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Dedans, ce sont des loups - Stephane Jolibert

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Résumé :

Quelque part au Nord, dans un paysage de glace et de neige, une bourgade survit autour de l’activité du Terminus, hôtel, bar et bordel. La clientèle qui s’y rassemble pour s’abîmer d’alcool, de sexe et de violences se compose essentiellement de repris de justice, d’hommes aux passés sales reconvertis en bûcherons. Aucune règle n’existe en dehors de celles du grand patron dont personne ne connaît ni le visage ni le nom. Nats se plie à toutes, fait son boulot avec application, jusqu’au jour ou débarque Sean, sous les traits duquel il croit reconnaître son ancien tortionnaire. Dès lors, tandis que toujours la neige efface le moindre relief du paysage, tandis que la belle Sarah interrompt la routine de son quotidien, l’esprit de vengeance tenaille Nats, impérieux, dévorant.

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Vos #AvisPolar

  • Nicolas Elie 7 juillet 2017
    Dedans, ce sont des loups - Stephane Jolibert

    Parfois, tu sais pas pourquoi, un titre t’accroche quand on te le conseille, même que dans ce cas précis, c’est M’sieur Maravelias qui m’a dit « T’as pas lu Jolibert ? ».

    Les loups, j’aime vraiment bien. Tu te souviens du roman de Misha Halden ? T’as oublié ? Lis-le si tu l’as pas encore fait. Tu regretteras pas. Il est là :

    http://leslivresdelie.org/la-viande-des-chiens-le-sang-des-loups-misha-halden/

    Mais bon, aujourd’hui, c’est de « Dedans ce sont des loups » dont il est question. Le premier roman du garçon.

    Grande baffe dans la gueule, on va pas se mentir. Un vrai style qui n’a rien à envier à ces auteurs américains dont certains sont sûrs qu’ils sont les seuls à pouvoir écrire sur le froid et la neige et les hommes qui vivent dedans, et les femmes qui essayent d’y survivre, et les animaux dont c’est l’habitat naturel, juste avant que les hommes viennent foutre le bordel dans la nature, à coup de fusil et de prise de pouvoir, et ils font chier à se croire supérieurs aux loups et aux femmes.

    Je suis énervé, mais c’est pas ta faute. C’est les infos et les politiciens.

    L’histoire, vite fait.

    C’est le Nord, quelque part après une frontière. Laquelle, on s’en tape. C’est juste le Nord. Il y a de la neige, de la glace, des arbres, et des loups. Pas ceux qu’ont une jolie fourrure, les autres. Ceux qu’ont du poil aux pattes et une sale gueule. L’endroit, c’est le Terminus. C’est le nom de l’hôtel-bar-bordel et c’est devenu le nom de l’endroit. On a oublié comment ça s’appelait avant. Les loups qu’ont du poil aux pattes, c’est pas vraiment la crème. C’est ceux qui préfèrent se faire oublier un peu loin de la civilisation. Sans doute qu’ils ont fait des choses pas recommandables. Ils fonctionnent à l’instinct, et l’instinct, chez l’homme, c’est celui des loups. Au milieu, il y a Natsume. C’est sa mère qui a voulu qu’il porte ce nom japonais. C’est chouette un nom japonais au milieu du froid. Sauf que lui, il est pas japonais. Il bosse au Terminus. Il demande rien à personne, et il fait son boulot. Pas plus, pas moins. Juste son boulot. Son boulot, c’est garde-putes.

    « Des principes simples, limpides : à l’extérieur des murs du Terminus, chacun était libre d’aller et de venir comme il l’entendait, de trucider son prochain, de dérouiller sa femme et ses gosses, de torturer des bêtes, ou de commettre tout autre exploit dénué de morale ou de logique. Dehors, chacun faisait ce qu’il voulait. Mais dedans, on se pliait aux règles, et l’une d’elles édictait qu’au Terminus, aux putes on n’y touchait pas ! Pas autrement qu’avec respect, à défaut de tendresse. »

    Tu vois ce que je veux dire quand je te parle de style ?

    Il y a Tom aussi. Le vieux Tom. Et puis il y a Sarah. Elle est rousse Sarah. Ça veut dire que Natsume il la voit drôlement bien au milieu de toute cette neige. Ça veut dire aussi qu’il a pas de mal à tomber amoureux. De toute façon, à part Leïla, aucune des femmes qu’il croise au terminus ne lui réchauffe le cœur.

    Voilà. J’espère que je t’ai pas trop raconté l’histoire… Je rigole. J’ai rien dit.

    Stéphane Jolibert, quand il était petit, il a trébuché. Il est tombé dans la marmite de l’écriture et il en a bu la moitié. Reste pas grand-chose pour les autres.

    Quand tu regardes un peu l’internaitte, on te parle que des nature-Writers du pays de la Trompe. Comme s’il y avait qu’eux qui savaient parler de la forêt et des loups. C’est des conneries. Les Français, ils savent aussi. La preuve.

    Quand tu t’endors avec les personnages d’un roman, que tu te réveilles impatient de connaître la suite de l’histoire, que tu saisis chaque moment pour tourner une page, puis deux, et que tu poses le bouquin parce que quand même t’as des choses à faire, c’est le signe que t’as en mains un vrai texte, et que contrairement à d’autres, tu vas pas l’oublier de suite. Que Nats et Sarah et Tom et Sean et les autres ils vont te suivre et rester dans un coin de ta tête.

    Ça parle de vengeance aussi. La vengeance, c’est un truc compliqué. Surtout quand t’es pas sûr à 100 % de celui ou de celle à qui tu la destines. Entrer dans la tête des gens et te raconter ce qu’on peut y voir, c’est pas donné à tous les écriveurs. Ça veut dire que c’est pas simple et que d’aucun s’y essaye mais n’y parvient pas. Jolibert, il y parvient, et c’est foutrement bien écrit.

    Chacun des personnages existe et tu le vois marcher dans la neige, y laisser des traces que tu vas pouvoir suivre. Tu vas sourire en apercevant Twigs et ses commandes de sex-toys, livrés dans des emballages très discret au supermarché du coin. Tu vas blêmir quand Leïla se fera tabasser. Tu vas rêver quand Sarah te regardera dormir.

    Tu vas espérer que la naissance à laquelle tu assistes verra les deux meutes coexister en bonne intelligence. Les hommes, ils savent pas très bien faire ça.

    Une histoire de blessures, celles du cœur surtout, qui laissent des traces qui cicatrisent jamais. Une histoire humaine, tout simplement, écrite à coups de pelle pour déblayer la neige et enterrer les cadavres dessous, puis à coups de gnôle pour tenter de se réchauffer, même si on sait que l’alcool, ça réchauffe pas, que c’est juste une illusion, à coups de sourires aussi, parce que les sourires, en revanche, ça réchauffe pour de vrai. À coups de hurlements enfin, ceux des loups, les vrais, qui te ramènent à ton enfance et à cette fascination pour ces animaux qui ont créé la meute et les barrières qu’elle met autour d’elle.

    Un truc que j’ai pas aimé ?

    Attends. Je cherche.

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