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Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

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Résumé :

À 33 ans, Victor Sommer mène une vie discrète et monotone qui lui pèse. Secrètement, il aspire à devenir « quelqu’un » aux yeux du monde. Cette ambition est toutefois entravée par sa mère, une vieille infirme autoritaire et possessive qui l’empêche de proprement exister. Mais voilà qu’un jour, cette dernière disparaît sans laisser de traces. Livré à lui-même, son fils va devoir faire face à ce monde qu’il n’a jamais appris à connaître. Une fois l’angoisse de la disparition passée, Victor va s’accommoder de cette indépendance nouvelle et la mettre à profit pour enfin réaliser son fantasme : à l’avenir, il existera davantage que quiconque. À ses risques et périls. Car sa mère, sans doute, n’est pas aussi loin qu’il le pense...

« J’ai lu Le Cas Victor Sommer avec plaisir. Un livre à mi-chemin entre les Évangiles et Psychose d’Alfred Hitchcock. Une réussite ! » - Amélie Nothomb

Source : Éditions de l’Archipel

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Vos #AvisPolar

  • Nouchkette.lit.en.chaussettes 6 juin 2024
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    J’ai vu ce roman passer de nombreuses fois sur booksta et je me suis lancée pour découvrir la plume de l’auteur.

    Ce roman noir m’a fait penser à un mélange de Psychose de Hitchcock et à l’étranger de Camus. Victor Sommer m’a fait penser à Meursault (de Camus) par son côté très neutre à tout ce qui l’entoure, à cette relation exclusive presque malsaine qu’il entretient avec sa mère.

    Le roman est assez court et je l’ai dévoré en à peine une après-midi. La plume de l’auteur est fluide et même si on ne peut s’attacher à Victor qui nous conte lui même son histoire, ce n’est pas du tout gênant dans l’appréciation de cette lecture. On veut savoir ce qui va se passer. On sent cette tension qui monte. Il est étranger à ce qui l’entoure, n’a pas les codes, se déconnecte de la réalité quand il est en galante compagnie. C’est un personnage complexe et l’auteur ne nous en dévoile que très peu sur son protagoniste. On glane quelques informations mais qui ne nous donnent qu’une vision approximative de la psychologie du personnage.

    Puis c’est le drame, sa mère qui disparaît après une dispute. Où s’est elle rendue ? Que va faire Victor pour la retrouver ?
    Même si j’ai anticipé une partie de la fin, j’ai grandement apprécié ma lecture et j’ai hâte de sortir de ma pal le second roman de l’auteur.

  • Maïa Hoti 29 décembre 2023
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Ce roman n’est ni un polar, ni un thriller, mais une tranche de vie, sombre et glaçante, de la famille Sommer.
    Victor est un Tanguy malgré lui, que sa mère a formaté à un quotidien auprès d’elle. Sournoisement, elle joue sur l’affect pour immiscer ses idées et sa perception du monde, enfermant son fils dans une relation toxique qu’il cautionne jusque là.
    L’auteur dépeint magnifiquement bien ces moments scellés par la répétition et l’usure, qui cadenassent toute rébellion. Les petits bourgs ruraux, loin de la frénésie des grandes villes sont plus enclin à accueillir ce type de relation familiale.

    Dépendants l’un de l’autre, les journées s’égrènent au rythme de l’achat du journal et des tisanes au thym de la mère. Mais Victor aspire à un minimum de liberté, ne serait-ce que financière.
    Lorsqu’il s’essaie à un job proche de chez lui, sans l’approbation de sa mère, et que le destin pose une ancienne camarade de classe sur sa route, la chrysalide se fend. Les certitudes de Victor se brouillent et sa perception de l’inconnu évolue.
    Une seule évidence se profile alors : l’attachement insecure de sa mère l’étouffe, il sature.

    Le lecteur est un réel spectateur. Nous suivons l’évolution presque inévitable de cette trame. Démunis de toute intervention, les pages se tournent toutes seules, pour s’enfoncer toujours plus dans le dramatique de la situation.
    Cela aurait-il pu se terminer autrement avec le si peu de clé en main ? À vos analyses 😉
    Le personnage fictif de Victor est sûrement loin d’être un cas isolé, et cela laisse à réfléchir sur l’éducation, l’isolement et la prise en charge familiale.

  • Les_lecturesdeflo 27 novembre 2023
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Je suis très en retard pour vous parler de ce livre que j’ai lu cet été. Pourtant, ce fut une superbe découverte.

    J’ai rencontré Vincent lors du petit déjeuner organisé par Chrystel Duchamp le matin du deuxième jour du salon du livre de Paris. Immédiatement intriguée par ce jeune homme fort sympathique dont le roman semblait prometteur, je n’ai pu résister bien longtemps. Ni une, ni deux, Victor Sommer a déboulé dans ma PAL.

    Sur le livre, il est écrit : « Un récit à mi-chemin entre les Évangiles et « Psychose » d’Alfred Hitchcock. Une réussite ! » — Amélie Nothomb

    Comment vous dire…

    N’étant pas une grande adepte D’Amélie Nothomb (pas taper hein 😬), j’avais tout de même quelques réserves et je m’attendais à un ouvrage plutôt perché.

    Perché, certes un peu oui.

    Mais quoi de plus normal lorsqu’on entre dans la psyché d’un personnage tel que Victor Sommer, un homme façonné, formaté et bridé par une mère possessive qui a fait de lui sa chose ? Victor aimerait s’émanciper, mais ce n’est si simple. Il est partagé entre la peur de l’autonomie et le sentiment grisant que lui procure la liberté. Il ne sait pas vivre, personne ne lui a appris.

    J’ai été bluffée par la qualité de cet ouvrage, par la maturité de l’écriture ainsi que la sensibilité qui se dégage de la noirceur.

    Bien plus qu’un roman, ce récit est presque philosophique.

    C’est intense, profond et très abouti. L’évolution du personnage de Victor est remarquablement traitée.

    Qu’a dit Amélie Nothomb déjà ? Une réussite ? Mais carrément !

    Son second ouvrage « Les pyromanes » inonde déjà les réseaux.

  • unevietoutesimple 29 octobre 2023
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Si je n’avais pas vu passer à de nombreuses reprises sur Instagram le second roman de l’auteur, “Les pyromanes”, je serais complètement passée à côté du Cas Victor Sommer, plus encore avec la note d’Amélie Nothomb qui m’aurait immédiatement rebutée (je ne l’ai jamais lue mais je ne la supporte pas, c’est plus fort que moi, dès que j’entends ou vois son nom, je fuis aussitôt).

    Mais revenons-en au roman qui a été, je dois le dire, une agréable découverte.

    L’histoire est relatée sur plusieurs jours, exactement 24, et se découpe en trois parties. Mis à part entre le premier et le deuxième chapitres, les faits sont exposés jours après jours, comme une sorte de journal intime. Le narrateur n’est autre que Victor lui-même et il s’exprime à la première personne du singulier, de sorte que c’est un peu comme si nous étions dans sa tête.

    Victor vit seul avec sa mère qui a main mise sur tout ce qu’il fait. Tous deux mènent une vie monotone et routinière, sans relations sociales. Chaque semaine, Victor se rend chez un psychiatre choisi par sa mère, chaque jour il va lui chercher son journal. Très rapidement, on sent un malaise dans la relation entre Victor et sa mère, femme dominatrice, castratrice et un peu trop tactile à son goût.

    Un jour, Victor décide de s’émanciper en trouvant un travail, sauf que peu habitué aux relations sociales, c’est un échec et qu’il subit les railleries de sa mère. Il va de soi qu’elle n’apprécie pas le fait qu’il passe du temps avec une ancienne camarade de classe qu’il retrouve par hasard.

    Et puis un jour, sa mère disparait. Pour Victor commence alors une découverte du monde qui l’entoure…

    Ce roman est pour le moins déroutant et intriguant. Plus j’avançais dans sa lecture, plus j’avais l’impression de lire un ouvrage sur la genèse d’un futur tueur en série. Victor semble tellement détaché vis à vis de ce qui l’entoure, dans sa façon d’agir, dans son ressenti. On sent qu’on ne lui a pas fourni toutes les clés pour développer d’une façon normale tout ce qui touche à l’émotionnel, à l’affectif. Et puis, il y a cette recherche de son père qui l’obsède.

    J’ai fini par ne plus me soucier d’où était la mère de Victor car j’avais ma petite idée là-dessus. Je me suis tout simplement demandé comment il allait s’en sortir et s’il allait parvenir à surmonter cette disparition, à réussir à s’intégrer dans la vie “normale” et sociale.

    La vie de Victor Sommer est glaçante, tant avant qu’après ce fameux jour où il se retrouve seul.

    Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce roman et maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est de lire “Les pyromanes” afin d’en apprendre plus, je l’espère, sur cette mère si possessive.

  • lecturesdudimanche 26 octobre 2023
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Vous n’êtes pas sas savoir, par ici, que nombre de mes lectures sont influencées par un certain libraire ! Il est non seulement libraire (La Librairie Noire) mais également l’un des organisateurs du meilleur salon du polar du monde entier, voir même de la galaxie (Iris Noir – Ceci dit en toute objectivité 😅 ! C’est le meilleur salon, épicétou !). Celui-ci approche à grands pas, et c’est un vrai plaisir de partir à la découverte de certaines plumes que je ne connais pas encore, en préparation à cet événement que j’attends avec énormément d’impatience. La rentrée littéraire, elle aussi, est en approche, avec son nombre vertigineux de nouveautés qui vont débarquer ! Cela nous rappelle à quel point il est difficile, pour un jeune auteur, de sortir du lot. Alors que Vincent Delareux, invité Iris Noir, sera présent dans ce raz-de-marée de la rentrée avec un nouveau titre, j’ai eu le plaisir (grâce aux Éditions de l’Archipel que je remercie au passage) de découvrir son premier roman dans le cadre d’une lecture commune initiée par ce « fameux » libraire 😊 (que je remercie aussi !).

    Si vous ne savez pas à quoi ressemble l’auteur et que vous plongez dans ces lignes, les premières choses qui vous frapperont seront la fluidité et la maturité de la plume. Incroyable d’apprendre, ensuite, que l’auteur n’avait que 22 ans lorsqu’il a écrit ce livre !

    « Le cas Victor Sommer » nous offre une chaise à la table de ce jeune homme de 33 ans, Victor. Effacé, Victor vit dans l’ombre de sa mère, selon ses désirs, ses idées. Forcément, cette quasi-soumission à cette femme, qui nous apparaît vite comme une manipulatrice hors pair, a provoqué chez Victor quelques légers dysfonctionnements. Alors qu’il nous narre son quotidien, nous, lecteurs, sommes rapidement frappés par sa naïveté. On a presque envie de lui coller deux baffes pour l’aider à se rebiffer. Jusqu’au jour où « maman » disparaît. Comment Victor, si dépendant, va-t-il s’en sortir ? Mais surtout, où est-elle ? Pourquoi l’a-t-elle abandonné ?

    Il y a une chose importante à savoir. S’il est possible d’être surpris par la fin lorsque l’on n’est pas forcément féru de romans noirs, impossible, pour quelqu’un comme moi, biberonnée aux polars, de ne pas sentir le truc arriver. Qu’à cela ne tienne, nous tenir en haleine n’était pas la priorité première de l’auteur. Tout se joue ailleurs, dans une ambiance, dans cette dualité du personnage, qui ne sait s’il doit pleurer l’absence de sa mère ou en redouter le retour ! Ce texte nous parle d’influence, de bâillonnement maternel, de culture du non-dit. Ce texte est un cri de désespoir, mais il n’est pas étouffant pour autant ! Et c’est là le tour de force réalisé par l’auteur : Avec ses mots emprunts de maîtrise et de justesse, l’auteur nous porte à travers « le cas » de Victor. Il y a de la poésie, de la maturité, de l’humour, de la mélancolie. On ne dévore certes pas, parce qu’il n’y a pas d’urgence à comprendre ce que les lecteurs aguerris ont très vite compris. Mais il y a cette envie d’accompagner Victor jusqu’à la vérité. La vérité, ou sa vérité, qu’importe ? On sort de cette lecture avec un triste sentiment d’immense gâchis. Mais telle est la vie. Et surtout, cela nous rappelle l’importance du dialogue.

    Alors, ai-je aimé ou non ? La réponse n’est pas aussi simple. Je suis une lectrice particulièrement exigeante et l’un de mes critères est, souvent, l’effet de surprise. Il n’en était rien, ici, vous l’avez compris. Cela a forcément apporté un bémol conséquent à ma découverte. Mais, plutôt que de rester sur une déception pressentie d’entrée de jeu, je me suis attachée aux autres points positifs de ce roman, et la force incroyable qui se dégage de ces lignes en est indéniablement le plus important ! Il faut donc pouvoir aborder ce roman comme un texte d’une lumineuse noirceur et se laisser porter par cette jolie plume emplie de références que les plus érudits distingueront sans peine (et que j’avais loupées 😄) ! De mon côté, ma curiosité me pousse déjà à m’intéresser aux « Pyromanes », ce nouveau roman qui arrive bientôt…

  • Marie Nel 9 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Ce roman me tentait beaucoup depuis sa sortie en mai 2022, j’étais très intriguée par le résumé et la couverture. Lorsque j’ai vu que l’auteur sortait un second roman cette année, j’ai tout de suite acheté son premier, afin de me faire une idée. Je ne suis pas du tout déçue. J’ai lu ce roman en un peu plus d’une soirée et j’ai beaucoup aimé l’ambiance et le suspense qui y régnait. 

    J’ai donc fait la connaissance de Victor Sommer, qui est vraiment un cas, le titre est bien trouvé. Il a 33 ans, il vit avec sa mère dans une maison délabrée. J’ai tout de suite pensé à la chanson d’Aznavour "J’habite seul avec maman..." Cette mère est étouffante pour Victor, elle a plus de 66 ans, souffreteuse, elle dirige la vie de son fils. Il ne connait pas son père, il ne reste qu’un vieux cliché jauni auquel il se raccroche. Victor ne travaille pas, n’a pas de petite amie, et pas plus de vie sociale. Sa mère l’accapare, et Victor s’en accommode. Le jour où il répond à une petite annonce pour du travail et fait un jour d’essai, sa mère fait tout pour le dissuader. Il rencontre aussi un jour une jeune fille, il ne dit rien à sa mère, mais celle-ci le devine très vite. Pour avoir désobéi, sa mère va se volatiliser le jour de son anniversaire. Qu’est-elle devenue, où est-elle allée, reviendra-t-elle, et comment va devenir la vie de Victor...ça je ne peux pas vous le révéler, bien évidemment.

    C’est une histoire où la tension monte crescendo. L’auteur place ses personnages dans leur contexte, montre leurs personnalités, leurs caractères, pour arriver au point culminant qu’est la disparition de sa mère. Ensuite, on se trouve comme sur un plateau de tension qui ne baisse qu’avec l’épilogue. L’auteur a très bien mené son suspense, a réussi à me surprendre, même si je dois bien avouer que j’ai compris ce qu’il en était. Et ceci à cause surtout du bandeau rouge et de la phrase d’Amélie Nothomb. Sa référence à Psychose dévoile trop l’intrigue et j’ai trouvé ça dommage. J’ai surtout pensé à la série adaptée du film, j’ai même fait un mimétisme entre le personnage de Victor et le héros de la série. J’avais l’impression de le voir lui et de voir la même maison. Je ne veux pas en dire plus, peut-être ne connaissez vous ni le film, ni la série, et dans ce cas là, je vous recommande de les regarder, mais une fois que vous aurez lu ce livre bien sûr. Mis à part cela, je ne m’attendais pas du tout à certains faits, j’ai même été très surprise, tellement l’action arrive sans l’avoir pressentie. C’est pour ça que le fait d’avoir deviné un point ne m’a pas du tout dérangée, le reste est tellement surprenant, que ça efface tout le reste. Je me suis fait avoir jusqu’à la toute fin, qui est magistrale d’ailleurs. Ah ce n’est pas l’envie qui me manque de pouvoir vous en dire plus, ça me titille, mais non. En tout cas, je suis sûre que vous vous ferez avoir aussi. 

    Je me suis vite attachée à Victor au début du livre. Par contre, au fur et à mesure, je n’étais plus d’accord avec certaines de ses idées, et je me suis détachée de lui petit à petit. C’est un personnage déroutant et déstabilisant, et j’ai apprécié que l’auteur arrive ainsi à changer l’avis du lecteur sur son héros. Bien sûr, il a de grosses circonstances atténuantes. Vivre trente-trois ans sous le joug d’une mère possessive et exclusive, ne pas avoir de contact social, cela ne peut que laisser des traces. C’est totalement compréhensible. Victor est tenté de mener enfin une vie comme tout le monde, mais toujours cette mère qui lui met des bâtons dans les roues, et pourtant il l’aime. J’ai vraiment beaucoup aimé comment l’auteur a construit ses personnages, leur psychologie prend le pas sur le reste, ils sont très réalistes. 

    L’auteur nous fait suivre l’évolution de son personnage en séparant son roman en trois parties. Elles correspondent bien aux changements de Victor. Au début, il subit sa mère, il tente de se rebeller, ensuite, vient la phase où sa mère disparait, il est inquiet, la cherche, a des remords, il est dans une sorte de déni de la situation. Puis vient le moment où il accepte cette disparition, la voit plutôt comme une libération et une possibilité pour lui de mener la vie qu’il souhaite, et il craint même le retour de cette mère et de sa vie d’avant. J’ai beaucoup aimé comment l’auteur a décortiqué tout cela, très finement, avec beaucoup de sobriété et de délicatesse. J’ai vraiment ressenti diverses émotions face à Victor. Je le soutenais, avais envie de l’aider, puis j’avais envie de lui dire d’arrêter, de le secouer, bref, je l’ai regardé évoluer comme si je voyais une personne dans ma vie de tous les jours. 

    Et bien sûr, tout ceci est porté par un très bon style de l’auteur. C’est son premier roman, mais quelle plume prometteuse. La fluidité de ses mots fait que la lecture se fait très facilement, sans heurts, sans longueurs. Il va droit au but tout en n’oubliant pas de décrire les lieux et les scènes. Les chapitres sont assez courts, et représentent une sorte de journal, ils commencent par un jeudi, et se termineront par un samedi, trois semaines et demies plus tard. J’ai beaucoup aimé cette construction, très prenante, qui donne beaucoup de rythme à la lecture, qui fait tourner les pages sans s’en rendre compte. J’ai lu les cent trente premières pages d’une traite, presque sous apnée, je retenais ma respiration. J’ai aussi aimé que l’auteur emploie une narration à la première personne du singulier. Cela donne un effet très intimiste, je rentre ainsi beaucoup plus dans la peau du personnage, je ressens encore plus ses émotions. Et c’est parfois pas évident quand Victor pète un plomb, c’est pour ça que je disais plus haut que je me détachais de lui, car je ressentais trop vivement tout ce qui le traversait. On pourrait penser que tout est noir dans ce livre, mais non, Victor a un certain humour qui fait sourire, et qui allège une ambiance parfois tendue. 

    À travers ses personnages, l’auteur fait passer plein de messages et de valeurs sur la famille, la relation mère-enfant, le désir d’émancipation parfois mal ressenti par les parents, l’absence et le poids qu’elle peut avoir sur nos vies. Certaines paroles de Victor sont souvent philosophiques et j’ai aimé cette dimension qu’apportait l’auteur. Ce n’est pas seulement un drame psychologique, il y a aussi de très belles réflexions sur l’être humain, sur la vie, sur la mort aussi. Je pense notamment au passage où Victor parle de la vie et de la mort avec un autre personnage, et quand il dit "Si on doit mourir, c’est uniquement parce que la vie nous y oblige", j’ai trouvé cette phrase tellement pertinente, elle m’a travaillé, fait réfléchir, c’est vrai qu’on craint la mort, seulement parce qu’on existe. C’est très basique me direz-vous, mais tellement fondamental. Et il y a plein d’autres pensées comme ça sur différents sujets qui font se questionner, je n’ai pas pu tout relever, mais j’ai apprécié toutes ces pistes que l’auteur donne. 

    J’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai découvert un nouvel auteur, que je vais continuer à suivre car c’est une plume prometteuse. Son nouveau roman "Les pyromanes" sort le 24 août, j’ai la chance de l’avoir reçu en avance, je vais vite me plonger dedans. Il est beaucoup plus épais que celui-ci, j’ai hâte de retrouver la plume de Vincent Delareux. Une chose est sûre, c’est que je n’oublierai pas Victor Sommer de sitôt. Sa personnalité, sa détresse, ses pensées, font que je le garderais bien en mémoire. Je ne peux que vous conseiller de lire ce roman noir, où la psychologie est finement travaillée, où les réflexions philosophiques sont nombreuses, et avec un suspense surprenant, car même si j’avais deviné certains points, je me suis laissée totalement surprendre par d’autres. Un livre court, un peu plus de deux cents pages, mais tellement intense, dense et pertinent, que je vous recommande vivement. 

  • spirale_livresque 1er septembre 2022
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    J’ai beaucoup aimé le style d’écriture du roman court et précis. Dans ce court roman on retrouve dans la première moitié Victor et sa mère et on a un aperçu de leur vie de tout les jours où ils sont à deux presque tout le temps, dans la seconde, la mère disparaît et on suit l’évolution de Victor face à cet énorme changement. J’ai adoré suivre le cheminement de ce fils qui n’avait jamais vécu sans sa mère et même si la fin n’est pas une énorme surprise l’interet du roman se trouve dans le chemin pour y arriver où toutes sortes de tensions se rencontrent. Ce roman m’a fait réfléchir, entre autres, sur les conséquences d’un amour maternel trop fort, étouffant et malsain.

  • L’atelier de Litote 25 mai 2022
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Victor Sommer à 33 ans, il vit encore chez sa mère qui a besoin de lui pour l’aider dans de petites tâches qu’elle ne peux plus faire. Victor a été élevé par sa mère possessive et despote qui régente sa vie. Il ne sait quasiment rien de son père, le sujet étant tabou. Victor est le narrateur et l’on sait qu’il consulte régulièrement un psychiatre pour pallier à ses angoisses existentielles. Le jour où sa mère disparaît, il se trouve à la fois heureux et vulnérable devant l’immensité du monde qui s’ouvre à lui. Lui qui n’a toujours vécu qu’une vie faite d’habitudes et de routines, n’a aucun ami et encore moins de petite amie, n’aspire qu’à s’émanciper. J’ai adoré suivre Victor dans cette atmosphère surréaliste où règne un fort potentiel de dérèglement psychologique. La montée en tension se met en place graduellement au fur et à mesure des événements qui arrive à Victor. On sent qu’il y aura un point culminant mais jamais je n’aurai imaginé celui que l’auteur a pensé pour nous. Le personnage de Victor est complexe et attachant, on ne peut qu’éprouvé de la sympathie pour ce jeune homme un peu perdu face aux bouleversements qui l’attendent. Et puis rien que d’imaginer une mère comme la sienne m’a fait frissonner. Trouver un sens à sa vie est le sort commun de toute l’humanité mais pour Victor il semble que cela doive se faire dans la douleur. Un roman noir bien pensé qui utilise tous les codes de la psychologie humaine mais aussi un chemin philosophique où l’inconscient joue un rôle important. En cela l’auteur fait montre d’intuition et sait captiver le lecteur de bout en bout. J’ai aimé le style désuet de l’auteur qui m’a fait imaginer un temps que l’action se situait au début du siècle mais il n’en n’est rien. Un premier roman réussi qui est un coup de cœur. Bonne lecture.

  • Bagus35 24 mai 2022
    Le cas Victor Sommer - Vincent Delareux

    Merci à SimPlement et à l’auteur, Vincent Delareux, pour l’envoi en service presse de ce bon roman .Victor Sommer ,33 ans, vit encore chez sa mère qui pourvoit à toutes ses dépenses mais l’empêche d’avancer dans la vie. Cette mère castratrice lui refuse de travailler ou de faire de belles rencontres alors Victor va enfin se rebeller en répondant à une annonce pour un travail et en s’ébattant avec Eugénie ,une ancienne camarade de classe ,mais à quel prix ? Un roman noir à découvrir.

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