- Auteur : Stephen King
- Editeur : Albin Michel
- Date de sortie : 2 mars 2016
- ISBN : 2226319220
- EAN : 9782226319227
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Résumé :
En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin... et la perspicacité du détective Bill Hodges.
lecturesdudimanche 11 septembre 2024
Carnets noirs - Stephen King
L’automne façon Tomabooks, voici ce que je vous propose aujourd’hui ! En effet, j’ai profité de son challenge #automneduking (détails ici) pour lire le seul tome de la trilogie Bill Hodges (comprenant également Mr Mercedes – mon avis ici, et Fin de rond – mon avis ici) que je n’avais pas lu, assez enthousiaste à l’idée de passer un moment avec l’off-ret Bill Hodges et sa complice Holly. Je me suis donc emparée de « Carnets Noirs » sans même lire le résumé ! Et là, surprise… Deux époques, deux histoires au préalable distinctes. Voilà ce que nous propose le King. D’abord l’histoire de Morris Bellamy qui, en 1978, est un jeune homme frustré parce que le héro littéraire rebelle qu’il admirait a fini par se ranger dans une petite vie pépère, ce que Morris juge parfaitement inacceptable. Il en impute la faute à l’écrivain qui a mené son héros vers ce sacrilège. Ensuite, Peter Saubers, dont le père est l’une des victimes du massacre du City Center perpétré par LE fameux Brady Harsfield de Mr Mercedes. Lourdement handicapé suite à l’accident, le père de Pete ne trouve plus de boulot, dépense des fortunes en soins médicaux… Et voilà sa petite famille contrainte de déménager, ayant de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et menant les parents dangereusement proches de la pente escarpée du divorce. Le destin de ces deux jeunes, à quelques décennies d’intervalle, va se rejoindre d’une bien étrange manière…
Le King a cette particularité de prendre tout son temps pour baliser ses intrigues. Cette fois, il renoue avec un thème qu’il affectionne : la relation entre écrivain, fiction et public fanatique, sous un autre angle que celui qu’il avait abordé dans le mythique « Misery ». Et autant lorsque Musso s’y est essayé, j’ai été assez critique (souvenez-vous ici), autant je suis tombée sous le charme des mots du King. Lui, l’écrivain qui s’amuse, qui divertit, qui énonce, qui réfléchit et qui nous rappelle…
Entre fascination et déraison, qui n’a pas, un jour, éprouvé cet coup de foudre pour un personnage de fiction ? Qui n’a pas, un jour, pesté contre un auteur qui matraque sans remords le destin de son héros de papier ? Qui n’a pas crié au génie ou, au contraire, à l’hérésie à la lecture de simples mots sur une page blanche ? Qui mieux que nous, lecteurs compulsifs, peut comprendre le pouvoir d’un mot, d’une phrase, d’une histoire ? Tandis qu’il nous plonge dans la vie de Morris et de Peter tout en disséquant le contexte social, le King s’autorise plusieurs angles de vue pour nous permettre d’analyser les tenants et aboutissant dans leur globalité, en n’oubliant pas de largement dépeindre le côté humain de l’intrigue. Puis tout d’un coup, il met un coup d’accélérateur, emballant son moteur dans les cent dernières pages de l’histoire. La précipitation succède à la langueur, l’action remplace la réflexion. Rien à redire, c’est le King, et si vous n’êtes pas d’accord, je m’en fiche, parce que « cette connerie, c’est des conneries« , comme dirait Jimmy Gold. Et moi, conneries ou pas, j’ai diablement aimé ça !
gla10mu 18 mars 2024
Carnets noirs - Stephen King
𝙍é𝙨𝙪𝙢é :
Morris Bellamy est un grand admirateur de l’écrivain John Rothstein. Mais ce dernier a décidé de se retirer du monde et de ne plus publier ses productions. Morris n’est pas satisfait du dernier opus publié et décide de tuer l’auteur pour s’emparer de ses carnets d’écriture. Il va néanmoins disparaître de la circulation pendant de nombreuses années.
Peter Saubers est le fils d’un couple en grande difficulté suite à la perte d’emploi de son père. Le jeune homme découvre une solution inespérée pour empêcher que sa famille ne s’effondre complètement. Mais cette idée va déclencher un enchaînement d’événements dramatiques.
𝘼𝙫𝙞𝙨 :
J’ai pris plaisir à retrouver Stephen King ! Je n’ai pas lu Mr Mercedes dont on retrouve les personnages dans celui-ci mais celà n’a pas gêné ma lecture. J’aime beaucoup la plume de cet auteur qui a vraiment un style particulier.
Le roman est construit sur une double temporalité et depuis le point de vue de deux personnages majoritairement.
Le récit est haletant et plein de rebondissements.
J’ai apprécié l’humour de ce livre qui m’a fait sourire à plusieurs reprises.
Peter est touchant dans son désir de sauver la cellule familiale.
Morris est un personnage que j’ai aimé détester !
Un très bon moment de lecture !
Nonobstantine 17 novembre 2019
Carnets noirs - Stephen King
« Carnets Noirs » est dans ma bibliothèque depuis sa sortie en 2016. Il m’a suivi lors de mon déménagement à Nantes. Très honnêtement, je ne me souviens pas l’avoir lu. C’est désormais chose faite même si je n’en sors pas totalement convaincue.
Vous êtes prêts ?
1978. John Rothstein, célèbre écrivain à la retraite, est assassiné chez lui. L’assassin n’est autre que Morris Bellamy, fan inconditionnel de l’auteur et surtout de sa trilogie mettant en scène Jimmy Gold.
Quelques jours plus tard, Morris est arrêté pour viol et passera 36 ans derrière les barreaux avec une seule et même idée : récupérer l’argent et surtout la centaine de carnets Moleskine volés chez John Rothstein contenant ses derniers écrits.
2010. La crise économique est passée, laissant des millions de foyers américains à la peine. La famille Saubers n’est pas épargnée. Mais lorsque le jeune Pete découvre une malle remplie d’argent et de carnets noirs, il n’hésite pas une seule seconde à sauver sa famille. Une fois l’argent épuisé, il décide de vendre les carnets qui ne sont rien d’autre que deux tomes inédits de la saga Jimmy Gold.
Une idée pas si merveilleuse qui va permettre à un Morris Bellamy en conditionnelle et déterminé à reprendre ce qui lui appartient, de retrouver sa trace.
À travers ce thriller, l’auteur rend avant tout un vibrant hommage à la littérature américaine. De nombreuses références sont distillées au fil des pages. Peut-être un peu trop. Non initiée, je me suis sentie perdue. Mais cette déclaration d’amour n’est pas vaine. Stephen king met en lumière le pouvoir de la littérature, pouvant aller jusqu’à l’obsession. Cette partie m’a beaucoup intéressée, je pense que c’est le point fort de ce roman.
Bien des personnes ne connaissent pas cette sensation d’être « fan ». Ils aiment des chanteurs, des auteurs, des acteurs et c’est tout. D’autres, inconditionnellement amoureux, iraient jusqu’au bout du monde pour voir quelques secondes leur artiste préféré (on se souvient des images de ces femmes en pleurs devant les Beatles, en crise de panique lors d’un concert de Johnny Halliday, ou encore au bord du malaise face à Patrick Bruel).
Dans « Carnets Noirs », se pose la question de : jusqu’où est-il raisonnable d’aller par adoration ? Pour Morris Bellamy, cette obsession est sa planche de salut, ce qui lui a permis de surmonter toutes ces années en prison. Rien que pour ça, il est prêt à voler et à tuer. Quant à Pete Saubers, la découverte de John Rothstein lui a permis de se construire une véritable réflexion littéraire, de se passionner pour la littérature, de se forger.
Deux manières totalement différentes de vivre notre passion, le pire comme le meilleur se retrouvent dans ce roman.
Cette réflexion est pour moi la plus-value de ce roman qui comporte bien des longueurs. La première moitié du livre manque de rythme, tout est bien calme. Manque de palpitant, de suspense. Ce n’est pas l’enquête qui est le plus passionnant, mais bien cette réflexion sur la littérature.
Mais voilà, Stephen King est plutôt doué dans ce qu’il fait. Il y a incontestablement une aisance dans l’écriture, elle est si fluide et naturelle. C’est ce qui m’a permis de continuer ma lecture et finalement de l’apprécier. J’ai très bien fait d’ailleurs, les 100 dernières pages étant de loin les plus palpitantes ! Le dénouement réserve en effet une belle surprise, de quoi terminer cette lecture sur une bonne note.
Les personnages sont aboutis, notamment Morris Bellamy. Oui je sais, c’est le « méchant » mais je l’ai adoré. Un jeune adulte torturé, prit d’une passion déchirante pour un personnage de fiction. J’ai développé une véritable compassion envers lui.
Dans cet opus, on (re)trouve des personnages déjà présents dans Mr. Mercedes dont le détective Bill Hodges. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus (n’ayant pas lu ce livre), mais j’ai bien aimé cet ancien flic à la force tranquille, qui ne se précipite pas. Il apporte vraiment quelque chose à cette histoire de part sa présence.
C’est donc une lecture en demi-teinte, avec du très bon et du moins bon. À vrai dire, j’ai eu beaucoup de mal à vous rédiger cette chronique. Je ne sais pas si j’ai réellement aimé. C’est peut-être ça la clef ?
Disponible dans nos librairies aux éditions Albin Michel, ce thriller ravira les adeptes de la littérature américaine ainsi que tous ceux qui souhaitent découvrir Stephen King 😉
Ce roman est le 2nd d’une trilogie. Je reconnais que ce n’est pas ma meilleure idée de ne pas avoir commencé par Mr. Mercedes. Ce n’est pas dramatique de ne pas avoir l’avoir lu avant, mais préférable 🙂
https://nonobstantine.fr/conseiller/carnets-noirs-stephen-king/
Nicolas Elie 7 juillet 2017
Carnets noirs - Stephen King
« Et toi, fidèle lecteur, Dieu merci, tu es encore là après toutes ces années. Si tu t’amuses, moi aussi. »
Je me souviens avoir refermé « Le fléau », début des années 80 à sa première parution avec une déception liée au manque de pages.
Je t’explique.
Certains bouquins, rares, c’est vrai, mais ça arrive, tu voudrais qu’il fasse quelques centaines de pages supplémentaires. Tu piges pas pourquoi l’auteur il a enlevé des trucs. Parce que t’es sûr qu’il a enlevé des trucs. Quand « Le fléau » est ressorti, dix années plus tard, j’ai eu comme une sensation de bonheur. Il l’avait fait. Me suis replongé dedans avec un plaisir que j’ai rarement retrouvé.
Donc, « Carnets noirs ».
C’est magique.
Pas dans le sens « Harry Potter », mais dans celui où quand tu le commences, ce bouquin, tu l’emportes partout. Même dans des endroits où d’habitude tu traînes pas trop. Ben là, tu traînes.
Certains vont dire que King, il a un genre d’obsession de l’écrivain poursuivi par ses fans. Tu te souviens de « Misery ».
Franchement, moi, je m’en tape qu’il soit obsédé par ça. Il l’écrit tellement bien que chaque histoire est une nouvelle histoire.
Alors, c’est sûr, les héros, on les a croisés déjà, dans « Mr Mercedes », mais c’est pas très important.
Ce qui est important, c’est la facilité avec laquelle Monsieur King il t’emmène dans ses histoires. La facilité avec laquelle les mots s’enchaînent pour te balancer des trucs dans la figure, des émotions, des coups parfois, la vraie vie, quoi.
Pas de fantastique dans ce roman.
Juste un peu, mais je te dis pas.
Il jongle entre deux époques, 1978 et 2009.
C’est pas simple.
1978, c’est « Les bronzés », « La cage aux folles », et « Grease ». Tu vois, année disco-comique au cinéma.
2009, c’est « Avatar » et « Inglourious basterds », pas le même genre.
C’est comme ça que tu te rends compte que la vie, elle a changé pas mal et donc t’imagines la tête (dedans et dehors) du type qui sort de taule après 30 ans passés dans une cellule de 3 m par 3.
Ça a l’air simple, comme ça, mais ça l’est pas.
Ça l’est pas de te faire vivre dans le cerveau du type en question et pourtant, King, il y arrive avec une facilité presque déconcertante. Puis il te transporte dans la tête d’un gosse de 13 ans, et là encore, tu te poses aucune question, tu lis, et t’es dedans.
C’est un grand roman, vraiment.
Je sais qu’il a pas besoin de moi pour vendre des bouquins, il m’a pas attendu.
Je sais aussi qu’il y en a des piles dans les librairies, et c’est normal.
C’est normal.
Je peux pas te raconter l’histoire, ce serait pas juste, parce que tu vas le lire, et te dire en le fermant : « Merdasse ! Déjà ? »
Merci Monsieur King.
Moi, je vous lis depuis 1976.
« Carrie ».
J’avais claqué une partie du fric gagné pendant les vacances pour acheter le livre.
Depuis, je suis encore là.
Et je m’amuse.