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L’interrogatoire d’Olivier Truc pour Premier Renne.

Retour chez les samis pour Olivier Truc. Prenez votre polaire, on vous emmène au pays du froid...

Bepolar : Comment est née ce nouveau roman ?
Olivier Truc : L’idée du Premier renne est née il y a plus d’une dizaine d’années lorsque je commençais à travailler sur La montagne rouge, le troisième récit de la série. Je réfléchissais à la direction que je voulais donner à mes principaux personnages, Klemet et Nina, dans l’univers que j’avais créé avec Le dernier Lapon, et aux idées que je voulais aborder dans les livres à venir.

Bepolar : Il se déroule de nouveau en territoire Sami, au pays des éleveurs de rennes. Qu’est-ce qui vous attire dans ce territoire et chez ce peuple ?
Olivier Truc : La Laponie est une terre de récits, une terre tragique et magnifique. Je l’ai découverte il y a plus de 30 ans, et j’ai toujours été étonné que mes amis suédois de Stockholm, où je venais d’emménager, en ignorent presque tout, autant de sa géographie que de son histoire ou de ses habitants, qu’ils soient sami ou non. Que les pays nordiques, si soucieux des droits de l’homme, puissent négliger leur propre population autochtone en contradiction totale de leurs valeurs affichées m’a également beaucoup intrigué. Enfin les combats que mènent les Sami ont à mon sens une valeur et une portée universelle qui dépassent largement leur territoire et leur peuple, il s’agit de savoir quel mode de vie on peut choisir dans un monde qui veut nous imposer des normes.

Bepolar : On suit un duo, Nina et Klemet, les "policiers des rennes". Comment évoluent-ils au fil des romans dans votre esprit ?
Olivier Truc : Nina, jeune policière originaire du sud de la Norvège, élevée par une mère luthérienne bornée et étroite, tente de renouer avec son père, ancien plongeur de l’industrie pétrolière qui ne s’est pas remis de ses plongées en mer du Nord et qui se débat avec ses démons. Sa mère avait tenté d’effacer ce père de la vie de Nina, et elle tente de le retrouver et cela s’avère très douloureux, d’autant que son binôme, Klemet, semble avoir trouvé la clef de ce père détruit.
Klemet, quant à lui, est né de mère suédoise et de père sami norvégien, cette double culture marque son dilemme. C’est un policier âgé d’une bonne cinquantaine, et servir dans la police des rennes est un défi pour lui qui le confronte en permanence à ses racines perdues, car son grand-père était éleveur de rennes mais a été écarté de ce milieu, ce qui a fait naitre un traumatisme familial dont Klemet paye le prix et qu’il tente de soigner, à sa façon, maladroitement.

Bepolar : On a un nouveau personnage, un éleveur de moutons français, qui débarque en Laponie pour "tuer un loup", comme un exutoire à ce qu’il ne peut pas faire en France. C’était une manière de parler de la cohabitation entre éleveurs et loups ?
Olivier Truc : L’idée de Joseph Cabanis, éleveur de brebis dans les Alpes de Haute-Provence, est née pour créer un écho lointain au défi que représentent les prédateurs pour les Sami éleveurs de rennes. Le loup n’est pas le principal prédateur de rennes, c’est le glouton, mais le loup exacerbe toutes les passions, en Laponie comme dans les Alpes, et pose les mêmes questions, amène les mêmes réponses, mais je voulais confronter les cultures des uns et des autres et raconter que la fixation sur le loup cache peut-être bien autre chose.

Bepolar : Vous parlez aussi de terres rares, d’écosystèmes, de nature et de traditions... Qu’est-ce qui vient en premier ? Des morceaux de l’intrigue ? Des personnages ou l’envie de parler de tel ou tel sujet ?
Olivier Truc : Pour ces romans de la série Police des rennes, je me coule totalement (et très humblement) dans l’approche qu’avait Victor Hugo pour décrire la génèse des Misérables : des romans où les idées et les questions engendrent les personnages et ensuite les personnages produisent le drame. Donc au départ, le sujet.

Bepolar : C’est le cinquième roman sur ces terres de Laponie. Est-ce que vous allez y retourner encore dans de prochains romans ?
Olivier Truc : Je vais retourner en Laponie par l’écrit, mais à quelle époque, actuelle ou autre, c’est une autre histoire, plusieurs histoires me démangent, une fois encore, le grand Nord est terre de récits.

Bepolar : On vous sait aussi scénariste de bande-dessinée. Est-ce que c’est le même travail d’auteur ?
Olivier Truc : Dans un roman, l’auteur doit tout créer, liberté totale, enivrante. Comme scénariste, on se concentre sur l’histoire, les dialogues, les personnages et le dessinateur fait une grosse part du travail qui revient ailleurs au romancier, la description de l’univers, son atmosphère. Je suis comme un gamin à chaque fois que je reçois les planches envoyées par les dessinateurs avec qui je travaille, émerveillé de voir un monde que j’ai imaginé prendre forme, c’est magique.

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous désormais ?
Olivier Truc : Un documentaire télé sur la guerre en Ukraine, des scénarios de bande dessinée, mon prochain roman qui se déroule en Laponie, à une époque plus ancienne.

Bepolar : Qu’est-ce qui fait un bon polar ?
Olivier Truc : Excellente question...

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