- Auteur : Ron Rash
- Editeur : Le Livre de Poche
- Date de sortie : 5 septembre 2012
- EAN : 978-2253161462
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Résumé :
Années 1930, Smoky Mountains. George Pemberton, riche exploitant forestier, et sa femme Serena forment un couple de prédateurs mégalos, déterminés à couper tous les arbres à portée de main pour accroître leur fortune. Mais le projet d’aménagement d’un parc national, pour lequel l’État convoite leurs terres, menace leurs ambitions. Pemberton s’emploie à soudoyer banquiers et politiciens. Sans états d’âme, Serena a d’autres arguments : le fusil, le couteau, le poison, et un homme de main dévoué… Après Un pied au paradis, Ron Rash nous propose un drame élisabéthain sur fond de Dépression et de capitalisme sans foi ni foi. La nature, hostile et menacée, s’y mesure âprement aux pires recoins de l’âme humaine.
S.M.Wanda 6 septembre 2023
Marathon du polar 2023, équipe LESSOEURETTES
Serena - Ron Rash
Serena est une femme redoutable et machiavélique. Elle réussit à obtenir ce qu’elle souhaite sans jamais se tâcher les mains. Il ne faut pas s’y frotter.
Le roman nous immerge complètement dans les Smoky Mountains des années 30. La plume de Ron Rash est fluide et grinçante, ce qui fait de cette histoire un récit efficace sur l’entreprenariat peu importe les conséquences. C’est un roman que l’on lit facilement.
Je vais m’empresser de poursuivre les aventures de l’implacable Serena avec le recueil de nouvelles, ’’Plus bas dans la vallée’’.
Sylvie Belgrand 22 septembre 2020
Serena - Ron Rash
Il y a chez Ron Rash une poésie naturelle qui par sa lumière accentue la noirceur de certains de ses personnages. Comme le dit l’un d’eux, jamais un prénom n’a été aussi mal choisi que celui de Serena, tant cette femme est un rouleau compresseur qui ne se détourne jamais de son but. L’histoire est passionnante, et j’avoue une tendresse particulière pour les bûcherons philosophes qui commentent l’aventure.
Je suis décidément amoureuse de l’écriture raffinée et élégante de Ron Rash, et de la touche d’humour léger qu’il parvient à glisser dans les moments les plus sombres.
#Serena #RonRash #Folio #lectures #livres #chroniques #Noir
Le quatrième de couverture :
Années 1930, Smoky Mountains. George Pemberton, riche exploitant forestier, et sa femme Serena forment un couple de prédateurs mégalos, déterminés à couper tous les arbres à portée de main pour accroître leur fortune. Mais le projet d’aménagement d’un parc national, pour lequel l’État convoite leurs terres, menace leurs ambitions. Pemberton s’emploie à soudoyer banquiers et politiciens. Sans états d’âme, Serena a d’autres arguments : le fusil, le couteau, le poison, et un homme de main dévoué… Après Un pied au paradis, Ron Rash nous propose un drame élisabéthain sur fond de Dépression et de capitalisme sans foi ni foi. La nature, hostile et menacée, s’y mesure âprement aux pires recoins de l’âme humaine
kateginger63 12 mars 2019
Serena - Ron Rash
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Serena,femme fatale version redneck.
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J’aurais aussi pu l’intituler "La désastreuse affaire écologique d’un futur parc national".
Oui, car ici on parle d’écologie, de spéculations, de surexploitation forestière, de misère ouvrière et un peu d’affaires meurtrières.
Un peu ? Euh non, en fait, je n’ai jamais vu autant de cadavres au km2 .
C’est un roman noir écrit par un spécialiste de littérature de nature writing.
Le premier "Ron Rash" que je lis ! Et je suis comblée et charmée par sa plume.
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L’histoire se passe en Caroline du Nord, dans les Appalaches, près d’Asheville, dans les années 30.
Je connais ces lieux puisque je les ai arpentés le temps d’un week-end de randonnée. J’y ai reconnu la flore décrite (rhododendrons, lauriers, laîches, chêne nain...), les différents blocs de rochers disséminés un peu partout, les fameuses montagnes bleutées (Smoky Mountains) et cette forêt qui s’étend à perte de vue.
Perte de vue ? Euh, peut-être pas, hein ! Puisque il y a eu une intense activité d’exploitation forestière ces cinquante dernières années. Ce n’est pas de la fiction ça !
Chaque fois qu’il était question d’abattage d’arbres, mon coeur a saigné. L’auteur pointe du doigt ce massacre frénétique , cette avidité sans nom.
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Et parlons d’un autre type de tragédie. Celui d’un couple machiavélique, sans scrupule, flamboyants dans leurs actes de malveillance. Et surtout la femme, Serena.
Quelle manipulatrice hors pair ! Son animal totem - l’aigle- étant son alter-ego dans sa façon de chasser sa proie. Sans limites.
Oh ce n’est pas elle qui va s’abaisser à tuer bien sûr, pour cela, elle utilise son homme de main.
J’ai été étonnée et choquée par cette accumulation de meurtres. Ce sont les dialogues des employés-bûcherons qui nous apprennent ce qui se passe de terrible dans ce coin perdu. Des textes savoureux dans un parler local du crû. du brut, du rural.
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Un moment de lecture époustouflant car de genre inconnu pour moi. Une prose poétique aussi avec des descriptions sublimes de la Nature. Les animaux sauvages en ligne de mire (mais qui est le plus perfide : le serpent à sonnettes ou l’homme ?)
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Un message de révolte contre cet acharnement de destruction d’un équilibre si fragile.
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J’ai visionné le film éponyme après ma lecture. Quelques scènes oubliées et un peu trop mélo à mon goût.