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Les Pyromanes - Vincent Delareux

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11 #AvisPolar
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Résumé :

Dans un village reculé de Normandie, Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari qu’elle trompe, à sa mère qu’elle méprise, à ses amants qu’elle consume.
Libre et indépendante, maîtresse de son petit monde, on ne lui connaît pas de rivale. Jusqu’à la naissance de sa fille.
Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Nuit et jour, elle implore le Ciel et les saints de la libérer de la tyrannie de sa mère. L’une d’elles est de trop.
Françoise doit faire un choix : cultiver la flamme d’un cierge pour son salut ou allumer le brasier de la colère ?

La vertu peut-elle naître du vice ?
Peut-on haïr sans se brûler ?
Aimer sans s’embraser ?

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Vos #AvisPolar

  • unevietoutesimple 1er septembre 2024
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    J’ai lu il y a presque un an “Le cas Victor Sommer” du même auteur qui avait été une agréable découverte. “Les pyromanes” étant déjà paru à cette époque, j’ai eu envie de découvrir l’histoire de la femme qui avait engendré Victor.

    Thérèse Sommer est une femme qui aime plaire et quasiment tous les hommes du village sont passés dans son lit. Elle se moque du qu’en dira-t-on, tout ce qu’elle souhaite c’est assouvir ses envies, son plaisir. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Elle ignore qui est le père et prie pour que cet être non désiré qui grandit en elle disparaisse. Mais elle mène sa grossesse à terme et met au monde une petite fille, Françoise. Dès sa naissance, elle s’en détourne et la voit comme une rivale. Abusée physiquement et psychologiquement, la petite trouve auprès de sa grand-mère maternelle, Jeanne, l’amour que lui refuse sa mère. Mais Françoise est victime, au sein du village, de la mauvaise réputation de sa mère.

    Françoise grandit et se trouve être jolie alors que sa mère ne l’est plus ce qui renforce la haine que lui voue cette dernière.

    Comble de tout, ce prénom de Thérèse qui est à la fois celui de sa mère détestée et celui de la sainte à qui Françoise voue un culte sans faille.

    Alors qu’elle a 13 ans, Thérèse meurt et Françoise rencontre pour la première fois son oncle, sa tante (soeur de sa mère) et surtout son cousin Antoine du même âge qu’elle. Les circonstances font qu’à un moment donné Françoise et Antoine se retrouvent à vivre avec Jeanne. Les deux adolescents s’éprennent l’un de l’autre avec, planant toujours autour d’eux, l’ombre d’un drame survenu des années auparavant dans un domaine aux alentours.

    Petit à petit, une dualité se développe en Françoise, mais peut-on vraiment la blâmer après tout ce qu’elle a subi et subit encore ? Françoise est intelligente, calculatrice, manipulatrice et elle se sert de tout cela pour survivre dans un environnement qui lui est totalement hostile.

    Le titre emblématique du roman trouve son explication au fil de la lecture : le feu peut exaucer les voeux : Jeanne le lui a dit, pour qu’un voeu se réalise, il faut l’écrire sur un morceau de papier et le brûler, mais le feu peut également servir à nuire…

    Les personnages sont bien campés (l’Ancien et son épouse sont incroyables), un grand nombre d’entre eux sont détestables, les dialogues sont authentiques et en complète harmonie avec le décor. Etant normande, je peux vous assurer que les mots employés sont ceux que l’on peut encore entendre, pas forcément au fin fond de la campagne, prononcés par les plus anciens.

    A aucun moment je ne me suis demandée comment allait se terminer le roman, je me suis simplement laissée portée par l’histoire de Françoise.

    Les pyromanes est une pépite, un roman d’une noirceur intense, une plongée dans les ténèbres qui vous marque fortement et durablement. Gros coup de coeur !

  • unevietoutesimple 1er septembre 2024
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    J’ai lu il y a presque un an “Le cas Victor Sommer” du même auteur qui avait été une agréable découverte. “Les pyromanes” étant déjà paru à cette époque, j’ai eu envie de découvrir l’histoire de la femme qui avait engendré Victor.

    Thérèse Sommer est une femme qui aime plaire et quasiment tous les hommes du village sont passés dans son lit. Elle se moque du qu’en dira-t-on, tout ce qu’elle souhaite c’est assouvir ses envies, son plaisir. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Elle ignore qui est le père et prie pour que cet être non désiré qui grandit en elle disparaisse. Mais elle mène sa grossesse à terme et met au monde une petite fille, Françoise. Dès sa naissance, elle s’en détourne et la voit comme une rivale. Abusée physiquement et psychologiquement, la petite trouve auprès de sa grand-mère maternelle, Jeanne, l’amour que lui refuse sa mère. Mais Françoise est victime, au sein du village, de la mauvaise réputation de sa mère.

    Françoise grandit et se trouve être jolie alors que sa mère ne l’est plus ce qui renforce la haine que lui voue cette dernière.

    Comble de tout, ce prénom de Thérèse qui est à la fois celui de sa mère détestée et celui de la sainte à qui Françoise voue un culte sans faille.

    Alors qu’elle a 13 ans, Thérèse meurt et Françoise rencontre pour la première fois son oncle, sa tante (soeur de sa mère) et surtout son cousin Antoine du même âge qu’elle. Les circonstances font qu’à un moment donné Françoise et Antoine se retrouvent à vivre avec Jeanne. Les deux adolescents s’éprennent l’un de l’autre avec, planant toujours autour d’eux, l’ombre d’un drame survenu des années auparavant dans un domaine aux alentours.

    Petit à petit, une dualité se développe en Françoise, mais peut-on vraiment la blâmer après tout ce qu’elle a subi et subit encore ? Françoise est intelligente, calculatrice, manipulatrice et elle se sert de tout cela pour survivre dans un environnement qui lui est totalement hostile.

    Le titre emblématique du roman trouve son explication au fil de la lecture : le feu peut exaucer les voeux : Jeanne le lui a dit, pour qu’un voeu se réalise, il faut l’écrire sur un morceau de papier et le brûler, mais le feu peut également servir à nuire…

    Les personnages sont bien campés (l’Ancien et son épouse sont incroyables), un grand nombre d’entre eux sont détestables, les dialogues sont authentiques et en complète harmonie avec le décor. Etant normande, je peux vous assurer que les mots employés sont ceux que l’on peut encore entendre, pas forcément au fin fond de la campagne, prononcés par les plus anciens.

    A aucun moment je ne me suis demandée comment allait se terminer le roman, je me suis simplement laissée portée par l’histoire de Françoise.

    Les pyromanes est une pépite, un roman d’une noirceur intense, une plongée dans les ténèbres qui vous marque fortement et durablement. Gros coup de coeur !

  • Maïa Hoti 29 décembre 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    🔥 Bref résumé :
    Dans un village de Normandie 🦁, Thérèse Sommer attise le désir des uns et le mépris des autres. Femme libre et indépendante, elle désire, dirige et consume, puis jette à sa guise. Mais lorsque Françoise, enfant non désirée, pointe le bout de son nez, la jalousie dicte la maltraitance sans limite d’une mère envers sa fille. L’une d’elles est de trop.

    Ayant déjà lu "Le cas Victor Sommer" , j’ai d’autant apprécié la fin de ce roman en imbriquant les pièces du puzzle. Mais que vous commenciez par l’un ou l’autre, la lecture est indépendante, donc à votre bon vouloir, d’autant qu’ils sont tous les deux étincelants de réalisme, de noirceur, d’espoir et d’humanité (quelle soit lumineuse ou non)

    ⚡Les romans de Vincent Delareux sont emprunts d’une fine et sombre psychologie. Ses personnages sont des écorchés vifs qui sillonnent leur chemin de vie avec un bagage encombrant.

    ⚠️ Âmes sensibles, sachez que vous entrez dans un monde funeste, où la lumière et les ténèbres s’entremêlent. La violence physique et psychologique se côtoient, entre manipulation, perversité et inceste. Vous reprendrez votre souffle avec des doses d’amour insufflées par l’auteur au fil des pages, tantôt poignant, céleste et rassurant, tantôt douloureux, tyrannique et cruel.

    📖 Si vous pensez sombrer dans les méandres des bas instincts humains, vous irez, car l’auteur nous y plonge sans détour, sans pincette. Ses personnages sont criants de réalisme, parfaitement sondés et maîtrisés.
    Prenez un village paisible, des anciens clairvoyants, des voisins bavards, des paillettes de religion saupoudrées sur des tranches de vie, un couple où se mêlent alcool, tromperie, orgueil et lâcheté, une fillette qui survit, un cousin qui bouscule la boule à neige, vous obtiendrez des cœurs et des âmes meurtris, parfois incompris et décriés, flambant dans des quotidiens qui les consument de l’intérieur.

    Point de lecture en diagonale, chaque ligne vous apporte détails, précisions et addition. La plume est aiguisée, alors prenez du recul, ne vous laissez pas happer par la violence qui s’écoule. Captez la lumière, la persévérance et l’espoir, la témérité et l’audace, la réflexion et la qualité d’esprit des personnages (et de l’auteur).

    Les références littéraires sont nombreuses, d’où la richesse supplémentaire offerte par l’auteur dans ce roman. L’omniprésence de la religion est parfaitement bien dosée, tout en lui consacrant la place nécessaire, sans caricature, sans voyeurisme, avec délicatesse. Ce premier roman est d’autant plus bluffant lorsque que l’on rencontre son jeune auteur qui prouve que derrière un sourire, un visage lumineux et une conversation légère, se cache la profondeur d’un homme, quel que soit son âge, avec ses réflexions, sa culture, son passé, ses valeurs, son empathie et sa foi en l’avenir. Merci Vincent Delareux pour ce génialissime moment de lecture 🙏🥰. Je serai au rdv pour le prochain 🔥

  • Mais lis m’élo 1er décembre 2023
    Marathon du polar 2023, équipe MELODIE
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Françoise, enfant non désirée, maltraitée par sa mère qui lui voue une haine sans limites, puis violée par son père, se raccroche à sa mémé bien aimée, à sa foi en dieu et en Sainte Thérèse de Lisieux.

    La foi n’arrivera malheureusement pas à contenir le feu de sa colère et la vengeance de Françoise envers tous ceux qui l’ont blessé sera inévitable.

    J’ai aimé ce personnage complexe et tourmenté qui malgré sa violence reste très attachant car ayant grandi sans l’amour d’une mère et dans l’indifférence de son père alcoolique.

  • lecturesdudimanche 26 octobre 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Après avoir découvert Vincent Delareux avec son premier titre « Le cas Victor Sommer », et surtout après avoir eu la chance d’échanger avec lui autour de son processus d’écriture, de sa vie, de ses inspirations, il me tardait de découvrir son nouveau titre. D’autant qu’il fut un coup de cœur pour de nombreux lecteurs, notamment Chrystel Duchamp, que j’affectionne particulièrement, c’est de notoriété publique par ici, mais aussi pour l’une de mes comparses du podcast du Club Sang de BePolar : Julie (Musemania’s Books) ! Elle l’a d’ailleurs ardemment défendu dans notre dernier rendez-vous et dans sa chronique à retrouver ici. Autre comparse, autre avis conquis pour Anthony (Les livres de K79) à lire par ici !

    Pour ceux qui me suivent depuis longtemps ou qui me connaissent un peu, une telle entrée en matière ne les aura pas dupés. Me concernant, le coup de cœur n’a pas été au rendez-vous.

    Dans cette histoire, l’auteur nous plonge dans le quotidien de la petite Françoise, depuis sa naissance. Dire que Françoise n’était ni voulue ni un enfant de l’amour serait un euphémisme ! Thérèse, la mère de Françoise est une garce. Certes, elle est mariée, mais ça ne l’empêche pas de passer ses journées et ses nuits à batifoler avec presque tous les hommes du village ! Ce qui fait d’elle la femme à la fois la plus désirable mais également la plus détestée de ce village de campagne où les rumeurs filent plus vite que le vent. Et la nouvelle rumeur en date, c’est que Thérèse va accoucher ! Inutile de préciser que cet enfant va perturber la sexualité débridée de Thérèse, ce qu’elle ne va évidemment pas pardonner à ce nourrisson qu’elle délaisse à la minute même de sa venue au monde… Le fait qu’elle soit une fille, et donc, à terme, une potentielle rivale, ne vas pas aider sa mère à la tolérer, bien au contraire !

    Pour Françoise, c’est une vie de reproches, de sanctions et de maltraitance qui s’annonce, avec pour seul phare dans cette nuit tragique la présence de Jeanne, sa grand-mère. Celui dont elle porte le nom et qui lui a été attribué comme père de par son alliance avec Thérèse n’est pas en reste. Un salopard qui ferme les yeux, qui se transforme ensuite en salopard qui tire profit.

    Cette sombre histoire ne manquera pas de rebondissements, mais tous seront plus sombres les uns que les autres. Je n’ai pas de soucis avec ça, c’est ma came et c’est diablement bien écrit. Vincent Delareux a une plume d’une grande maturité et décrit l’indescriptible avec brio.

    Pourtant, la magie n’a pas opéré avec moi. La principale responsable en est Françoise, pauvre Françoise ! Et si je m’en veux d’écrire une telle chose, force est pourtant de constater que je ne me suis absolument pas attachée à elle. Probablement parce que je l’ai ramenée à ma lecture toute récente du « Cas Victor Sommer », et ces sensations-là étaient encore très fraîches dans ma mémoire ! Je n’aime pas l’adulte Françoise. Et si je suis vraiment navrée par son histoire qui explique tant de chose, je reste butée face à ses choix amoraux. Le seul personnage à s’être frayé un chemin jusqu’à mon cœur est Jeanne.

    En conclusion, ces pyromanes sont puissants, bien écrit, un drame familial qui pourra conquérir les amateurs de tragédies sociales. Mais j’y suis restée, bien malgré moi, relativement hermétique.

  • JessMojito 25 octobre 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    🔥❤️‍🔥"LES PYROMANES"❤️‍🔥🔥 de @vincentdlrx chez @editionsdelarchipel .
    Mais qui sont ces pyromanes qui enflamment booksta depuis plusieurs semaines ?
    Pour ne rien spoiler, je ne vous en présenterai que 2 brièvement :
    1-l’auteur : il allume un petit feu au 1er chapitre, qu’il entretient régulièrement, patiemment, minutieusement pendant plus de 400 pages, pour le faire exploser et devenir un immense brasier dans la dernière partie,
    2-le lecteur : le complice qui laisse le roman consumer son esprit avec délectation !
    Un véritable conte de "fou" moderne et noir à souhait, dans lequel la violence et l’amour fondent dans la chaleur de la colère pour ne faire plus qu’une seule et même flamme immense qui embrase et ravage tout ce qu’elle touche.
    Quant à l’écriture, je l’ai trouvé fluide et extrêmement travaillée, de la description des personnages avec le dosage parfait (pas un mot n’est de trop ni ne manque) ; au dialogue ajusté comme un costume sur mesure pour chacun d’entre eux avec un vocabulaire adapté à son âge, sa classe, son éducation...bref une plume mi-classique mi-moderne que j’ai beaucoup aimé (dans laquelle il m’a semblé ressentir l’influence de certains auteurs de 19ème - Zola, Hugo et autre Beaudelaire - mais je peux me tromper).
    Pour l’intrigue : je vous dirai seulement qu’elle m’a captivée par sa noirceur et sa laideur (et ce n’est absolument péjoratif).
    J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je file chercher "Le cas Victor Sommer".

  • sylfalectures 14 septembre 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Vincent Delareux a décidé d’enflammer la rentrée littéraire avec son roman, Les pyromanes.

    On est plongé au cœur d’un village reculé de Normandie. Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari qu’elle trompe, à sa mère qu’elle méprise, à ses amants qu’elle consume...jusqu’à la naissance de sa fille...Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Thérèse où elle, l’un d’elles est de trop...

    Dès les premières pages, on est jeté au cœur du foyer. Un foyer où le torchon brûle entre Thérèse et son mari, qui comble sa soumission et son renoncement dans l’alcool. Françoise, l’enfant non désiré, est élevée dans l’indifférence au début, puis dans la haine. Elle est la principale rivale de Thérèse, sa mère, qui souhaite être désirée et avoir l’attention de tous les hommes. On pressent que la situation peut vite basculer, même si Jeanne, la grand-mère veille.

    Ce roman nous présente différents profils, bien décrits, qui nous questionnent sur la famille, la place de la mère dans la construction d’un enfant, les dysfonctionnements familiaux. C’est une lecture diabolique : une fois démarrée, vous ne pourrez plus la lâcher afin de savoir ce qu’il adviendra de Françoise.
    Une lecture ou l’on oscille entre compassion, colère, incompréhension parfois. Et puis, si vous avez lu L’affaire Victor Sommer, vous serez ravie de cette fin...

  • Musemania 11 septembre 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    « Les pyromanes » est le second ouvrage de Vincent Delareux, après « Le cas Victor Sommer » qui a connu un certain succès lors de sa parution en 2022, également aux Editions de L’Archipel. Ce second roman confirme le talent de cet auteur, âgé de seulement 26 ans !

    En 1952, naît la petite Françoise au sein d’une famille dysfonctionnelle : sa mère, Thérèse, couche avec tous les hommes du village et des alentours, tandis que son « père », Serge, persuadé de ne pas être son géniteur est un marin alcoolisé et alcoolique dès ses retours à terre. Françoise doit grandir alors dans la maltraitance sous toutes ses formes. Sa seule bulle d’oxygène est Jeanne, sa grand-mère maternelle, qui tente de veiller sur elle et de la prendre sous son aile.

    Alors que le résumé ne laisse pas sous-entendre beaucoup de « rebondissements » ou d’« action », je me suis laissé prendre par l’histoire et j’ai été totalement conquise, malgré sa noirceur certaine.

    Les personnages sont très souvent détestables, dotés des pires défauts que l’humanité puisse connaître et pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’être fascinée par le déroulé du récit.

    Dès les premières pages tournées, cela m’a fait penser au magnétique « Né d’aucune femme » de Franck Bouysse. Je ne sais que difficilement expliquer ce sentiment mais il ne m’a pas quittée…

    Bien loin du conte de fée, ce roman fait preuve de violences et de méchancetés. Mais pas gratuitement, bien du contraire ! Cette tragédie familiale met en exergue ce qui peut y avoir de plus vil dans l’être humain.

    Évoluant au fil des pages, comme Françoise passant de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte, le lecteur sera happé tout comme je l’ai été et aura bien du mal à décrocher de ce livre au quotient hautement addictif et brûlant qu’il n’est pas près d’oublier…

  • L’atelier de Litote 6 septembre 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Coup de cœur pour Les pyromanes de Vincent Delareux. Un roman qui nous plonge dans l’intimité d’une famille normande dans les années cinquante. Une histoire de femmes, celle de Thérèse Sommer mais aussi celle de sa mère Jeanne, de sa sœur et de sa fille Françoise. Dès que son mari Serge part en mer, Thérèse trouve un nouvel amant pour chauffer son lit, le village ne manque pas de postulant. La naissance de Françoise va venir bouleverser l’ordonnance de sa vie. Enfant non désirée, elle devient le souffre douleur de sa mère qui voit en elle une rivale. Son « père » quand à lui ne la reconnaît pas comme sa fille. Elle recevra de l’amour uniquement de la part de sa grand mère maternelle qui s’occupera d’elle quand elle y sera autorisée par sa fille. La vie de la petite fille est faite de maltraitance et de négligence. Elle vivra sa première expérience religieuse grâce à Thérèse de Lisieux, une sainte qui tient une grande place dans son cœur. Une tragédie locale qui s’est déroulée dans le château voisin viendra aussi orienter sa vie.
    L’auteur excelle dans la construction de ses personnages, ils sont dévoyés, pervers, victimes autant que bourreaux et d’une psychologie complexe qui frise parfois la folie. Un vrai régal pour le lecteur qui se laisse prendre au jeu de cette psychogénéalogie grandiose. J’ai suivi avec délice la transformation de Françoise, le passage de l’enfant à l’adolescente puis à la femme. Son destin brisé, son attachement à sa grand mère mais aussi son choix de se tourner vers la religion pour effacer « l’ardoise ». Entre répulsion et attachement mon cœur balance. Le bien et le mal s’affrontent avec comme thématique le feu qui assure la purification mais qui peut aussi tout ravager sur son passage. Une lecture qui pourrait bien vous consumer. Un compliment aux Éditions de l’Archipel pour la couverture qui est sublime.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/09/06/39980398.html

  • Killing79 31 août 2023
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Pour tout vous dire, je n’avais jamais entendu parler de Vincent Delareux. En faisant quelques recherches rapides, j’ai découvert un jeune auteur de 23 ans, souriant, sympathique, propre sur lui, pas de quoi s’inquiéter. Maintenant que je l’ai lu, voilà le conseil que je pourrais vous donner : Ne vous fiez pas aux apparences ! Son livre est le négatif de son image !

    Les premières pages ont d’ailleurs très vite confirmé mon erreur d’appréciation. Sans préliminaires, l’auteur nous emmène à la rencontre d’une famille particulièrement dysfonctionnelle. Elle est composée de membres, tous aussi mauvais les uns que les autres. Ces infâmes individus, emplis de haine et d’égoïsme, mettent en action leur méchanceté envers les autres. La tragédie n’est donc jamais loin et ils s’en donnent à cœur joie. Le lecteur se retrouve plongé dans une histoire glauque, où tous les coups sont permis.

    Après un début de lecture nuancé, avec des protagonistes excessifs et un peu caricaturaux, la magie (noire) a opéré sur moi ! Mes réserves ont été balayées par l’ambiance du roman. « Les pyromanes » appartient à ces romans sulfureux qui agissent comme un aimant. Les scènes malsaines et violentes se succèdent, je suis constamment dans le malaise, mais je reste absorbé par ma lecture. Les protagonistes sont ignobles, leurs actes le sont tout autant et pourtant ils ont un pouvoir fascinant indéniable. Cette aventure fait appel à tous les bas instincts de l’être humain et c’est ce côté sombre qui semble nous attirer.

    Vous aurez compris que cette aventure littéraire n’est pas destinée à tout le monde. Incestes, cruautés, meurtres rythment le texte pour en faire un roman glaçant. Pour ma part, j’ai dévoré cette tragédie familiale, à la saveur très noire. Et j’ai maintenant hâte de découvrir ce que Vincent Delareux me réserve à l’avenir !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/08/31/873-vincent-delareux-les-pyromanes/

  • Marie Nel 30 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
    Les Pyromanes - Vincent Delareux

    Il y a peu, je vous parlais du premier roman de Vincent Delareux, "Le cas Victor Sommer", un roman noir psychologique qui avait été une très belle découverte et que j’avais dévoré. J’ai voulu continuer ma découverte de cet auteur avec son second roman qui sort lors de cette rentrée littéraire. Les deux romans parlent de la famille Sommer, mais cela n’empêche pas qu’ils peuvent se lire indépendamment et dans l’ordre que l’on veut. Dans le temps, les Pyromanes se passe avant Le cas Victor Sommer, mais ça ne dérange pas du tout si on commence par le premier, ce que j’ai fait moi. Ce second livre m’a permis de mieux comprendre le présent du premier, mais si j’avais lu dans l’ordre inverse, cela aurait permis d’avoir la suite directement.

    Le cas Victor Sommer nous parlait de Victor, un homme de 33 ans, vivant seul sous le joug de sa mère, autoritaire et étouffante. Dans Les Pyromanes, on retrouve la mère de Victor, Françoise, et aussi, la mère et la grand-mère de celle-ci. Ce qui m’a tout de suite intéressée, j’avais très envie d’en savoir plus sur cette famille et mieux comprendre leurs caractères. C’est une famille très matriarcale, les femmes ont des rôles prédominants et tout est régi par elles. On va ainsi suivre Thérèse, la mère de Françoise, qui est la fille de Jeanne, celle-ci est peut-être la plus douce et "normale" du lot. L’action se situe dans un petit village de Normandie, Thérèse est mariée à Serge, un marin pêcheur, qu’elle trompe à qui veut bien la mettre dans son lit. Serge connait les agissements de sa femme, mais ne dit rien, et se noie dans l’alcool. Lorsque Thérèse donne naissance à Françoise, elle la rejette de suite, elle voit en elle une rivale qu’il faut qu’elle écarte. C’est Jeanne, la grand-mère, qui s’occupera de sa petite-fille. Lorsque Thérèse décidera de reprendre sa fille chez elle, Jeanne ne pourra s’y opposer. Mais commence alors pour Françoise une vie très dure faite de brimades et de violences. Comment va réagir Françoise en grandissant, entre une mère violente et un père trop collant, cette éducation va être la base de toute la violence que Françoise rendra au centuple, même si elle essaie de se tourner vers la foi. 

    Je ne peux en dire plus, ce serait divulgâcher. D’autres femmes viendront se greffer à cette histoire, la voisine, par exemple, une vieille dame voyante, qui ne se trompera jamais dans ses prédications et surtout qui verra tout ce qu’il se passe chez les Sommer. Il y a aussi Jacqueline, la sœur de Thérèse, mariée, mère d’un fils, qui vit à la ville et essaie d’avoir le moins de contact possible avec sa famille. Tout ce petit monde va former une sorte d’énorme imbroglio, et moi, en tant que lectrice, je les ai regardés évoluer, se déchirer, s’aimer, en étant bien surprise par certains gestes de leur part. Thérèse reporte toute sa haine sur sa fille, qui la retournera contre elle, elle subira les conséquences, et pas d’une manière très sympa. Françoise est très expéditive dans sa vengeance. Et pour d’autres personnages, des drames vont arriver alors que je ne m’y attendais pas du tout, des aléas de la vie qui plongent une famille dans le désarroi. Une des femmes pour qui j’ai eu de l’affection, c’est Jeanne. Elle a donné naissance à deux filles, qui ne se ressemblent pas du tout, leur a donné la même éducation, et elles deviendront des femmes totalement opposées. J’ai eu de la peine pour cette femme, qui n’est pas méchante, et cherche toujours à arrondir les angles et à ce que ses filles et petits-enfants soient le mieux possible, et la pauvre, elle doit elle aussi subir les affres et les caractères des autres. Et malgré les gestes et la violence, j’ai eu aussi de la peine pour Françoise ou pour Thérèse. Elles ne comprennent pas toujours ce qu’elles subissent, elles se sont forgées leurs caractères seules, et si elles sont parfois mauvaises, c’est aussi un mécanisme de défense, elles se protègent, et on ne peut pas leur en vouloir pour ça. L’auteur a réussi à rendre ses personnages à la fois détestables et aimables, et ça, ça m’époustoufle à chaque fois. 

    Tout comme dans "Le cas Victor Sommer", Vincent Delareux a extrêmement bien travaillé ses personnages, les détails sont vraiment très pointus, que ce soit dans leurs caractères, leurs psychologies, leurs actes, leurs sentiments. Il y a beaucoup de densité dans chacun d’eux, tout comme dans l’histoire. Il arrive très bien à les décrire, à les rendre réels, il est très facile pour le lecteur de se les représenter. J’ai eu l’impression de les voir évoluer devant mes yeux, tellement tout sonne vrai. Je dirais malheureusement, car la violence dans les actes et les mots de ce livre existent vraiment dans la vie, et quel dommage. L’auteur nous montre toute l’horreur qu’il peut y avoir dans les relations entre des personnes qui devraient s’aimer plutôt que se détester, il montre aussi combien des violences psychologiques ou physiques laissent des traces indélébiles et modifient le comportement d’une personne, l’inceste est un fléau qui marque à vie, dont il est difficile de se relever. Certains y arrivent, d’autres s’enfoncent ou deviennent violents. L’auteur a vraiment mis beaucoup de puissance dans chacun de ses personnages. Ils m’ont marquée, ils ont imbibé ma tête, et je ne suis pas prête de les oublier. 

    J’ai dévoré ce livre, l’histoire est complètement addictive, une fois commencée, impossible de s’arrêter, j’avais envie de savoir. Les révélations arrivent parfois en douceur, je les ai vues arriver, et parfois, c’est tout l’inverse, elles sont arrivées à moi comme une porte qui claque devant vous, ça déstabilise, et tout de suite on se demande quelles vont être les conséquences, et donc on continue à lire. Ce second roman est plus épais en terme de nombres de pages, il est très dense, comme je le disais plus haut, l’écriture de l’auteur s’est encore plus affinée, est de plus en plus pointue, précise, et c’est un régal à la lecture. Je ne me suis jamais ennuyé, je pense qu’il est impossible de le faire, il y a toujours un petit ou gros rebondissement. Il y a pas mal de personnages, mais vous verrez, impossible aussi de les mélanger ou de ne plus savoir qui est qui, ils sont tous chacun très marquants et on se remémore très vite leurs fonctions. Une petite mention particulière pour la légende du château et de ses amants maudits, une histoire à vous glacer le sang, qui a beaucoup d’effet sur les personnages du roman. 

    J’ai passé un excellent moment avec ce roman, le titre a énormément de valeurs, je ne dis rien, mais vous verrez qu’il est important. J’ai aussi aimé les titres des chapitres, qui ont toujours une signification. La narration à la troisième personne n’empêche pas de s’attacher aux personnages, elle permet aussi de garder une certaine distance, ce qui n’est pas négligeable par rapport aux événements. La lecture est intense et rapide à la fois, les chapitres courts donnent beaucoup de rythme, les pages se tournent toutes seules. 

    Je suis vraiment très contente d’avoir lu ce livre. Vincent Delareux me confirme avec lui son très bon style et son talent de raconteur et d’écrivain. Ses deux romans vont me marquer pour un moment. Je me demandais tout le long comment il avait pu imaginer tout cela, et surtout ce qu’il pouvait nous réserver pour un prochain roman. Je le félicite vraiment pour son originalité dans sa façon de traiter le sujet de ses livres. Je ne peux que vous conseiller de le lire, vous pouvez commencer par n’importe lequel des deux, même si les personnages sont les mêmes, l’auteur a eu le talent de réussir à ne pas rendre ses romans dépendants l’un de l’autre, chacun d’eux se suffit à lui-même. Vous pouvez donc sans crainte commencer par celui que vous voulez. De mon côté, je vais suivre cet auteur de près et serais au rendez-vous de son troisième roman, je me demande bien où il va m’emmener cette fois. 

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