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L’influenceur-Patrick Bauwen

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Résumé :

On lui avait promis la célébrité...Elle va découvrir la peur.Lisa, assistante médicale et chroniqueuse littéraire à ses heures perdues, sera bientôt la star des réseaux sociaux.À condition de faire exactement ce qu’on lui demande.Ascension fulgurante ou engrenage mortel ?De Paris à Dubaï, un suspense implacable dans l’univers des influenceurs, ses illusions et ses ténèbres. Après les dérives de la télé-réalité dans L’OEil de Caine, prix Polar du Livre de Poche, Patrick Bauwen révèle crument l’envers du décor des réseaux sociaux. Une plongée au coeur de la manipulation.

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Vos #AvisPolar

  • Mousquetaire11 10 janvier 2025
    L’influenceur-Patrick Bauwen

    Après avoir lu tant d’avis divergents sur ce roman, j’avoue que j’ai eu envie de pouvoir me faire mon propre avis sur celui-ci. Quoi de mieux que de le découvrir lors d’une lecture commune avec une amie pour pouvoir échanger avec elle tout le long de ma lecture 😉

    J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur aborde le thème des réseaux sociaux et le fait qu’il pointe du doigt les dérives qui en découlent, dérives dont je n’avais pas conscience. Patrick Bauwen nous offre ici une véritable plongée dans l’envers d’un décor qui se révèle être de la pure machination où j’ai plusieurs fois eu l’impression que la fiction dépassait la réalité. Et si finalement, la finalité ne serait pas se limiter au mot "manipulation" des pantins que nous sommes ?

    Même si j’ai beaucoup aimé les vérités mises en avant par l’auteur, j’ai été moins prise par l’histoire elle-même. Je pense que la raison vient principalement du fait que je lisais d’autres romans en même temps et, à chaque fois que je reprenais cet ouvrage, il fallait que je revienne en arrière pour arriver à resituer les personnages et le contexte. Cela ne m’a malheureusement pas aidé à m’attacher aux personnages comme je l’aurais souhaité.

    En terminant ma lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mon écoute de "Célèbre" de Maud Ventura et, comme je l’avais conclu, de me demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle... En tout cas, ce type d’ouvrage me conforte dans le fait que je me sens à ma place et que ça me suffit pour être heureuse dans ma vie...

  • Aude Bouquine 6 novembre 2024
    L’influenceur-Patrick Bauwen

    « L’influenceur » place son intrigue dans le domaine des réseaux sociaux, et décortique plus particulièrement l’aspect des faux semblants d’Instagram. Lisa Leroy, assistante médicale pour une grosse ponte de la chirurgie esthétique, parle de ses lectures sur Instagram (toute ressemblance avec des personnes existantes dans la vraie vie serait purement fortuite… ou pas). Son compte est tout petit, 260 followers, presque insignifiant, mais elle y parle de livres avec passion. Lorsqu’elle rencontre Hazel Caine, directrice de la société Vertigo, Lisa ne saisit pas l’intérêt qu’elle lui porte : elle n’est rien ni personne sur les réseaux. Elle ne connaît pas non plus la fameuse Hazel Caine et ses idées ingénieuses pour créer le buzz. (voir « L’oeil de Caine » premier roman de Patrick Bauwen paru en 2006)

    « Les moments où vous chroniquez vos lectures ne sont pas les plus importants. C’est ce que vous racontez autour. Les livres sont un prétexte pour parler de votre vie. Et à travers votre vie, vous racontez la nôtre. Vous faites dans l’humain. Et vous le faites bien. Vous avez un véritable don pour le storytelling. »

    Cela vous parle ? Combien de comptes littéraires existants vous parlent d’autre chose que de lecture, partagent leurs avis sur tout et n’importe quoi, postent leurs angoisses, leur colère et tous leurs états d’âme ? Nous y sommes… Si on gratte bien le vernis d’un compte Instagram, on peut y découvrir des motivations souterraines, des intentions bien moins honorables que le partage d’une passion… Ce n’est pas le cas dans « L’influenceur », puisque Patrick Bauwen choisit comme héroïne une jeune femme authentique, qui ne cherche ni la gloire ni les followers, mais veut simplement partager sa passion pour la lecture. Elle n’imagine pas un seul instant l’immensité de la partie immergée de cet iceberg.

    Comment faire d’une jeune fille naïve et inexpérimentée une star d’Instagram ? Quels moyens sont utilisés pour développer de manière exponentielle son nombre de followers ? Comment faire d’elle une marionnette capable de rassembler une foule d’individus se passionnant pour son quotidien ? C’est tout le pouvoir donné à Hazel qui considère chaque étoile montante sur les réseaux comme un produit. « La célébrité n’est pas le fruit du hasard, expliqua-t-elle. On peut la fabriquer. Comme n’importe quel produit. Il suffit d’employer les bons matériaux. » Pourtant, avec « L’influenceur », Patrick Bauwen ne verse pas dans la facilité, il a choisi de prendre un chemin plus tortueux que celui d’une jeune fille qui ne rêverait que de devenir une star des réseaux en se donnant tous les moyens d’y parvenir. Dire qu’au moment où j’écris cette chronique, je vois passer dans mon « feed » des propositions de Masterclass Instagram, je reçois régulièrement des propositions « d’achat » de followers… il n’y a pas de hasard, j’aurais peut-être besoin d’une Madame Caine dans ma vie !

    « L’influenceur » est un thriller, comme tous les romans de l’auteur, mais ce qui m’a toujours intéressée est ce qu’il dit de notre société. En alliant influence et passion littéraire, il propose un ticket gagnant à tous ceux qui baignent dans le milieu. Subtil observateur de notre époque, et de ses (con)génères, ses livres abordent toujours une thématique de société. Comment passer à côté de cette guerre intestine qui se joue sur les réseaux sociaux où tous les coups bas sont permis, les jalousies exacerbées et où chaque action entreprise par ces influenceurs a un dessein ciblé et calculé, où chaque drama permet de briller par son sens de la formule ?

    « L’influenceur » peut se targuer d’exposer deux faces d’une même pièce : côté pile un émetteur, côté face un récepteur. Dans la catégorie récepteur, c’est la fosse aux bêtes de foire : il y a de tout ! Mention spéciale pour les « haters », qui, sous de faux comptes, donc, de fausses identités, vous pourrissent votre quotidien. Une forme de harcèlement scolaire version adulte, à se demander d’ailleurs d’où vient réellement le harcèlement scolaire… Sous une cape de « justicier » du web, ces défenseurs de la veuve et de l’orphelin se permettent tous les propos, utilisant un ton moralisateur pour juger ceux qui sont finalement leurs pairs. Une vraie cour des Miracles ! de temps en temps, un éclair de génie fuse : « C’est le monde qui est cynique. Les gens suivent les influenceurs parce qu’ils les font rêver. Mais ils ne peuvent pas s’empêcher de les haïr en même temps. Tellement d’argent et de succès, chez des gens tellement bêtes. On a envie de les glorifier et de les brûler à la fois ! Les réseaux sociaux, c’est l’amour bidon, mais la haine authentique. »

    Malgré cette nouvelle tare qui semble agiter la toile, être « boomer », donc être né à la fin des années 60, « L’influenceur » n’est en rien moralisateur ou manichéen. Patrick Bauwen est lui-même présent sur les réseaux, aux urgences ou en vacances (mais quand écrivez-vous vos livres, Monsieur Bauwen ?). Dans son roman, il fait la part belle aux influenceurs « utiles » comme cette influenceuse médicale Docteur Bollywood qui m’a beaucoup fait penser au compte d’un pédiatre qui rassure des parents affolés, mais aussi à tous ceux qui sont véritablement dans le partage et n’attendent rien en retour comme son personnage de Lisa (sur Instagram, allez faire une petite enquête, regardez le nombre de followers de certains comptes, puis comparez-le au nombre de comptes suivis, vous risquez d’être surpris — niveau « partage » on repassera.).

    Pendant que Lisa vit une phase ascendante dans sa vie publique, elle expérimente une phase descendante dans sa vie privée. J’aime beaucoup la finesse avec laquelle Patrick Bauwen démontre quel est le prix à payer pour cette ascension qui n’a même pas été demandée ! « Là, on parlait de gens ordinaires qui se retrouvaient propulsés au rang de star du jour au lendemain, suivis par des millions de fans, adulés tels des dieux, puis ballottés, détestés, traqués, et qui replongeaient ensuite dans l’anonymat en un temps record. »

    Passionnant également d’analyser ce qui est développé sur le « niveau d’empathie » à avoir, la personnalité de ceux qui réussissent, la façon dont vous générez des émotions, comment se servir de votre vie réelle pour avoir des choses à raconter, ce qu’englobe exactement le taux d’engagement, comment il augmente et quelles sont les conséquences.

    « Caine lui rappela aussi les conseils habituels : publier au bon moment de la journée, c’est-à-dire entre sept heures et neuf heures du matin ou entre dix-sept et dix-neuf heures le soir, ce qui correspondait aux intervalles où les gens étaient le plus souvent disponibles, notamment parce qu’ils se trouvaient aux toilettes (“tellement glamour”, commenta Lisa) ; soigner l’aspect de ses publications en utilisant toujours les mêmes couleurs et filtres ; organiser des concours pour augmenter les vues ; et commenter les comptes de gens plus célèbres que vous, mais pas trop, pour qu’ils vous renvoient la balle et vous fassent connaître en retour. »

    Au-delà de l’enquête qui n’est finalement qu’un prétexte pour moi, « L’influenceur » interroge notre société, notre façon de consommer les réseaux et notre manière de les utiliser. Il m’apparaît très clairement que telle une petite fourmi, l’auteur a amassé énormément d’informations autour de ce sujet et a construit ensuite son roman autour de cela. À des fins personnelles, je retiendrai :

    « (…) la publicité vend du rêve, l’influence vend du vrai. » Mais bien sûr…

    « Votre communauté est votre meilleure amie, et comme toutes les amies, elle déteste être trahie, elle ne vous le pardonnerait pas. » Et ceux qui trahissent « for no reason » on en parle ?

    « De tous les facteurs d’influence, expliqua Caine, la réciprocité est le plus puissant. Cela signifie que lorsqu’on vous donne quelque chose, votre premier réflexe est de le rendre. » La vie c’est comme un miroir, si tu en envoies de la merde, tu reçois de la merde. Proverbe chinois (nan, je déconne !).

  • Lectures noires pour nuits blanches 5 novembre 2024
    L’influenceur-Patrick Bauwen

    Dans L’Influenceur, Patrick Bauwen nous entraîne dans l’univers fascinant mais souvent trompeur des réseaux sociaux et de la quête insatiable de célébrité. Lisa, assistante médicale et chroniqueuse littéraire à ses heures, voit sa vie basculer lorsqu’on lui promet la gloire en ligne, à condition de suivre des directives strictes. Ce qui commence comme une ascension fulgurante vers la célébrité se transforme rapidement en un engrenage dangereux, où la manipulation et la peur deviennent omniprésentes.
    À première vue, le sujet des influenceurs peut sembler superficiel, mais Bauwen réussit à traiter ce thème de manière pertinente, même pour ceux qui, comme moi, ne s’y intéressent que modérément.

    L’auteur, déjà récompensé pour L’Œil de Caine, plonge ici avec acuité dans les dérives d’une société obsédée par l’image et l’approbation. À travers le parcours de Lisa, il explore les illusions et les ténèbres qui se cachent derrière le vernis brillant des influenceurs.
    Les thèmes de la manipulation et de l’illusion sont particulièrement bien traités, révélant comment la quête de notoriété peut mener à des conséquences tragiques. Avec sa plume incisive et immersive, Bauwen nous pousse à remettre en question notre propre rapport aux réseaux sociaux et à la célébrité.

    Cependant, l’ouvrage présente quelques points qui m’ont chagrinée. L’un des principaux reproches concerne le manque d’attachement aux personnages. Tout au long de l’intrigue, j’ai ressenti une certaine indifférence face à leurs destins, ce qui diminue l’impact émotionnel.
    La narration, bien que riche en rebondissements, souffre également d’une certaine désorganisation. L’accumulation d’éléments, tout en étant prometteuse, donne parfois une impression de brouillon, rendant la lecture laborieuse.

    Quant à la conclusion, elle réserve des surprises indéniables. Bien que certaines révélations soient saisissantes et inattendues, d’autres manquent de crédibilité, me laissant sceptique face à certaines invraisemblances dans le récit. Cette dichotomie entre surprise et doute sur la plausibilité a profondément influencé mon appréciation globale.

    En somme, L’Influenceur offre une réflexion intéressante sur la manipulation et les illusions de la célébrité numérique, mais le manque de profondeur des personnages et certaines incohérences dans le récit en font une lecture mitigée. Ce n’est pas une déception totale, mais une œuvre qui ne parvient pas à rivaliser avec les précédents succès de l’auteur que je suis depuis ses débuts. Une lecture captivante, mais qui me laisse un sentiment de frustration moi qui espérais retrouver l’excellence des romans antérieurs de Bauwen.

    https://www.facebook.com/lecturesno...

  • lecturesdudimanche 26 septembre 2024
    L’influenceur-Patrick Bauwen

    Il y a « influenceur » et « influenceur »… Vous ne saisissez pas immédiatement la nuance ? Quoi de plus normal… Si l’on s’en réfère stricto sensu aux définitions chères aux « social media experts » (je vis avec l’un des spécimens de cette nouvelle espèce à la maison !), tout est une question de taille ! Oui, enfin, de nombre d’abonnés, quoi ! Nous, par ici, les « influenceurs littéraires » (je hais ces mots !), on se situe majoritairement dans le secteur des micros ou nano-influenceurs. Ce serait très cool si les marques n’avaient pas capté que c’est un créneau porteur où les contenus sont généralement plus spontanés… jusqu’à ce qu’ils soient boostés, édulcorés. Exit, l’authenticité, il faut réfléchir à tout, y compris aux heures de publication, ce qui finit évidemment (selon moi !) par ôter toute sincérité dans les contenus.

    Et c’est exactement ce qui va se produire lorsque Lisa, modeste bookstagrammeuse, est approchée par Hazel Caine, une redoutable directrice d’agence de com. Sur son compte Instagram, Lisa parle de ses lectures, de sa vie, au gré de ses envies et de son inspiration, tout en menant en parallèle son métier d’assistante médicale pour une chirurgienne. esthétique aussi célèbre que désagréable.

    Ce que Lisa fait par véritable passion, Hazel va s’entêter à le rendre calculé, et pour cela, tous les moyens sont bons, dans le dos de la principale intéressée elle-même ! En somme, Hazel va « fabriquer » une star des réseaux, en jouant sur la naïveté d’une jeune fille qui ne rêvait même pas de reconnaissance !

    Mais on est dans un roman de Patrick Bauwen, donc, bon, à un moment, il va quand même bien falloir que les choses se gâtent ! Et à l’origine, il y a ce revers de médailles auquel toutes les personnalités surexposées ont droit : les très chers « haters » ! Du nom de ces couards qui se planquent derrière un clavier pour balancer des horreurs. Sauf que ceux de cette histoire en particulier sont nettement plus agressifs, et au-delà des écrans, ils cherchent à faire du tort dans la vraie vie à ceux qu’ils honnissent ! Et de star adulée à star terrorisée, il n’y a qu’un pas.

    L’intrigue est peut-être juste un prétexte à l’auteur pour nous faire une analyse aussi acerbe que réaliste de notre étrange société, dans laquelle les apparences prévalent. Pour autant, l’auteur ne met pas tout le monde dans le même panier. Certains contenus sont utiles, et même lorsqu’ils ne le sont pas, certains contenus restent authentiques. Je ne crache pas dans la soupe, je me plais bien sur booksta, même si mon « feed » est une agression visuelle pour les experts et même si je publie en fonction de mon emploi du temps, et non du transit intestinal de mes abonnés ! Mais je sens qu’effectivement, la tendance s’amplifie vers un sens que je ne valide pas forcément. « Je suis trop vieille pour ces conneries », dirait Roger Murtaugh…

    Pour revenir au bouquin, Patrick Bauwen utilise sa plume nerveuse pour nous conduire à travers cette histoire de manipulations et de faux-semblants que j’ai beaucoup aimée ! Dans ce monde d’apparence, il nous dépeint cependant des personnages vraiment touchants, et même les plus écervelées parviennent à nous toucher. Du rythme, un thème sociétal, une analyse qui ne manque ni de finesse, ni d’humour… Parfait pour passer un excellent moment de divertissement qui mène aussi à un peu de réflexion !

  • spitfire89 27 juin 2024
    L’influenceur-Patrick Bauwen

    Dans sa vie professionnelle Lisa est assistante médicale dans celle personnelle elle chronique des avis littéraires, "un peu comme nous" sur lecteur.com. Mais lorsqu’elle aura une opportunité d’évolué grâce à Hazel ancienne productrice de téléréalité, la vie de Lisa bascule et elle va nous plongé dans une enquête sur la disparition de l’influenceuse Vicky Vonn. Lisa va risquer sa propre vie.

    Patrick Bauwen nous plonge dans un thriller haletant, une réflexion a effet miroir sur les réseaux sociaux, le monde des influenceur dans ses sombres cotés. Un portrait qui permet de voir se que l’on met en ligne ou se que l’on peu dire sans réfléchir peuvent avoir des conséquences lourdes et inattendu. L’héroïne est bien construite et elle est attachante. Un récit captivante même si la fin est rapide. Une intrigue facile à lire avec des forces et des faiblesses mais l’ensemble est bien équilibré.

    "Ce qui compte, c’est votre personnalité. Peu importe votre apparence, du moment que vous créez l’émotion. L’influence est l’inverse de la publicité : la publicité vend du rêve, l’influence vend du vrai. Servez-vous de vos véritables avantages et encore plus de vos défauts, car ce sont aussi des atouts. Vous avez de beaux cheveux ? Dites à vos amies quel est votre shampoing, celui qui marche. Vous avez trop pris de poids ? Racontez-nous votre régime, ou bien vantez les mérites de cette marque de vêtements amples qui vous va si bien. Parlez-nous de vos déceptions, de vos colères et de vos faiblesses. Les gens adorent quand on souffre un peu, cela vous rend plus humaine."

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