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Vermines - Romain R. Martin

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Résumé :

Bourganeuf, petite commune isolée dans la Creuse. Arnaud Vallaud, jeune taxidermiste asocial et cynique, impose le respect par sa verve et sa mauvaise foi. Accompagné de Pascalin, le brave du village, il tient une boutique et mène une vie très monotone jusqu’au jour où une armoire normande écrase son chien. Son quotidien se transforme alors en une série d’aventures burlesques et tragiques. Hasard, accident ou vengeance ? On n’est jamais aussi seul qu’on le croit...

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Vos #AvisPolar

  • Lou Mael 21 janvier 2024
    Vermines - Romain R. Martin

    Aujourd’hui, je vous parle de "Vermines" de Romain R. Martin paru chez Flamant Noir Editions.
    À titre exceptionnel (il ne faudrait pas non plus prendre cette habitude), je vous autorise à me jeter la pierre pour ma naïveté. Celle d’avoir cru que l’histoire d’un chien mort écrasé par une armoire normande, ne pouvais en aucun cas, être intéressante. Je fais la maligne maintenant mais c’est parce que je sais dorénavant (mieux vaut tard que jamais) que Romain R. Martin est une valeur sure dans la littérature noire. C’est donc en toute logique que son premier roman et venu rejoindre son petit frère, « la dissidence des cancrelats », dans ma bibliothèque.

    L’auteur a écrit cette histoire après avoir perdu son chien Némésis. Il s’est servi de ce vide que nous ressentons, suite à la perte de notre animal, pour créer cette intrigue.
    Et quelle intrigue ! Certains démarrent dans la vie avec une base familiale solide, qui les mènera vers un épanouissement total, et d’autres n’auront pas cette chance. A commencer par Arnaud, le (anti)héros de cette histoire. Arnaud nous raconte son enfance (malheureuse) passée auprès d’une mère dont l’amour porté à son fils est tellement grand qu’il en devient écœurant (Quelle idée aussi d’aimer son enfant !).
    Du coup, c’est en toute logique que cet enfant va se faire un point d’honneur à être détestable. A rendre le quotidien de sa mère, invivable. Ce trait de caractère, il le gardera toute sa vie. Arnaud et un homme que l’on pourrait qualifier d’asocial. Il est détestable à souhait, antipathique, bref tout pour ne pas plaire. Un personnage fascinant pour sa maîtrise de l’absurde et de l’ironie.
    Avec sa plume imagée et tellement chic, Romain R. Martin vous plonge dans le cerveau de cet homme avide et cruel.
    Un homme dont les réactions m’interpellent face à la mort. Et je retrouve la plume sarcastique de l’auteur notamment lorsqu’Arnaud parle de son chien, prénommé Einmal (Un chien qui a été acheté sur un coup de tête, après une cuite !), et qui est mort aplati par une armoire normande (qui est tout un symbole familial et qui a une histoire) alors même qu’Arnaud a passé un temps fou à lui apprendre à se coucher. En même temps, le pauvre chien a succombé une semaine seulement après son emménagement chez lui. Cet animal a vraiment fait preuve de mauvaise volonté !
    Dieu a eu la miséricorde de lui mettre Pascalin sur sa route, que les mauvaises langues qualifieraient d’idiot du village. Pascalin est devenu son ami, si tant est que l’amitié peut-être définie par tout lien existant entre deux personnes même si ces derniers sont purement intéressés. Pascalin, cet homme, dont Arnaud prendra soin ou abusera, j’hésite encore sur la formulation !
    Grâce à lui, Arnaud va trouver le moyen de s’accomplir dans une tâche qui lui tient à coeur : la taxidermie. Car oui, Arnaud aime les animaux... lorsqu’ils sont morts.
    Il vous faudra également compter sur la présence de dame Pénélope Clarens, la seule et l’unique. Une octogénaire qui n’a pas la langue dans sa poche et qui harcèle Arnaud, le taxidermiste, afin que ce dernier l’empaille.
    Vous l’aurez compris, Romain R. Martin vous offre une panoplie de personnages qui font preuve d’une mauvaise foi évidente et exacerbée, d’une folie ingérable.
    C’est un roman noir à l’humour décapant. Vous y trouverez des situations cocasses qui ne manqueront pas de vous faire afficher un large rictus. Mais très vite vous n’aurez plus envie de rire quand vous aurez pris pleinement conscience de l’ampleur de l’instabilité de ces personnages.
    C’est au final un roman surprenant, détonant qu’il vous sera impossible à imaginer tant la plume de Romain R. Martin est singulière et noire.
    Rappelez vous du nom de cet auteur car, avec seulement deux livres à son actif, il n’a rien à envier aux grand noms de la littérature noire !

  • Bladerunner15 29 novembre 2021
    Vermines - Romain R. Martin

    L’avis de Sandrine Durochat :

    "Un roman dans lequel les vermines pullulent au sens propre comme au sens figuré…
    Arnaud Vallaud, la trentaine, est taxidermiste à Bourganeuf, petite commune de la Creuse. Il est asocial, cynique et dénué de la moindre empathie envers son prochain, préférant la compagnie des animaux qu’il empaille à celle de ses semblables. Cet homme est détestable et d’un cynisme peu ordinaire, et ressemble beaucoup à cette vermine qu’il traque dans ces œuvres de taxidermies.
    Dans cette activité insolite, il est assisté par Pascalin, un handicapé mental et alcoolique à qui il a spolié sa boutique en faisant de lui « son indispensable meilleur ami » il y a une dizaine d’années. Dame Clarence, une vieille bigleuse de 83 ans, acariâtre et sèche comme un coup de trique, complète ce trio loufoque en officiant comme femme de ménage dans la boutique.
    Le quotidien monotone d’Arnaud Vallaud s’emballe quand son chien « Einmal » meurt accidentellement, écrabouillé par l’armoire normande de la maison familiale.
    A partir de là, les événements tragiques et cocasses vont se succéder.
    Extrait :
    « Quatre ans se sont écoulés depuis la mort tragique du chien. Mille quatre cent soixante jours que je m’efforce de digérer. Ce n’est pas tant la perte de feu ladite bête qui m’a tourmenté au plus haut des cieux, mais bien les événements tragiques qui se sont succédé avec tel acharnement depuis sa disparition. »
    Hasard, accident, vengeance ? Arnaud Vallaud veut savoir.
    On n’est jamais aussi seul qu’on le croit…
    DÉCALÉ, CYNIQUE, EBOURRIFANT sont les trois qualificatifs que je retiens pour définir ce thriller campagnard de Romain R. MARTIN qui est une vraie réussite.
    Ce roman est inattendu et ne rentre pas dans les cases standards du thriller ou du polar classique et çà, c’est vraiment top.

    Tout m’a intrigué et m’a scotché. Tout d’abord la photo de couverture et le titre Vermines m’ont tapé dans l’oeil et m’ont interrogé. Puis passé ce premier visuel, les personnages, les situations burlesques, l’intrigue et le ton corrosif et décalé de l’auteur m’ont convaincu définitivement du talent de l’auteur. Romain R. Martin nous place dans la peau de ce taxidermiste manipulateur, méprisant, à l’humour vitriolé et joue avec son lecteur en variant les styles, les références littéraires et musicales pour dévoiler un final inattendu et accentuer le burlesque et la noirceur des situations.
    Je vous le conseille : c’est un premier roman qui se lit d’une traite et avec curiosité. Cet auteur est à suivre de très, très, près, il sort des codes et du cadre habituel. Je pense que Romain R. MARTIN est capable de tout ! ^^

  • Marie Nel 7 mars 2020
    Vermines - Romain R. Martin

    Vermines est le premier roman de Romain R. Martin, et c’est plutôt une réussite. Je découvre la plume de ce nouvel auteur. Et autant vous dire qu’il a son style bien à lui, avec un ton parfois décalé, un humour sombre et cynique qui changent et rendent cette lecture atypique.

    Les personnnages donnent le ton de ce roman. On a Arnaud qui est taxidermiste, je vous avoue que de mémoire je ne me souviens pas avoir rencontré un héros de roman avec un tel métier, c’est déjà quelque chose. Il a une façon de parler et de penser complètement hors norme, il exerce son métier dans la boutique de son ami Pascalin. Lui, c’est le gars un peu simplet, souvent ivre, qui se laisse facilement embobiner et diriger par Arnaud. Celui-ci nous explique ce qu’il s’est passé dans sa vie quatre ans auparavant, le jour où il a retrouvé son chien mort sous son armoire a changé le cours de son existence. Ce fait est en lui-même assez anecdotique et donne d’entrée de lecture la manière dont nous allons la vivre.

    On suit dans une sorte de huis clos ces deux amis, sans oublier madame Clarence qui s’occupe du ménage dans la boutique, une vieille dame de 83 ans qui va mettre son grain de sel dans ce duo d’une façon assez inattendue.

    Je ne savais pas, une fois ces personnages présentés, où l’auteur allait bien pouvoir m’emmener. L’histoire des faits en elle-même est assez basique, mais la façon dont c’est raconté, dont l’auteur nous mène par le bout du nez tout le long avec beaucoup de dérision, des références musicales, des citations en début de chapitre qui nous interpellent, tout cela fait de ce roman une lecture originale.
    Je ne m’attendais pas à certaines scènes, à certaines révélations ou à des rebondissements qui changent toute la donne, qui font grincer des dents ou sourire. En fait, je me suis beaucoup amusée avec cette lecture, même dans les plus dramatiques situations, l’auteur les dépeint tellement avec un second degré bien à lui que ça change notre perspective. Il m’a fait penser dans sa mise en scène à un réalisateur de films très connu, Quentin Tarantino, vous voyez le genre ? Eh bien ce roman est tellement imagé que cela pourrait donner un film de cette veine.

    Le final, quant à lui, est tout aussi inattendu que le reste, je ne pensais pas voir arriver ce personnage dans l’histoire. Bref, je ne vous en dis pas plus. Tout ce que je peux rajouter, c’est que j’ai apprécié ce roman, son étrangeté, sa drôlerie. Je vous le recommande si vous avez envie de sortir des codes du polar traditionnel, j’avais été attirée par la couverture et le titre, je ne pense pas oublier ces vermines et Einmal, qui fait une courte mais très importante et inoubliable apparition. À vous de découvrir !

  • jml38 27 octobre 2019
    Vermines - Romain R. Martin

    Arnaud est un taxidermiste creusois. Il a pour ami Pascalin, qui est en fait devenu son ami au moment où Arnaud a su qu’il avait un local disponible. Madame Clarence est une vieille dame qui harcèle Arnaud pour être empaillée après sa mort et qui fait accessoirement le ménage chez lui. Si on rajoute un gendarme au bord de la crise cardiaque, le responsable d’un groupe de réflexion, un peu gourou, qui se sert comme canne d’un fusil prénommé Thibauld, on a la galerie de personnages décalés de ce roman.

    L’armoire est tombée sur le chien, et le chien est mort. C’est le point de départ original de cette histoire, mais le départ vers quoi, vers où ? C’est ce que l’on peut se demander tout au long de ce récit ne ressemblant à rien de connu... rural, absurde, drôle, noir, drôlement noir ... qui ne plaira pas à tous, mais plaira énormément à beaucoup.

    Une ballade sympa dans un univers particulièrement déjanté et absolument inracontable - j’ai rencontré l’auteur, il m’a paru normal – pour amateurs de romans inclassables et atypiques.

  • Marie Nel 28 mars 2019
    Vermines - Romain R. Martin

    Vermines est le premier roman de Romain R. Martin, et c’est plutôt une réussite. Je découvre la plume de ce nouvel auteur. Et autant vous dire qu’il a son style bien à lui, avec un ton parfois décalé, un humour sombre et cynique qui changent et rendent cette lecture atypique.

    Les personnnages donnent le ton de ce roman. On a Arnaud qui est taxidermiste, je vous avoue que de mémoire je ne me souviens pas avoir rencontré un héros de roman avec un tel métier, c’est déjà quelque chose. Il a une façon de parler et de penser complètement hors norme, il exerce son métier dans la boutique de son ami Pascalin. Lui, c’est le gars un peu simplet, souvent ivre, qui se laisse facilement embobiner et diriger par Arnaud. Celui-ci nous explique ce qu’il s’est passé dans sa vie quatre ans auparavant, le jour où il a retrouvé son chien mort sous son armoire a changé le cours de son existence. Ce fait est en lui-même assez anecdotique et donne d’entrée de lecture la manière dont nous allons la vivre.

    On suit dans une sorte de huis clos ces deux amis, sans oublier madame Clarence qui s’occupe du ménage dans la boutique, une vieille dame de 83 ans qui va mettre son grain de sel dans ce duo d’une façon assez inattendue.

    Je ne savais pas, une fois ces personnages présentés, où l’auteur allait bien pouvoir m’emmener. L’histoire des faits en elle-même est assez basique, mais la façon dont c’est raconté, dont l’auteur nous mène par le bout du nez tout le long avec beaucoup de dérision, des références musicales, des citations en début de chapitre qui nous interpellent, tout cela fait de ce roman une lecture originale.
    Je ne m’attendais pas à certaines scènes, à certaines révélations ou à des rebondissements qui changent toute la donne, qui font grincer des dents ou sourire. En fait, je me suis beaucoup amusée avec cette lecture, même dans les plus dramatiques situations, l’auteur les dépeint tellement avec un second degré bien à lui que ça change notre perspective. Il m’a fait penser dans sa mise en scène à un réalisateur de films très connu, Quentin Tarantino, vous voyez le genre ? Eh bien ce roman est tellement imagé que cela pourrait donner un film de cette veine.

    Le final, quant à lui, est tout aussi inattendu que le reste, je ne pensais pas voir arriver ce personnage dans l’histoire. Bref, je ne vous en dis pas plus. Tout ce que je peux rajouter, c’est que j’ai apprécié ce roman, son étrangeté, sa drôlerie. Je vous le recommande si vous avez envie de sortir des codes du polar traditionnel, j’avais été attirée par la couverture et le titre, je ne pense pas oublier ces vermines et Einmal, qui fait une courte mais très importante et inoubliable apparition. À vous de découvrir !

  • L’atelier de Litote 25 octobre 2018
    Vermines - Romain R. Martin

    Pourquoi me suis-je sentie autant attirée par ce livre, je ne saurais l’expliquer mais une chose est certaine la couverture y est pour beaucoup car je ne connaissais ni l’auteur ni même la maison d’édition. Mais cette photo d’un gros chien vu de dos dans une forêt brumeuse et humide m’a instiguée ainsi que son titre. Me voilà donc lancée dans la lecture de ce roman inclassable ente thriller, policier et roman noir. Dès le début j’ai eu envie de poursuivre ma lecture parce que le personnage principal est totalement surprenant. Arnaud Vallaud est taxidermiste mais cela est loin de définir le personnage, il possède plus de défaut que de qualité, il est un fils indigne, un ami que vous ne souhaiteriez pas avoir, heureusement qu’il n’est ni mari ni père et depuis peu il n’est même plus l’heureux propriétaire de son chien. L’auteur nous en dresse un portrait caustique et décapant et c’est à ce moment que débutent les aventures tragi-comique du couple improbable que forment Pascalin, l’ami alcoolique simplet et collègue de travail d’Arnaud. Enfin en personnage secondaire qui a toute son importance nous trouvons Dame Clarence 83 ans, leur femme de ménage bigleuse qui m’a souvent fait penser à Mémé Cornemuse personnage de Nadine Monfils pour sa verve et sa répartie. J’ai beaucoup aimé ce roman qui est superbement écrit, c’était un plaisir que de découvrir l’écriture tout en humour noir de Romain R. Martin. L’occasion pour moi d’aller écouter Les folies d’Espagne de Marin Marais pour me mettre dans l’ambiance, pour un peu j’aurai tenté le café-calva mais bon il faut savoir résister à la tentation. Une nouvelle plume à découvrir, un roman noir d’un genre particulier à lire sans œillères et l’esprit ouvert.

  • Ophé Lit 3 octobre 2018
    Vermines - Romain R. Martin

    Il ne m’aura fallu que quelques heures pour dévorer le glauquissime « Vermines » de Romain R. Martin !
    J’avais lu du bon comme du mauvais sur ce roman qui, de fait, a éveillé ma curiosité… et je fais dorénavant partie de ceux qui le défende !
    Un roman noir, caustique (autant que la soude !) , un poil dérangeant… une plume acerbe, décapante au service d’un humour cynique, sombre mais qui m’aura fait beaucoup sourire !
    « Vermines » c’est l’histoire d’Arnaud, qui de sa Creuse profonde, nous raconte son histoire étrange… Après la mort de son chien, un enchaînement de faits les plus étranges les uns que les autres vont l’emmener, lui et son ami Pascalin, sur des pentes dangereuses… glisseront, glisseront pas ? Découvrez-le en lisant ce premier roman de Romain.
    Au delà de l’histoire vous découvrirez la capacité de l’auteur à user de métaphores, sans lourdeur, pour des tournures de phrases qui font mouche :
    « Ma trinité impie : salir, détruire, vomir, s’appliquait modestement chaque jour dans notre foyer. Voici l’aigle qui gouverne ? Soit ! L’oiseau, dans sa grâce, gouvernerait ainsi, assisté de ce fameux triumvirat. C’est pourquoi je les récompensait grassement, tel le gros chat qui rapporte des petites souris mortes sur le perron en retour de ces bonnes attentions. »
    Bourré de références littéraires et musicales, ce roman est une plongée dans le noir dérangeant, le noir inclassable, le noir qui peut mettre mal à l’aise. J’ai trouvé chez Romain un côté brut, parfois familier mais avec une écriture fine, intelligente… Un paradoxe qui, à mon sens, renforce l’ambiance sombre et quasi malsaine que j’ai particulièrement apprécié.
    Si vous aimez sortir des sentiers battus, voir rebattus, et faire une découverte étonnante, n’hésitez pas et lisez « Vermines » !

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