Michel Bouquet est décédé ce mercredi 13 avril à l’âge de 96 ans.

Homme de théâtre, il monta sur les planches jusqu’à ses 91 ans. Au cours de sa carrière, il a notamment remporté deux César pour Le Promeneur du Champ de Mars (2005) et Comment j’ai tué mon père (2001).

Dans sa jeunesse, il débuta une formation de théâtre très tôt, intégrant le Conservatoire en compagnie de Gérard Philipe, et devenant rapidement le comédien préféré de Jean Anouilh.

Michel Bouquet fait sa première apparition à l’écran en 1947 dans Brigade criminelle de Gilbert Gil. Il travailla très tôt avec des cinéastes reconnus tels Clouzot, Gance ou encore Grémillon, mais c’est au milieu des années 60 qu’il réussit à se faire une place au cinéma.
Il joue alors pour Claude Chabrol avec qui il noua une vraie complicité. Ainsi, on le retrouve dans La Femme infidèle, La Danse de mort, Le Tigre se parfume à la dynamite ou encore Poulet au vinaigre.
Il tournera également deux fois avec François Truffaut dans La Mariée était en noir en 1967, puis La Sirène du Mississippi en 1968.

Du côté du noir, Michel Bouquet jouera dans de nombreux longs métrages dont Le Piège de Charles Brabant (1957), Borsalino de Jacques Deray (1970), Le Serpent d’Henri Verneuil (1972), Les Suspects de Michel Wyn (1974), France société anonyme d’Alain Corneau (1973), Deux hommes dans la ville de José Giovanni (1973), Le Complot de René Gainville (1973), La dynamite est bonne à boire d’Aldo Sambrell (1973) ou encore Élisa de Jean Becker (1994).

Enfin, dès les années 90’, le comédien se tourne à nouveau vers le théâtre qu’il a toujours préféré au cinéma.
Il incarna entre autres le père indigne de Charles Berling dans Comment j’ai tué mon père d’Anne Fontaine, qui lui valu le César du Meilleur acteur en 2002.

Ses dernières apparitions au cinéma datent de 2016 dans L’Origine de la violence d’Elie Chouraqui, puis, en 2020, dans le thriller Villa Caprice de Bernard Stora.