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La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

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16 #AvisPolar
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25 enquêteurs
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Résumé :

Copenhague, 1834.
Le corps mutilé d’une jeune prostituée est retrouvé dans le port. La soeur de la victime croit pouvoir immédiatement désigner le tueur : Hans Christian Andersen, jeune écrivain en devenir qu’elle a vu quitter la maison de passe la veille. Ravie de tenir un COUPABLE, la police le jette en cellule dans l’attente de son exécution programmée. Mais grâce à ses relations, Hans Christian obtient d’être libéré pour trois jours, durant lesquels il devra mener ses propres investigations et livrer le véritable meurtrier aux autorités. Sa quête de la vérité le conduira dans les dédales d’une ville ravagée par la pauvreté, les tensions sociales, la corruption et les crimes sordides…

Un thriller historique haletant qui offre une version inattendue de la genèse de La Petite Sirène, avec le célèbre Hans Christian Andersen en enquêteur malgré lui.
Source : site de l’éditeur

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Vos #AvisPolar

  • Vary Soasoa 25 mars 2023
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Un thriller écrit à quatre mains qui ne manque pas de révélations sur l’époque bien sombre et pauvre de l’année du déroulement du meurtre d’Anna. En 1834 à travers la ville de Copenhague, le célèbre Hans Christian Andersen a trois jours pour prouver son innocence avec l’aide de Molly, la sœur de la prostituée assassinée. Une course contre la montre et la vérité bien sordide ! Oppressant.

  • Ju lit les Mots 28 février 2022
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas lu un thriller historique et je me suis aperçue que cela m’avait manqué ! Quel plaisir de plonger dans une époque différente de la nôtre, surtout quand c’est bien construit.

    Ce qui m’a attiré en premier dans ce livre, c’est son titre, et sa couverture, puisque je ne lis pas les quatrièmes de couverture. Alors, je vous le concède ça peut être un peu casse-gueule de se lancer comme ça, mais, si la maison d’édition fait bien son boulot, en l’occurrence, c’est le cas, je fais confiance au travail éditorial.

    A. J. Kazinski et Thomas Rydahl réussissent brillamment à créer une intrigue en partant d’une réalité complètement revisitée en extrapolant sur la vie de Hans Christian Andersen. En effet, l’auteur de « la petite sirène » tenait un journal qu’il alimentait chaque jour. Or, 1834, est une année qui ne contient aucune information, une année, de bascule dans la carrière de Hans Christian Andersen, puisque c’est après qu’il se lance dans l’écriture des contes que nous connaissons. Que s’est-il passé, cette fameuse année ?

    A. J. Kazinski et Thomas Rydahl, proposent un excellent thriller historique, qui nous transporte littéralement au 19ème siècle avec une monarchie qui vit sur les ossements de la pauvreté, où la survie n’est pas un vain mot, mais bien une réalité dans toute sa noirceur.

    Dès les premières pages, les auteurs réussissent à nous plonger dans la crasse, la dure réalité des gens au point que notre sens olfactif en prend un sacré coup. Les odeurs sont présentes, le froid, la pluie qui nous imprègne, c’est incroyablement retranscrit. Le tout est d’une sacrée densité. Sans aucune comparaison, il y a un dans les descriptions, sans longueurs, un peu de Ken Follet. La toile de fond était à ce point réaliste, que les personnages deviennent familiers, attachants, fragiles, drôles parfois, permettant un réalisme saisissant.

    L’intrigue, n’est pas en reste, avec un mobile d’une modernité que l’on a du mal à envisager pour cette époque, pourtant les époques changent, mais l’Homme reste identique. Ses désirs, et ses peurs n’ont pas pris une ride, avec un tueur hors normes.

    Le temps de ma lecture, j’ai vécu au 19ème siècle, résolue une enquête digne des grands enquêteurs, aux côtés de personnages très attachants, mais j’ai surtout été épatée par la construction des auteurs A.J. Kazinski se cachent deux auteurs danois dont les livres, « le dernier homme bon » et « le sommeil et la mort » ont remporté un franc succès lors de leur sortie, ainsi que Thomas Rydahl, auteur du roman « Dans l’île », avec un récit qui se rétrécit vers la fin, pour amener vers une explication plausible du basculement dans les écrits de Hans Christian Andersen.

    C’est brillant, c’est bien écrit, je me suis régalée et le tissage organisé par les auteurs est excellent. J’espère sincèrement que nous aurons l’occasion de découvrir d’autres écrits de ce trio dont le travail d’équipe démontre une réelle passion pour l’écriture et le genre.

    https://julitlesmots.com/2021/07/01/la-mort-dune-sirene-a-j-kazinski-et-thomas-rydahl/

  • mouffette_masquee 2 juillet 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Résumé : À Copenhague, en septembre 1834, le corps d’une prostituée est repêché dans le port. Elle s’appelait Anna, et était la maman d’une Petite Marie. Sa sœur, qui avait alerté sur sa disparition, est sûre de connaître l’assassin. C’est lui, là ! Ce « poète », cet homme bizarre qui découpait sa sœur dans le papier ! Aussitôt, Hans Christian Andersen est arrêté et emprisonné. Il sera décapité dans quelques jours. Mais il a des contacts hauts placés : s’il arrive à prouver qu’il est innocent, il sera gracié. Il a trois jours.

    Mon avis : J’ai toujours aimé le conte « La petite sirène », alors forcément, ce livre m’a attirée ! Par contre, je suis beaucoup moins fan des polars historique, et là, on est en plein dedans. Mais cette fois-ci, c’est passé très bien. Assez rapidement, j’ai ressenti une ambiance à la Jack L’éventreur, entre la pauvreté et les crimes horribles. L’ambiance y est glauque, poisseuse, mais en même temps avec une note un peu badine et cocasse, qui tranche vraiment avec le fond. Les dialogues et les descriptions sont très imagés, les personnages naturels, c’est très agréable à lire. Bravo à la traductrice !
    Nous avons affaire à une enquête policière pure, mais en même temps, il y a beaucoup de questionnement sur l’Homme et sa psychologie, une critique assez acerbe de la société danoise du XIXe siècle et l’énorme fossé entre la pauvreté ambiance et les privilèges révoltants d’une poignée de privilégiés. Et que dire du final ? Je ne m’y attendais absolument pas, j’ai été émue, bouche bée. Je me suis régalée.

  • stokely 17 avril 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    En ce moment j’ai envie de lire des thriller historique et celui-ci attendant son tour de lecture depuis un petit moment a vu son moment arrivé. Je suis donc parti à Copenhague au 19ème siècle en compagnie de l’auteur de la Petite Sirène Hans Christian Andersen.

    Celui-ci est le client d’une prostitué dans une maison close mais pas pour le sexe, il dessine en effet celle-ci et a une réputation d’homme plutôt étrange dans cette maison de passe. La dernière prostitué avec qui il avait rendez-vous va être retrouve morte dans un canal quelques jours après sa disparition.

    Rapidement Hans Christian Andersen va être emprisonné à ce sujet mais grâce à ses relations notamment avec Jonas Collin, il va rapidement faire la connaissance de la soeur de la défunte et va aider celle-ci dans la quête du meurtrier de sa soeur.

    Nous connaissons dans le récit rapidement qui est le coupable, cependant ce qu’il est intéressant dans le récit et l’ambiance de la ville de Copenhague à cette période, les rues sales, la monarchie, les condamnés à mort, la médecine de l’époque, les maisons closes.

    Je fais depuis le début de l’année de très belles découverte avec des romans d’ambiance de ce type qui nous plonge littéralement dans une ambiance, une époque, une ville donnée et cela fait du bien de s’évader ainsi surtout actuellement ou les voyages ne sont pas pour tout de suite.

  • bookliseuse 13 mars 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    1834 – Copenhague

    Le corps d’Anna, prostituée et retrouvé sans vie. Sa jeune sœur Molly accuse aussi tôt le jeune écrivain Hans Christian Anderson.

    Assez rapidement, Molly revient sur cette accusation et décide de s’allier à Hans afin de découvrir qui a réellement tué sa sœur et ainsi innocenté celui-ci. Il forme un couple d’enquêteurs bien étrange.

    J’ai été particulièrement choqué de découvrir ce que devenaient les excréments de la population. J’ai été particulièrement choqué de découvrir ce que devenaient les excréments de la population.

    La prostitution est banalisée, comme si s’était une façon comme une autre de gagner sa vie.

    L’histoire est surprenante, inattendue, s’il n’y avait pas quelques longueurs, cela aurait un sans-faute.

    Les auteurs font un clin d’œil à 2 célèbres romans de Hans : “La petite sirène” et “La fille aux allumettes” comme les prémices à l’écriture de ceux-ci.

  • Agathe.books 22 février 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    J’ai trouvé ce thriller historique nordique passionnant et très original. L’intrigue nous plonge dans l’atmosphère sombre des bas fond de la ville jusqu’aux pièces luxueuses du château royal de Copenhague.

    Nous y retrouvons des descriptions précises de l’environnement de la ville de l’époque. J’ai trouvé cela très instructif et nécessaire pour s’immiscer dans le quotidien de nos protagonistes.

    Hans Christian & Molly, deux personnages principaux, deux opposés qui forment un bon duo d’enquêteurs malgré eux. La jeune femme passe à l’action pour mettre la main sur l’assassin de sa sœur pendant que l’écrivain fait marché sa cervelle pour faire avancer sa quête de vérité. Hans en bon anti-héro attire la malchance et l’épée de Damoclès au dessus de sa tête, ne semble pas vouloir le lâcher d’une semelle.

    Certains passages en milieu de roman trainent en longueurs et auraient pu être raccourcis, car les auteurs nous propulsent dans un final haletant et diabolique. Impossible de s’arrêter dans la lecture du dernier quart du livre & l’épilogue fait enfin lumière sur la genèse du conte de la petite sirène.

  • Nourriture livresque 6 février 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Le hasard fait bien les choses. J’avais ce livre à lire depuis plusieurs mois, mais je n’étais visiblement pas prête. Dernièrement, j’ai été dans le Connecticut avec "Blanc autour" dans les années 1830. Sans le vouloir, j’ai enchaîné avec ce livre, se situant à la même période, mais cette fois-ci, je suis partie en voyage à Copenhague.

    Ce qui m’a donné envie de lire ce thriller historique, c’est le lien avec Hans Christian Andersen. Comment un thriller peut-il donner une explication à la création de certains contes d’Andersen, si connus ? Si connus ou plutôt reconnus, car pour ma part, je ne les ai pas encore lus, même si je les connais...de nom.

    J’ai beaucoup aimé cette lecture.
    Pour les liens avec l’univers des contes, bien sûr.
    Pour l’intrigue, qui m’a passionnée. J’ai couru dans les rues avec Andersen. J’ai retenu mon souffle pour lui. J’ai été attendrie...
    Pour la psychologie des personnages, très bien posée.
    Pour les descriptions d’un réalisme absolu, qui nous font réellement voyager dans le temps, et nous amènent même les odeurs, plus ou moins agréables, de l’époque.

    Ce n’est pas loin d’être un coup de cœur, tellement je l’ai trouvé riche.
    J’aimerais vous parler de la motivation du tueur, qui est très intéressante psychologiquement, et nous amène à réfléchir à des sujets encore actuels, mais je vous en laisse la surprise.

    Par contre, petite mise en garde : certaines scènes sont crues, horribles, dégoûtantes, cauchemardesques... Vous serez prévenu(e)s. ;)

    En tout cas, moi maintenant, je n’ai qu’une envie : me plonger dans les contes d’Andersen !

  • Oceaneca 4 février 2021
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    De ses premières années en tant qu’adulte jusqu’à la fin de sa vie, Hans Christian Andersen a tenu un journal personnel quotidien. Il a passé sa vie à retranscrire tous les épisodes de son existence, sauf une certaine période lors de l’année 1834 à son retour d’Italie. Quelle en serait la cause ? Voilà d’où vient l’idée de base de ce trio d’auteurs : raconter la vie d’Andersen pendant ce laps de temps qu’il n’a jamais raconté dans ses carnets. L’écrivain et conteur mondialement connu jusqu’à aujourd’hui devient alors dans La Mort d’une sirène un homme accusé de meurtre.

    Étant le dernier à avoir rendu visite à la victime dans sa maison de passe, Andersen est le coupable idéal. C’est même Molly, la sœur de la victime, qui va aider les policiers à le mettre sous les verrous. Heureusement, aidé par son mécène, Hans va avoir la possibilité de prouver son innocence. Lui laissant trois jours de liberté, le commissaire en charge de l’affaire lui donne l’opportunité, malgré ses convictions, de trouver des indices qui pourront le disculper. Libre, direction la maison de passe où Molly travaillait avec sa sœur défunte. Son idée est de trouver un moyen d’obtenir la confiance de la prostituée afin qu’à eux deux, ils trouvent le moyen de parvenir au véritable coupable.

    Et il est vrai que seul, Andersen ne serait pas aller bien loin. Jeune écrivain dans son propre monde, il est souvent dans une réflexion contemplative qui l’oblige à expliquer tout détail sous le joug de la poésie de la vie. Mais sa manière bien à lui de voir les choses et d’interroger chaque objet va être primordiale afin d’avancer dans ce labyrinthe macabre et mystérieux. Molly, plus dynamique et débrouillarde, est prête à tout pour retrouver le meurtrier de sa sœur malgré la pauvreté qui la tient aux tripes et sa nièce dont elle a maintenant la garde totale. Au sein de ce thriller historique, plongez véritablement dans les rues sales, infortunées de Copenhague, dans lesquelles les inégalités sociales sont bien visibles.

    Au côté des prostituées et des petites gens de la ville, La Mort d’une sirène navigue dans une ambiance glauque, dure, intransigeante. Avec un vocabulaire aussi cru que le décor, nous sommes totalement immergés dans cette atmosphère lugubre. L’affaire criminelle est à son image avec un assassin aux méthodes et aux desseins ignobles. Suivant dès le début du roman le point de vue du coupable en alternance avec celui de Hans et de Molly, nous sommes de plus en plus intrigués et horrifiés face aux actes et aux réflexions de ce tueur. La Mort d’une sirène offre donc un thriller historique de qualité même s’il manque parfois de rythme.

    https://entournantlespages.wordpress.com/2021/02/04/la-mort-dune-sirene-a-j-kazinski-et-thomas-rydahl/

  • BARRAUD 16 décembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Mêler Histoire ,intrigue et folie, un cocktail réussi !

  • Vero 16 décembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Ça a l’air très intéressant

  • ginette66 16 décembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    bonjour
    d’après la critique, certainement très intéressant du point de vue sociologique et policier.

  • Jessica de BePolar 16 décembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    [DÉCEMBRE NOIR 2020]

    Merci de ne PAS renseigner le mot-clé dans les commentaires !!
    Votre participation ne sera pas prise en compte !

    Rendez-vous sur LE FORMULAIRE TOUT EN BAS de la page DÉCEMBRE NOIR pour valider le mot-clé et votre participation !
    > https://www.bepolar.fr/DecembreNoir2020

  • reb_books 12 décembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Nous sommes en 1834. Copenhague ne ressemble en rien à la très agréable ville d’aujourd’hui, nous sommes bien loin de l’ambiance scandinave qui fait rêver, du hygge réconfortant. La ville est alors sale, puante. Certaines scènes lèvent le cœur, tant on peut imaginer les odeurs, le cloaque, les latrines… la pauvreté et les maladies sont à chaque coin de rue. Ce polar met en scène le célèbre conteur, Hans Christian Andersen, notamment auteur de La petite sirène. Il a quitté son village pour tenter l’aventure dans la capitale, aidé par des mécènes. Il se cherche, il chante, fait des découpages, écrit des pièces de théâtre. Bien que certains aspects décrits du passé d’Andersen sont avérés, ce roman est une fiction.

    Certes ce roman est un polar mais bien loin de mes époques de prédilection. Le côté historique ne m’attire pas du tout, c’est sans doute ce qui m’a un peu freinée dans ma lecture. Une fois lancée, je me laissais prendre par l’histoire mais j’avais toutes les peines du monde à reprendre le livre chaque jour. Le rythme est sans doute en cause également, certains passages sont longs notamment au début, on est loin d’une enquête menée tambour battant. Heureusement la fin est un peu plus rythmée et prenante. J’ai été aussi surprise par certaines scènes où la magie fait irruption, sortant de nulle part mais en y repensant, c’est clairement un hommage à l’univers d’Andersen.

    A noter que ce roman a été écrit à six mains. En effet, derrière les deux noms A.J Kazinski et Thomas Rydahl se cachent en fait trois auteurs. Une belle prouesse d’écrire un tel roman à plusieurs !

    En résumé, sans être une mauvaise lecture, je reste sur la réserve mais les amateurs de polars historiques y trouveront certainement leur bonheur

  • Steph Loubat 27 novembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    J’ai trouvé ce livre absolument passionnant, captivant. Un des mes gros coups de cœur 2020

  • Saveur Littéraire 15 novembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Inutile de vous le cacher, vous le savez sûrement déjà : La mort d’une sirène est dans mon top 3 de la littérature policière, ex-æquo avec La fille dans le brouillard. Tous deux ont la première place, rien que ça ! La question étant de savoir : pourquoi un polar historique danois remporte cette prestigieuse place sur mon podium ?

    Attendu avec impatience et anticipation, dévoré avec gourmandise, ce roman écrit à six mains m’a vrillé le cœur avant même que je ne l’ai entre mes mains avides : vous connaissez Hans Christian Anderson ? Ou La petite sirène ? C’est la genèse de ce fabuleux, et triste, conte danois que le trio d’auteurs nous propose de revisiter. Comment dire non à pareille tentation ?

    Ce qui saute aux yeux dès les premières pages, c’est l’écriture diablement efficace, tranchante et délicieusement exquise du trio, alors qu’on s’immerge dans un Copenhague pauvre et misérable dont la saleté est si bien retranscrite qu’on peut même sentir l’odeur fétide de l’île du Mort, là où l’on vide les pots de chambre de la ville. Je tiens à souligner au passage que la narration au présent est portée à merveille par une traduction agréable. Rien ne nous est épargné dans La mort d’une sirène : ni les relents de dégoût, ni les frissons de douleur, ni le goût amer d’une fin à nous fendre le cœur, parce que même nous, lecteurs, n’arrivons pas à voir une autre issue que celle-ci.

    Le style est donc un délice sans temps morts ni longueurs, mais qu’en est-il des personnages ? Peu nombreux, mais ô combien attachants ! Molly, prostituée et sœur de la victime, et Hans Christian, que l’on imagine un gaillard courageux et un cousin de Sherlock Holmes et qui se révèle en réalité un jeune homme incertain, isolé et pas franchement taillé pour les enquêtes policières. Cette manière de dépeindre ce duo, sans lui imputer une romance inutile en plus, les rend plus durs à quitter une fois la dernière page achevée. On se sent démunis à leur côté, on cherche à les sauver d’une mort potentielle, et on se réjouit de leurs succès, jusqu’aux dernières lignes. Une empathie directe pour ces êtres de papier qui se transforment en êtres réels le temps de la lecture.

    Molly et Hans Christian sont un élément important, mais il n’y aurait pas d’intrigue sans Madame Krieger, qui vient les compléter dans ses propres chapitres ! Si son implication dans les meurtres n’est jamais un mystère puisqu’on la rencontre dès les premières pages, il demeure une question que La mort d’une sirène nous pose directement : pourquoi Madame Krieger mutile ses victimes ? Les motifs apparaissent lointains au début, auréolant notre meurtrière d’une brume de mystères.

    En réalité, ce mystère ne m’apparaît pas comme un réel mystère, dans la mesure où je l’ai deviné dès les premières apparitions de notre amie. Pour autant, le fait de savoir, déjà au début, ne gâche en rien la lecture, au contraire ! Ce qui m’a intéressé tout du long, c’est le pourquoi. Pourquoi, au fond d’elle, qu’est-ce qui la motive et la pousse, qu’est-ce qui lui donne cette force destructrice ? Des motivations que l’on finit par découvrir par une écriture encore une fois magistrale, dans une fin au goût amer, mais réaliste.

    Ce que j’en retiens, après avoir lu le roman, après l’avoir laissé deux semaines et m’être interrogée régulièrement, c’est ce constat troublant : malgré toute l’horreur des crimes, malgré les refoulements de bile et la stupéfaction à la lecture des différents sévices et des scènes graphiques, il m’a été impossible, et m’est toujours impossible d’ailleurs, d’éprouver une once de dégoût pour celle que l’on devrait voir comme un monstre. Une antagoniste de génie, attachante malgré elle, dont on retient la tristesse et le désespoir pour en arriver à ce qu’elle a fait.

    La mort d’une sirène est une ingénieuse genèse d’un conte, qui reprend avec merveille l’essence de l’histoire pour la façonner ainsi, dans un Copenhague aux relents de saleté, à la royauté impie d’elle-même et bien protégée dans son cocon, et où la Justice n’a qu’une vague définition. Un conte d’amour, de sacrifice et d’ouverture d’esprit, aussi, à travers les personnages portés par une écriture sans fioriture, aussi tranchante que les couteaux de Madame Krieger. Et enfin, c’est Anderson dont on parle, la fin nous déchirera forcément de l’intérieur…

    Coup de cœur et première place sur mon podium pour ce trio de plumes que je vais suivre assidûment ! Et si vous ne l’avez pas deviné : je vous recommande ce polar, voire ce thriller historique avec force !

    (https://saveurlitteraire.wordpress.com/2020/11/15/107-la-mort-dune-sirene-rydahl-kazinski/)

  • Sylvie Belgrand 10 novembre 2020
    La Mort d’une sirène - A.j Kazinski et T. Rhyhadl

    Un bon gros pavé mais agréable à lire, et surtout passionnant. Les auteurs réinventent le mythe du tueur psychopathe en le transposant à une époque et un contexte d’intrigues de cour qui n’en sont pas le décor habituel. Faire de Hans Christian Andersen un poète maudit, décalé, un peu fou, je ne sais pas si ça correspond à la réalité, mais c’est un coup de génie et on y croit. On est dans un thriller qui assume et revendique une violente critique sociale, dont le rythme est fou, et dont l’épilogue, même si on le voit venir, vous tirera un soupir de chagrin, si ce n’est une larme.
    Une très belle réussite à découvriret à commander chez votre libraire préféré.

    #LaMortDuneSirene #Rydahl #Kazinski #thriller #lecture #livres #chroniques #polar #SerialKiller #TueurEnSerie #Danemark

    Le quatrième de couverture :

    Et si La Petite Sirène était née d’un bain de sang ?
    Copenhague, 1834.
    Le corps mutilé d’une jeune prostituée est retrouvé dans le port. La soeur de la victime croit pouvoir immédiatement désigner le tueur : Hans Christian Andersen, jeune écrivain en devenir qu’elle a vu quitter la maison de passe la veille. Ravie de tenir un coupable, la police le jette en cellule dans l’attente de son exécution programmée. Mais grâce à ses relations, Hans Christian obtient d’être libéré pour trois jours, durant lesquels il devra mener ses propres investigations et livrer le véritable meurtrier aux autorités. Sa quête de la vérité le conduira dans les dédales d’une ville ravagée par la pauvreté, les tensions sociales, la corruption et les crimes sordides…
    Un thriller historique haletant qui offre une version inattendue de la genèse de La Petite Sirène, avec le célèbre Hans Christian Andersen en enquêteur malgré lui.

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