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Norferville - Franck Thilliez

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19 #AvisPolar
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Résumé :

Dans l’univers hostile du Grand Nord, personne ne vous entend crier.
Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville.
Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé.
Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est mise sur l’affaire. Elle est alors contrainte de renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l’ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.
Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

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Vos #AvisPolar

  • Christophe ZWICK 31 octobre 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Ce n’est pas mon préféré même si l’intrigue est intéressante et les héros complexes à souhait mais voilà : je les trouve antipathiques. Les secrets de lune et de l’autre sont certes pesants mais leurs attitudes à tous les deux sont empreintes duplicités vis à vis de leurs proches et leurs traumatismes ne sauraient tout excuser. Reste que l’histoire est captivante, originale et supérieure à la production de bien des auteur(e)s.

  • lecturesdudimanche 26 septembre 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Mille ans après tout le monde, je viens vous parler de Norferville ! Norferville, c’est cette ville minière hostile, nichée au fin fond du Grand Nord canadien. Déjà en été, l’endroit n’a rien d’une villégiature paradisiaque, mais lorsque les affres de l’hiver s’en mêlent, l’endroit devient carrément inhospitalier ! Et même dangereux, puisque l’on y a trouvé le cadavre de Morgane, abandonné près d’une réserve innue. Pas de chance pour le meurtrier, Morgane était la fille d’un détective-criminologue français extrêmement efficace. Au-delà de son deuil, sa rage et sa douleur lui servent de moteur. Il embarque pour Norferville, bien décidé à démasquer un assassin. Pour Léonie Rock, que la police québécoise dépêche sur place, la colère et la rancœur sont présentes aussi, mais elles l’auraient plutôt poussée à fuir loin de cet endroit où elle a vécu un drame sordide si elle avait eu le choix. Un crime pour lequel personne n’a jamais été inquiété et qui a conduit sa meilleure amie de l’époque vers la pente vertigineuse des addictions. Mais elle est pro, Léonie… Et puis, elle a du flair, Léonie… d’ailleurs, elle a flairé un truc pas net autour de Norferville, qui va plus loin que le meurtre abominable de Morgane.

    Franck Thilliez a un talent incontestable. Sa plume, son phrasé, le choix de ses mots. Tout est maîtrisé. Son intrigue aussi. Toutefois, je l’ai trouvée nettement moins fournie que d’habitude. Pas de fils impossibles à démêler, cette fois. L’auteur a mis l’accent sur une ambiance. Et si j’admets volontiers que l’ensemble propose un tableau fort bien réussi qui fait frissonner le lecteur tout du long par son côté immersif, j’ai clairement ressenti un manque. J’aime bien quand Thilliez nous retourne le cerveau, quand il imbrique ses scénarii les uns dans les autres, avec des liens fragiles, mais consolidés par l’habileté qu’on lui connaît. Si certains ont été conquis par ce revirement et cet accent plutôt porté sur l’ambiance et les lieux, moi j’ai regretté que mes neurones ne souffrent pas plus, de n’être « que » portée à travers l’histoire par des mots, certes, parfaitement orchestrés.

    Est-ce mal d’avoir fait autrement ? À l’évidence, non, tout n’est qu’une question de perception personnelle !

    Le roman est-il bon ? Assurément ! Est-ce qu’il m’a plu ? Pas complètement… Est-ce que j’attends quand même le suivant ? Évidemment !!!

  • lecturesdudimanche 26 septembre 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Mille ans après tout le monde, je viens vous parler de Norferville ! Norferville, c’est cette ville minière hostile, nichée au fin fond du Grand Nord canadien. Déjà en été, l’endroit n’a rien d’une villégiature paradisiaque, mais lorsque les affres de l’hiver s’en mêlent, l’endroit devient carrément inhospitalier ! Et même dangereux, puisque l’on y a trouvé le cadavre de Morgane, abandonné près d’une réserve innue. Pas de chance pour le meurtrier, Morgane était la fille d’un détective-criminologue français extrêmement efficace. Au-delà de son deuil, sa rage et sa douleur lui servent de moteur. Il embarque pour Norferville, bien décidé à démasquer un assassin. Pour Léonie Rock, que la police québécoise dépêche sur place, la colère et la rancœur sont présentes aussi, mais elles l’auraient plutôt poussée à fuir loin de cet endroit où elle a vécu un drame sordide si elle avait eu le choix. Un crime pour lequel personne n’a jamais été inquiété et qui a conduit sa meilleure amie de l’époque vers la pente vertigineuse des addictions. Mais elle est pro, Léonie… Et puis, elle a du flair, Léonie… d’ailleurs, elle a flairé un truc pas net autour de Norferville, qui va plus loin que le meurtre abominable de Morgane.

    Franck Thilliez a un talent incontestable. Sa plume, son phrasé, le choix de ses mots. Tout est maîtrisé. Son intrigue aussi. Toutefois, je l’ai trouvée nettement moins fournie que d’habitude. Pas de fils impossibles à démêler, cette fois. L’auteur a mis l’accent sur une ambiance. Et si j’admets volontiers que l’ensemble propose un tableau fort bien réussi qui fait frissonner le lecteur tout du long par son côté immersif, j’ai clairement ressenti un manque. J’aime bien quand Thilliez nous retourne le cerveau, quand il imbrique ses scénarii les uns dans les autres, avec des liens fragiles, mais consolidés par l’habileté qu’on lui connaît. Si certains ont été conquis par ce revirement et cet accent plutôt porté sur l’ambiance et les lieux, moi j’ai regretté que mes neurones ne souffrent pas plus, de n’être « que » portée à travers l’histoire par des mots, certes, parfaitement orchestrés.

    Est-ce mal d’avoir fait autrement ? À l’évidence, non, tout n’est qu’une question de perception personnelle !

    Le roman est-il bon ? Assurément ! Est-ce qu’il m’a plu ? Pas complètement… Est-ce que j’attends quand même le suivant ? Évidemment !!!

  • isa b 8 septembre 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    comment être envahi de douleur comme ce père qui perd sa fille unique après avoir déjà vécu le décès de sa femme, ou avoir la sensation de percevoir ce froid intense du grand nord canadien, ou encore ressentir la haine d’une femme envers ses agresseurs... pour cela, il suffit de lire "Norferville".
    Franck Thillier réussit une nouvelle fois à nous faire vivre des émotions multiples au fil des pages de ce nouveau roman.

  • loeilnoir 2 septembre 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Dans cette fiction, Norferville est la ville la plus au Nord du Québec, la plus proche de Sept-Iles, pourtant située à 800 kms de là… De la bouche de ses habitants, c’est une « triste prison au milieu de la taîga« , une ville « jaillie du fond des Enfers« , née dans la violence causée par l’asservissement des autochtones indiens au profit des gisements de fer. Si cette bourgade isolée est créée de toutes pièces par Franck Thilliez, le sort réservé aux autochtones, notamment aux femmes et filles d’origine innue est avéré…

    Teddy Schaffran est détective et criminologue à Lyon. Lorsqu’il apprend que sa fille Morgane a été retrouvée morte dans une province isolée du Québec, il abandonne aux soins de son associée son agence privée et gagne les terres du Grand Nord dans l’ultime but de comprendre l’impensable : ce que sa fille faisait dans cette région hostile et la raison pour laquelle son corps a été sauvagement mutilé et abandonné non loin d’une réserve autochtone. Les blessures ont-elles une origine humaine ou animale ? Le mythe du Windigo, cette créature mi-Dieu, mi-bête, laisse peser une ambiance des plus inquiétantes sur la réserve de Papakassik… Sur place, Teddy rencontre Léonie Rock, une jeune policière métisse, contrainte de revenir dans la ville de sa naissance dans laquelle trois individus, vraisemblablement motivés par la haine raciale, l’ont violée alors qu’elle était adolescente. Le détective lyonnais et la flic québécoise se confrontent à l’inspecteur Liotta et sa clique qui semblent terroriser la population locale.

    Armé de personnages attachants opposés à des êtres abjects, ce thriller dénoue une histoire bien menée évoquant les violences à l’encontre des Amérindiennes, victimes de ce que l’on appelle une « cure géographique », une base sordide qui nous rappelle que l’enfer règne sur Terre, y compris dans des contrées où la température avoisine les – 20°. Ce roman tout à fait louable traite d’un sujet intéressant de façon plutôt convaincante, toutefois je n’ai pas retrouvé l’engouement que j’éprouve habituellement à la lecture des romans de Franck Thilliez, qui me semblent (principalement les plus récents) beaucoup plus intenses et puissants que celui-ci. Norferville n’est pas représentatif du talent de l’auteur, mais il est normal lorsque l’on a atteint des sommets de redescendre quelques marches. Vivement le prochain !

  • angelita 13 juillet 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Norferville de Franck Thilliez, présentation
    1996, Quebec, Norferville, après une soirée bien arrosée, Léonie, 16 ans et métisse, et Maya rentrent chez elles. Elles sont agressées. Léonie promet de garder le secret.

    Il y a souvent des dérapages entre les mineurs, qui travaillent sur place, les blancs et les indiens.

    En 2016, en France, Teddy Schaffran enquête sur l’affaire Chalumeau. Il aurait dû avertir l’enquêteur mais il y a trop d’affect avec une des victimes.

    Avis Norferville de Franck Thilliez
    Roman reçu dans le cadre de ma Kube Majuscule. Il était prévu depuis de nombreux mois de recevoir le dernier Gabriel Joly d’Henri Loevenbruck mais sa sortie est maintes fois repoussée et là, il n’y a aucune date de sortie. Par conséquent, ne sachant pas quel grand format choisir, je me suis rabattue sur le dernier de Franck Thilliez.

    Direction le Québec et le Grand Nord pour une enquête. Léonie, métisse, a quitté Norferville et sa meilleure amie, Maya, à l’âge de 16 ans. Ce départ coïncide avec la fermeture d’une entreprise qui faisait de l’extraction de fer et surtout une très mauvaise expérience qu’elle a cachée à tous ; Le lecteur retrouve Léonie 20 ans plus tard qui est devenue lieutenant. Elle n’a pas une très grande expérience des enquêtes, elle n’a pas forcément la confiance de son chef, mais il l’envoie à Norferville suite à la découverte du cadavre d’une femme. Il pense qu’elle est la mieux placée pour enquêter car elle connait la région. Mais Léonie sait que, dans la réserve, personne ne lui dira rien. De plus, elle devient la supérieure hiérarchique du flic sur place, qu’elle soupçonne d’être à l’origine de ce qu’elle a subi.

    En France, Teddy aide les enquêteurs à résoudre des affaires. Il est une sorte de profiler. Il s’implique trop et la mort de trois jeunes femmes n’y change rien. Il a un éclair de génie pour retrouver le meurtrier de ces crimes ignobles ; Sans avertir les enquêteurs, il mènera la fin de son enquête, au péril de sa vie. Peu de temps après, il apprend la mort de sa fille Morgane, qu’il n’a pas vue depuis une vingtaine d’années. Il se rend dans le Grand Nord et il fera équipe avec Léonie, qui a bien besoin d’un regard extérieur pour l’aider, même si elle sait que Teddy peut être trop impliqué psychologiquement. Teddy n’était pas préparé à ce froid mordant du grand Nord et, déjà faible, il risque d’y laisser sa vie.

    Entre la communauté qui ne veut rien dire, qui est stigmatisée, qui est soupçonnée, qui subit l’alcool et la drogue, Léonie et Teddy auront fort à faire. Mais Léonie se rend compte au fur et à mesure que certains prennent de l’avance sur elle. Mais qui soupçonner ? Entre le meurtre de Morgane, les cadavres d’animaux, des traces retrouvées dans une maison abandonnée, l’enquête va s’orienter vers le cas de disparitions de jeunes femmes. Mais Léonie devra faire ses preuves auprès de son chef afin que cette enquête continue et qu’elle démontre que tout est lié.

    Franck Thilliez nous offre un roman sans temps mort. Le lecteur a lui aussi son suspect, mais comment a-t-il pu agir pour rester autant de temps libre, en toute impunité ? On peut le comprendre parfaitement. Les personnages de Léonie et de Teddy sont de véritables personnages de polars, avec leurs grandes blessures, leurs faiblesses, mais leur quête irrépressible de la vérité, et surtout la haine qui couve en eux, surtout pour Léonie qui veut faire payer ceux qui lui ont fait du mal lorsqu’elle avait 16 ans, ainsi qu’à son amie, qu’elle retrouve au plus mal.

    En quelques mois, j’ai lu pas mal de romans dont les actions se situent dans le Grand Nord. Chaque auteur raconte à sa manière ces grands paysages désolés, où le temps est figé, où il n’y a rien à faire mais dès que l’on sort, il vaut mieux être vraiment couvert, si non on peut y laisser sa peau. Et que dire quand le blizzard fait son apparition, c’est pire. Chaque auteur relate des situations véridiques, des terres qui ont été prises aux communautés, ces dernières ont été parquées dans des endroits de plus en plus étroits, où elles ne peuvent plus vivre de chasse, de pêche, et ce pour extraire des minérais, faire de plus en plus de dollars, sans leur en donner un cent. L’Etat a voulu instruire ces communautés, qu’elles ne vivent plus selon leurs rites ancestraux, ils y ont apporté l’alcool et la drogue. Avec ces substances, ils deviennent addicts et tentent d’oublier.

    Franck Thilliez traite également d’un sujet important, celui de jeunes filles, jeunes femmes, faisant partie de minorités, qui ont été agressées et ces agressions n’ont jamais fait l’objet d’enquêtes poussées. Elles se sont également souvent tues. Mais de plus en plus de témoignages permettent, éventuellement, une reconnaissance de ces violences.

    J’ai passé un bon moment, toutefois ce n’est pas un coup de coeur.

  • Le Monde de Marie 2 juillet 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Par un jour de grosses chaleurs, j’ai décidé de me plonger dans ce thriller à l’ambiance glaciale.

    Dans le Grand Nord, dans une ville minière éloignée de tout, va être commis un crime atroce.

    Ici, l’auteur ne va pas nous embarquer dans une intrigue scientifique ou encore nous poussez à élucider des énigmes. Non. Ce nouveau thriller est plus classique mais tout aussi efficace pour nous offrir un moment de lecture captivant et sous haute tension.

    Un récit qui reste totalement fictif même s’il a demandé une belle documentation. Oui, encore de nos jours, de terribles crimes sont commis à l’encontre des femmes autochtones. Mais aussi, en arrière plan, il met en avant l’invasion subie par les tribus, la fuite des animaux qui contribuent à leur survie, la destruction de leurs territoires.

    Deux protagonistes principaux que j’ai de suite trouvé très attachants. Des personnalités fouillées avec leurs fêlures qui font d’eux des adversaires combatifs et redoutables. Ils forment un superbe duo que j’espère retrouver dans une prochaine parution de l’auteur.

    Oui, Léonie m’a touchée par le viol qu’elle a subit. Son besoin de vengeance la tien hors de l’eau et cette enquête, la première où elle détient tout les pouvoirs pour mener ses investigations, sera aussi l’occasion de mener sa vendetta.

    Teddy, un homme profondément meurtri et encore habité par les fantômes du passé, mais aussi un criminologue redoutable, va trouver la force d’enquêter sur le meurtre de sa fille.

    Un décor glacial et une ambiance assez lourde pour ce thriller où tout le scénario a été parfaitement pensé. Des investigations qui vont donner du fil à retordre dans ce froid meurtrier qui guette.

    Je me suis totalement laissée prendre par ce récit que j’ai trouvé très prenant. Il nous offre de jolis moments de tension et de bons rebondissements. Il y a certains points qui restent prévisibles mais aussi des révélations surprenantes. Et puis cette fin sous haute tension. On sent le danger venir, on a envie de crier de partir, et on se retrouve impuissant, à retenir notre souffle.

    Une fois de plus, l’auteur m’a totalement séduite.

    https://mespassionsmesenvieslemonde...

  • mama1326 22 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Bonjour mes amis,
    Je viens de terminer le dernier Franck Thilliez, Norferville, un premier livre de cet auteur pour moi, bien que je le connaisse ! Eh oui, je ne sais pourquoi,
    j’en avais pas encore lu de cet auteur !
    Pour moi c’est une réussite, le suspense y est présent, l’écriture est incisive, et on ressent le froid, du Grand Nord !
    Les personnages de Léonie, flic métisse, et du criminologue Teddy, sont attachants avec leur blessure, qui les rend très humains !
    Quant à certains personnages, pourris un jour, pourris toujours !
    Norferville ! Ville minière, très isolée du Grand Nord Québécois, théâtre du crime horrible de Morgane, fille de Teddy, tuée et mutilée !
    On la découvre dans la neige ! Qui est le tueur ? Pourquoi, cette sauvagerie ?
    Norferville, lieu où les Innus, les blancs, et les métisses essaient de vivre ensemble, pas gagné, chacun à des secrets, et les métisses souffrent davantage car les blancs et les Innus, ont du mal à les accepter !
    Léonie, est contrainte de retourner dans cet endroit où adolescente avec son amie Maya, ont été violées par trois individus, qui sont ils ?
    Léonie pense pouvoir les reconnaitre et se venger !
    Teddy, va dans ce trou perdu, pour comprendre ce qui s’est passé !
    C’est un univers hostile qu’ils vont découvrir, avec des températures très basses ! Léonie et Teddy, vont ensemble, s’entraider pour découvrir la vérité !
    L’auteur a su avec humanité, nous faire part de nombreuses disparitions de femmes et de filles autochtones assassinées !
    Je pense en lire d’autres de cet auteur, car sa façon d’écrire me plait beaucoup !
    Je mets 5 étoiles
    Votre Martine

  • Mousquetaire11 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Si vous vous plongez dans le dernier roman de Franck Thilliez, je dois vous avertir, pensez à bien vous couvrir car le froid pourrait bien vous surprendre ! Et pour cause, l’intrigue va nous mener dans le Grand Nord québécois, loin des métropoles dans les zones les plus reculées du pays.

    J’ai beaucoup aimé l’immersion que m’a procurée cette lecture. Aimant les pays nordiques et ayant eu la chance de voyager, j’ai pu rapidement me représenter les paysages dans lesquels Léonie Rock, policière et Teddy Schaffran, criminologue, ont pu évoluer même si je n’ai pas connu de telles températures extrêmes (mon maximum étant seulement de -25 degrés).

    J’ai aimé cette écoute, mais je pense que je l’aurais plus apprécié si j’avais été plus régulière dans celle-ci (chose que je n’ai pas pu faire par manque de temps). Comme nous sommes ici dans un polar nordique au rythme assez lent, cette impression de lenteur des choses s’est donc accentuée en n’écoutant pas seulement en quelques jours ce roman. Malgré cette impression, j’ai été contente de vivre cette aventure avec Lila Tamazit, une lectrice que j’ai découverte il y a peu en écoutant "Murder game" de Rachel Abbott.

    L’enquête se révèle intéressante et met en lumière des personnages déterminés. Néanmoins, ce que je garderais en mémoire, c’est la découverte de cultures et modes de vie que je n’imaginais pas des populations dans des zones extrêmes reculées et pouvant se retrouver coupée du reste du monde. J’ai aussi beaucoup apprécié en apprendre plus sur les populations autochtones qui finalement, pour survivre doivent faire certains choix, quitte à perdre leurs racines...

    Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley pour la découverte de ce très bon roman d’ambiance où la nature magnifique peut se révéler être un véritable piège si l’on n’y prend pas garde...

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • Killing79 27 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Le Franck Thilliez 2024 est un roman indépendant. Le boss de thriller français entraine le lecteur dans un lieu isolé, un village canadien, pour un huis clos glacial.

    L’enquête menée sur place permet de mettre en lumière les croyances des autochtones et leur mode de vie. On découvre le sort qu’il leur est réservé par le système colonialiste et l’impact qu’il a sur leurs destinées. Comme souvent dans ces situations, l’alcool, les drogues ou les trafics apparaissent comme une solution pour se sortir de la misère. Cette aventure est révélatrice de ce mal profond.

    Grâce à son talent incontestable de narrateur, l’auteur réussit à nous immerger dans l’atmosphère des lieux. Cette plongée dans le froid du Grand Nord est maîtrisée de bout en bout et ne nous laisse aucun répit. Elle porte un regard intéressant sur le statut des amérindiens et des femmes dans cette région du monde.

    Mais à la sortie de ma lecture, j’ai quelques bémols qui m’ont un peu chagriné. La valeur de « Norferville » repose davantage sur son ambiance que sur l’intrigue elle-même. D’ordinaire, l’auteur fait preuve de plus d’originalité et de complexité dans ses scénarios. On a donc affaire à un opus assez classique dans l’œuvre de Franck Thilliez, loin des histoires alambiquées auxquelles il nous a habitué. Mon cerveau n’a pas surchauffé et c’est assez rare pour être signaler. J’ai aussi trouvé ses personnages un peu manichéens, donc assez prévisibles.

    Cet opus est par conséquent un bon polar efficace mais pas un grand thriller « made in Thilliez ». Mais je vous rassure, il ne faut se focaliser sur mes petites réserves parce que je ne suis pas vraiment objectif. Je suis plus exigent avec cet écrivain parce que je le vénère. Lancez-vous sans retenue dans cette lecture pour frissonner… dans tous les sens du terme !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/05/27/939-franck-thilliez-norferville/

  • Elsa Deman 13 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Amis lecteurs, aujourd’hui je vous parle d’un auteur que j’aime beaucoup , Franck THILLIEZ, en effet, il s’agit de l’un des auteurs, qui m’a fait me prendre de passion pour les Thrillers. Alors, quand j’ai découvert que son nouveau roman était en version audio, j’ai foncé, d’autant plus, que la voix de la narratrice n’est pas désagréable.
    Avec ce thriller, il nous entraîne dans le froid du Grand Nord canadien, nous rencontrons un nouveau duo d’enquêteurs. J’espère que ce sera pas leur seule enquête. Car, j’avoue avoir été séduite par ce nouveau duo cabossé.
    L’enquête est comme d’habitude, plein de suspense, de rebondissements extrêmement bien ficelée.
    J’ai beaucoup aimé les descriptions des paysages, mais pour moi, l’auteur, qui décrit le mieux, les paysages glacials, c’est Olivier TRUC, ne vous en déplaise. Cette lecture/écoute m’a d’ailleurs donné envie de me replonger dans la lecture des romans/Thrillers d’Olivier TRUC.
    Mon avis : du grand Franck THILLIEZ, comme à son habitude. Une enquête extrêmement bien ficelée pleine de suspense et de rebondissements. Je me suis beaucoup attachée aux nouveaux personnages, formant le duo d’enquêteurs. J’espère les retrouver, au sein d’autres futurs Thrillers de l’auteur.

  • universpolars 5 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Norferville … La ville du nord et de l’enfer ? Les personnes qui vivent - survivent ? - dans cet abîme glacial et distant de tout pourraient aisément le prétendre sans trop se tromper. Cette cité minière, froide et inaccueillante, située au nord du Canada, sera au cœur de cette trame.

    Dans ce récit, Franck Thilliez place deux personnages sous le feu de ses projecteurs. Teddy Schaffran, détective et criminologue à Lyon, et Léonie Rock, flic à la Sûreté du Québec. Ces deux personnes vont être amenées à se rencontrer à Norferville, la fille de Schaffran ayant été retrouvée assassinée là-bas. Franck Thilliez forme ici un beau duo.

    Cette enquête criminelle, qui se déroule dans le trou du cul du monde - désolé ... -, est vraiment originale par sa situation géographique, où se mêlent populations autochtones amérindiennes, Blancs, miniers - pas Bernard -, ou peut-être encore quelques touristes un peu maso dans l’âme.

    Dans ce récit, un personnage fort, doté d’une puissance de frappe hallucinante, y ressort clairement. Il s’agit de cette contrée de Norferville. Cet endroit nous apparaît comme étant vivant, avec un cœur de fer qui bat et qui ne s’essouffle jamais. Ce lieu semble bouffer, mâcher et recracher les personnes qui s’y trouvent.

    Pas simple de donner une image avec quelques lettres, et encore moins facile de fournir des sensations avec des mots. Le froid, l’éloignement, ici, vous les sentirez jusqu’au plus profond de vos entrailles.

    J’ai aimé cette méfiance et cette moite lourdeur qui dégoulinent d’entre ces lignes pour ensuite se greffer dans chaque recoin du récit. Une tension constante, quasi perceptible, règne un peu partout dans cette intrigue. Je pense que c’est surtout dû à cette solide et sordide ambiance qui nous éclate froidement au visage.

    J’ai aimé la puissance des personnages, leurs auras, autant pour ceux qui gravitent dans cette intrigue, que pour ceux qui ne sont plus là. Parfois, l’absence est terriblement présente …

    J’ai aimé le thème, ou plutôt ses dérivés, qui mettent en lumière la violence des attaques et agressions ancestrales des Blancs contre les peuples autochtones. Un viol de l’âme, des racines. On n’en parle quasiment jamais …

    Ce phénomène exprime « à merveille » à quel point notre société est déviante, absorbée par l’avidité, la cupidité, et s’avère être « médaillée olympique » de l’inaction totale lorsqu’il s’agit d’œuvrer pour le respect ou le bien-être humain. Pour la liberté.

    Franck Thilliez réduit ici un peu ses thèmes habituels, tels que la torture, la pure terreur ou la folie, au profit d’une solide et remarquable trame assez engagée, plaçant l’humain et ses conditions en son centre.

    Mais aussi en plaçant un décor qui prend une place immense ! Oui, Franck Thilliez nous offre ici une vraie ambiance qui pourrait aisément prendre la place du personnage principal !

    À lire.

  • Kamiyu-chan 4 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Avec Norferville, Franck Thilliez nous propose un thriller un peu différent de ce qu’il fait habituellement. Pas de Shako et d’Hennebelle, mais Teddy, un criminologue qui cherche à comprendre comment sa fille est morte, sauvagement mutilée, et Léonie, une flic métisse, ni blanche ni autochtone, traumatisée par un événement dans sa jeunesse. Tous deux se retrouvent à enquêter à Norferville, une ville minière très inhospitalière du grand nord québécois, face à l’hostilité des habitants et de la nature.

    Franck Thilliez parvient à créer une atmosphère très oppressante et à nous faire ressentir le froid extrême qui rend l’isolement de nos héros encore plus éprouvant. Alors que les habitants de cette communauté fermée protègent leurs secrets, la ville prend des allures de piège qui se referme inexorablement sur le duo d’enquêteurs dans un huis-clos glaçant.

    Le duo Teddy / Léonie fonctionne bien et semble annoncer une nouvelle saga. Torturés et complexes, ils tentent de faire face à l’horreur alors qu’une alchimie incontrôlable grandit entre eux.

    Concernant l’enquête, comme nous a habitué l’auteur, elle est bien ficelée, sombre et prenante, avec un suspense qui monde crescendo. Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des protagonistes jusqu’à un dénouement efficace.

    Pour conclure, Norferville est un thriller oppressant et addictif qui se lit presque tout seul. Je ne peux qu’en conseiller la lecture.

  • Kamiyu-chan 4 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Avec Norferville, Franck Thilliez nous propose un thriller un peu différent de ce qu’il fait habituellement. Pas de Shako et d’Hennebelle, mais Teddy, un criminologue qui cherche à comprendre comment sa fille est morte, sauvagement mutilée, et Léonie, une flic métisse, ni blanche ni autochtone, traumatisée par un événement dans sa jeunesse. Tous deux se retrouvent à enquêter à Norferville, une ville minière très inhospitalière du grand nord québécois, face à l’hostilité des habitants et de la nature.

    Franck Thilliez parvient à créer une atmosphère très oppressante et à nous faire ressentir le froid extrême qui rend l’isolement de nos héros encore plus éprouvant. Alors que les habitants de cette communauté fermée protègent leurs secrets, la ville prend des allures de piège qui se referme inexorablement sur le duo d’enquêteurs dans un huis-clos glaçant.

    Le duo Teddy / Léonie fonctionne bien et semble annoncer une nouvelle saga. Torturés et complexes, ils tentent de faire face à l’horreur alors qu’une alchimie incontrôlable grandit entre eux.

    Concernant l’enquête, comme nous a habitué l’auteur, elle est bien ficelée, sombre et prenante, avec un suspense qui monde crescendo. Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des protagonistes jusqu’à un dénouement efficace.

    Pour conclure, Norferville est un thriller oppressant et addictif qui se lit presque tout seul. Je ne peux qu’en conseiller la lecture.

  • Aude Lagandré 3 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n’aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l’hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d’hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d’une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S’ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l’homme n’est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

    Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d’en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… Le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d’ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l’angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l’écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d’inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu’à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. Le décor est le point d’orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l’on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l’on pourra repartir.

    Car à « Norferville », deux communautés s’opposent, et c’est précisément ce qui apporte au récit un second point d’ancrage. « Norfeville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c’est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c’est comme tenter de mélanger de l’huile et de l’eau. » Parmi les autochtones, l’accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l’impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

    Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu’elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu’elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d’être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l’écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. Le roman nous plonge alors dans l’histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu’est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c’est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s’est acharné ainsi sur son corps ? Le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l’enquête, j’ai eu l’impression qu’ils s’apportaient réellement une forme d’enrichissement l’un à l’autre. Ils sont chacun le guide de l’autre, l’un pour le lieu, l’autre pour l’expertise. L’enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

    Outre l’enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. Le roman hypnotise autant qu’il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d’une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvagesses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

  • Aude Lagandré 3 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n’aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l’hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d’hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d’une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S’ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l’homme n’est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

    Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d’en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… Le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d’ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l’angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l’écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d’inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu’à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. Le décor est le point d’orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l’on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l’on pourra repartir.

    Car à « Norferville », deux communautés s’opposent, et c’est précisément ce qui apporte au récit un second point d’ancrage. « Norfeville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c’est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c’est comme tenter de mélanger de l’huile et de l’eau. » Parmi les autochtones, l’accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l’impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

    Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu’elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu’elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d’être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l’écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. Le roman nous plonge alors dans l’histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu’est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c’est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s’est acharné ainsi sur son corps ? Le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l’enquête, j’ai eu l’impression qu’ils s’apportaient réellement une forme d’enrichissement l’un à l’autre. Ils sont chacun le guide de l’autre, l’un pour le lieu, l’autre pour l’expertise. L’enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

    Outre l’enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. Le roman hypnotise autant qu’il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d’une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvagesses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

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