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11 polars au format poche à lire en octobre 2021 !

Alors qu’octobre est un véritable embouteillage en grand format, le mois se révèle dense mais intéressant en poche. La rédaction vous propose donc 11 romans à découvrir, avec le parti-pris ce mois-ci de ne pas parler des principaux auteurs de bestsellers (Olivier Norek, Harlan Coben, JR dos Santos, Camilla Läckberg) dont on a déjà parlé en grand format et dont les romans, s’ils restent dignes d’intérêt, ne sont pas des œuvres majeures de leurs auteurs respectifs.

Et ne croyez pas que ce nombre assez élevé cache une impossibilité à choisir : il en faut pour tous les goûts, ces romans ont des qualités différentes, et surtout ils ont été sélectionné parmi près de 70 nouvelles parutions (oui, rien que ça). On vous propose donc un vrai "tri", même si vous savez qu’on aime vous invitez à l’aventure.

On en profite aussi pour vous signaler aussi une réédition très réussie de L’échiquier du mal de Dan Simmons (Pocket), « l’un des plus grands romans d’horreur du XXème siècle » (c’est Stephen King qui le dit, et on plussoie).

Bonnes lectures !

Les Princes de Sambalpur d’Abir Mukerjee (Folio)

Par l’auteur du remarqué et apprécié L’attaque du Calcutta-Darjeeling, on retrouve dans cet opus le capitaine Wyndham et les Indes britanniques des années 20. Du polar au pays des maharajas, vous en avez beaucoup lu ? Il n’est jamais trop tard…

Résumé
Inde, 1920. Sam Wyndham visite le royaume de Sambalpur, réputé pour ses mines de diamants et son somptueux Palais du Soleil. Le prince de cette province voisine de Calcutta a sollicité la protection de la police britannique, alors qu’il doit signer un accord d’allégeance envers l’Empire. Wyndham ne parvient pas à éviter l’assassinat du fils du maharajah. Il décide alors de rester pour mener l’enquête, aidé du sergent Banerjee. Les deux hommes entrent dans un labyrinthe de complots et de menaces, au sein d’un royaume profondément divisé entre les traditions millénaires et les appétits les plus modernes…

Les protégés de Sainte Kinga de Marc Voltenauer (Pocket)

Avis à la population : il n’y a pas que Joël Dicker comme auteur Suisse de polar et Marc Voltenauer et ce roman font assurément partie des meilleures parutions du mois. Une prise d’otage dans une mine et une contextualisation intelligente font de ce roman une belle découverte, si le résumé vous tente, allez-y… les yeux ouverts ! ;)

Résumé
1826. Aaron Salzberg descend d’une diligence sur la place de Bex. Il a quitté le royaume de Pologne où il est né pour venir travailler dans les mines de sel qui ont fait la fortune de cette petite ville suisse. 2020. L’inspecteur Andreas Auer est appelé en urgence : une prise d’otages est en cours dans les mines de sel de Bex, toujours en activité. Un wagon avec un homme solidement attaché à son bord sort de l’étroite galerie souterraine et s’embrase sous le regard stupéfait des négociateurs et des forces de l’ordre. Andreas et son équipe n’ont que quelques heures pour découvrir l’identité des ravisseurs et leurs motivations. Une enquête qui les conduira à remonter jusqu’à l’origine des mines.

Les eaux noires d’Estelle Thareau (Taurnada éditions)

Cela fait un certain temps que nous voulions rendre hommage au beau travail de cette petite maison d’édition Taurnada, et on le fait avec plaisir avec cet ouvrage qui vaut le détour : un très beau suspense psychologique, des personnages bien campés (et une mère victime peu sympathique sans être caricaturale, des voisins malaisants), bref une belle surprise et la preuve que le talent n’attend pas le nombre d’auteurs publiés.

Résumé
Lorsque les eaux noires recrachent le corps de la fille de Joséfa, personne ne peut imaginer la descente aux enfers qui attend les habitants de la Baie des Naufragés. L’assassin restant introuvable, à l’abri des petits secrets et des grands vices, une mécanique de malheur va alors tout balayer sur son passage… Les révélations d’un corbeau, la détresse d’une mère et le cynisme d’un flic alimenteront l’engrenage de la rumeur, de la suspicion et de la haine. Joséfa réussira-t-elle à survivre à la vérité ?

Un long silence de Mikal Gilmore (10-18)

Le coup de cœur personnel du mois pour ce titre qui ne plaira pas à tout le monde, non pas que le livre ne soit pas de grande qualité, mais tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’une fiction, mais d’un livre puissant, enquête sur un drame familial qui a défrayé la chronique et a généré le chef d’œuvre de Norman Mailer, le passionnant Chant du bourreau.

Résumé
Gary Gilmore est l’un des condamnés à mort les plus célèbres des États-Unis. Après avoir passé une partie de sa courte existence derrière les barreaux pour des vols à main armée, le pire finit par advenir : en juillet 1976, il est accusé de meurtre, au moment même où la Cour Suprême vient de ré-autoriser la peine capitale – dix ans après la dernière exécution.

En réclamant lui-même sa mise à mort, plutôt qu’une peine à perpétuité, la personnalité complexe de Gilmore enflamme le pays. Il sera finalement exécuté le 17 janvier 1977 au matin. Quelques années plus tard, Norman Mailer lui consacrera un de ses chefs d’œuvre, Le Chant du bourreau.
Le frère cadet de Gary, Mikal Gilmore, rédacteur en chef à Rolling Stones, aura tenté pendant des années de mettre cette histoire tragique de côté. En vain.

Avant qu’elle ne dévaste complètement son existence, comme elle a dévasté les siens, il se décide à la mettre par écrit, pour essayer de mieux comprendre son héritage, dénouer les liens du sang et échapper à la malédiction familiale. Poussé par l’urgence et un instinct de survie impérieux, il se ainsi lance dans une véritable enquête, à la fois affective, douloureuse, sans concessions, sur sa propre famille, sur son enfance, sur ses origines. Au terme de ce sombre voyage, il découvrira un terrible secret.

Dans la gueule de l’ours de James McLaughlin (J’ai lu)

Amateurs de polars vraiment originaux, ce polar est (peut-être) pour vous ! Eco-thriller qui se déroule au milieu des Appalaches, on n’est pas très loin des meilleurs polars édités par Gallmeister. Ajoutons à ça que ce roman a reçu le prestigieux Grand Prix de Littérature Policière 2020, aux jugements souvent finauds, et la messe est dite !

Résumé
Pour se faire oublier d’un puissant cartel de drogue mexicain qu’il a trahi, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches au fin fond de la Virginie, où il est employé comme garde forestier. Mais la découverte de la carcasse d’un ours abattu vient chambouler son quotidien : s’agit-il d’un acte isolé ou d’un braconnage organisé ? L’affaire prend une tout autre tournure quand d’autres ours sont retrouvés morts. Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde avant lui, pour piéger les coupables. Un plan qui risque fort d’exposer son passé…

Désert noir d’Adrien Pauchet (Pocket)

Bon roman français, mâtiné de fantastique, et qui aborde de manière intéressante les questions de la drogue, de la vie et de la mort, des trafics, de l’amour filial, des problèmes de fond de la société. Oui oui, rien que ça, et tout en restant agréable à lire, bien rythmé, avec un pitch de base intrigant.

Résumé
Paris. Une pilule mystérieuse fait vaciller la capitale. Elle permet, à celui qui la consomme, de revoir les êtres chers qu’il a perdus. Jocelyn est un jeune flic. Après une intervention désastreuse, il intègre l’équipe qui a pour mission de démanteler le trafic de cette nouvelle drogue. S’engage alors une course poursuite où dealers déchus, policiers, mafieux, assassins et innocents, cherchent la source du produit miracle, qui permet d’ouvrir la porte du royaume des morts. Mais est-il possible de sauver une société qui ne veut pas l’être ?

Le Mystère de la main rouge d’Henri Loevenbruck (Pocket)

Que vous dire d’autre que : parce qu’Henri Loevenbruck est un formidable conteur ? Si, on avait hâte de retrouver le journaliste Gabriel Joly. Et que la période est fascinante, à plein d’égards. Ah, et on vous a parlé du prix Babelio du meilleur polar de l’année ? Bref, amateur de romans historiques ou tout simplement de grandes aventures, ce roman est fait pour vous !

Résumé
Juillet 1789. La Bastille vient de tomber. Danton, Desmoulins et Robespierre entrent dans l’Histoire. Au milieu du tumulte, le jeune et brillant journaliste Gabriel Joly a découvert l’identité du Loup des Cordeliers, ce mystérieux justicier qui hante, la nuit, les rues de Paris. Mais alors qu’il est sur le point de le confondre, voilà que celui-ci disparaît !
La course-poursuite s’engage, menant Gabriel jusque dans les maquis de l’île de Corse, sur les traces de la Main rouge, étrange société secrète dont les membres tentent d’influer sur la Révolution en cours. Accompagné du pirate Récif et de l’intrépide Théroigne de Méricourt, Gabriel parviendra-t-il à retrouver le Loup des Cordeliers et à découvrir ses plus noirs secrets ? Entre complots et trahisons, il devra faire usage de sa plus grande sagacité pour résoudre l’énigme de la Main rouge.

La fille de Kali de Sandrine Denjean (Pocket)

Attention, talent à suivre. Sandrine Denjean a été bien inspiré (par les dieux indiens ?) pour ce très efficace thriller dans les environs de la captivante ville rose. Fan de sérial killers et de mystères ésotériques, vous y trouverez votre compte. Trois récits amenés à se rejoindre pour un polar rythmé.

Résumé
Toulouse : Éloïse Bouquet, de la Section de Recherches de la Gendarmerie, découvre Maurice Desbals, un ingénieur a priori sans histoire, dont le corps décapité a fait l’objet d’une macabre mise en scène : sur le mur, un swastika tracé avec le sang de la victime et, au pied du lit, un tas de piécettes et des pétales de fleurs faisant penser à une offrande. La tête du défunt, quant à elle, demeure introuvable…

Vengeance, règlement de comptes, acte de barbarie à connotation sectaire ? Alors que l’enquête peine à démarrer, un meurtre identique est perpétré un mois plus tard à quelques kilomètres de la ville rose. Le spectre redouté d’une tueuse en série s’inspirant de la déesse Kali se matérialise alors…
Tandis que le capitaine Éloïse Bouquet et son équipe, aidés par un profileur, tentent de remonter la piste de cette psychopathe hors norme, Amanda Kraft, jeune et ambitieuse journaliste d’investigation, et Danny Chang, détective privé enquêtant de son côté sur un prétendu suicide, mènent chacun de leur côté des enquêtes parallèles qui vont les mener jusqu’à l’antre de la tueuse…

L’enfant du silence d’Abigail Padgett (Rivages Noir)

Le résumé du livre et le parcours de son auteure, avocate pour les personnes mentalement dérangées et militante pour la préservation du désert et des cultures des natifs américains, auraient pu suffire àr éveiller notre curiosité. Mais avec ce livre, partie d’une série d’enquêtes de Bo Bradley, bipolaire diagnostiquée et parfaitement consciente de sa maladie, qui s’occupe d’un jeune sourd que semble poursuivre une malédiction, alors là on est carrément intrigué.

Résumé
Un enfant de quatre ans, de race blanche, a été retrouvé sur la réserve indienne des Barona, dans une bâtisse inhabitée, à cinq heures trente du matin. Il était attaché à un matelas par une corde à linge.

Bo Bradley, du service de protection de l’enfant, a été chargée de son dossier. Pourquoi était-il attaché, et la personne qui l’a mis là avait-elle l’intention de revenir ? Bo découvre que l’enfant est sourd, et s’attache à lui.
Mais, bientôt, des tueurs surgissent à l’hôpital où est soigné le rescapé et cherchent à le tuer. Bo engage alors une course contre la montre pour découvrir quelle malédiction pèse sur l’enfant et essayer de le sauver.

Ainsi sera-t-il de Sandrine Destombes (Hugo Poche)

Cette troisième volet des aventures du commissaire (ou plutôt de la commissaire) Maxime Tellier nous font dire qu’il va falloir surveiller Sandrine Destombes de près. On aime ses intrigues captivantes et les membres de l’équipe Tellier, qu’on apprend à connaître et qui nous deviennent familiers.

Résumé
Alors que le commandant Fabio Cavalli se trouve entre la vie et la mort, Maxime Tellier et son équipe sont bien décidés à mettre la main sur celui qui a tiré sur leur ami et confrère.
En parallèle, malgré les pressions du diocèse, ils tentent de mener à bien une enquête sur le meurtre d’un prêtre qui avait plus d’une pratique à cacher.
Maxime Tellier trouvera tout de même le temps de répondre à l’appel de détresse de ses amis, les Gouvier, installés en Normandie. Le temps d’un week-end, elle cherchera à résoudre une affaire non classée, vieille de quinze ans.

Les Disparus de la lande de Charlotte Link (J’ai lu)

Charlotte Link, c’est cette auteure allemande de polars (il n’y en a pas tant que ça traduits en français) qui trace joliment son sillon, année après année. Comme souvent, on apprécie les portraits bien campés de ses nombreux personnages, les fausses pistes de ce thriller psychologique à l’ambiance si typiquement anglaise. Paradoxe ? Pas tant que ça...

Résumé
Plusieurs adolescentes disparues, un cadavre découvert sur la lande et pas l’ombre d’une piste...

Trois ans après le meurtre de son père, le sergent-détective de Scotland Yard Kate Linville, de retour dans le nord de l’Angleterre pour vendre la maison de ses défunts parents, se trouve impliquée malgré elle dans une affaire qui secoue la petite ville côtière de Scarborough : le corps sans vie de Saskia Morris, 14 ans, disparue depuis un an, vient d’être découvert sur la lande. Elle semble être morte de faim.

Peu après, une autre jeune fille, Amelie Goldsby, manque elle aussi à l’appel, puis réapparaît quelques jours plus tard en affirmant avoir été enlevée. Traumatisée, elle est cependant incapable de donner les détails nécessaires à l’identification ?

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