franche réussite et je ne peux que vous inviter à découvrir l’auteur et ce thriller si cela n’est pas déjà fait.
Nouchkette.lit.en.chaussettes 3 mai 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
[GÉNIALISSIME] Dès les premières pages et même dès les premières lignes, nous sommes plongés dans le Japon. J’avoue avoir eu peu d’être dépaysée, en total décalage, mais comme le dit si bien l’auteur dans ses remerciements, il voulait justement casser cette idée que nous nous faisons encore de ce pays et de cette culture.
Et que je suis ravie d’avoir osé sauté le pas. L’intrigue est tout simplement génialissime, grandiose, inattendue. J’ai été complètement emportée happée par le récit. Lu pendant mes vacances je profitais du peu de temps que j’avais pour en savoir plus. J’ai même préféré écourter mes nuits pour pouvoir me replonger plus vite dans le récit.
C’est le premier livre de l’auteur que je lis mais j’en ai deux autres dans ma pal, que je vais me hâter de sortir. La plume est addictive, immersive et le récit à une construction très habile. J’ai été complètement bluffée par le final. Je n’ai rien vu venir. Je me suis laissée porter, j’ai presque avancé à l’aveugle, me laissant guider. C’est une franche réussite et je ne peux que vous inviter à découvrir l’auteur et ce thriller su cela n’est pas déjà fait.
Nouchkette.lit.en.chaussettes 3 mai 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
[GÉNIALISSIME] Dès les premières pages et même dès les premières lignes, nous sommes plongés dans le Japon. J’avoue avoir eu peu d’être dépaysée, en total décalage, mais comme le dit si bien l’auteur dans ses remerciements, il voulait justement casser cette idée que nous nous faisons encore de ce pays et de cette culture.
Et que je suis ravie d’avoir osé sauté le pas. L’intrigue est tout simplement génialissime, grandiose, inattendue. J’ai été complètement emportée happée par le récit. Lu pendant mes vacances je profitais du peu de temps que j’avais pour en savoir plus. J’ai même préféré écourter mes nuits pour pouvoir me replonger plus vite dans le récit.
C’est le premier livre de l’auteur que je lis mais j’en ai deux autres dans ma pal, que je vais me hâter de sortir. La plume est addictive, immersive et le récit à une construction très habile. J’ai été complètement bluffée par le final. Je n’ai rien vu venir. Je me suis laissée porter, j’ai presque avancé à l’aveugle, me laissant guider. C’est une franche réussite et je ne peux que vous inviter à découvrir l’auteur et ce thriller su cela n’est pas déjà fait.
Chineuse Delecture 29 avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Une écriture fort plaisante dans les traces du mangaka Tsuitsui, de son reset duds hunt ou prophecy. Vous voici plongez dans les méandres du darkweb pour découvrir une réalité alternative où la vengeance motive les pires attaques les pires actes de terreur à la sauce teriyaki. L’auteure dissèque la société nippone et ses travers, à suivre.
purpleladybug 14 avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
C’est le premier livre de Cyril Carrère que je lis et j’ai hâte de découvrir ses autres livres car je suis bluffée par son écriture.
La colère d’Izanagi est tout simplement un chef d’oeuvre.
Une histoire et une intrigue desquelles on ne peut se détacher. Il me tardait de reprendre le livre après chaque arrêt. Les personnages sont très attachants au coeur d’un Tokyo que je n’aurai pas imaginé auparavant. Un véritable voyage avec au coeur, une intrigue palpitante.
Hâte de découvrir une suite à cela...
Killing79 8 avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Cyril Carrère vit au Japon depuis plusieurs années. C’est donc tout naturellement qu’il a pensé à situer son nouveau polar dans ce pays. Grâce à son expérience personnelle, le dépaysement est total.
Les chapitres alternent entre deux histoires différentes : Une enquête sur des attaques de masse qui font de nombreuses victimes et le quotidien de deux étudiants qui font appel à une communauté mystérieuse pour résoudre leurs tracas. Chaque récit évolue de son côté mais on sent bien qu’il existe un lien entre eux. Seulement rien n’est lisible, on avance à l’aveugle et le scénario, mené à un train d’enfer, ne nous laisse aucun répit. On reste donc dans l’expectative alors que de multiples rebondissements viennent jalonner l’aventure, nous réservant de belles surprises, jusqu’à la fin.
Avec cette immersion dans la vie des tokyoïtes et de l’enquêtrice franco-japonaise, on comprend le mode de vie et de pensée du pays du soleil levant. Il nous apparait bien différent de l’image qu’il avait dans notre imaginaire. Comme dans nos sociétés occidentales, les mentalités ont encore du mal à évoluer. Les japonais sont restés bloqués dans leurs idées et dans leurs traditions. Dans ce contexte, Noémie, qui cumule le statut d’étrangère et celui de femme, doit se battre pour essayer de s’imposer. Heureusement pour elle, les hommes qui l’entourent, ont l’esprit plus ouvert que la moyenne.
Cyril Carrère est en pleine possession de son talent. Sa narration fluide et maîtrisée lui permet de nous emmener là où il veut. La lecture est agréable et les pages se tournent toutes seules. Emporté dans ce voyage lointain, je me suis laissé berné par la malice de l’auteur. L’ambiance des lieux, l’originalité des personnages et le scénario renversant me donne envie de repartir à l’autre bout du monde, avec le duo Noémie/ Hayato, pour de nouvelles aventures !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/04/08/927-cyril-carrere-la-colere-dizanagi/
Maïa Hoti 4 avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Tokyo. Un incendie criminel ravage le cœur d’un des plus gds quartiers d’affaires du monde. L’enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodigue mais solitaire, [...] rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise [...]. Sur leur chemin, un couple d’étudiants dans le besoin, à la merci d’une communauté où solidarité rime avec danger. Et, tapi dans l’ombre, [...] Izagani, bien décidé à mettre son plan destructeur à exécution. [...]
Avis :
Si vous pensiez commencer un p’tit polar simplet, le prologue sabrera vos convictions. Il est poignant et visuel, apocalyptique 😨.
Passé cette braise, l’auteur pose ses personnages et nous entraîne dans un quotidien nippon aux détails immersifs. C’est d’ailleurs une des richesses de ce roman, nous découvrons une culture parfois biaisée par nos ressentis touristiques. Il sera aussi question de la prise en charge du handicap, du harcèlement dissimulé, de karōshi, mais aussi l’importance de la famille, les valeurs et le dévouement.
Niveau personnage, j’ai beaucoup aimé le cynisme de Hayato et son évolution. Je l’ai de suite imagé tel un Goku gothique 😅. Avec son humour mordant, il se laisse doucement apprivoiser par sa coéquipière et forme un duo attachant. Son hyperosmie aiguisé vous transporte alors dans un roman olfactif où tt est sujet à vous souffler divers effluves.
Qd au couple Suzuka/Kenta, leurs difficultés et leur quête de solutions est un reflet très juste d’un pan de la jeunesse actuelle, que cela soit au Japon, ou ailleurs. Une réalité malaisante.
"La colère d’Izanagi" est bien plus qu’une enquête à mi-chemin entre le polar et le thriller. C’est une mise en avant du Japon, avec une transmission culturelle et des émotions en pagaille. Grâce aux chapitres courts et à la maîtrise du Cliffhanger, l’auteur nous convainc d’engloutir la page suivante, puis la suivante... Un vrai page-turner 😍.
Mais soyons réalistes, Cyril Carrère n’en a pas terminé avec ses personnages qu’il me tarde de retrouver dans un prochain roman 😊
Maïa Hoti 4 avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Tokyo 🈴️. Un incendie criminel ravage le cœur d’un des plus gds quartiers d’affaires du monde. L’enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodigue mais solitaire, [...] rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise [...]. Sur leur chemin, un couple d’étudiants dans le besoin, à la merci d’une communauté où solidarité rime avec danger. Et, tapi dans l’ombre, [...] Izagani, bien décidé à mettre son plan destructeur à exécution. [...]
Avis :
Si vous pensiez commencer un p’tit polar simplet, le prologue sabrera vos convictions. Il est poignant et visuel, apocalyptique 😨.
Passé cette braise, l’auteur pose ses personnages et nous entraîne dans un quotidien nippon aux détails immersifs. C’est d’ailleurs une des richesses de ce roman, nous découvrons une culture parfois biaisée par nos ressentis touristiques. Il sera aussi question de la prise en charge du handicap, du harcèlement dissimulé, de karōshi, mais aussi l’importance de la famille, les valeurs et le dévouement.
Niveau personnage, j’ai beaucoup aimé le cynisme de Hayato et son évolution. Je l’ai de suite imagé tel un Goku gothique 😅. Avec son humour mordant, il se laisse doucement apprivoiser par sa coéquipière et forme un duo attachant. Son hyperosmie aiguisé vous transporte alors dans un roman olfactif où tt est sujet à vous souffler divers effluves.
Qd au couple Suzuka/Kenta, leurs difficultés et leur quête de solutions est un reflet très juste d’un pan de la jeunesse actuelle, que cela soit au Japon, ou ailleurs. Une réalité malaisante.
"La colère d’Izanagi" est bien plus qu’une enquête à mi-chemin entre le polar et le thriller. C’est une mise en avant du Japon, avec une transmission culturelle et des émotions en pagaille. Grâce aux chapitres courts et à la maîtrise du Cliffhanger, l’auteur nous convainc d’engloutir la page suivante, puis la suivante... Un vrai page-turner 😍.
Mais soyons réalistes, Cyril Carrère n’en a pas terminé avec ses personnages qu’il me tarde de retrouver dans un prochain roman 😊
Bilibipe 1er avril 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Un énorme coup de coeur pour cet auteur que je ne connaissais pas, l’intrigue est addictive et captivante. Une découvert de Tokyo surprenante.
Le twist de fin est surprenant.
je vous recommande vivement ce livre.
J’attends la suite avec impatiente ?
JessMojito 29 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
⛩️🔥"LA COLÈRE D’IZANAGI"🔥⛩️ de Cyril Carrère aux Éditions Denoël
J’avais hâte de découvrir ce roman et par la même occasion, la plume de Cyril. Ne me demandez pas pourquoi, ce livre m’a attiré comme un aimant !
Et verdict COUP DE COEUR confirmé !
Ah, le Japon, Tokyo, le mont Fuji, le mélange unique de modernité et de tradition... en fermant les yeux, on s’y verrait presque...
... mais attention, vous ne les fermerez pas longtemps, vous risquez une ou deux nuits blanches !
Car passé l’envoûtement des jolies coutumes désuètes et des mets culinaires qui font saliver, vous allez très vite basculer dans l’enfer et la face sombre, obscure de cette mégalopole si fascinante !
D’un incendie meurtrier d’une Tour d’affaires à une prise d’otage et une tuerie à l’université, en passant par tout ce que le darknet peut compter de folie humaine ; le tout teinté de mythologie nippone ancestrale, vous serez fascinés par cette intrigue originale et captivante.
Les chapitres brefs et la douceur de la plume (rare dans un polar) de l’auteur vous entraînent sans aucun répit et sans échappatoire possible au cœur d’une énigmes digne des plus grands page-turner.
Une fin de folie, à laquelle nul n’est préparé, qui m’a laissé complètement sidérée, comme après avoir reçu une gifle cinglante !
J’ai été accroché de la 1ère à la dernière ligne, fascinée par l’éclectisme de cette ville autant que par les intrigues posées tout au long de l’enquête.
Et bien sûr, je n’aurai pas autant aimé sans la singularité de chacun des personnages. Vous savez à quel point je fonctionne à l’émotion : ici, l’intrigue ne serait pas aussi remarquable sans la psychologie particulière de chacun des protagonistes. Qu’on les aime, les déteste, qu’on ait envie de les aider, les secouer, les claquer...chacun apporte sa pierre à cet édifice magistral.
Vengeance et noirceur, bienvenue dans l’enfer tokyoïte de la colère d’Izanagi :《La vie possède mille facettes ; la mort, une seule.》 !
Vivement le prochain
DUPREZ 25 mars 2024
Marathon du polar 2023, équipe JAPON
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
J’ai apprécié le personnage d’Hayato qui a su évoluer au fil de l’enquête. Au départ, on aurait plutôt dit une caricature de Naruto ou de San Goku, à s’empiffrer en permanence, mais ma préférence va à Suzuka, qui m’a semblé être une belle personne, dans la compréhension constante de l’autre, dans une société Nippone qui aurait tendance à rejeter les marginaux, à couper au sabre les membres qui dépassent de cases soigneusement tissées. Il ne faut évidemment pas voir le mal partout, malgré tout le Japon a peut-être aussi des progrès à faire à certains niveaux.
Au delà de l’intrigue, j’en attendais un peu plus de Tokyo. J’aurais apprécié qu’on y découvre plus de lieux typiques, voire touristiques. Les lieux dans lesquels l’intrigue s’est déroulée m’ont semblé assez impersonnels, froids. Je ne sais plus si c’est dans le livre ou dans un autre contenu que j’ai entendu que les paysages urbains ne se démarquaient pas tant que ça, que même les habitants déploraient que les différences ne soient pas davantage marquées entre Tokyo, Kyoto ou Osaka (au delà des sites touristiques, bien entendu). Ceci explique donc peut-être cela. J’ai davantage voyagé à Nanbu en tout cas, où on y découvre un Japon plus traditionnel.
A savoir que j’ai lu ce roman en découvrant une série de vidéos sur la chaîne Youtube de Bruno Maltor et qui portait sur le Japon. J’y ai donc découvert ce qu’était un Genkan, un Konbini, et j’avoue que ça m’a bien servi !un polar qui sort de l ordinaire
Aziza_Linda 22 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Après avoir adoré "Avant de sombrer", j’avais hâte de découvrir le dernier roman de cet auteur.
J’ai donc embarquée pour le Japon, pays que je ne connais pas.
Tout d’abord, belle surprise à l’ouverture du livre, car l’auteur nous fait un "listing" des personnages ainsi que leurs fonctions ou liens entre eux, ce qui nous permet de faciliter l’approche de notre lecture.
J’appréhendais un peu car j’avais peur de ne pas les retenir mais étant donné cette présentation et le nombre restreint de protagonistes, ça n’a pas été un problème.
J’ai très vite accroché à la plume de l’auteur et à l’histoire.
Les pages défilaient avec l’envie de savoir, encore et encore ce qu’il allait se passer.
J’ai aimé découvrir une partie de la culture nippone de nos jours car c’est vrai qu’on a tendance à stéréotyper. J’avoue avoir eu souvent faim à la lecture de toute la nourriture que dévorait Hayato et que j’aimerais bien goûter.
Côté histoire, le duo Hayato/Noémie (franco-japonaise) m’a beaucoup plu, avec des caractères plutôt opposés mais complémentaires et efficace.
Le solitaire et bourru Hayato est malgré tout attachant au regard de son passé et la spontanéité et la fraîcheur de Noémie appréciables.
Parmi les personnages, il y aussi un couple d’étudiants Suzuka et Kenta qui doivent travailler pour payer leurs études et logements qui vont se confronter au Darknet.
Une enquête difficile pour ce duo combattant.
Une tour qui prend feu, une fusillade, les bas-fonds du Dark Web, la mythologie japonaise avec "Izanagi", j’ai été captivée par cette lecture haletante avec de l’action accentuée par des chapitres courts et des énigmes tout au long de l’enquête.
Le twist final m’a scotchée car je ne l’ai absolypas vu venir.
Bref, un super page-turner et un petite phrase de l’auteur à la fin qui nous amène à penser que nous serons sûrement amener à retrouver Hayato et Noémie, prochainement j’espère.
Tiffany ST 20 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
BePolar et les édition Denoël m’ont offert l’opportunité de lire le dernier roman de Cyril Carrère "La colère d’Izanagi" qui se déroule au Japon.
Au pays du soleil levant, alors que tout paraît tranquille, la Velvet Tower s’embrase dans les flammes de l’enfer où énormément de personnes vont périr.
C’est à cet instant que la police mais plus précisément Hayato Ishida va entrer en action. Alors qu’il pensait faire cavalier seul dans cette enquête criminelle, ses supérieurs vont l’obliger à travailler avec quelqu’un d’autre : l’inspectrice Noémie Legrand, une Japonaise métissée et mère célibataire vivant le racisme au quotidien. Même si travailler en duo ne plaît pas à Hayato qui a l’air de n’en faire qu’à sa tête, il va vite comprendre que Noémie lui est plus qu’indispensable dans l’avancée de l’enquête.
Au même moment, deux étudiants vont perdre leur emploi à la suite de l’incendie : Suzuka et Kenta. À cet instant, l’un d’entre eux va vriller et sombrer en se laissant tenter par les dangers d’Internet : le dark web. Le piège va se renfermer sur eux sans qu’ils le souhaitent. Comment s’en sortir ? En agissant tel des justiciers de l’ombre comme Bruce Wayne aka Batman ?
L’agissement des étudiants va mener la police à la baguette comme les auteurs des crimes réalisés au même moment. À chaque mission, un nouveau crime toujours plus dangereux et meurtrier va se produire. Comment arrêter cette chaîne ? En comprenant pourquoi Izanagi est en colère, évidemment ! Il sème ses cartes partout où le crime opère, en mettant en place sa vengeance pour la souffrance qu’il a vécu dans le passé.
À travers l’intrigue, Cyril Carrère met en avant la culture encore méconnue du Japon notamment le dieu Izanagi qui est au cœur du récit. L’auteur explique les choses simplement en ajoutant des termes japonais pour nous immiscer pleinement dans la culture japonaise, même si j’avoue ne pas avoir compris tous les termes. Merci Google Traduction, ahah !
Plus sérieusement, Cyril Carrère rédige ce polar d’une telle simplicité que la lecture est fluide sans cassures. Il n’hésite pas à ressusciter Izanagi pour ajouter du piquant et de l’action à l’intrigue.
D’ailleurs, sans qu’on le voit venir, la transition du passé au présent se fait en douceur. Le passé est parfaitement camouflé dans le présent, ce qui nous permet de bien comprendre le contexte et la motivation des auteurs des actes criminels multiples.
Ce que veut dire Cyril Carrère à travers "La colère d’Izanagi" est qu’inconsciemment, une part de nous se sent toujours observée. Hayato Ishida le ressent aussi, comme quoi ! Professionnellement comme dans la vie quotidienne, Hayato devrait faire attention aux personnes qu’il fréquente, car on n’est jamais à l’abri d’un mauvais coup. Les coups bas sont souvent faits par ceux qu’on pense connaître. Il faut toujours se méfier des apparences.
Pour faire durer le plaisir de la lecture de ce savoureux polar, j’ai volontairement pris mon temps. Le récit est clair et haletant avec de nombreux rebondissements.
C’est un roman que vous devriez tous lire.
kris_k 18 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Dans La colère d’Inzanagi on fait la rencontre de deux policiers, Hayato Ishida flic plutôt solitaire mais doué dans son domaine et Noémie Legrand, maman célibataire et Franco-Japonaise.
Tous les deux vont enquêter sur un incendie criminel qui se passe à Tokyo.
J’ai depuis les premières pages beaucoup aimé la plume simple de l’auteur, que je ne connaissais pas avant.
On tient ici une histoire bien construite et très visuelle, avec un suspense insoutenable. Qui évidemment donne envie au lecteur de continuer sa lecture plutôt que d’être distrait par autre chose !
Moi qui ne suis pas particulièrement fan des polars asiatiques, ici je me suis laissé porter par la plume de l’auteur, qui décrit plutôt un Japon vraie que j’ai aimé découvrir !
Les personnages ne m’ont pas paru assez attachants pour que je m’y accroche fortement, c’est dommage mais ça n’a en rien dérangé ma lecture.
Puis le meilleur pour la fin, le twist final étonnant et que je n’ai vraiment pas vu arriver !!
Voilà pour moi La colère d’Inzanagi est une histoire simple qui se lit facilement avec un twist final surprenant !
kris_k 18 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Dans La colère d’Inzanagi on fait la rencontre de deux policiers, Hayato Ishida flic plutôt solitaire mais doué dans son domaine et Noémie Legrand, maman célibataire et Franco-Japonaise.
Tous les deux vont enquêter sur un incendie criminel qui se passe à Tokyo.
J’ai depuis les premières pages beaucoup aimé la plume simple de l’auteur, que je ne connaissais pas avant.
On tient ici une histoire bien construite et très visuelle, avec un suspense insoutenable. Qui évidemment donne envie au lecteur de continuer sa lecture plutôt que d’être distrait par autre chose !
Moi qui ne suis pas particulièrement fan des polars asiatiques, ici je me suis laissé porter par la plume de l’auteur, qui décrit plutôt un Japon vraie que j’ai aimé découvrir !
Les personnages ne m’ont pas paru assez attachants pour que je m’y accroche fortement, c’est dommage mais ça n’a en rien dérangé ma lecture.
Puis le meilleur pour la fin, le twist final étonnant et que je n’ai vraiment pas vu arriver !!
Voilà pour moi La colère d’Inzanagi est une histoire simple qui se lit facilement avec un twist final surprenant !
Cindymartin.13 18 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Tokyo, après un énorme incendie criminel dans les plus grands quartiers d’affaires au monde, l’enquête est confiée à Hayato Ishida, un jeune flic prodige et solitaire.
Noémie Legrand, la Franco-Japonaise, va enfin sortir de son quotidien du DPMT et rejoindre Hayato pour traquer celui qui se fait appeler Izanagi.
Nous voilà au cœur du Japon avec le nouveau roman de l’auteur, une ambiance bien particulière, loin des jolies cartes postales.
L’auteur nous fait découvrir le vrai visage de ce pays avec ses croyances, ses coutumes et l’importance des relations familiales.
Un thriller aussi sombre, qu’émouvant.
Les protagonistes sont extrêmement attachants et parfaitement bien développés. Le duo Hayato et Noémie fonctionnent merveilleusement bien malgré un départ un peu houleux. Chacun dans ses propres retranchements apprend à s’apprivoiser.
En parallèle Kenza et Suzuka, un couple d’étudiants dans le besoin vont s’attirer certains problèmes sur le dark web, un fil rouge majeur à l’intrigue. Là aussi un succès avec la psychologie des personnages, un couple poignant.
L’auteur a ficelé son récit avec une grande maturité, une plume impactante et fluide.
Nous suivons une succession de crimes calculés, par cette ombre appelée Izanagi, un plan destructeur soigneusement réfléchi et orchestré par sa colère.
l’histoire est extrêmement ingénieuse, une lecture ensorcelante, dévorée en quelques heures.
Un twist final sensationnel, stupéfiant !
L’auteur m’a totalement surprise, un clap’s de fin inattendu.
Ce roman est pour moi son meilleur, écrit avec finesse et subtilité.
J’ai frôlé le coup de cœur.
Pour en apprendre plus sur l’univers du roman voici son blog.
La-colere-d-izanagi.blogspot.com
Lou Mael 15 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
L’auteur vous propose un thriller machiavélique. C’est un coup de cœur !
Cette histoire est une vraie bonne surprise parce que je me suis fait balader du début à la fin par Cyril Carrère et j’adore ça !
Tout commence avec un prologue qui vous propose une scène intense qui ne laisse aucune place au doute quant au drame qui se déroule sous vos yeux. Et puis, non content de nous avoir déjà secoués, l’auteur ajoute ce petit élément en toute fin de prologue qui vient titiller les méninges.
Je suis alors persuadée que cette lecture ne me laissera pas indifférente.
Les personnages principaux n’y sont pas étrangers, à commencer par Hayato Ishida et Noémie Legrand qui ont la charge d’enquêter sur cet incendie criminel qui a fait de nombreuses victimes. En parallèle, nous suivons Kenta et Suzuka, victimes collatérales qui ont perdu leurs emplois.
Ces personnages sont tout sauf conformistes, ils ont justement ce petit quelque chose (handicap, look..) qui sort de l’ordinaire et qui est gênant pour cette société nippone si conventionnelle, si attentive à l’image qu’elle renvoie et à cette idée « Surtout, ne pas sortir du cadre » au risque d’attirer les regards, les jugements.
À travers eux, l’auteur pointe du doigt la difficulté pour les Japonais de gérer cette différence qui est susceptible de remettre en cause sa (bonne) réputation, trop soucieux du quand dira-t-on. Il ne fait pas une critique acerbe pour autant mais il prend soin d’égratigner (juste ce qu’il faut) cette image souvent tronquée que l’on peut avoir du Japon. Je trouve ça bien que ce mal-être soit « pointé » du doigt et Cyril Carrère est totalement légitime dans ce rôle puisqu’il vit au Japon depuis plusieurs années. D’ailleurs, ça se ressent dans l’histoire qu’il maîtrise les coutumes, le mode de vie de la société japonaise. Cela rend d’ailleurs le récit plus crédible pour le lecteur et, cerise sur le gâteau, nous permet une plongée immersive d’autant plus grande.
Vous découvrez, petit à petit, cette intrigue qui vous a été concoctée d’une main de maître par Cyril Carrère. Vous participez à ce jeu de pistes aux côtés d’Hayato et Noémie afin de mettre la main sur ce fameux Izanagi et bien que vous n’ayez pas d’œillères, vous vous prenez ce twist final de fou (et inattendu) en pleine figure. Et ça fait mal !
Vous serez ébahis (scotchés et honteux aussi) de n’avoir rien vu venir.
Le talent de Cyril Carrère se déroule devant vos yeux qui ont encore du mal à s’en remettre !
Alors je vous vois venir, vous êtes en train de vous dire « Maintenant que nous le savons, on ne se fera pas piéger à notre tour ». Eh bien, SI, ce sera le cas pour vous également, soyez-en certains ! Il est impossible de deviner ces révélations avant que l’auteur ne prenne l’initiative de le faire.
C’est très fort, c’est brillant ! Je dis bravo.
Au final, vous l’avez compris, je vous invite grandement à découvrir ce petit bijou qui secoue et surprend.
Aude Lagandré 11 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
« La colère d’Izanagi » s’ouvre sur une photographie de Tokyo la nuit. Comme pour d’autres villes très cosmopolites, vivant de jour comme de nuit, « Tokyo souffrait d’insomnie chronique ». Dans ces villes qui ne dorment jamais, la nuit peut être le témoin d’évènements qui sortent de l’ordinaire. Malgré la fourmilière dans laquelle évoluent bon nombre d’hommes et de femmes, certains cherchent un calme rare et l’apprécient avant de rentrer chez eux. C’est le cas de Noémie Legrand, qui, comme presque tous les soirs, vient gravir ce qu’elle appelle son phare : l’observatoire supérieur de la Tokyo Skytree. Alors que la majorité des Tokyoïtes profite de l’obscurité pour s’affranchir « du cadran rigide de la société nipponne » en allant engloutir mets et bière, Noémie cherche la tranquillité. Ce sera pour un autre soir, car cette nuit-là, en contrebas, des couches de fumée s’échappent de la Velvet Tower. Ce qu’elle y contemple alors, fait penser à cette scène terrifiante diffusée sur tous les écrans du monde, au moment de la chute des Twin Towers le 11 septembre 2001 : le building qui vomit ses occupants, des bombes humaines tombées du ciel, des os qui craquent et explosent, des gens brûlés vifs. Une scène d’entrée atomisante.
C’est grâce ou à cause de cet évènement que Noémie et Hayato Ishida vont se rencontrer et devoir travailler ensemble dans une nouvelle unité. « J’ai souhaité la création d’une cellule d’investigation spéciale avec un objectif clair : m’assurer que les affaires les plus délicates, médiatiques ou risquées soient traitées par nos meilleurs agents ». Ensemble, ils devront résoudre l’incendie de la Velvet Tower.
Dans « La colère d’Izanagi », Hayato est un ancien capitaine de la police criminelle. Signe distinctif, un odorat surdéveloppé appelé hyperosmie qui lui permet même de « caractériser les personnes en fonction de leur odeur. » Hayato voit « autrement qu’avec les yeux ». Il est également doté d’un appétit à toute épreuve, l’occasion pour Cyril Carrère de nous allécher avec tous les plats dévorés par ce passionné de nourriture. En sus de cette hyperosmie, Hayato a aussi été diagnostiqué HPI. Il a un haut sens de la justice, n’aime pas beaucoup les gens et préfère travailler en solo et les autres le lui rendent bien.
Noémie est maman d’une petite fille qu’elle voit très peu, tant elle est passionnée et investie dans son travail : enquêtrice au sein d’une équipe des affaires, non résolues. À 35 ans, mère célibataire, elle dénote dans un pays qui valorise le mariage et la famille. Elle juge la société japonaise, rétrograde, sexiste et refuse de se laisser enfermer dans ce schéma de codes patriarcaux. Signe distinctif, un sens de l’empathie très développé.
C’est grâce aux personnages de Noémie et de Hayato que Cyril Carrère va lentement déconstruire l’image très occidentale que nous avons du Japon.
Parallèlement, le lecteur fait la connaissance de deux étudiants à l’université des arts de Tokyo, Kenta et sa petite amie Suzuka. En brossant leurs portraits, l’auteur insère une spécificité dans la personnalité de Kenta dont souffrent beaucoup de Tokyoïtes : l’anxiété chronique. Cette maladie invisible, véritable névrose, empêche cet étudiant de vivre normalement puisqu’il a toutes les peines du monde à sortir de chez lui et à avoir des interactions sociales. « Pour le commun des mortels : un asocial, un freak, un gamin capricieux. » Son anxiété est telle que la moindre activité « le plonge dans des abîmes de souffrance. » Qu’est-ce qui relie exactement ce couple d’étudiants avec le couple d’enquêteurs ? Je vous laisse le découvrir, mais sachez que l’auteur vous a réservé de belles surprises.
Dans « La colère d’Izanagi », Cyril Carrère nous fait voyager dans un Japon bien loin des images d’Épinal, un Japon vécu de l’intérieur puisqu’il y vit depuis 2018, qu’il y parle même la langue. Loin de l’image touristique et de l’ambiance zen que l’on peut éprouver en visitant le pays, il vient gratter des strates un peu plus opaques de la société japonaise, et comme pour tous les face-à-face, le résultat n’est pas forcément reluisant : sexisme et place des femmes dans la société, poids de la valeur travail, l’exigence dans tous les domaines, mais aussi poids des traditions, gestion du deuil, marginalisation de ceux qui sortent de l’ordre établi prôné par le fonctionnement de la société. Qui mieux qu’un expatrié pouvait raconter tout cela en apportant une vraie force au récit ?
Je lis les romans de Cyril Carrère depuis ses débuts et je l’ai donc vu évoluer. Dans « La colère d’Izanagi », j’ai senti plus d’engagement (parler de ce que l’on connaît bien reste une vraie chance), une vraie force dans l’écriture où chaque description devient cinématographique, où chaque dialogue est percutant. La création du duo Noémie, qui possède la double culture et de Hayato, japonais pure souche, est savoureux à souhait et leurs joutes verbales jubilatoires. On n’apprend jamais autant que dans nos différences… et même lorsqu’on se croit totalement opposés, on peut découvrir, à travers l’autre, de vraies richesses qui nous aident à grandir. Paradoxalement, malgré sa forte cohésion, le Japon fait face à des problèmes d’isolement social et Cyril Carrère le démontre fort bien. À terme, cet isolement pourrait avoir de sérieuses conséquences sur la santé mentale. Rajoutez à cela une immersion totale dans les nouvelles technologies et vous obtenez un cocktail détonnant pour les années à venir !
Si j’ai aimé la dimension sociale, l’inclinaison à montrer la face cachée d’une société qui semble lisse, j’ai également aimé me plonger dans le Mythe d’Izanagi dont le titre « La colère d’Izanagi » est tiré et que je ne connaissais pas du tout. (si cela vous intéresse, je vous en parle à la fin *) Opposer ainsi mythes et légendes à une réalité plus concrète et plus franche offre à Cyril Carrère une occasion unique de décortiquer la culture, la société et les réalités quotidiennes du Japon. Il permet aux lecteurs français d’élargir leurs horizons et de mieux comprendre la complexité et la diversité de la société japonaise. Il fournit des informations précises et des analyses approfondies sur différents aspects de la vie au Japon sous couvert de la fiction et sensibilise le public français à la réalité japonaise, au-delà des clichés véhiculés par les médias ou le fantasme. En démystifiant l’image que les Français ont du Japon, il nous offre une perspective unique de découvrir ce pays de l’intérieur.
En conclusion, « La colère d’Izanagi » de Cyril Carrère offre bien plus qu’un simple récit policier : c’est une plongée profonde dans les complexités de la société japonaise contemporaine. À travers une narration captivante et des personnages riches, l’auteur déconstruit les stéréotypes occidentaux sur le Japon, nous invitant à découvrir sa réalité complexe et nuancée. En explorant des thèmes tels que le sexisme, l’isolement social et les défis de la modernité, Cyril Carrère offre une réflexion profonde sur la nature humaine et la société dans un contexte japonais. Grâce à son écriture cinématographique et son engagement palpable, l’auteur réussit à captiver le lecteur tout en lui offrant une nouvelle perspective sur un pays souvent mal compris. « La colère d’Izanagi » est bien plus qu’un simple roman policier ; c’est une œuvre qui éduque, inspire et captive, laissant une impression durable sur ceux qui s’aventurent dans ses pages.
*Histoire du Mythe d’Izanagi. Il raconte l’histoire de la création du Japon et des divinités qui y habitent. Avant que le monde ne prenne forme, il n’y avait qu’un océan primordial, où flottait une île céleste. Cette île, appelée Takamagahara, était le royaume des dieux. Deux divinités, Izanagi et Izanami, sont nées sur cette île céleste. Ils ont reçu la tâche de créer les terres et les divinités qui peupleraient le monde. Ils se sont tenus sur le pont céleste et ont utilisé une lance sacrée pour remuer les eaux primordiales, créant ainsi les îles du Japon. Après avoir créé les terres, Izanagi et Izanami se sont mariés et ont donné naissance à de nombreuses divinités et éléments naturels, y compris les montagnes, les rivières et les forêts. Malheureusement, leur dernier enfant, le dieu du feu, Kagutsuchi, est né avec une telle chaleur qu’il a brûlé Izanami lors de l’accouchement. Profondément attristé par la perte de son épouse, Izanagi a tué Kagutsuchi. Dans son chagrin, Izanagi décide de rendre visite à Izanami dans le monde des morts, appelé Yomi. Cependant, il découvre qu’Izanami est devenue une déesse décharnée et hideuse, et il est forcé de fuir lorsqu’elle tente de le retenir. Après avoir fui le monde des morts, Izanagi se purifie dans une rivière. Alors qu’il se nettoie, plusieurs divinités naissent de différentes parties de son corps. Ces divinités deviennent les dieux du vent, des montagnes, des rivières, et d’autres éléments de la nature.
Asciena Rose 7 mars 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Je suis absolument ravie de redécouvrir la plume de Cyril Carrère. Si j’avais déjà beaucoup aimé son précédent thriller « Avant de sombrer », celui-ci est à couper le souffle. J’ai été bluffée. J’ai adoré la façon dont l’auteur nous présente Tokyo à travers des choses aussi insignifiantes (pour le développement de l’histoire en tout cas) que des melonpan, par exemple. J’ai absolument adoré ce roman, et c’est donc sans surprise que je peux vous le recommander si vous aimez les thrillers et le Japon !
Ma chronique complète : https://mellecupofteabouquine.wordpress.com/2024/03/07/chronique-la-colere-dizanagi-de-cyril-carrere/
Les_lecturesdeflo 22 février 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Coup de ♥️
Certains romans ont ce pouvoir incroyable de te surprendre au point de te faire lâcher un "WTF" à voix haute ! Eh bien, c’est exactement l’effet que "La colère d’Izanagi" a eu sur moi.
Si j’avais déjà été conquise par les précédents ouvrages de l’auteur, ce dernier opus est clairement encore meilleur. Il y a tellement de choses que j’ai adorées que je peine à trouver les mots justes pour en parler. Tout m’a séduite.
Les personnages sont particulièrement attachants, et le thème sous-jacent de la famille est traité avec une finesse remarquable. Certains passages ont résonné en moi d’une manière très profonde, parvenant même à me tirer une larme (ok, 2).
Les deux intrigues distinctes, aussi captivantes et complexes l’une que l’autre, finissent inévitablement par se rejoindre. Mais où, quand et comment ? Totalement happée par ma lecture, je n’ai rien vu venir. Parfois, le dénouement surprenant sort du chapeau comme par magie, mais ce n’est pas le cas ici. L’auteur a discrètement dissimulé des indices tout le long du récit, preuve d’une totale maîtrise et d’une architecture scénaristique complexe.
Je pourrais vous parler des heures d’Hayato, personnage phare que j’adore. Doté d’un QI hors norme, il est le plus jeune capitaine nommé à la tête de la première division. Handicapé des relations humaines, il dissimule une grande sensibilité sous une carapace d’arrogance qui agace souvent ses coéquipiers.
Je pourrais également vous parler de Noémie, franco-japonaise douce, emphatique et bienveillante, qui forme un duo insolite avec Hayato.
Et puis, il y a ce couple d’étudiants, dont l’histoire vire au cauchemar.
Mais je ne vous dirai rien de plus. Je préfère vous inviter à faire connaissance avec eux, à partir au Japon, le vrai, pas celui qu’on imagine.
Atypique au possible, ce roman est une invitation au voyage. La parfaite maîtrise de l’intrigue nous embarque dans une lecture frénétique, une enquête captivante aux côtés de personnages attachants. J’ai été bluffée, surprise, et subtilement manipulée pour mon plus grand plaisir. Une totale réussite pour cette première aventure de la Cellule Sakura. Vivement la suite !
Les_lecturesdeflo 22 février 2024
La Colère d’Izanagi - Cyril Carrère
Coup de ♥️
Certains romans ont ce pouvoir incroyable de te surprendre au point de te faire lâcher un "WTF" à voix haute ! Eh bien, c’est exactement l’effet que "La colère d’Izanagi" a eu sur moi.
Si j’avais déjà été conquise par les précédents ouvrages de l’auteur, ce dernier opus est clairement encore meilleur. Il y a tellement de choses que j’ai adorées que je peine à trouver les mots justes pour en parler. Tout m’a séduite.
Les personnages sont particulièrement attachants, et le thème sous-jacent de la famille est traité avec une finesse remarquable. Certains passages ont résonné en moi d’une manière très profonde, parvenant même à me tirer une larme (ok, 2).
Les deux intrigues distinctes, aussi captivantes et complexes l’une que l’autre, finissent inévitablement par se rejoindre. Mais où, quand et comment ? Totalement happée par ma lecture, je n’ai rien vu venir. Parfois, le dénouement surprenant sort du chapeau comme par magie, mais ce n’est pas le cas ici. L’auteur a discrètement dissimulé des indices tout le long du récit, preuve d’une totale maîtrise et d’une architecture scénaristique complexe.
Je pourrais vous parler des heures d’Hayato, personnage phare que j’adore. Doté d’un QI hors norme, il est le plus jeune capitaine nommé à la tête de la première division. Handicapé des relations humaines, il dissimule une grande sensibilité sous une carapace d’arrogance qui agace souvent ses coéquipiers.
Je pourrais également vous parler de Noémie, franco-japonaise douce, emphatique et bienveillante, qui forme un duo insolite avec Hayato.
Et puis, il y a ce couple d’étudiants, dont l’histoire vire au cauchemar.
Mais je ne vous dirai rien de plus. Je préfère vous inviter à faire connaissance avec eux, à partir au Japon, le vrai, pas celui qu’on imagine.
Atypique au possible, ce roman est une invitation au voyage. La parfaite maîtrise de l’intrigue nous embarque dans une lecture frénétique, une enquête captivante aux côtés de personnages attachants. J’ai été bluffée, surprise, et subtilement manipulée pour mon plus grand plaisir. Une totale réussite pour cette première aventure de la Cellule Sakura. Vivement la suite !