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Le chien arabe - Benoit Severac

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Résumé :

Sergine Ollard est vétérinaire dans une clinique des Izards, le quartier de Toulouse où a grandi Mohamed Merah. Une adolescente effrayée, Samia, lui demande d’examiner un des chiens que son frère aîné, Nourredine Ben Arfa, un caïd du quartier, cache dans une cave d’immeuble. Le docteur découvre que le rottweiler sert de « mule » : il a le ventre rempli de capsules de drogue. Le petit caïd, en passe de devenir un trafiquant majeur, organise des convois de chiens passeurs. Il est par ailleurs indicateur pour les stups de Toulouse mais aussi informateur pour le renseignement intérieur : travaillé par l’islamisme radical, le quartier est aussi un vivier pour des terroristes potentiels, et à ce titre, Ben Arfa est aussi un indic à la solde de la police.
Mais Sergine ignore tout de ce contexte : elle embarque le chien et l’examine à la clinique. C’est alors que deux jeunes la braquent et s’emparent du rottweiller et de son précieux chargement. Ces deux hommes sont les frères Hamid et Nejib Omane, islamistes radicaux, ils ont décidé de prendre le pouvoir sur le quartier en éliminant Ben Arfa, cet Arabe occidentalisé qui a refusé de soutenir le djihad. À partir de ce vol de marchandise, la jeune femme va se trouver embarquée malgré elle au milieu d’un combat entre les deux camps qui partagent les mêmes recoins de la cité toulousaine et la même culture de violence.

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Vos #AvisPolar

  • Bill 1er juillet 2021
    Le chien arabe - Benoit Severac

    J’ai découvert Benoît Séverac en 2008, en lisant son excellent "Les chevelues" un polar gaulois !

    Je l’ai retrouvé quelques années plus tard, avec "Rendez-vous au 10 avril", en 1921.

    J’ai fortement apprécié Silence et Little sister, ses romans pour ados.

    Trafics traînait depuis plusieurs années dans ma Pile-A-Lire ... mais je l’ai dévoré en deux jours !

    Dans un mois de juin toulousain déjà caniculaire, Sergine, une jeune vétérinaire, est de garde dans un des quartiers sensibles de la Ville Rose.

    En pleine nuit, une jeune fille, Samia, vient la chercher pour qu’elle vienne soigner un gros chien qui a l’air mal en point. Une radio lui apprendra que le chien est en fait une mule.

    Sur fond de guerre des polices, de montée d’un islamisme radical, de jeunes filles mariées très jeunes au bled, Roman Séverac nous gratifie d’un roman bien rythmé aux personnages féminins bien campés.

    Un roman qui montre le quotidien d’un quartier-village, quartier nord mal famé d’une ville du sud ; comme dans Little sister, il évoque les sirènes de l’islamisme radical et ses conséquences sur les autres membres de la famille

    Un roman qui pointe du doigt, les logiques de territoire des différentes branches de la police, où on peut se demander qui est en charge de la vision en plan large, loin des préoccupations égoïstes et carriéristes.

    Un auteur qui ne déçoit jamais et qui montre ici une nouvelle facette de son talent ...

    A suivre ... bientôt - j’ai un autre de ses romans en attente dans ma bibliothèque parisienne (mais pour le lire ... il faut que je puisse retourner à Paris !)

  • universpolars 24 novembre 2018
    Le chien arabe - Benoit Severac

    J’ai fait connaissance avec Benoît Séverac au Quai du polar, à Lyon, un peu par hasard, ou peut-être pas, peu importe. Il m’a parlé de son livre, en quelques mots, lesquels m’ont convaincu d’emporter et d’ouvrir son bouquin.

    Cet auteur m’a parlé de l’atmosphère de son récit, du quartier des Izards, au nord de Toulouse, des rues dans lesquelles il fait bon vivre, mais aussi dans d’autres où c’est un peu plus difficile... Mohammed Merah, qui a défavorablement défrayé la chronique en 2012, a lui aussi grandi là-bas, dans ce quartier où il fait bon vivre, dans certaines rues où c’est un peu moins accueillant. Un évènement qui fait réfléchir, c’est certain.

    Dans ce récit, Benoît Séverac appuie là où ça fait mal, et pile au moment où ça fait mal. L’islam radical prend une place importante ici, l’auteur ayant décidé de faire tourner ses personnages autour de ce phénomène destructeur, qui prend sa source, parfois, dans les quartiers mal famés où vit des communautés de personnes d’origines assez ciblées. A présent, je ne vais pas m’orienter vers des amalgames réducteurs ou des confusions maladroites, mais cela peut tout de même nous pousser à établir des comparaisons avec d’autres faits, d’autres endroits ayant peut-être quelques similitudes.

    L’auteur m’a tout de même confié que dans ce genre de quartier, - surtout dans ce genre de quartier ! - on se sent paradoxalement en sécurité. Intéressant.

    Nous allons ici rejoindre quelques habitants de ce quartier nord toulousain, vivre avec eux quelques temps, pour les laisser ensuite continuer leur vie dans ces cités pas trop accueillantes. Une tranche de vie que nous offre l’auteur dans un quartier qu’il connaît bien.

    Son histoire se déroule donc aux Izards, nord de Toulouse, où les jeunes travaillent dur dès le début de la nuit. Guetteurs, vendeurs, chauffeurs, acheteurs, un vrai commerce en bonne et due forme ! Nous suivons une famille algérienne, dont l’un des fils, Noureddine, est un petit caïd local. C’est le chef de son bout de trottoir, un bout de rue est son commerce, une petites bandes est à ses pieds pour le bon fonctionnement de ses petites affaires. Les flics ne viennent pas trop souvent emmerder, c’est une affaire qui roule !

    Petite particularité, nos amis à quatre pattes semblent faire partie de cette entreprise locale. C’est pratique, moins dommageable qu’un trou du cul humain, plus discret, bonne méthode. Par contre, ça craint ! Cela, c’est juste mon avis.

    Pour la petite sœur de Noureddine, qui observe un peu ce manège nocturne, ce nouveau mode opératoire ne la laissera pas indifférente. Elle va donc agir selon ses propres convictions.

    Étant donné qu’on parle de chiens, on parlera de vétérinaire. Sergine Ollard, jolie fille au tempérament de rugbyman, soigne les animaux dans le quartier des Izards. Pour cette femme, leur compagnie est bien plus agréable et bien plus noble que celle des mecs, voir des humains en général. Cette vétérinaire va être témoin - malgré elle - d’une bien triste manière de faire dans le milieu.

    Entreprenante, courageuse et voulant sauver le monde, elle va s’impliquer, peut-être trop, et se retrouver entre le marteau et l’enclume : ces deux derniers représentant les réseaux locaux et les flics. Cette femme va mener un combat qui n’est pas le sien, mais qui, d’une certaine façon, l’implique moralement.

    Benoît Séverac va donc suivre cette trame pour nous raconter cette histoire sombre aux ramifications complexes ; une clinique vétérinaire au milieu de jeunes "chiens" errants occupés à terroriser le peuple et lui fournir de la poudre.

    L’auteur ne cherche pas vraiment à embellir le quartier, ni à le dénigrer. Des faits, rien que des faits. Le quartier des Izards est conditionné pour le trafic, tout est fait pour qu’il prolifère. Les techniques pour éviter de se faire griller sont identiques partout : cacher la came chez des vieux sous certaines conditions bien dégueu, ne pas stagner, surveiller, se déplacer, anticiper, bref, être actifs et vigilants !

    Mais un vent de désespoir souffle et règne tout de même sur ce coin de Toulouse, au-dessus de jeunes gens qui veulent et tentent de s’affirmer. Pas gagné.

    Rapidement nous basculons sur autre chose, sur un aspect qui n’est pas forcément étranger à ce qui précède. Nous nous plaçons aux côtés de Hamid, jeune Algérien du quartier. Hamid se pose plein de questions, il a du mal à faire le pour et le contre, ses idées se bousculent dans sa tête. Hamid est poussé vers un devoir religieux radical, le djihad.

    Quel est le rapport avec ce qui précède ? Peut-être le désespoir, le besoin d’être considéré, l’envie d’être reconnu. S’affirmer. Mais au nom de quoi ? Pas trop le temps de se poser cette question, finalement, car des personnes prônant l’islam par la force, la rage et la haine sont là pour enfoncer leur conviction dans la tronche de jeunes en perdition.

    Mais ce qui est intéressant ici, c’est de constater ce décalage entre petits caïds défoncés, petits caïds fourguant la dope, et candidats au djihad : pas compatible.

    Assez fascinant comme l’auteur nous présente la montée en puissance d’un jeune apprenti djihadiste. Un enfant issu d’une famille pratiquant un islam modéré, un gosse qui se pose des questions sur lui, son image, sa famille et les retombées de ses futurs actes. Des questions qui seront tranchées net au couteau par un imam omniprésent qui ne laissera finalement pas beaucoup de réponses, respectivement de choix.

    Au niveau police, on tape par priorité. Donnant donnant. On traite avec la racaille pour toujours en obtenir plus, même si ça reste peu en fin de compte. Technique inévitable pour connaître ce qui se passe dans les quartiers, le citoyen restant notre meilleur allié, délinquants compris.

    Fermer les yeux, trier, œuvrer par priorité : la situation est une telle déchéance dans les quartiers nords de Toulouse qu’il faut placer les poids dans la balance afin de calculer ce qui peut encore être maîtrisé ou non.

    Les flics, entre eux, entre services, n’arrivent même plus à s’entendre, les priorités n’étant visiblement pas les mêmes. L’auteur est assez habile dans son écriture pour faire ressortir cette problématique. Flics en uniforme devant rétablir l’ordre contre flics des stups tentant de taper haut sans garantie, cela n’engendre pas le grand amour ! Lorsque le renseignement intérieur vient encore s’ajouter à ce petit monde, c’est carrément la guerre. Se couvrir, assurer ses arrières devient presque une nécessité.

    Je retiendrai encore le fait que l’auteur ait mis en scène une femme flic pour ce qui est de rétablir l’ordre dans un quartier en ébullition : bien vu.

    Le milieu est bien décrit, ce qui nous est relaté reste sombre, noir, avec peu d’espoir. Benoît Séverac m’avait expliqué qu’il faisait bon vivre aux Izards, mais son histoire me permet d’en douter.

    Un bon récit qui nous plonge dans une partie d’une ville qui a perdu pied, qui ne maîtrise plus grand chose. Pas d’exagération, c’est cash, cela sent le vécu. Au niveau politique, on se serre la pince, on s’oblige à penser qu’on maîtrise, qu’on tient le secteur, qu’on sait réagir en temps de crise : un beau déni !

    L’auteur boucle son histoire sur un fait qui n’aurait pas pu être évité, qui recommencera sans doute, c’est même plutôt sûr. Ce n’est pas vraiment réjouissant comme constat, mais il y a des phénomènes qui nous dépassent encore, une sorte de gangrène qui n’est pas prête d’être éradiquée.

    Bonne lecture.

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