- Auteur : Cécile Cabanac
- Genre : Thriller
- Editeur : Fleuve éditions
- Collection : Fleuve noir
- Date de sortie : 13 janvier 2022
- EAN : 9782265155244
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Résumé :
Derrière les murs se cachent les plus sombres des secrets…
Un appel au cœur de la nuit. Des gyrophares qui tournoient dans l’obscurité. Une vieille bâtisse à l’abandon. Quand la commandant Virginie Sevran arrive sur les lieux, les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’œuvre à l’intérieur. Ils font face à l’insoutenable. À la noirceur de l’âme humaine. Au cadavre d’une gamine dissimulé derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre. Là, au milieu de la campagne francilienne, le silence est oppressant. L’angoisse monte. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants… Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Une seule certitude, personne ne ressortira indemne de cette affaire…
lecturesdudimanche 11 septembre 2024
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Si un jour vous vous demandez si je suis une personne influençable, la réponse est sans aucun doute : absolument ! Alors que j’avais déjà fait entrer ce titre dans ma PAL suite à quelques excellents avis (notamment celui de Nadia, ou encore celui d’Aude) , il a fallu les mots d’Ophélie (sur sa publication Instagram) pour qu’il n’y moisisse pas ! Elle m’a promis un excellent roman policier, avec des vrais flics comme on pourrait en croiser dans la vraie vie…
Ça commence par un mari qui, soucieux d’offrir plus de confort à sa famille en passe de s’agrandir encore, s’acharne à retaper une vieille bicoque récemment acquise pour une somme bien dérisoire. Et alors qu’il abat des murs, il fait une macabre découverte : un cadavre d’enfant !
C’est là qu’entre en scène la commandant Virginie Sevran et son équipe. Bon, faut que je vous dise qu’une fois de plus, je viens de démarrer une série en commençant par le dernier opus ! C’est assez récurrent, en ce moment ! Mais pas de panique, je l’ai appris alors que ma lecture était déjà bien avancée et je ne m’en étais pas rendu compte, et après réflexion, je confirme qu’il n’y a aucun problème à lire ce tome sans avoir lu les autres. Revenons à cette équipe : Bonne nouvelle, Virginie Sevran n’est pas une vieille flic désabusée et alcoolique ! Elle est maman d’une adorable fille et merveilleusement épaulée par un mari aimant. Justement, elle va avoir pas mal besoin de cette épaule consolatrice, car rapidement, son enquête va la mettre sur la piste d’un couple qui accueillait des enfants placés qui y vivaient un enfer… Abandonné par les adultes qui sont censés les protéger, ces pauvres gosses martyrisés par l’existence ont vécu l’horreur.
Sous le couvert d’une enquête éprouvante mais rondement menée, Cécile Cabanac met le doigt sur un problème sociétal grave, entre négligence et manque de moyens. Elle nous livre aussi des récits tristes et cruels de parents négligents pour qui, malgré tout, on ne peut que ressentir une immense compassion, car quelque part dans leur cœur, ils sont des parents meurtris. L’objectif ici n’est pas de juger, mais juste d’appréhender les ravages que peuvent faire l’égoïsme, la négligence ou la dénégation.
L’équipe d’enquêteurs, profondément humains, vous fera vivre mille émotions, du légitime coup de gueule aux actions pas toujours cadrées, mais avec une ténacité et une conviction à toute épreuve.
J’ai tout aimé dans ce livre ! Les personnages sont profondément travaillés, même cette équipe de flics qu’on est censé côtoyer depuis plusieurs tomes ! Ça, c’est un réel point fort, car parfois, quand on prend le train en marche, les auteurs partent du principe que l’attachement aux personnages récurrents est déjà ancré et il y a moins d’efforts dans la mise en place de la psychologie des personnages. On a également une belle mise en avant de la réalité de terrain où, parfois, un flic (qui n’est jamais qu’un être humain) peut se laisser aller à juger une victime, quitte à le regretter profondément plus tard. L’enquête tient le lecteur en haleine. L’auteur nous décrit aussi cet absurde voyeurisme en décrivant comment les spectateurs se révèlent friands de ce que les plus rapaces des journalistes colportent sur « la maison de l’horreur »… Cet aspect de l’être humain qui ralentit en passant devant un accident m’a toujours dérangée… Je déteste ça ! Il est cependant ici plutôt bien contrebalancé par une journaliste dont le cœur est encore opérationnel et qui s’avèrera un bon atout pour la police.
Et évidemment, cette thématique du placement en famille d’accueil est un véritable crève-cœur ! Je pense que l’objectif n’était pas de dénigrer le travail de ces services, mais plutôt de mettre en lumière les problèmes qui se créent quand on doit en faire trop, trop vite, au risque d’ignorer, ou pire, de nier, des dysfonctionnements aux conséquences tragiques…
Si vous n’avez pas compris le message subliminal, ce dont je doute, je vais quand même me permettre d’être claire : Il faut lire ce livre ! Et c’est mon dernier mot (Jean-Pierre) !
fanchloua 29 mars 2024
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Au bout de l’horreur..et des méandres pervers de l’âme humaine.
Ce roman est le premier que je lis de cette auteure. Chaque chapitre est à la fois poignant captivant et réaliste Cécile Cabanac nous offre un panel varié et inquiétant de personnages marqués par la vie avec de nombreuses et irréversibles cicatrices. Qui est réellement Maria, une mère de famille obscure que même son so mari découvre au fil des événements. Pourquoi ces 3 cadavres dans cette maison au prix sous évalué. La commandante Sevran et ses collègues Dombart et Biolet vont ainsi de surprises en cauchemars. Le style est efficace, précis.
isa b 9 septembre 2023
Marathon du polar 2023, équipe ADI
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Nous voilà plongés dans l’univers sordide de certaines familles d’accueil.
Un récit tellement et terriblement crédible : l’univers glauque de la maltraitance des enfants. Le lecteur ne peut rester insensible à ce roman.
Les chapitres courts nous happent dans l’histoire, impossible de décrocher !
spitfire89 25 août 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Une enquête éprouvante l’une des plus sordide pour la commandant Virginie Sevran et son binôme. Les chapitres sont courts les points de vues s’alternent. Une intrigue sombre et sensible. Des rebondissements des passages dur mais qui ne cherche pas le sensationnalisme. Une fiction avec des personnages vraiment réalistes. Une réflexion aussi sur les familles d’accueil. Un aspect psychologique fort.
"Une fois dans sa cabine, il s’allongea sur le sol froid, puis rampa maladroitement sous le lit. L’espace était si minuscule qu’il sentait ses côtes enserrer ses poumons, au point d’entraver légèrement sa respiration. Il faisait noir, là-dessous, et ça sentait la poussière. Une suée soudaine trempa son corps, accompagnée de nombreux spasmes. C’était toujours la même chose au début. Un peu comme si l’organisme résistait de toutes ses forces, refusant l’immobilité, l’obscurité et la peur. Mais ensuite, au fil des minutes, une forme de sérénité l’envahissait. "
Chineuse Delecture 22 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe TEAMPOLAR
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Un roman noir peu classique au déroulé à rebours. Ici point de suspense, l’accusation lève rapidement le rideau, l’autrice tisse une toile en prenant en charge le désœuvrement des services sociaux et notamment des familles d’accueil. Clivage et misère sociale, l’empathie parentale s’infuse et n’est plus coupable qui l’on croit. L’autrice maîtrise ressorts scénaristiques et scènes angoissantes.
stokely 12 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe THRITHON
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
J’ai tout de suite été happé par ce roman qui se déroule à toute vitesse dès le début ce que j’aime, car les pages défilent toutes seules. J’ai également beaucoup apprécié le thème qui sort un peu du lot avec l’histoire de cette famille d’accueil si particulière.
On a très rapidement envie de savoir qui sont ses enfant emmurés dans cette bâtisse, quelle est l’histoire de la famille ayant habité cette maison.
Le mari ayant découvert le premier corps car il va y en avoir plusieurs va être plutôt plus que concerné par cette situation ne souhaitant plus vivre dans cette maison au contraire de sa femme qui se fou du passé de cette demeure si cela peut offrir un plu grand espace de vie à cette famille.
D’ailleurs au cours de l’enquête les inspecteurs vont rapidement trouvé que cette maison a été vendu rapidement et pour une bouchée de pain, une autre piste à creuser pour cette enquête.
J’ai malheureusement trouvé le récit moins addictif à partir de la moitié du récit à mon grand regret ce qui a fait que ma lecture a bien ralenti. Je n’ai également pas eu d’attachement à cette brigade.
Un lecture sympathique mais qui ne me laissera malheureusement pas de grand souvenir malgré son thème plutôt différent et marquant.
Sazbook72 14 juin 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Wahou 😮, un livre qui restera dans ma tête un moment, il faut pouvoir le digérer tellement qu’il touche à la réalité.
On est directement dans "le bain" !, mise en scènes terriblements efficaces.,
Une enquête riche et complexe, une ambiance de lourd secret (une Histoire au malaise constant puisqu’il aborde un crime et la maltraitance d’enfants).
Dans chaque chapitre, un personnage (qui a un lien avec l’enquête) est introduit dans l’intrigue. Efficace, et terriblement originale, on ne peut lâcher l’enquête.
Un choix des mots qui décrit l’état d’âme des personnages entre secrets et blessures. L’autrice fait transparaître les effets que l’enquête a sur des flic aguerris.
JessMojito 13 avril 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
🩸👟"LA PETITE RITOURNELLE DE L’HORREUR" de @cecile.cabanac chez @fleuve_editions
Mon emploi du temps du mois de décembre ne me permet pas d’avoir un rythme de lecture aussi "soutenu" que le reste de l’année. J’i onc mis une semaine à venir à bout de ce roman. Une semaine que la petite ritournelle de l’horreur tourne en boucle dans ma tête... et elle n’est pas prête de s’arrêter.
On plonge dedans dès les 1ères pages et on y reste jusqu’à la dernière.
Suffoquant... l’indicible horreur y règne tout au long des pages... vous n’en ressortirez pas indemne !
Mais wahou... ce livre est magistral. Il est impossible pour moi de retranscrire ce que j’ai pu ressentir.
LISEZ-LE !!!
Plus je fais connaissance avec @leslouvesdupolar plus je les aime.
Ici @cecile.cabanac est tellement juste dans l’insoutenable qu’on en vient à se dire que c’est tellement moche que ça peut sûrement exister...
A mettre sous le sapin impérativement !
"Un appel au coeur de la nuit. Des gyrophares qui tournoient dans l’obscurité. Une vieille bâtisse à l’abandon. Quand la commandant Virginie Sevran arrive sur les lieux, les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’oeuvre à l’intérieur. Ils font face à l’insoutenable. A la noirceur de l’âme humaine. Au cadavre d’une gamine caché derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre.
Là, au milieu de la campagne francilienne, le silence est oppressant. L’angoisse monte. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants... Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles Virginie Sevran et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Que s’est-il réellement passé dans la maison des Mesnuls, aussitôt rebaptisée "la maison de l’horreur" par les médias ? La question est sur toutes les lèvres.
Une seule certitude, personne ne ressortira indemne de cette affaire..."
#lapetiteritournelledelhorreur #cecilecabanac #editionsfleuve #fleuvenoir #leslouvesdupolar #thriller #winterlandchallenge
alexandra 21 mars 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Alors... âmes sensibles s’abstenir. Mais vraiment !
C’est sombre, poisseux, étouffant.
J’avais lu Requiem pour un diamant déjà mais je suis beaucoup plus rentrée dans l’intrigue de celui-ci. J’ai encore eu du mal à m’attacher aux personnages des flics sans vraiment savoir pourquoi (est-ce parce que sur tout le livre on ne lira qu’une fois le prénom des flics, créant une espèce de distance avec eux ? Je ne sais pas) mais l’intrigue et les personnages secondaires (témoins, complices, coupables...) portent très bien ce livre et sont beaucoup aboutis et complexes.
La famille Achenza achète une vieille baraque délabrée pour un prix dérisoire. Un soir, alors que Pio s’y rend pour faire des travaux, il abat une cloison et découvre 3 squelettes d’adolescent emmurés.
C’est le début du cauchemar et du sordide à l’état pur autant pour Pio Achenza que pour l’équipe de la commandant Servan de la Crim de Versailles.
Forcément quand ça touche aux enfants c’est dur.
Mais là l’auteur ne fait rien pour adoucir ou épargner. Chaque page, chaque avancée de l’enquête nous entraine un peu plus dans l’horreur.
Maltraitance, défaillance de l’ASE, enfants abandonnés, familles coupables...
C’est épouvantable, éprouvant à lire.
L’écriture est prenante, l’auteure va toujours plus loin dans le sordide. Les personnages sont paumés pour certains, on va loin dans la misère sociale que ce soit Damien Couard ou Emilie Lachare... on les plaint vraiment. On ressent une forte empathie pour eux alors même qu’ils ont été ignorés et mis au silence toute leur existence. On découvre le sordide avec le couple Duflot, on suit l’itinéraire de gamins mal aimés.
Et la fin... cet étau qui qui se resserre, l’horreur pour Pio quand il comprend... la fin est injuste et laisse un goût d’inachevé, un immense gâchis...
Bref si vous avez le coeur solide, ce livre est à lire.
Les_chroniques_du_polar 30 janvier 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Comme d’habitude je vais essayer de ne rien vous devoiler
Cécile Cabanac nous plonge dans une histoire tres noire et captivante avec beaucoup de suspense. Difficile de lâcher.
Une découverte macabre faite par un nouveau propriétaire et on se retrouve rapidement plonger dans une enquête glaçante et palpitante dirigée avec brio par le le binôme Sevran, Biolet qui nous maintient en haleine jusqu’aux toutes dernières pages. L’investigation nous laisse peu de repit avec de nombreux rebondissements. Une écriture très fluide et efficace.
Je regrette juste de ne pas avoir lu d’abord les deux romans précédent pour mieux connaitre le duo . Il va falloir que je les sortent d’urgence de ma PAL.
Le roman à posséder et à lire absolument.
Sonia Boulimique des Livres 21 janvier 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Hop hop hop, on ne chôme pas ! Chacun attrape une masse et on casse les cloisons de cette vieille maison que l’on retape. Si l’on veut en faire un palais, va falloir s’y mettre ! D’autant que si vous êtes adeptes des travaux de rénovation, vous savez qu’il faut compter sur les impondérables. Et dans « La petite ritournelle de l’horreur », ces impondérables se matérialisent par des cadavres momifiés découvert dans les cloisons. Chantier à l’arrêt, techniciens de l’identité judiciaire envahissant les lieux, on pourrait peut-être en profiter pour pendre la crémaillère, non ?
« Sous l’effet des flashs des appareils photo de l’IJ, la cloison semblait s’animer. Sevran était incapable de prononcer le moindre mot. Biolet manifesta instantanément sa sidération. Devant eux, dans le trou, un squelette. Debout. Sans doute celui d’une adolescente de 13, peut-être 14 ans. »
Virginie Sevran, commandant de police et ses équipiers, Pierre Biolet et Marc Dombard, sont chargés de l’enquête. Les anciens propriétaires de cette maison étaient famille d’accueil pour l’Aide Sociale à l’Enfance et sont décédés. Pour les nouveaux propriétaires, c’est un coup dur. Car Pio et Maria sont un peu à l’étroit dans leur logement actuel, avec leurs trois enfants et bientôt un quatrième. Ils envisageaient d’emménager rapidement dans cette maison et d’en faire un joli cocon….
Il faut savoir que ce roman est le troisième mettant en scène les enquêteurs, mais pas de soucis, si, comme moi, vous n’avez pas lu les précédents, cela ne gâchera rien. La construction de l’intrigue se fait sous différents protagonistes, imposant un rythme implacable. Le sujet traité n’est pas facile, Cécile dépeint les familles d’accueil, les enfants placés, les parents qui ne jouent pas leur rôle, les maltraitances, les manquements des assistantes sociales. C’est la face la plus sombre du système qui est mise en lumière, lorsque tout dérape et échappe à tout contrôle. Cécile ne fait pas dans la dentelle, « La petite ritournelle de l’horreur » est un roman noir, très sombre, donnant la part belle à la folie et à la violence. Sujet brûlant qui touche le cœur du lecteur. Et celui de notre équipe. Virginie est maman, et Biolet sur le point d’être futur papa. Une brigade résolument humaine, qui tente de faire abstraction de ce travail parfois immonde et de profiter de chaque moment en famille.
D’autant que des affaires comme celle dépeinte dans ce roman ont déjà fait l’actualité. C’est un thriller, certes, mais cela arrive dans la vraie vie, et c’est cela qui fait vraiment froid dans le dos. Comment être sûr que les familles d’accueil sont compétentes et aimantes ? Comment savoir ce qu’il se passe une fois la porte du logement close ? Les agents de l’état sont-ils suffisamment nombreux et formés pour détecter les éventuelles déviances ? « La petite ritournelle de l’horreur » pousse au questionnement. Et cela rend la lecture oppressante, le lecteur devenant paranoïaque et suspicieux.
Les personnages sont assez bien décrits, on s’y attache facilement. On cerne certains rapidement, d’autre moins facilement. Plusieurs sont des victimes, d’autres des monstres. Chacun a un parcours émotionnel qui lui est propre, qui déchire le lecteur. Les traumatismes de l’enfance, notamment vis-à-vis de la violence, des abus sexuels, ou encore des négligences, peuvent influencer les agissements et les comportements de l’adulte. Comment se construire une personnalité « normale » lorsqu’on a connu le pire ?
La plume de Cécile est fluide, agréable, efficace. Le seul reproche que je lui ferai, ce sont les incohérences et les contradictions qui parsèment le récit, aussi bien dans les procédures que dans les agissements de certains personnages. Je ne vais pas dire que cela a gâché ma lecture, mais j’avoue que j’en ai été chagrinée. Attention, cela ne m’a pas empêchée de passer de belles heures de lecture, mais il m’a manqué ce petit plus qui fait la différence. Je serai au rendez-vous du prochain roman de Cécile, histoire d’affiner mon opinion sur cette plume que je découvre.
Une lecture qui ne laisse pas indifférent, qui bouleverse. Il faut quand même avoir le cœur bien accroché, la lecture étant toujours difficile lorsque ça touche des enfants !
« Son cœur cognait au fond de sa poitrine, prêt à s’en échapper. Mais ce spectacle ne réveillait pas sa mémoire pour autant. Comme si un lourd couvercle s’était posé sur elle, empêchant les souvenirs de remonter à la surface hormis quelques bribes insignifiantes. Face à cette amnésie, c’était son corps qui parlait. Il était secoué de tremblements. L’angoisse était bien réelle. Que lui était-il donc arrivé dans ce putain de clapier ? »
#Lapetiteritournelledelhorreur #CécileCabanac #FleuveNoir #LesLouvesDuPolar
Alex-Mot-à-Mots 14 janvier 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
J’ai aimé le duo Sevran-Biolet (même si lire la commandant m’étonnais à chaque fois). Des noms à référence musical qui m’ont fait sourire.
J’ai aimé les jeux de mots sur les noms d’emprunts (Dure Laure, par exemple).
J’ai été intriguée par Maria qui joue un drôle de jeu.
J’ai aimé que l’auteure s’attarde sur les dommages dans les familles des enfants retrouvés morts.
Je découvre cette louve du polar talentueuse et attend sa prochaine composition musicale.
L’image que je retiendrai :
Celle des yeux cernés de nombreux personnages.
https://alexmotamots.fr/la-petite-ritournelle-de-lhorreur-cecile-cabanac/
mouffette_masquee 5 janvier 2023
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Résumé : Pio Achenza vient d’acheter une grande et vieille demeure pour sa famille qui commence à être à l’étroit dans leur appartement ; tous les soirs après sa journée de travail, il se tue à la tâche afin de la rénover. Ce soir, il faut abattre une cloison ! Mais ce qu’il découvre est horrible : le corps d’une enfant y était emmuré. La police arrive rapidement sur place et vont y découvrir deux autres petits corps. Qui sont ces enfants ? Comment sont-ils arrivés là ? La maison de l’horreur a bien des secrets à révéler...
Mon avis : Je crois, sans mentir, que ce livre était celui qui me tentait le plus depuis sa sortie. Le titre énigmatique, la couverture, le synopsis... Dès que je l’ai eu entre les mains, je m’y suis plongée, repoussant toutes mes autres lectures à venir. Et je l’ai dévoré. Un vrai coup de cœur !
J’ai tout aimé dedans : le sujet de l’intrigue et sa complexité, traitant de la maltraitance infantile et des services sociaux qui malheureusement, n’assurent pas toujours leur rôle de protection.
On découvre l’histoire à travers des regards différents : témoin, victimes, coupables. Les personnages sont très contrastés : notre binôme de flics et véritables amis Virginie et Pierre, sont très humains malgré toutes les horreurs qu’ils ont vu dans leur carrière, et on ressent leur dépassement face à cette affaire. Et la noirceur profonde de certains autres, dont l’âme est pourrie jusqu’à la moelle, et qui m’ont fait éprouver tant d’émotions. Principalement de la colère et de la haine, je dois l’avouer.
L’ambiance est malsaine, incompréhensible de méchanceté et de sadisme. Comment peut-on encore considérer certains comme des être humains ? Comment peut-on être si peu empathique, surtout envers des enfants ? Révoltant, abject. Mais malheureusement, réel, même en dehors de nos thrillers.
Savy 20 octobre 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
En lisant le résumé je m’attendais à passer un super moment de lecture.
Puis au fil des pages, déception. Je me suis ennuyée.
Trop de personnages, certains on ne comprend pas trop qui ils sont et ce qu’ils viennent faire là.
Un sentiment de livre bâclé, inachevé,quand au final je reste sur ma faim,car je ne connais toujours pas les raisons pour lesquelles les coupables en sont arrivés à ces meurtres.
spirale_livresque 1er septembre 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Surement un des romans les plus addictif que j’ai lu depuis un petit moment ! L’auteure maîtrise complètement le suspense et il est impossible de lâcher le livre, chaque fin de chapitre nous oblige à commencer le suivant. J’ai aimé que l’histoire tourne autour des familles d’accueil et de l’ASE, c’était très intéressant à lire bien que parfois difficile car on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la réalité lorsqu’il est question de mauvais traitements sur les enfants. Via différents points de vue, l’enquête avance tout au long du roman sans qu’on puisse avec certitude désigner un coupable... jusqu’à la révélation finale. J’ai passé un très bon moment dans cette lecture même si il manquait à mon goût un petit quelque chose pour en faire un coup de coeur.
Le Monde de Marie 21 juillet 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Un polar glaçant qui nous embarque et nous lâche pas. Une intrigue horrifiante et bouleversante qui va nous tenir en haleine jusqu’à nous surprendre sur son dénouement.
A travers une intrigue efficace, l’auteure dénonce une réalité. Celle des enfants placés par l’assistance sociale pour se retrouver dans des familles qui les maltraitent plus encore. Des situations devant lesquelles l’Etat ferme les yeux parce qu’il est en manque de famille d’accueil. C’est révoltant et on ne peut que ressentir une profonde peine pour ces enfants qui n’ont rien demandé.
Des crimes horribles et une psychologie travaillée avec finesse. La noirceur qui révèle la noirceur avec des protagonistes qui profitent de se trouver complémentaires pour dévoiler et mettre en exercice les aspects les plus sombres et les plus à craindre de leurs personnalités.
Une enquête difficile pour l’équipe de la commandant Sevran qui n’en ressortira pas indemne. Difficile devant le charnier et devant toutes les horreurs que leurs investigations vont révéler. Voir les réactions déstabilisantes de certains acteurs, la manière dont ils sont capables de cacher leur véritable personnalités.
J’ai adoré que, selon les chapitres, le texte soit plus accès sur l’un ou l’autre des protagonistes. J’aime suivre l’intrigue sur plusieurs fronts, ressentir la tension de finir un chapitre sur une note frustrante et qu’on doive attendre de retrouver ce personnage pour connaitre la suite.
Je me suis plu à élaborer des hypothèses en même temps que chaque découverte nous apportait une nouvelle atroce vérité et j’ai adoré être surprise par les dernières révélations.
Une excellente lecture.
https://mespassionsmesenvieslemondedemarie.blogspot.com/2022/07/la-petite-ritournelle-de-lhorreur.html?m=1
Les Vies Denses 4 mai 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Il me faisait de l’oeil depuis un moment. L’histoire ? Un homme, faisant des travaux dans sa nouvelle maison, découvre les corps de 3 adolescents, emmurés. ’La maison de l’horreur’ - vite surnommée et pour cause - va devoir livrer ses secrets.
L’enquête se fait par une équipe hétéroclite et soudée - et c’est là que j’avais l’impression d’avoir raté un truc, normal il y avait eu 2 autres livres avant, et même si ça n’empêche pas la lecture, j’aurai dû vérifier et commencer par le début - et nous sommes vite plongé avec eux dans une réalité glauque et glaçante.
Les courts chapitres, portés par les différentes vues des protagonistes, donnent une vraie vision réaliste du déroulé de l’enquête.
Voilà un polar assez classique à l’atmosphère sombre qui remplit toutes ses promesses. Il me manquait peut être quand même un peu de lumière dans toute cette noirceur.
Kirzy 29 mars 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Coup de coeur pour ce remarquable roman qui déploie tout ce que j’aime et recherche lorsque je lis un thriller : un ancrage sociétal, du très sombre qui fore les tourments de l’âme humaine jusqu’à vous bouleverser au plus profond, un récit propulsif et dense qui se conclut en un final à la hauteur des attentes. Ce roman, c’est tout cela à la fois. J’ai juste un peu hésité à lâcher les cinq étoiles en me disant qu’une écriture moins impersonnelle et plus racée aurait apporté encore plus de densité au récit ... mais après un mois de digestion, l’empreinte reste aussi forte qu’une fois le roman refermé, alors je ne radine pas !
La scène inaugurale vous happe immédiatement. Un corps, puis deux, puis trois d’adolescents sont retrouvés dans un mur au hasard de travaux dans une maison isolée, faisant ressortir un cold case d’enfant disparu. Toute l’équipe d’enquêteurs est secouée, d’autant plus qu’il s’avère assez vite que les anciens propriétaires de la « maison de l’horreur » ( ainsi surnommée par les médias ) ont été familles d’accueil pour la DDASS, lui est décédé depuis un moment, elle depuis peu dans un EHPAD.
Cécile Cabanac ancre les racines de son roman dans la réalité en mettant en scène la maltraitance subie par des enfants placés par l’ASE ( Aide sociale à l’enfance ) et ses conséquences dans la vie adulte. Les nombreux dysfonctionnements de ces services départementaux ont été récemment mis en lumière par deux reportages déchirants réalisé par le journaliste Sylvain Louvet ( « Enfants placés, les sacrifiés de la république » et sa suite « Enfants placés : que fait la République ? » ) mais aussi par le téléfilm diffusé sur France2 « Enfant de personne » qui racontait le douloureux parcours de Lyes Louffok, ex-enfant placé aujourd’hui militant des droits des enfants. Evidemment, dans un thriller, les curseurs sont poussés beaucoup plus loin dans la violence et la noirceur, mais lorsque sont décrits certains sévices, le lecteur est glacé de sentir à quel point la réalité n’est peut-être pas si éloignée de la fiction.
C’est à travers le regard de trois enquêteurs que l’auteure plonge le lecteur dans l’intrigue, un trio empathique qui partage avec lui ses angoisses face à l’horreur : la commandant Virginie Sevran et son binôme Pierre Biolet ( c’est leur troisième enquête après Des Poignards dans les sourires et Requiem pour un diamant, j’ai adoré ce duo complice à la vie normale loin des clichés des flics torturés ), et le lieutenant Marc Dombard aux méthodes plus brutales mais efficaces.
Les chapitres courts alternent les points de vue des différents protagonistes, emportant l’intrigue dans un rythme addictif et haletant porté par une écriture précise et soignée. Cécile Cabanac sait parfaitement mettre en scène son enquête en brouillant subtilement les pistes. Son scénario, tentaculaire avec ses nombreux rebondissements et suspects, est bétonnée jusqu’à une résolution totalement surprenante et cohérente tant les personnalités présentées étaient difficiles à cerner de part leur psychologie troublée. le lecteur n’est libéré que dans les dernières pages après un final absolument irrespirable.
Un superbe thriller à la fois sombre et sensible qui parvient brillamment à ne jamais tomber dans le glauque, le pathos ou le sensationnalisme malgré un sujet qui s’y prêtait. Son titre un peu convenu ne reflète pas sa subtilité même s’il met douloureusement en lumière la terrible répétition des cruautés infligés à des enfants qui ne demandaient qu’à être un peu aimés.
PS : à noter que le 25 janvier 2022, a été adopté un projet de loi prévoyant tout un arsenal de mesures visant à mieux protéger les jeunes placés dans le cadre de l’ASE après le constat de nombreuses défaillances.
mimi85600 28 mars 2022
La petite ritournelle de l’horreur - Cécile Cabanac
Au moment où je rédige cette chronique, je viens à peine de refermer "La petite ritournelle de l’horreur" et j’en digère encore les dernières pages qui m’ont dévasté. Imaginez que vous achetiez une vieille maison pour la retaper et qu’en voulant abattre un mur vous y découvriez le cadavre d’une adolescente presque complètement décomposé et que lorsque la police arrive elle en découvre deux de plus. Voilà l’horreur absolue que va vivre Pio Achenza au début de ce roman.
Rapidement dépêchés sur les lieux, la commandant Virginie Sevran et son équipier Pierre Biolet vont mener l’enquête afin de découvrir ce qu’il s’est passé dans cette maison cauchemardesque. Ils apprennent rapidement qu’elle appartenait à un couple qui était famille d’accueil et tyrannisait les enfants qu’on leur confiait. Sevran déjà maman et Biolet sur le point d’être lui-même papa vont vivre une véritable plongée en enfer.
Mais ce roman ce n’est pas seulement qui tue et pourquoi ? C’est la construction psychologique de ces enfants maltraités dans cette famille d’accueil, comment ils vont grandir et ce qu’ils vont devenir après avoir subit l’impensable. Cette thématique je ne crois pas l’avoir déjà retrouvé dans un roman alors que c’est un sujet pourtant bien réel et parfaitement maîtrisé par l’autrice. Les personnages sont vraiment soignés. Les enquêteurs sont particulièrement attachants et leur duo fonctionne parfaitement.
Mon seul petit bémol se portera sur l’écriture, sur le style qui a mon sens manquait cruellement de touches personnelles, et est resté beaucoup trop plat. De ce fait, j’ai mis bien 130 pages à rentrer dans l’histoire avant de dévorer le roman. Néanmoins, j’ai tellement aimé l’histoire qu’on peut tout de même dire qu’il s’agit d’un coup de cœur.
Merci aux éditions Fleuve noir pour cette découverte.