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Norferville - Franck Thilliez

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12 #AvisPolar
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Résumé :

Dans l’univers hostile du Grand Nord, personne ne vous entend crier.
Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville.
Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé.
Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est mise sur l’affaire. Elle est alors contrainte de renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l’ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.
Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

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Vos #AvisPolar

  • mama1326 22 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Bonjour mes amis,
    Je viens de terminer le dernier Franck Thilliez, Norferville, un premier livre de cet auteur pour moi, bien que je le connaisse ! Eh oui, je ne sais pourquoi,
    j’en avais pas encore lu de cet auteur !
    Pour moi c’est une réussite, le suspense y est présent, l’écriture est incisive, et on ressent le froid, du Grand Nord !
    Les personnages de Léonie, flic métisse, et du criminologue Teddy, sont attachants avec leur blessure, qui les rend très humains !
    Quant à certains personnages, pourris un jour, pourris toujours !
    Norferville ! Ville minière, très isolée du Grand Nord Québécois, théâtre du crime horrible de Morgane, fille de Teddy, tuée et mutilée !
    On la découvre dans la neige ! Qui est le tueur ? Pourquoi, cette sauvagerie ?
    Norferville, lieu où les Innus, les blancs, et les métisses essaient de vivre ensemble, pas gagné, chacun à des secrets, et les métisses souffrent davantage car les blancs et les Innus, ont du mal à les accepter !
    Léonie, est contrainte de retourner dans cet endroit où adolescente avec son amie Maya, ont été violées par trois individus, qui sont ils ?
    Léonie pense pouvoir les reconnaitre et se venger !
    Teddy, va dans ce trou perdu, pour comprendre ce qui s’est passé !
    C’est un univers hostile qu’ils vont découvrir, avec des températures très basses ! Léonie et Teddy, vont ensemble, s’entraider pour découvrir la vérité !
    L’auteur a su avec humanité, nous faire part de nombreuses disparitions de femmes et de filles autochtones assassinées !
    Je pense en lire d’autres de cet auteur, car sa façon d’écrire me plait beaucoup !
    Je mets 5 étoiles
    Votre Martine

  • Mousquetaire11 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Si vous vous plongez dans le dernier roman de Franck Thilliez, je dois vous avertir, pensez à bien vous couvrir car le froid pourrait bien vous surprendre ! Et pour cause, l’intrigue va nous mener dans le Grand Nord québécois, loin des métropoles dans les zones les plus reculées du pays.

    J’ai beaucoup aimé l’immersion que m’a procurée cette lecture. Aimant les pays nordiques et ayant eu la chance de voyager, j’ai pu rapidement me représenter les paysages dans lesquels Léonie Rock, policière et Teddy Schaffran, criminologue, ont pu évoluer même si je n’ai pas connu de telles températures extrêmes (mon maximum étant seulement de -25 degrés).

    J’ai aimé cette écoute, mais je pense que je l’aurais plus apprécié si j’avais été plus régulière dans celle-ci (chose que je n’ai pas pu faire par manque de temps). Comme nous sommes ici dans un polar nordique au rythme assez lent, cette impression de lenteur des choses s’est donc accentuée en n’écoutant pas seulement en quelques jours ce roman. Malgré cette impression, j’ai été contente de vivre cette aventure avec Lila Tamazit, une lectrice que j’ai découverte il y a peu en écoutant "Murder game" de Rachel Abbott.

    L’enquête se révèle intéressante et met en lumière des personnages déterminés. Néanmoins, ce que je garderais en mémoire, c’est la découverte de cultures et modes de vie que je n’imaginais pas des populations dans des zones extrêmes reculées et pouvant se retrouver coupée du reste du monde. J’ai aussi beaucoup apprécié en apprendre plus sur les populations autochtones qui finalement, pour survivre doivent faire certains choix, quitte à perdre leurs racines...

    Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley pour la découverte de ce très bon roman d’ambiance où la nature magnifique peut se révéler être un véritable piège si l’on n’y prend pas garde...

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • BrunoBMR 7 juin 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Franck Thilliez laisse de côté son flic fétiche, Sharko, pour nous emmener dans le Grand Nord Canadien le temps d’un polar enneigé et glacé. C’est froid, dur et sans concession. N’oubliez pas vos doudounes !
    L’auteur cède aux sirènes du grand nord après d’autres auteurs de polars français comme Ian Manook en Islande ou Olivier Norek à Saint-Pierre-et-Miquelon ... qui ont suivi sur la neige les traces laissées par Olivier Truc ou Mo Malo.

    Norferville a beau être un lieu imaginaire (mais inspiré de lieux hélas bien réels), on s’y croirait ! Comme de coutume, cet auteur soigne le décor de son polar d’une plume très suggestive : nous voici tout au nord du Québec, à 700 kilomètres de Montréal, dans l’une des gigantesques mines ouvertes sur la terre des indiens Innus (le Nitassinan). Les polars de Thilliez sont toujours très documentés et l’on apprendra que les colons blancs y sur-exploitent la Fosse du Labrador qui contient un minerai de fer de grande pureté.

    [...] Norferville restait ce qu’elle était : un caillou de fer dans un désert de glace. [...] Norferville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer.

    Dans ce lieu glacé difficilement accessible (et même pas du tout, en cas de tempête de neige : un endroit idéal pour un huis-clos à ciel grand ouvert !) cohabitent bien difficilement les communautés de blancs et d’indiens. Au milieu, "les pommes" : rouges dehors, blancs dedans, les métis rejetés par les uns comme par les autres. Il sera beaucoup question de violences faites aux indiens et surtout aux femmes indiennes : quelques blancs, tendance suprémacistes, sont adeptes de la "cure géographique" (starlight tour au Canada anglophone), une pratique que les femmes autochtones ne dénoncent pas toujours. Par honte ou par peur.

    [...] Un dicton dit qu’on a tous, ici, du sang indien. Si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains.

    Dans cette "ville" minière de Norferville, au fin fond des plaines glacées du Québec, une jeune française est retrouvée dans la neige, sauvagement assassinée et mutilée. Son père Teddy Schaffran (un criminologue privé, tendance profiler) débarque de France avec son passé tourmenté. Sur place, Noémie Rock, une fliquette métisse est chargée de l’enquête dans ce coin perdu où elle n’a pas de très bons souvenirs. La rencontre de ce duo d’enquêteurs est prometteuse.

    Franck Thilliez arrive ici à nous faire ressentir le froid :

    Je suis fasciné par le froid, par la manière de le décrire, parce que c’est vraiment une sensation particulière, d’autant plus quand il est omniprésent. C’est une façon d’emprisonner les personnages, et mes lecteurs. [...] J’ai toujours eu le fantasme d’écrire une scène de blizzard.

    Dans ce décor idéal, l’auteur souffle donc le froid d’une nature déchaînée aussi violente que les hommes qui l’habitent et le lecteur frissonne (c’est un thriller !) en pestant contre ses moufles, pas très pratiques pour tourner les pages du bouquin.

    [...] — Moins 18 °C. C’est la température de la mort douce. Il paraît que, quand on reste sans bouger trop longtemps sous cette température, il y a, à un moment donné, quelque chose d’agréable qui vous enveloppe, votre cerveau se met à déconner et vous enlevez vos vêtements sans vraiment vous en rendre compte.

    Comme à son habitude, Franck Thilliez lorgne du côté du fantastique en convoquant ici la légende du Windigo (qu’on connait depuis Joseph Boyden et d’autres auteurs), ce croquemitaine indien inventé peut-être pour faire peur aux enfants mais plus sûrement pour lutter contre le cannibalisme qui a pu sévir jadis en cas de famine.

    Ici la violence de la nature et du froid fait écho à celle des hommes. Des hommes qui n’aiment pas les femmes.
    Un polar très dur et sans concession - c’est du Franck Thilliez !
    Un roman très réussi, documenté et dépaysant, qui sort de la série habituelle avec le duo Sharko / Hennebelle et qui dénonce avec efficacité des comportements qui ne font guère honneur à la gent masculine. Tout à fait dans l’air du temps.

    Bruno Ménétrier

  • Killing79 27 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Le Franck Thilliez 2024 est un roman indépendant. Le boss de thriller français entraine le lecteur dans un lieu isolé, un village canadien, pour un huis clos glacial.

    L’enquête menée sur place permet de mettre en lumière les croyances des autochtones et leur mode de vie. On découvre le sort qu’il leur est réservé par le système colonialiste et l’impact qu’il a sur leurs destinées. Comme souvent dans ces situations, l’alcool, les drogues ou les trafics apparaissent comme une solution pour se sortir de la misère. Cette aventure est révélatrice de ce mal profond.

    Grâce à son talent incontestable de narrateur, l’auteur réussit à nous immerger dans l’atmosphère des lieux. Cette plongée dans le froid du Grand Nord est maîtrisée de bout en bout et ne nous laisse aucun répit. Elle porte un regard intéressant sur le statut des amérindiens et des femmes dans cette région du monde.

    Mais à la sortie de ma lecture, j’ai quelques bémols qui m’ont un peu chagriné. La valeur de « Norferville » repose davantage sur son ambiance que sur l’intrigue elle-même. D’ordinaire, l’auteur fait preuve de plus d’originalité et de complexité dans ses scénarios. On a donc affaire à un opus assez classique dans l’œuvre de Franck Thilliez, loin des histoires alambiquées auxquelles il nous a habitué. Mon cerveau n’a pas surchauffé et c’est assez rare pour être signaler. J’ai aussi trouvé ses personnages un peu manichéens, donc assez prévisibles.

    Cet opus est par conséquent un bon polar efficace mais pas un grand thriller « made in Thilliez ». Mais je vous rassure, il ne faut se focaliser sur mes petites réserves parce que je ne suis pas vraiment objectif. Je suis plus exigent avec cet écrivain parce que je le vénère. Lancez-vous sans retenue dans cette lecture pour frissonner… dans tous les sens du terme !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/05/27/939-franck-thilliez-norferville/

  • Elsa Deman 13 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Amis lecteurs, aujourd’hui je vous parle d’un auteur que j’aime beaucoup , Franck THILLIEZ, en effet, il s’agit de l’un des auteurs, qui m’a fait me prendre de passion pour les Thrillers. Alors, quand j’ai découvert que son nouveau roman était en version audio, j’ai foncé, d’autant plus, que la voix de la narratrice n’est pas désagréable.
    Avec ce thriller, il nous entraîne dans le froid du Grand Nord canadien, nous rencontrons un nouveau duo d’enquêteurs. J’espère que ce sera pas leur seule enquête. Car, j’avoue avoir été séduite par ce nouveau duo cabossé.
    L’enquête est comme d’habitude, plein de suspense, de rebondissements extrêmement bien ficelée.
    J’ai beaucoup aimé les descriptions des paysages, mais pour moi, l’auteur, qui décrit le mieux, les paysages glacials, c’est Olivier TRUC, ne vous en déplaise. Cette lecture/écoute m’a d’ailleurs donné envie de me replonger dans la lecture des romans/Thrillers d’Olivier TRUC.
    Mon avis : du grand Franck THILLIEZ, comme à son habitude. Une enquête extrêmement bien ficelée pleine de suspense et de rebondissements. Je me suis beaucoup attachée aux nouveaux personnages, formant le duo d’enquêteurs. J’espère les retrouver, au sein d’autres futurs Thrillers de l’auteur.

  • universpolars 5 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Norferville … La ville du nord et de l’enfer ? Les personnes qui vivent - survivent ? - dans cet abîme glacial et distant de tout pourraient aisément le prétendre sans trop se tromper. Cette cité minière, froide et inaccueillante, située au nord du Canada, sera au cœur de cette trame.

    Dans ce récit, Franck Thilliez place deux personnages sous le feu de ses projecteurs. Teddy Schaffran, détective et criminologue à Lyon, et Léonie Rock, flic à la Sûreté du Québec. Ces deux personnes vont être amenées à se rencontrer à Norferville, la fille de Schaffran ayant été retrouvée assassinée là-bas. Franck Thilliez forme ici un beau duo.

    Cette enquête criminelle, qui se déroule dans le trou du cul du monde - désolé ... -, est vraiment originale par sa situation géographique, où se mêlent populations autochtones amérindiennes, Blancs, miniers - pas Bernard -, ou peut-être encore quelques touristes un peu maso dans l’âme.

    Dans ce récit, un personnage fort, doté d’une puissance de frappe hallucinante, y ressort clairement. Il s’agit de cette contrée de Norferville. Cet endroit nous apparaît comme étant vivant, avec un cœur de fer qui bat et qui ne s’essouffle jamais. Ce lieu semble bouffer, mâcher et recracher les personnes qui s’y trouvent.

    Pas simple de donner une image avec quelques lettres, et encore moins facile de fournir des sensations avec des mots. Le froid, l’éloignement, ici, vous les sentirez jusqu’au plus profond de vos entrailles.

    J’ai aimé cette méfiance et cette moite lourdeur qui dégoulinent d’entre ces lignes pour ensuite se greffer dans chaque recoin du récit. Une tension constante, quasi perceptible, règne un peu partout dans cette intrigue. Je pense que c’est surtout dû à cette solide et sordide ambiance qui nous éclate froidement au visage.

    J’ai aimé la puissance des personnages, leurs auras, autant pour ceux qui gravitent dans cette intrigue, que pour ceux qui ne sont plus là. Parfois, l’absence est terriblement présente …

    J’ai aimé le thème, ou plutôt ses dérivés, qui mettent en lumière la violence des attaques et agressions ancestrales des Blancs contre les peuples autochtones. Un viol de l’âme, des racines. On n’en parle quasiment jamais …

    Ce phénomène exprime « à merveille » à quel point notre société est déviante, absorbée par l’avidité, la cupidité, et s’avère être « médaillée olympique » de l’inaction totale lorsqu’il s’agit d’œuvrer pour le respect ou le bien-être humain. Pour la liberté.

    Franck Thilliez réduit ici un peu ses thèmes habituels, tels que la torture, la pure terreur ou la folie, au profit d’une solide et remarquable trame assez engagée, plaçant l’humain et ses conditions en son centre.

    Mais aussi en plaçant un décor qui prend une place immense ! Oui, Franck Thilliez nous offre ici une vraie ambiance qui pourrait aisément prendre la place du personnage principal !

    À lire.

  • Kamiyu-chan 4 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Avec Norferville, Franck Thilliez nous propose un thriller un peu différent de ce qu’il fait habituellement. Pas de Shako et d’Hennebelle, mais Teddy, un criminologue qui cherche à comprendre comment sa fille est morte, sauvagement mutilée, et Léonie, une flic métisse, ni blanche ni autochtone, traumatisée par un événement dans sa jeunesse. Tous deux se retrouvent à enquêter à Norferville, une ville minière très inhospitalière du grand nord québécois, face à l’hostilité des habitants et de la nature.

    Franck Thilliez parvient à créer une atmosphère très oppressante et à nous faire ressentir le froid extrême qui rend l’isolement de nos héros encore plus éprouvant. Alors que les habitants de cette communauté fermée protègent leurs secrets, la ville prend des allures de piège qui se referme inexorablement sur le duo d’enquêteurs dans un huis-clos glaçant.

    Le duo Teddy / Léonie fonctionne bien et semble annoncer une nouvelle saga. Torturés et complexes, ils tentent de faire face à l’horreur alors qu’une alchimie incontrôlable grandit entre eux.

    Concernant l’enquête, comme nous a habitué l’auteur, elle est bien ficelée, sombre et prenante, avec un suspense qui monde crescendo. Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des protagonistes jusqu’à un dénouement efficace.

    Pour conclure, Norferville est un thriller oppressant et addictif qui se lit presque tout seul. Je ne peux qu’en conseiller la lecture.

  • Kamiyu-chan 4 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Avec Norferville, Franck Thilliez nous propose un thriller un peu différent de ce qu’il fait habituellement. Pas de Shako et d’Hennebelle, mais Teddy, un criminologue qui cherche à comprendre comment sa fille est morte, sauvagement mutilée, et Léonie, une flic métisse, ni blanche ni autochtone, traumatisée par un événement dans sa jeunesse. Tous deux se retrouvent à enquêter à Norferville, une ville minière très inhospitalière du grand nord québécois, face à l’hostilité des habitants et de la nature.

    Franck Thilliez parvient à créer une atmosphère très oppressante et à nous faire ressentir le froid extrême qui rend l’isolement de nos héros encore plus éprouvant. Alors que les habitants de cette communauté fermée protègent leurs secrets, la ville prend des allures de piège qui se referme inexorablement sur le duo d’enquêteurs dans un huis-clos glaçant.

    Le duo Teddy / Léonie fonctionne bien et semble annoncer une nouvelle saga. Torturés et complexes, ils tentent de faire face à l’horreur alors qu’une alchimie incontrôlable grandit entre eux.

    Concernant l’enquête, comme nous a habitué l’auteur, elle est bien ficelée, sombre et prenante, avec un suspense qui monde crescendo. Les chapitres sont courts et alternent les points de vue des protagonistes jusqu’à un dénouement efficace.

    Pour conclure, Norferville est un thriller oppressant et addictif qui se lit presque tout seul. Je ne peux qu’en conseiller la lecture.

  • Aude Lagandré 3 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n’aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l’hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d’hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d’une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S’ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l’homme n’est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

    Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d’en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… Le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d’ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l’angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l’écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d’inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu’à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. Le décor est le point d’orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l’on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l’on pourra repartir.

    Car à « Norferville », deux communautés s’opposent, et c’est précisément ce qui apporte au récit un second point d’ancrage. « Norfeville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c’est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c’est comme tenter de mélanger de l’huile et de l’eau. » Parmi les autochtones, l’accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l’impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

    Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu’elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu’elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d’être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l’écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. Le roman nous plonge alors dans l’histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu’est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c’est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s’est acharné ainsi sur son corps ? Le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l’enquête, j’ai eu l’impression qu’ils s’apportaient réellement une forme d’enrichissement l’un à l’autre. Ils sont chacun le guide de l’autre, l’un pour le lieu, l’autre pour l’expertise. L’enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

    Outre l’enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. Le roman hypnotise autant qu’il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d’une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvagesses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

  • Aude Lagandré 3 mai 2024
    Norferville - Franck Thilliez

    Par ses consonances, « Norferville » évoque un lieu où personne n’aurait réellement envie de se rendre. Nord. Enfer. Ville. Dans son nouveau roman, Franck Thilliez emmène son lecteur dans le Grand Nord canadien, « La chambre des morts »… de glace. Territoire isolé dont la plus proche ville, Sept-Îles se situe à 800 kilomètres de là (soit environ à 13 heures de train), où l’hostilité du climat subarctique révèle sa toute-puissance. Froid polaire, vent glacial, nuits interminables d’hiver attaquent les corps et les esprits dans « La forêt des ombres » humaines. Cette étendue de terre en pleine nature inhospitalière devient le théâtre de disparitions de femmes, puis de corps retrouvés. « Fractures » d’une paix toute relative, où « Rêver » à ce silence offert par la neige devient utopique. S’ajoute à ces évaporations féminines, la découverte du corps quasi nu et mutilé de Morgane Schaffran, une Française arrivée sur le territoire depuis peu. « Vertige » pour son père, Teddy qui quitte précipitamment la France pour reconstituer ce mystérieux « Puzzle ». Dans cet enfer blanc, l’homme n’est pas le bienvenu, mais la femme, elle, est une cible perpétuelle.

    Ambiance, « Aucune route ne menait à Norferville. Aucune route ne permettait d’en sortir. Elle était une triste prison au milieu de la taïga. » Danger, « Norferville… Le monstre aux crocs de fer et aux yeux jaunes qui perçaient dans la forêt resurgissait des ténèbres. » Dessein, « Cette ville maléfique la rappelait à elle pour régler ses comptes. » Franck Thilliez propose un récit d’ambiance où le lieu est le personnage principal. Grâce à cette atmosphère venimeuse où le moindre faux pas coûte cher, l’angoisse claustrophobique irraisonnée qui se dégage de chaque page, l’écrivain instille sous vos yeux et dans votre chair, des flocons d’inquiétude, des tourbillons de terreur jusqu’à vous faire souffrir de phobophobie et de sociophobie, alors que vous êtes bien installés au coin du feu dans votre fauteuil. Le décor est le point d’orgue de « Norferville » la maudite, cité minière adossée à des réserves autochtones où l’on arrive par le « tshiuetin », vent du nord en langue innue, ce train mythique qui permet aux populations isolées de se déplacer sans savoir réellement si l’on pourra repartir.

    Car à « Norferville », deux communautés s’opposent, et c’est précisément ce qui apporte au récit un second point d’ancrage. « Norfeville, c’est un autre monde. Il faut le voir pour le croire. Un territoire de glace coupé de tout où des Blancs et des autochtones essaient de cohabiter avec, entre eux, l’exploitation d’une gigantesque mine de fer. » Une population blanche qui cherche à exploiter le territoire, une communauté Innue qui veut absolument le préserver. « Norferville, c’est aussi des Blancs et des autochtones qui essaient de vivre ensemble, mais c’est comme tenter de mélanger de l’huile et de l’eau. » Parmi les autochtones, l’accent est mis sur les femmes, souvent victimes de violences, dans l’impossibilité de parler ou de se défendre : le silence assourdissant de ces voix autochtones résonne dans la nuit polaire. Dans ces conditions, difficile de préserver les traditions, de les transmettre ou même de les faire entendre. Les disparitions, les corps sans vie retrouvés demeurent des « incidents » vite classés et très vite oubliés. Sauf pour la dépouille de Morgane, française, non autochtone sur laquelle son père, criminologue, veut faire toute la lumière. Il lui faudra comprendre « La faille » de cette société si singulière.

    Pour ce faire, Franck Thilliez met en scène deux personnages clés, Teddy Schaffran venu de France et Léonie Rock qui a vécu ses jeunes années à « Norferville », mais a fui la région durant 20 ans tant le souvenir de ce qu’elle y a vécu reste vivace et traumatique. Léonie travaille désormais à la Sûreté du Québec où elle exerce la fonction de lieutenant des crimes majeurs et revient pour enquêter sur la mort de Morgane. Son retour sonne le glas des plaies qu’elle charrie en elle. « Léonie Rock avait la malchance d’être métisse. Innue et blanche, mais surtout ni innue ni blanche. » Issue de cette communauté de femmes autochtones, l’écrivain distille à travers elle des problématiques inhérentes à la condition des femmes amérindiennes et les manquements du gouvernement canadien à leur encontre. Le roman nous plonge alors dans l’histoire de ce peuple, du racisme ordinaire à la cure géographique, une tragédie aberrante que je vous laisse découvrir. Vous apprendrez aussi ce qu’est un déshabillage paradoxal… Tout un programme ! Quant à Teddy, c’est un père meurtri, un père qui a failli, fâché avec sa fille depuis des années. Que faisait cette dernière dans un endroit aussi isolé de toute civilisation et surtout qui s’est acharné ainsi sur son corps ? Le duo Léonie – Teddy fonctionne à merveille, car, en plus de l’enquête, j’ai eu l’impression qu’ils s’apportaient réellement une forme d’enrichissement l’un à l’autre. Ils sont chacun le guide de l’autre, l’un pour le lieu, l’autre pour l’expertise. L’enrichissement apporté par chacun semble les rendre indestructibles.

    Outre l’enquête toujours passionnante « Norferville » transporte par son ambiance glaçante, presque granitique. Le roman hypnotise autant qu’il fertilise les esprits, tant il offre un instantané d’une société et de ses problématiques. Les voix des femmes autochtones, ces « Maudites sauvagesses » comme le tance un des personnages, hurlent longtemps une fois le livre refermé. Leurs disparitions hantent le gouvernement canadien… à raison. Encore une fois, Franck Thilliez parvient à harponner son lecteur, tant sur la forme que sur le fond. Une lecture hors du temps qui saura vous réjouir et vous emporter. Rien à dire : Thilliez reste le patron !

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