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Le malheur du bas - Inès Bayard

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Résumé :

« Au coeur de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »
Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d’une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.

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  • Aude Lagandré 6 octobre 2019
    Le malheur du bas - Inès Bayard

    Marie a été une petite fille choyée, dans une famille aimante où elle était le centre de tout.
    Toujours encouragée, passionnément aimée de ses parents, libre de ses choix, elle n’a pas connu les affres d’une enfance difficile ou malheureuse.
    C’est naturellement, que devenue femme, elle choisit de poursuivre une vie calme, auprès de Laurent son mari, avocat brillant qui l’aime d’un amour doux et profond.
    Ensemble, ils ont une vie agréable, chacun un métier intéressant, une vie bien réglée autour d’amis, de sorties, et de projets communs.
    Un soir, en sortant de son travail, Marie accepte que son patron, directeur de la banque pour laquelle elle travaille, la raccompagne chez elle en voiture.
    Dans un parking sombre, à deux pas de chez elle, alors que son mari dîne avec ses collègues, les portières de la voiture se verrouillent, son patron lui saute dessus et la viole.
    En rentrant chez elle, elle sait déjà que jamais elle ne parlera de ce qui lui est arrivé.
    Son mari « la regarderait toujours différemment, plus seulement comme sa femme, mais comme la victime, la femme qui s’est fait violer, sodomiser en premier par un autre sexe que le sien. »
    Le roman s’ouvre sur une scène terrible dans laquelle, Marie a cuisiné un repas de fête agrémenté de médicaments, d’anti-gel et de mort au rat. Sans remords, consciente que c’est la seule solution qu’il lui reste, elle tue, en toute conscience, son fils et son mari.

    Après le viol, commence alors une lente descente aux enfers, une spirale du silence dont Marie ne peut plus s’échapper.
    Elle remet en question toute sa vie qu’elle trouve finalement tellement insipide et factice, puisque chacun se targue de la connaitre mieux que personne et que personne justement n’a rien vu.
    La montée de la haine surgit, comme seule échappatoire à l’aveuglement collectif.
    « Entourée et seule, accompagnée et abandonnée de tous ».
    Elle dresse alors un terrible portrait de la vie conjugale en général, de la sienne en particulier, haïssant de plus en plus son aveugle de mari qui très loin de se rendre compte de ce qui s’est passé dans le corps de sa femme, lui fait l’amour un peu rudement le lendemain, accentuant cette sensation terrible de n’être plus qu’un trou.
    Le lecteur aura également droit à de belles envolées sur la sexualité masculine, mises en exergue par la souffrance de la chair, les terribles dégâts psychologiques intrinsèques au silence, une sexualité féminine changée à jamais.
    Vous l’aurez compris, à cause de la scène d’entrée, un enfant est né, le petit Thomas.
    Marie est donc forcée à être mère. C’est un projet qu’elle avait avec son mari, mais après le viol, le rapport avec son mari, elle est persuadée que cet enfant est celui de son violeur.
    Elle ne veut donc pas en entendre parler. Elle s’organise pour le faire disparaitre, le bébé s’accroche et naît.
    Comment être mère quand on ne veut pas l’être ?
    Et comment s’en sortir face à la société qui vous juge quand vous ne câlinez pas, ne « gagatisez » pas devant la bouille de votre enfant ?
    Inès Bayard évoque avec justesse le poids des conventions sociales, les regards lourds de jugement des autres mères, celles qui ont tout sacrifié sur l’autel de la maternité et sont passées de femmes à mères, quittant leur boulot pour rester à la maison à élever leur progéniture.
    Marie ne veut pas être contrainte à nouveau, Marie veut travailler, Marie veut oublier, Marie veut reprendre sa vie là où elle l’a laissée.
    « La terrible vérité des femmes au foyer apparaît seulement quand ces femmes se retrouvent face à leurs ennemies devenues les femmes actives. »

    Inès Bayard a choisi d’évoquer le viol, et le sexe en général de manière très crue, comme si, le poids des mots devait être aussi lourd et violent que les actes vécus.
    Les scènes sont effroyables de réalisme, accentuées par des phrases courtes, aux mots choisis. Elle ne laisse aucun doute quant à ses intentions de faire comprendre clairement le poids du traumatisme sur la vie future et ses conséquences.
    Une lente transformation s’opère au fil des pages : comment Marie va subrepticement passer de victime à bourreau et comment une idée totalement démente finit par germer dans un esprit auparavant sain, pour prendre la forme d’un mot : infanticide.

    Les portrait de femmes sont très réussis dans ce livre et il est troublant de constater à quel point le silence de Marie engendre finalement le silence de ses proches. Par respect de la vie de l’Autre, par discrétion, par volonté de ne pas bouleverser l’équilibre familial ? A vous de juger.
    Enfin, j’ai trouvé intéressant de pouvoir me plonger dans le psychisme d’une femme qui prend une décision contraire à tout ce à quoi je crois, qui va totalement à l’encontre de ce que j’assène à longueur de journée à mes filles : parler, dire, raconter, comme une étape nécessaire et indispensable à l’équilibre entre le corps et la tête.

    Ce livre vous projette dans le corps et l’âme d’une femme qui n’a plus rien à perdre parce qu’elle a déjà tout perdu, un soir, dans un parking.
    Peut-être une façon aussi de faire prendre conscience à celles qui voudraient fait ce choix, se taire, des conséquences dramatiques d’une telle décision.

  • Musemania 25 août 2019
    Le malheur du bas - Inès Bayard

    Au sujet de ce livre, vous avez peut-être dû voir sur les réseaux sociaux la réaction de nombreux lecteurs qui avaient trouvé des similitudes avec un autre livre, celui de Mathieu Ménégeaux, « Je me suis tue ».

    Pour ma part, je ne connaissais pas le second et je ne peux donc pas juger. Je me concentrerai donc ici sur « Le malheur du bas ». Honnêtement et ce, malgré qu’il ne s’agisse pas d’un thriller ou d’un roman policier, je l’ai englouti en à peine deux jours et j’ai vraiment eu des difficultés pour m’en défaire. Je l’ai vraiment beaucoup aimé malgré un sujet difficile, celui du viol, tant l’auteure a su me captiver par le sort de Marie, son époux Laurent et leur « fils », Thomas.

    Marie est la typique bourgeoise trentenaire parisienne qui a tout pour être heureuse : un mari beau qui réussit dans son métier d’avocat, un joli appartement dans les beaux quartiers, un job dans une banque où elle se plaît. Et puis, un jour, tout bascule à cause de son viol, violent et traumatisant.

    C’est écrit en tant qu’observateur et donc, à la troisième personne du singulier. J’ai trouvé que cela lui conférait un style très froid et direct, sans ambages. La thématique du viol n’est peut-être pas forcément abordé comme parole d’évangile car je pense que les victimes de cet horrible crime avilissant ont toutes leur manière d’y faire face. A plusieurs égards, j’ai trouvé que ce roman me faisait penser à « Chanson douce » de Leïla Slimani, autre coup de coeur que j’avais eu il y a quelques années.

    Tout du long, je me suis trouvée face à deux sentiments contradictoires : d’un côté j’étais épouvantée par cette histoire dérangeante et d’un autre côté, je me suis retrouvée complètement sonnée, mais dans le bon sens, par le style de l’auteure. Oui, certes, c’est parfois dérangeant et souvent déplaisant, mais je pense que pour un thème aussi dur, il n’y avait pas forcément quatre chemins par lesquels passer. Un premier roman efficace qui sonne comme un coup de poing, dont on ne peut pas sortir indemne.

  • Missbook Missbook 9 avril 2019
    Le malheur du bas - Inès Bayard

    Lu dans le cadre d’un Comité Lecture, ce roman raisonne comme un cri sourd et étouffé. " Le malheur du bas " est le premier roman d’Inès Bayard, publié en cette rentrée littéraire 2018, aux éditions Albin Michel. Une douleur insidieuse qui se pérennise jusqu’au drame ultime...
    Tout sourit à Marie et Laurent. Jeune couple parisien trentenaire, la vie leur réussit. Elle est conseillère en patrimoine financier, et lui vient d’intégrer un grand cabinet d’avocats. Aucune souffrance, aucun problème familial, ni matériel ni affectif. Seul voile à ce tableau idyllique : le désir de maternité de Marie se fait ressentir, pressement.
    Mais un soir, en quittant la banque, alors que Laurent est retenu au cabinet avec des clients, Marie s’apprête à rentrer à vélo. Mais de son vélo elle ne retrouve plus grand chose. Elle réalise qu’elle a été victime de vandalisme. Choquée, elle envisage de rentrer en métro lorsqu’elle aperçoit son directeur d’agence. Celui-ci se propose de la raccompagner en voiture.
    Et c’est à l’abri des regards que surgit l’agression. Le viol. Brutal et d’une extrême violence. Hébétée et hagarde, elle se retrouve jetée sur le trottoir.
    p. 42 : " Au cœur de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. "
    Anéantie dans sa chair tout autant que dans sa tête, elle ne peut trouver la force de repousser son mari qui rentre un peu éméché, et très entreprenant. C’est un second choc. Une seconde humiliation. Prisonnière de sa condition et du jugement, elle ne concède à se confier à son mari.
    p. 38 : " Elle sait déjà qu’elle est en train de dissimuler le mal, qu’elle ne dira rien, que personne ne sera jamais au courant de cette agression. "
    Les semaines passent, et Marie est prise de vertiges et de nausées. Si elle met ses symptômes sur le compte des séquelles de son agression, Laurent, quant à lui se met à croire à cet enfant tant désiré. Dans le déni le plus complet, Marie sent la haine monter en elle, du plus profond de ses entrailles. La gentille Marie se transforme peu à peu.
    p. 72 : " Elle sait déjà qu’elle ne le supportera pas. Marie n’a pas de doute. Ce n’est pas l’enfant de son mari. "
    Elle pourrait encore tout avouer, tout expliquer. Se débarrasser de cet enfant qu’elle ne désire pas et qui n’est que le fruit d’une terrible agression !
    p. 51 : " Elle ne se sent pas assez courageuse. Elle a peur de tout détruire, de perdre son mari et ses amis, qu’on la juge, qu’on la soupçonne de mentir d’exagérer. Elle renonce. "
    Thomas vient au monde et Marie ne peut se résoudre à l’aimer. Elle ne ressent que de la répulsion lorsque la sage-femme pose l’enfant sur son ventre.
    p. 103 : " Elle le regarde, l’analyse, tente de déceler les premières ressemblances physiques avec son violeur. "
    La haine de Marie va aller grandissante, envers Thomas et envers Laurent qui l’enveloppe d’amour. Mais suite à une forte poussée de fièvre, Thomas est hospitalisé en urgence. Le couperet tombe. "Négligence". Le mot du médecin frappe Laurent en pleine poitrine.
    Marie reprend alors le travail à l’agence, soutenue par son mari qui y voit une alternative à son rôle de mère au foyer qu’elle ne supporte pas. Pour Marie toute occasion est bonne pour retarder le moment de se retrouver seule avec son fils.
    p. 217 : " Parfois, après son travail à l’agence, Marie n’a pas envie d’aller chercher son fils. Elle voudrait le laisser pourrir à la garderie. Elle l’abandonnerait là-bas des nuits entières si cela était possible. "
    Les rapports entre Marie et Laurent se tendent, étouffants de non-dits et de mensonges.
    p. 143 : " Car il le sait au fond de lui : il y a un problème. Quelque chose qui lui échappe encore et qu’il refuse de voir ou d’admettre. "
    Sa propre famille ne se rend compte de rien, ou choisit de ne veut rien voir.
    p. 241 : " Tout le monde se meut dans le silence par précaution. "
    Après un épisode d’abandon et de total laisser-aller, jusqu’au stade le plus primaire de la nature humaine, Marie va fomenter un plan diabolique, finement prémédité.
    Ce roman est un véritable coup de poing ! Impossible de ressortir de cette lecture indemne. Même si l’auteure ôte toute intrigue dès les premières lignes, il n’en reste pas moins un très grand travail d’introspection chez le personnage de Marie. En effet, sans aucune censure, le corps de la femme y est décrit jusqu’à ses plus profondes abîmes. Le couple y est disséqué, dans ses rapports les plus intimes, comme dans sa place au sein d’une société sans concession. Une construction narrative et une écriture maîtrisées, Inès Bayard place le lecteur dans une zone d’inconfort incontestée !

  • Happy Manda Passions 16 novembre 2018
    Le malheur du bas - Inès Bayard

    Un roman dans lequel on s’immerge en mode voyeurisme, très dérangeant et franchement je n’ai pas du tout compris les raisons.
    Un livre qui m’a rendu très en colère. L’héroine n’est pas du tout crédible, elle entretient son rôle de victime.
    J’ai trouvé ce livre anti féministe et je ne relèverais pas le pseudo plagiat de l’histoire.
    Je ne peux retirer la qualité narrative de l’auteur, mais trop de trash, de cash qui alourdissent les images inutilement, aucun affect n’en ressort à mon gout.
    Lecture que je déconseille.

  • Sangpages 12 septembre 2018
    Le malheur du bas - Inès Bayard

    Le prologue est ultra percutant et prédit le pire. Il annonce la couleur et là je te préviens, attache ta ceinture parce que ça va dépoter !
    Marie a tout pour bien faire comme on dit. Un mari aimant, un super travail qu’elle adore, une bonne situation, un bel appartement.
    Tout pour bien faire ? Jusqu’au jour où sa vie bascule...
    Marie se fait violer, Marie ne dit rien…
    Marie souffre en silence, Marie ne dit rien…
    Un silence qui te fera pourtant mal aux oreilles, qui t’assourdira mais que personne dans son entourage ne semble avoir entendu...
    Marie plonge dans des abysses que l’on n’imaginerait même pas dans ses pires cauchemars. Une décente aux enfers vécue en live et en images.
    Tu souffres avec elle, tu respires sa douleur, tu la palpes, tu te l’appropries. Tu voudras faire quelque chose mais tu seras totalement impuissant. Tu voudras crier à sa place, demander de l’aide mais tu seras impuissant.
    Tu ne pourras rien faire et ce sera dur...
    La plume est fabuleuse et les descriptifs ultra percutants. L’auteure a su retranscrire cette douleur, cette situation sans voyeurisme exagéré. Elle a su y mettre un réalisme ravageur. Elle a su me happer, m’emberlificoter dans cette histoire. Elle a su surtout me rendre quasi malade de dégout...
    C’est pas compliqué, ce livre, je l’ai commencé à 14 heures et l’ai terminé dans la foulée. Impossible de quitter Marie et de la laisser seule.
    Un livre déchirant comme peuvent l’être les entrailles de Marie.
    Brutal, dur, bouleversant, percutant. Un de ces trucs qui te prend, t’attrape, ne te lâche plus et te fais mal. Un de ces livres qui te malmène.
    Un de ces livres qu’on qualifie de chef d’œuvre !
    Une grosse claque y a pas de doute et tu te prendras la même à coup sûr !
    PS : Dans la première sélection du prix Goncourt ! Ouais rien que ça !!!

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