- Auteur : Donald E. Westlake
- Genre : Polar
- Editeurs : Flammarion, Payot & Rivages
- Date de sortie : 3 avril 1998
- Sortie poche : 17 janvier 2007
- ISBN : 9782080722485
- EAN : 978-2080722485
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Résumé :
Cadre dans une papeterie depuis vingt ans, Burke Devore, la quarantaine, est un père de famille heureux. Mais un jour il est licencié, atteint de plein fouet par la vague de compressions et de restructurations qui touche l’Amérique des années 1990. Cet employé modèle voit alors sa vie basculer. Bien décidé à retrouver son bonheur perdu, il est prêt à tout, même au pire !
des livres et des mousses 17 février 2020
Le Couperet - Donald E. Westlake
Voici un roman vraiment efficace, que l’on ne lâche pas une fois ouvert ! Donald Westlake frappe fort sur la moral et le capitalisme.
C’est un livre très intéressant à lire en cette période de crise, l’histoire se passe au milieu des années 90 et finalement ça n’a pas tellement bouger au niveau des emplois et du comportement des entreprises.
On y trouve une pointe d’humoir noir qui détend la lecture de cette histoire assez horrible.
Jusqu’au bout je me suis demandée comme cela allait finir et la fin est totalement digne de ce grand maître qu’est Donald Westlake.
Un roman à lire absolument !!
Jusqu’où iriez vous pour avoir le boulot de vos rêves...
kateginger63 23 juillet 2019
Le Couperet - Donald E. Westlake
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Un chômeur tueur malgré lui
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Louons déjà la chance que ce roman soit classé dans la section des "classiques" de Flammarion. Un bon point !
L’auteur est un des chefs de file du genre littéraire né dans les années 30 aux USA, le roman noir. Lié au contexte social de l’époque, celui de la violence urbaine.
Ici, le récit est fortement ancré dans le réel. Un roman engagé de par sa prise de position politique et économique. Un regard lucide et pessimiste sur le monde du travail entraperçu à travers notre héros, Burke, devenu chômeur suite au dégraissage massif de son entreprise.
Avec une féroce et brillante analyse, Burke considère les conséquences du chômage comme une fatalité qu’il va devoir renverser par des actes immoraux : éliminer ses potentiels concurrents. Comment ? Les tuer pardi !
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Burke devient un monstre sanguinaire. Dr Jekyll devient Mr Hyde. Une véritable métamorphose passe sous nos yeux ébahis. Au fur et à mesure de ses crimes de plus en plus violents, il éprouvera de moins en moins de remords. Presque comme si sa propre folie était un dédoublement de personnalité. (avec quelques rares moments de lucidité où il se rend bien compte de l’absurdité de la situation). Mais en tant que chef de famille, il est OBLIGE de récupérer ce poste de cadre.
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A travers son personnage, l’auteur veut dénoncer la société actuelle (les années 90 ici) qui repose sur un nouveau "code moral", selon lequel la fin justifie les moyens".
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Jubilatoire dans l’intrigue (voir comment Burke procède), immoral au possible (notre héros finira par gagner puisqu’il aura le poste tant convoité).
J’ai attendu longtemps que le couperet tombe sur ce meurtrier. Je vous avoue d’une petite voix que j’ai été tentée par éprouver de l’empathie pour lui mais finalement ces scènes de sauvagerie ont eu raison de mon dégout. Ouf ! Mais il m’a invité à m’interroger sur cette société brutale qui écrase tout sur son passage. Les plus forts gagnent...
IL est clair que le lecteur se doit de réagir, c’est trop amoral !
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Au ton corrosif et cynique mais également hypnotique, je me suis laissée prendre dans les filets du "politiquement incorrect". Laissez-vous embarquer dans ce thriller original
Matildany 5 juin 2019
Le Couperet - Donald E. Westlake
J’ai beaucoup aimé ce polar noir, social qui traite d’un sujet hélas si actuel, avec une victime de licenciement qui décide un beau jour de retrouver du travail d’une manière...hum...originale et amorale.
On assiste donc à la transformation d’un père de famille banal qui se débat dans un mariage qui commence à se ressentir de son chômage prolongé, en un tueur en série , qui "débute" dans le crime, s’améliore et y développe son sens de la réflexion.
Une manière féroce de décrire les travers du monde du travail actuel, qui sous couvert de redistribuer des bénéfices substantiels à ses actionnaires, n’hésite pas à licencier son personnel sans se soucier réellement de sa réinsertion et de son avenir, des vies étant dès lors totalement détruites....
Et la fin est délicieusement amorale, car Westlake a le talent de nous faire aimer et adhérer au comportement de son anti-héros.
C’est un polar que je pourrais aussi conseiller au non amateur du genre, de par son originalité.
Ma note:4,5/5
https://instagram.com/danygillet