Le 1er novembre 2020
- Réalisateurs : Antoine Lacomblez - Jean-Xavier de Lestrade
- Acteurs : Alix Poisson, Sophie Breyer, Yannick Choirat, Marie Colomb, Sam Karmann
- Durée : 6X42min
- VOD : Canal VOD, Orange
Les éloges d’Ivan Jablonka relatifs à l’adaptation de son livre sont tout à fait justifiés : la mini-série de France 2 parvient à évoquer une tragédie personnelle, en lui donnant une dimension à la fois sociale et économique.
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Résumé :
Cette mini-série revient sur l’affaire Laëtitia Perrais, jeune femme de 18 ans, violée et assassinée par Tony Meilhon. Ce fait divers, qui a ému la France entière, a aussi révélé un engrenage de causalités sociales et économiques qui ont abouti à une tragédie personnelle.
Adaptation du récit d’Ivan Jablonka, Laëtitia ou la fin des Hommes, la mini-série en six épisodes de France 2 a durablement impressionné un certain nombre de gens qui l’ont vue. Raison de plus pour découvrir ou redécouvrir cette production qui fait honneur au service public. Voici nos trois critères :
1- une structure qui privilégie la compréhension des faits : naviguant entre passé et présent, la mini-série documente le parcours de Laëtitia Perrais jusqu’à sa fatale rencontre avec Tony Meilhon, en juxtaposant les déterminations sociales, psychologiques qui ont fragilisé la future victime (précarité économique, maltraitance parentale, puis dans la famille d’accueil), pour documenter, au-delà d’un fait divers tragique, les violences que subissent des milliers de femmes à travers le pays. Le sentiment d’une terrible fatalité que n’a pas su éviter l’Aide Sociale à l’Enfance s’incarne dans la culpabilité de Béatrice Prieur, l’assistante sociale, que sonde à de maintes reprises Frantz Touchais, l’adjudant-chef responsable de l’enquête.
2- le refus du pathos : la sobriété est à mettre au crédit d’une réalisation qui n’assujettit pas sa forme à la nature du crime sordide commis. Si certaines scènes évoquent les ultimes moments vécus par la jeune femme (la séquence terrible du viol n’est pas occultée, le dernier trajet de Laëtitia, prise en chasse par son futur assassin, non plus), la mise en scène suggère, plus qu’elle ne montre, les traumatismes subis par la victime et sa sœur, dès l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Quelques séquences sont évidemment plus explicites (le crime sexuel commis par le père d’accueil Gilles Patron sur Jessica Perrais, en particulier), mais la réalisation parvient à trouver une juste distance qui témoigne d’une pudeur et d’un véritable respect vis-à-vis de ces deux sœurs malmenées par l’existence
3- l’interprétation des comédiens : aux côtés de quelques acteurs chevronnés comme Sam Karmann ou Alix Poisson, tous deux très convaincants, il y a évidemment la révélation Marie Colomb qui, dans le rôle de Laëtitia Perrais, se distingue par une forme de spontanéité et de naïveté totalement ajustées au personnage. Grâce à elle, la jeune femme acquiert une dimension réellement tragique, parce que son vitalisme et sa volonté de s’en sortir se brisent sur un obstacle fatal : Tony Meilhon, criminel dont la trajectoire personnelle n’est pas éludée. Noam Morgensztern lui donne une densité effrayante, par une série de postures imprévisibles, entre le cynisme le plus insupportable et la colère la plus dévastatrice. On mentionnera enfin la performance de Sophie Breyer dans le rôle plus mutique de Jessica Perrais.
Roselyne Simone Paquier 1er juillet 2021
Trois raisons de voir ou de revoir la mini-série Laëtitia
Mon avis
Alors un fait divers qui c’est passer dans mon département 44 Loire Altantique pas loin de chez moi j’avoue que c’étais par curiosité car l’affaire on en attendus parler mais de decouvrir sous forme de fiction m’a fait mal pour la famille biologique de Laetitia et pas ceux de sa famille d’accueil contrairement la mini série nous en à dis beaucoup je suis de tout coeur avec sa soeur j’ai bien aimer 8/10