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Soeurs - Bernard Minier

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37 #AvisPolar
25 enquêteurs
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15 enquêteurs
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Résumé :

Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans, et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres.
Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.

Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession.
Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.

Source : XO Éditions

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Vos #AvisPolar

  • angelita 25 septembre 2024
    Soeurs - Bernard Minier

    Soeurs de Bernard Minier, présentation
    1988, au mois de juin, vers 22h30, deux soeurs de 15 et 16 ans, Alice et Ambre doivent rencontrer un auteur à succès, d’une trentaine d’années. Elles sont toutes les deux manipulatrices, surtout Ambre, dont la noirceur se révèle plus importante.

    1993, un homme fait de l’aviron. Il découvre deux cadavres de femmes.

    Avis Soeurs de Bernard Minier
    Servaz#5

    Deux jeunes filles, deux soeurs, sont retrouvées mortes, assassinées. C’est la première enquête de Martin Servaz qui apprend tout au niveau des enquêtes. Il n’est pas forcément bien accueilli au sein de la PJ de Toulouse car il a bénéficié d’un piston. L’enquête va mener les policiers auprès d’un écrivain à succès, qui a entretenu une correspondance durable avec ces deux jeunes femmes, voire même une relation plus qu’amoureuse alors qu’elles n’étaient même pas majeures. Arrogant, Lang a réponse à tout, même lorsqu’il est arrêté et qu’il est interrogé. Mais en ce temps-là, les interrogatoires pouvaient être assez violents et les policiers en profiter. Tout jeune policier, Martin Servaz s’en insurge. Il sera mis sur la touche pour cette prise de position. Martin n’arrive pas à mettre l’élément pour faire plonger le coupable. L’enquête sera terminée lors du suicide d’un étudiant qui avouera les meurtres.

    Un goût d’inachevé pendant 25 ans pour Martin Servaz. Suite à sa dernière enquête, il a été rétrogradé. Espérandiieu et lui sont appelés suite à la mort d’une femme dans une belle maison. Un sentiment de déjà vu pour Martin Servaz qui se retrouve en présence d’Erik Lang, le fameux auteur de 1993. Sa femme est morte sous le coup de morsures de serpents les plus venimeux et détenus par Erik Lang. Martin Servaz n’y croit pas mais la douleur d’Erik ne semble absolument pas feinte. Pour corser le tout, l’enquête de 1993 se rappelle à lui car la femme d’Erik portait une robe de communiante, comme Ambre et Alice. Martin Servaz sera obligé de faire le point auprès de ses jeunes collègues.

    Est-ce que les deux affaires sont liées ? Est-ce cet étudiant qui s’est suicidé était vraiment le coupable du meurtre des deux soeurs ? Trop d’éléments se recoupent, se ressemblent. Ce goût d’inachevé refait surface. La police, de nos jours, a la possibilité de faire parler beaucoup plus les indices recueillis sur place, de reprendre de vieux indices pour les étudier. Au fur et à mesure de l’enquête, Servaz va s’employer à découvrir toute la vérité. Il va s’employer à lire tous les romans d’Erik Lang car selon lui, la réponse doit se trouver dans ses romans, surtout qu’il y a encore, ici, une histoire de fan qui vit pour son auteur favori.

    Dans ce roman, le lecteur découvre un Martin Servaz, jeune, novice, qui apprend le métier, même s’il a bénéficié d’un appui pour rester sur Toulouse. La première enquête lui a laissé un goût inachevé car il n’a pas su ou pu mettre le doigt sur ce qui le chiffonnait. Le lecteur découvre également sa vie familiale, son premier mariage qui bat déjà de l’aile à cause de suspicions d’infidélité, Après plusieurs années d’exercice, Servaz replonge dans cette enquête au goût d’inachevé. Il a été rétrogradé mais cela ne l’empêche pas d’enquêter comme il sait si bien le faire. Il devra informer ses collègues de ce qu’il connaît, des éléments qui se sont passés il y a des années de ça. Il tentera de ne pas se faire manipuler par l’auteur qui sait y faire pour raconter des histoires. Mais Martin a maintenant du métier et il n’est plus un bleu. Il ne sait toujours pas gérer son passé et notamment le suicide de son père. En plus, il doit maintenant protéger son fils, apprendre à l’apprivoiser et lui montrer qu’il l’aime.

    Qui manipule qui ? Cet auteur à succès qui a de nombreux fans, prêts à tout pour lui ? Servaz a tout appris, il sait mener les interrogatoires, même s’il se questionne beaucoup. Il ne veut pas passer à côté de cette enquête avec ce goût d’inachevé qui dure depuis plus de 25 ans. Le lecteur peut se rendre compte de l’évolution de son héros, que ce soit personnellement que professionnellement. Bien que très fort dans son métier, Martin Servaz prend des libertés dans ses enquêtes, surtout quand sa famille est impliquée et en danger. Martin donnera tout pour protéger ceux qui lui sont chers. Bernard Minier a bien su nous donner tous les éléments essentiels de son héros, que l’on retrouve très jeune, au commencement de sa carrière, en couple, jeune papa, et affrontant le suicide de son père. Pour cette deuxième enquête, Martin Servaz va y aller à fond, il va tout lire de l’auteur incriminé pour se faire une réelle idée de cet homme, qui peut se révéler manipulateur, qui sait ? Un meurtre ne reste pas forcément impuni, loin de là. Les technologies policières ont énormément évolué et permettent aux enquêteurs d’aller au plus profond, même si la partie administrative est encore plus importante.

    J’ai bien aimé cet opus de Bernard Minier où le lecteur découvre Martin Servaz plus jeune, son évolution en tant que policier, homme, mari et père. Il n’abandonne jamais, surtout quand une première enquête laisse un goût d’inachevé. Il se la joue souvent en solo, pour protéger ceux qu’il aime et ce au mépris des ordres et des éventuelles répercussions sur sa vie professionnelle.

  • Bagus35 25 juillet 2024
    Soeurs - Bernard Minier

    Le capitaine Martin Servaz enquête sur la mort de la femme d’un auteur à succès ,Erik Lang ,qu’il a déjà croisé quand il était jeune inspecteur ,principal accusé de la mort de deux jeunes filles retrouvées ficelées à des arbres ,en robe de communiante .Persuadé à l’époque de sa culpabilité ,il compte bien ce coup-ci mettre l’auteur derrière les barreaux .Un bon thriller .

  • Bagus35 25 juillet 2024
    Soeurs - Bernard Minier

    Le capitaine Martin Servaz enquête sur la mort de la femme d’un auteur à succès ,Erik Lang ,qu’il a déjà croisé quand il était jeune inspecteur ,principal accusé de la mort de deux jeunes filles retrouvées ficelées à des arbres ,en robe de communiante .Persuadé à l’époque de sa culpabilité ,il compte bien ce coup-ci mettre l’auteur derrière les barreaux .Un bon thriller .

  • les_lectures_de_m 22 septembre 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LABRIGADEDESCINQ
    Soeurs - Bernard Minier

    Deux sœurs sont retrouvées mortes en bordure de Garonne en 1993. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres. Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.

    25 ans plus tard, par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession.

    J’avais moins aimé mes deux dernières lectures de l’auteur, je suis contente de retrouver une enquête qui m’a plu, qui m’a perdue, qui m’a tenue en haleine. Martin Servaz est fidèle à lui-même, suit ses instincts et va au bout des choses, souvent au détriment de sa vie personnelle. Le livre fait le parallèle entre deux époques, ce qui nous permet de voir également l’évolution du métier d’enquêteur, des moyens à disposition de la police. Enfin, le twist final fini de nous surprendre et ponctue merveilleusement bien cette lecture. Je vous recommande définitivement Bernard Minier.

  • Cyvan Lblc 5 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LESLOUVESDUSANCY
    Soeurs - Bernard Minier

    L’histoire : Mai 1993. Deux soeurs, Alice 20 ans et Ambre 21 ans, sont retrouvées mortes. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbre. le jeune Martin Servaz participe à sa 1ère enquête. Le dénouement de l’enquête laisse Servaz rongé par le doute. Il estime qu’une pièce essentielle lui manque.
    Février 2018. L’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée...Elle aussi vêtue en communiante. Servaz est rattrapé par l’affaire 25 ans après.

    Minier a eu l’idée géniale de nous faire connaitre son héros Martin Servaz au tout début de sa carrière. Il a une vingtaine d’années. Il est encore marié et sa fille est encore très jeune. Il a les cheveux longs. Sa première enquête est sombre. Son équipe de l’époque aussi. Minier nous livre une garde à vue de 60 pages absolument époustouflante. Un pur chef d’oeuvre. On reste scotché et choqué. L’affaire semble être résolue du moins jusqu’en .....2018.
    On retrouve Martin Servaz avec tous ses travers, ses doutes et toute sa tête. Bref comme on l’aime (avec NUIT j’avais été très déçu de ce qu’il était devenu).
    Rattrapé par l’enquête de 1993, il va tout reprendre à zéro. C’est jubilatoire. Toute son équipe est présente ainsi que tous ses autres personnages (comme Charlène) qui étaient pratiquement absents dans NUIT. Bien sûr Hirtmann son ennemi n’apparait pas mais son ombre plane tout le long du livre surtout sur la fin.

    Minier est en grande forme. Très grande forme. La 4éme de couverture dit : Peur, Soumission, Mensonges, Manipulation. Tout est dit !
    Il y a toujours autant de réflexion ou de citations superbes avec son style et son écriture dont il a le secret qui parcourt tout le livre. Pour le plaisir en voici 2 de Servaz qui fait qu’on aime ce personnage.

    La 1ère très drôle : "Sur le mur , un seul grand poster sur lequel il était écrit : ACHTUNG BABY IT’S U2 IN PARIS , MAY 07,1992. Un groupe en concert. Servaz n’en avait jamais entendu parler".

    La 2ème très sombre (mais vrai ?) : "Selon certains spécialistes, la fin du monde avait bel et bien commencé l’année précédente...La température ne ferait qu’augmenter d’année en année. Mais apparemment tout le monde s’en foutait. En particulier le crétin installé à la maison blanche.
    Que l’humanité fut devenu folle, Servaz n’en doutait pas une seconde. La question était de savoir si elle l’avait toujours été : Cinglée, suffisante, autodestructrice -et si elle n’avait pas eu les moyens de son autodestruction qu’à une date récente."

    Superbe je vous dis !!

  • emy8909 16 juin 2021
    Soeurs - Bernard Minier

    J’ai bien aimée ce livre, où l’histoire se passe en deux temps.
    Dans la première partie nous découvrons, un Martin Servaz, qui vient d’intégrer la SRPJ de Toulouse, avec son look d’étudiant aux cheveux longs.

    Sa première enquête ? Deux jeunes filles retrouvées mortes attachées à un tronc d’arbres, habillées en robe de communiante, avec une croix autour du cou.
    Portrait qui rappelle au détails près, un roman à succès, qui se nomme la communiante d’un certain Erik Lang.

    Pour le groupe d’enquêteurs dont fait partie Martin, c’est le coupable tout désigné. Nous découvrons alors des méthodes peu orthodoxes, des moyens restreints, car à l’epoques il n’y avais pas de prélèvement ADN, pas de téléphones portables.
    Et pourtant ce sera un autre qui se déclarera coupable.

    25 ans après, Martin est appeler pour une enquête. La victime ? La femme d’Erik Lang.

    .

    L’enquête est un peu lente par moment, mais le suspens est là. Et je dois dire que la fin m’a scotchée. Martin Servaz, à une intuition et des déductions incroyables. Car même arrivée à la fin, je ne me doutais pas une seule seconde du dénouement. @bernardminier a une plume de maître, qu’il sait manier à la perfection, il nous balades et nous berces tout au long de l’histoire, jusqu’au dénouement qui nous laisse stupéfait

  • stokely 25 mars 2021
    Soeurs - Bernard Minier

    J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Bernard Minier, cela faisait un moment que je n’avais pas lu un de ces livres, j’ai donc sorti ce beau pavé de ma pile à lire.

    J’ai retrouvé Martin Servaz que l’on suit ici sur deux périodes en 93 lorsque le corps de deux jeunes soeurs sont découvert et que Servaz vient tout juste d’être embauché dans la police.

    Puis nous le suivons en 2018 lorsqu’un nouveau meurtre et commis et qui a de nombreux points communs avec celui des deux jeunes filles.

    J’ai aimé que l’auteur s’amuse des relations écrivain/ lecteur dont certaines vont jusqu’au fanatisme ou à l’amitié voir plus, j’ai aimé les clins d’oeil dans le titre de certains bouquins qui ressemblent étrangement à certains titres d’auteurs contemporains français du polars.

    Ce livre est un vrai page turner cependant j’ai été déçu du final de celui-ci qui est un peu facile à mes yeux me laissant un sentiment de frustation.

  • labibliodeclo 25 septembre 2020
    Soeurs - Bernard Minier

    Cette fois-ci, on retrouve Servaz en 1993, lors de sa première enquête. J’aime énormément ce personnage, et je suis ravie de pouvoir le connaître un peu plus jeune ! Ici, il n’est donc pas question de Julien Hirtmann…Ce livre peut donc se lire indépendamment des autres affaires de Servaz ! Soeurs est un thriller captivant avec une intrigue qui nous donne envie d’en savoir plus : que s’est-il réellement passé en 1993 ? L’écriture est fluide, le récit est bien construit et l’histoire vraiment bien menée. Le personnage d’Erik Lang est un écrivain, et c’est l’occasion pour Bernard Minier d’exposer aussi une réflexion de son métier. Le Parisien à d’ailleurs placé ce roman comme étant le meilleur de l’auteur, le qualifiant de 5 étoiles sur 5 !

    J’ai vraiment ad-o-ré ma lecture, et je passe toujours de bons moments avec Servaz ! J’ai beaucoup aimé le dénouement, et même si parfois on a des doutes, la fin reste surprenant. Si vous ne l’avez pas lu, je vous encourage à 100% à lire Soeurs ! C’est l’un de mes favoris !

  • lireencore93420 27 mai 2020
    Soeurs - Bernard Minier

    On découvre le jeune policier Servaz, lors de sa première enquête policière, concernant deux sœurs retrouvées assassinées, encore en couple avec la mère de sa fille. Et après on avance de nos jours, ou on retrouve, le protagoniste de cette même affaire. Il faudra alors démêler le vrai du faux.

    J’ai beaucoup aimé ce dernier tome que j’ai en ma possession, car c’est une investigation très bien menée comme nous habitue l’auteur, mais surtout très complexe, et surtout fait de faux semblants et énormément de rebondissements.
    Et surtout, une fin qui nous laisse béat, car vraiment on aurait pu tout imaginer mais surement pas celle-là.
    J’ai été vraiment surprise par les retors de l’enquête, et aussi j’ai apprécié de comprendre comment Martin Servaz as commencer sa carrière, c’était vraiment intéressant.
    Je suis vraiment ravi d’avoir pu finir cette série, je sais maintenant que je vais me jeter sur chaque nouveau tome qui va paraître.
    Même si ce que je préfère c’est le duel entre Hirtmann et Servaz, je trouve que les enquêtes hors contexte, sont très bien construite, ce personnage est vraiment très attachant et différent des personnages de policiers qu’on peut retrouver dans d’autres romans.
    Je vais m’empresser de me procurer le dernier volet sorti, car les aventures de Martin Servaz je ne m’en lasse pas.

  • Emysbook 24 avril 2020
    Soeurs - Bernard Minier

    GROS COUP DE COEUR

    J’ai adoré ce roman de A à Z, et cela pour plusieurs raisons.
    Les personnages m’ont interpellés et sensibilisés tout au long du récit. Notamment avec Martin Servaz que j’adore suivre au travers des différents ouvrages de l’auteur.
    Sa sensibilité et son empathie me touche particulièrement.
    Ce que j’ai plus aimé dans ce roman à titre d’indication c’est les scènes atroces. (Non je ne suis pas bizarre).Mais autant se le dire, les actes cruels mènent à des dénouement bien plus tragiques et surprenants. Seulement j’ai adoré la complexité de l’affaire où du moins des deux affaires qui se rejoignent.
    En effet, dans ce roman on évolue en deux temps. Au début du récit dans les années 1993, puis en 2018. Deux évolutions que j’ai adoré.
    Une structure de texte médiane et cohérente. Qu’on replonge dans le passé ou non, les faits sont maîtrisés et les détails semblables. On ne se perds pas dans des divagations.
    Si les scènes sont macabres il n’en reste pas moins que les détails sont croustillants et intéressants à suivre. On ne se lasse pas, on a envie de savoir, de découvrir la suite page après page.
    Et pour ma part c’est roman après roman que je savoure les écrits de Bernard Minier. Son style aux allures simples et explicatives ne sont pas lourdes bien au contraire. C’est agréable de suivre l’enquête sur le fil de la robe.
    Car outre cela, tout part de la robe de communiante n’est-ce pas ?
    La fin aussi bouffante qu’inattendu m’interpelle, ce retournement de situation me laisse sur le cul. La structure du récit laissé pensé à une fin classique, à une erreur qui en réalité n’en était pas une mais c’est avec brio que l’auteur met en lumière, l’écrivain Erik Lang personnage incontournable de son récit.
    Erik Lang qui d’ailleurs m’a insupporté mais qui a sa manière à su captiver mon attention. Cet auteur ce classe bien haut de le palmarès des thrillers haletants et époustouflant. Des romans qui ne doivent absolument pas finir en bas de la PAL.

  • loeilnoir 11 avril 2020
    Soeurs - Bernard Minier

    Certains auteurs ont un don pour donner vie à des personnages dont l’envergure dépasse largement le contexte d’un seul livre (Franck Thilliez notamment, intarissable pour le duo Sharko/Hennebelle). Bernard Minier quant à lui, donné au commandant Martin Servaz un destin hors du commun et prouve qu’un personnage construit sur des bases solides peut avoir une belle carrière, d’autant plus si sa vie privée et professionnelle s’entremêlent pour le faire évoluer plus loin encore…

    Soeurs est le cinquième opus de la série consacrée au commandant Martin Servaz. Si Glacé et Cercle m’ont fasciné et envoûté au même titre que certains essentiels tels que Les Rivières Pourpres de J.C Grangé ou La Chambre des Morts de F.Thilliez, plaçant Bernard Minier à une place indétrônable, je vous avoue m’être depuis quelque peu égarée en cours de route : N’éteins pas la lumière n’a pas atteint à mon goût la force de conviction de ses prédécesseurs. Quant à Nuit, je l’ai trouvé un peu trop retors et (honte à moi) je l’ai finalement vite oublié… Mais je pense aussi qu’à certaines périodes de nos vies de lecteurs, nous pouvons être pour X raisons moins réceptifs à une oeuvre et passer tout bonnement à côté de sa juste valeur.

    J’ai passé un bon moment de lecture avec Soeurs, même si je n’ai pas retrouvé mon engouement pour les premiers titres de l’auteur. Bernard Minier a choisi de situer l’intrigue sur deux périodes. En 1993, deux soeurs d’une vingtaine d’années sont retrouvées mortes sur une petite île de la Garonne, entravées et vêtues de robes de communiantes… Ce sera la première enquête du jeune Servaz alors âgé de 24 ans, qui porte déjà le deuil douloureux de son propre père… L’enquête se dirige rapidement vers l’écrivain Erik Lang dont les jeunes femmes étaient fans, et dont le titre d’un de ses succès est La Communiante… Vingt-cinq ans plus tard, en 2018, Amalia, la femme de l’écrivain est assassinée dans sa propriété… Un meurtre qui replonge Martin Servaz dans le passé, remettant en cause le dénouement de sa première enquête…

    L’intérêt de cette intrigue qui s’étire sur plus de 25 ans est double : elle va permettre à l’auteur de développer en amont le personnage de Martin Servaz, qui a ses débuts de jeune flic avait déjà « une façon non conventionnelle de raisonner« , de l’enrichir d’un passé complexe, ce qui à mon avis est judicieux et plaisant. C’est aussi l’occasion de comparer l’évolution des procédures judiciaires sur les deux époques, notamment sur la mise en garde à vue des suspects…

    Sans rien dévoiler de l’intrigue, celle-ci donne lieu a plusieurs réflexions autour de l’écrivain : la relation entre un auteur et ses fans, la portée d’une oeuvre, ou encore le métier d’écrivain à l’heure des réseaux sociaux. Il y a assez peu de personnages et hormis les événements du départ, assez peu d’action, mais ce n’est pas une critique, loin de là, car le livre se dévore du début à la fin. Bernard Minier, en grand spécialiste des rebondissements inattendus nous réserve quelques surprises, et une chose est sûre : la vérité une fois éclose n’épargne personne…

  • Livre_damour_et_deau_fraiche 27 novembre 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Découverte pour ma part de cet auteur et des livres audio d’une pierre deux coups comme ont dit et bingo ! J’ai adoré les 2 !

    Peut-être la voix du lecteur m’a t’elle envoûtée mais l’histoire est passionnante.

    Des meurtres à plusieurs années d’intervalles avec le même modus operandi
    Une enquête parti vers le mauvais chemin
    Des personnages torturés ou torturant à souhait

  • sybilecartie 22 octobre 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Super, belle écriture, fin non prévisible. Peut-être un peu plus de psychologie des personnages aurait été agréable.

  • Aude Lagandré 6 octobre 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    C’est donc le 5ème opus des aventures de Martin Servaz, capitaine au SRPJ de Toulouse.
    Après « Glacé », « Le cercle », « N’éteins pas la lumière », « Nuit », Bernard Minier est de retour avec « Soeurs ».

    Sincèrement, je me demandais ce qu’il y aurait bien à écrire de plus sur Servaz qui n’ait été dit dans les tomes précédents, quelles tuiles allaient bien pouvoir lui arriver (parce que le gars a quand même une énorme poisse), comment Bernard Minier allait pouvoir nous embarquer, encore une fois, dans une nième aventure où son héros serait encore une fois mis à mal, pour ne pas dire dans la merde jusqu’au cou.

    « Soeurs » se déroule en 2 temps :
    – Une enquête qui démarre en 1993 dans laquelle Servaz, alors jeune flic, enquête sur le meurtre de 2 soeurs retrouvées mortes près de la Garonne. Attachées à des troncs d’arbres, elle se font faces et portent toutes les deux des robes de communiantes.

    – En 2018, on retrouve Servaz 25 ans plus tard. Il doit gérer une nouvelle affaire mettant en scène un nouveau meurtre dont les aspects rappellent étrangement l’affaire de 1993 et le replonge dans ses souvenirs où il était alors novice dans le métier.

    Dans les deux enquêtes, celle de 1993 et celle de 2018, Servaz fait le connaissance de Erik Lang auteur de romans noirs dont les livres mettent en scène des situations perverses et cruelles.

    Du point de vue strict du scénario imaginé par Bernard Minier, c’est vraiment un coup de maître d’avoir permis au lecteur de découvrir Servaz dans ces jeunes années de flic.
    Grâce à cette plongée dans le passé, le lecteur a la possibilité de mieux appréhender et comprendre ce personnage torturé qu’est Servaz et dont on suit les aventures depuis « Glacé ». Partant du principe que les événements de la vie nous construisent, cette mise en abîme de Servaz dans ses jeunes années, ses débuts dans la PJ, sa vie familiale naissante et les relations avec son père permettent au lecteur d’appréhender l’évolution du héros.

    Mais ce n’est pas la seule chose que j’ai aimé dans ce thriller….

    Outre l’enquête policière bien fichue, originale, réaliste, crédible, prenante, Minier en profite pour aborder, avec habileté, certaines préoccupations (ou aberrations ?) de notre temps : l’écologie, la puissance de réseaux sociaux, les avancées scientifiques et technologiques dans le milieu policier et judiciaire.

    De plus, il traite subtilement de la relation qui lie l’écrivain de thrillers à son lecteur (ou à défaut son fan psychopathe). Avec finesse, Minier nous amène vraiment à nous interroger sur cette relation, parfois saine, mais aussi malsaine, d’une admiration qui peut rapidement virer à une obsession pernicieuse. Le personnage de Erik Lang est vraiment une belle réussite dans la construction du roman.

    Tout ça pour dire, qu’encore une fois, c’est un pari réussi pour Bernard Minier.
    Je n’ai eu de cesse de connaitre le fin mot de l’histoire !
    Je me suis littéralement laissée emporter par cette histoire à deux temps dans laquelle j’ai plongée après la lecture du prélude qui vous happe littéralement.
    Très bon moment de lecture donc, un livre vraiment agréable à lire, avec un héros que j’aime beaucoup et que je connais maintenant très bien.

    D’ailleurs, je voulais souligner aussi l’intelligence de l’auteur qui fait des petits résumés pertinents à des moments clés pour que le lecteur se souvienne des tomes précédents sans en faire des tartines indigestes à coup d’alinéas ou de report de page.
    Et j’aime ce petit clin d’oeil à Julian Hirtmann qui laisse supposer qu’on n’en a pas encore fini avec lui ….

    Bonne lecture à tous ceux qui ne l’ont pas encore lu !

  • Cécé Line 15 septembre 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Très bon livre.
    Suspense jusqu’au bout.
    J’ai adoré !

  • Sharon 23 juillet 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Cette lecture n’était pas vraiment prévue – oui, le livre était dans ma PAL, cependant je ne pensais pas le lire en moins d’une journée.

    Nous retrouvons Martin Servaz, rétrogradé au rang de capitaine. Son fils Gustav va aussi bien que possible, et semble s’adapter à sa nouvelle vie. Surtout, nous découvrons comment Martin est rentré dans la police, et quelle a été sa première enquête, avec des méthodes bien différentes de celles de maintenant. Il ne s’agit pas seulement des progrès techniques, des analyses ADN et autres examens qui permettent d’en savoir bien plus sur les crimes et sur leurs auteurs – mais aussi sur les victimes. Il s’agit aussi des méthodes utilisées par les policiers pour obtenir des résultats. D’ailleurs, en 25 ans, les résultats attendus ont eu aussi changé puisqu’il est nécessaire de faire du chiffre, plutôt que de coffrer les gros poissons. A méditer.

    L’affaire est vite… conclue. Je n’ose dire élucider parce que Martin ne l’a jamais considéré comme telle, contrairement à tous les autres policiers. Et vingt-cinq ans plus tard, l’affaire resurgit, par le biais d’un meurtre qui présente quelques similitudes, mais aussi un même suspect, l’écrivain Erik Lang.

    Déjà, on peut voir la mise en abîme : un roman policier qui met en scène un auteur de romans policiers à très gros succès. De plus, cet auteur a des fans absolus, des fans envahissants, presque plus envahissants que s’il était une rock star. Il n’est pas seulement question du rapport entre un auteur et ses lecteurs, mais du rapport d’un auteur qui aime à dépasser les limites, à choquer, avec des personnes qui suivent non seulement ses publications, mais aussi chacun de ses faits et gestes. Si, en 1993, au moment du premier double meurtre, ce n’était pas si simple, en 2018, avec tous les réseaux sociaux, c’est bien plus facile de nourrir ses obsessions.

    Soeurs est un livre qui nous questionne, et qui ne nous offre pas forcément des réponses. Je vous rassure : le contrat « romans policiers » est rempli, et l’on ne refermera pas le livre sans savoir qui, comment, pourquoi. Mais nous ne saurons pas tout, nous nous questionnerons sur ce qui poussent les personnes à agir comme elles l’ont fait, sur les décisions qui ont été prises et pour quelles raisons elles l’ont été. Le thème de la vengeance est au coeur de ce roman, et Martin Servaz, tout comme moi d’ailleurs, se demande comment ce désir peut remplir une vie.

    Le roman se termine le 12 février 2018. Vous comprendrez que cela m’a amusée.

  • ninij 4 juillet 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Première fois que je lis du Bernard Minier. C’est un bon polar : suspens jusqu’au bout.. des cadavres mais pas trop .. les mises en scène sont quand même un peu flippantes mais ce n’est pas non plus insurmontable.
    J’ai hâte de découvrir la prochaine enquête ..

  • Ankya 6 juin 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Voilà, j’ai lu mon premier Minier. Merci, bonsoir !

    Trève de plaisanterie, j’ai fait ici une bien belle découverte. Je ne sais pourquoi mais j’ai toujours beaucoup de mal à me lancer à lire un auteur qui publie souvent. Et pourtant... je dois en louper de bons morceaux, car j’ai vraiment aimé cette lecture, en témoignent les 5 coeurs en notation.

    Je crois que j’avais peur du trop glauque, du trop d’hémoglobine, ou bien encore j’avais peur d’avoir peur. Rien de tout celà dans ce livre. Glauque un peu quand même vu les mises en scène des cadavres, mais rien de trop flippant.

    J’ai trouvé l’enquête captivante, tant en 1993 qu’en 2018. La réouverture des dossiers classés donne ici un bon suspens. L’intrigue est bonne, les suspects sont nombreux, tant dans l’histoire que pour le lecteur, et les personnages tous vraisemblables et bien travaillés.

    C’est très intéressant, ces deux périodes très éloignées (25 ans), pour voir l’évolution des personnages que l’on retrouve à ces deux périodes. Connaissant à présent une des premières enquêtes du détective Servaz, j’ai très envie de lire les autres livres le mettant en scène.

    http://lacavernedankya.canalblog.com/archives/2019/06/06/37399081.html

  • Matildany 5 juin 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Ce roman où l’on retrouve le personnage de Martin Servaz nous permet de remonter jusqu’au début de sa carrière, en 1993.

    Jeune recrue de la PJ de Toulouse, il fait partie des enquêteurs d’un double meurtre, similaire à celui mis en scène par un écrivain à succès, Eric Lang, dans un de ses romans.

    2018.La femme d’Éric Lang a été retrouvée assassinée, Servaz n’est plus un bleu découvrant les méthodes de la police, il est marqué par ses enquêtes précédentes, avec de la bouteille et des illusions perdues quant à sa carrière...

    J’aime le personnage de Servaz, très humain, on le cerne encore mieux après avoir découvert ses débuts dans la police, et ses relations familiales.

    Il y a pas mal de références aux précédents romans où il apparaît, même si le livre peut se lire indépendamment.
    J’ai regretté par contre que ses acolytes habituels (Esperandieu et Samira) soient vraiment relégués au second plan dans cette enquête. Le style est efficace, la construction en courts chapitres rend la lecture fluide et addictive.

    Bernard Minier semble avoir pris plaisir à faire une mise en abîme avec ce personnage d’écrivain narcissique, auteur de thrillers glauques et dérangeants. Son questionnement sur l’attitude des fans révèle peut-être aussi une légère angoisse bien réelle ?

    Il y a un peu de "Misery" de Stephen King , dans cette histoire, mais cela ne m’a pas dérangée...et le prochain roman est déjà introduit dans l’épilogue.

    https://instagram.com/danygillet

  • mimi85600 12 mars 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Comme le laisse entendre la quatrième de couverture, le livre se découpe en deux histoires. Deux enquêtes étroitement liées. Tout d’abord, la première enquête de Servaz, en 1993, concernant le meurtre de deux jeunes femmes, Alice et Ambre, deux fans inconditionnelles de l’auteur à succès Erik Lang. La seconde enquête se déroule à notre époque, en 2018. Servaz est de nouveau confronté à cet Erik Lang puisqu’il enquête sur le meurtre de sa propre épouse dans d’étranges circonstances.

    J’ai retrouvé avec plaisir ce cher Martin Servaz, ce personnage torturé et malmené par Monsieur Minier depuis "Glacé ", son premier opus.

    Dans ce roman, il nous apparaît d’abord jeune, lors de sa première enquête, un petit bleu qui ne moufte pas devant son chef malgré leurs divergences d’opinions sur la façon de mener un interrogatoire par exemple ou encore sur la manière de mener une enquête. Martin a beau être jeune et inexpérimenté, il a cet instinct, ce flaire qui fait déjà de lui un fin limier. Mais son chef ne le voit pas d’un très bon oeil.

    Puis nous retrouvons donc notre Martin, de nos jours, en flic aguerrit qu’il est, menant son enquête tambour battant, toujours aussi vif que l’éclair et aussi futé qu’un vieux renard.

    A travers ces deux enquêtes, Bernard Minier nous montre également deux polices. Celle de l’ancienne école, où on hésitait pas à brusquer les suspects, à les frapper même pour leur extorquer des aveux et où quand tout menait dans une direction, on ne cherchait pas à savoir si c’était pour autant la bonne.

    Puis la nouvelle école, celle de ces policiers qui font correctement leur boulot, qui respectent les lois, les règles de la garde à vue et mènent leurs enquêtes d’une main de maître malgré tout le mal qu’ils rencontrent à se faire respecter.

    Ces deux enquêtes sont passionnantes à souhait et le dénouement final est énorme. Durant toute ma lecture je me suis triturée le cerveau, j’ai tout retourné dans tous les sens mais je me suis faite avoir comme une bleue.

    Naturellement, il convient d’avoir lu les précédents opus pour connaître toute la psychologie, toute l’histoire de Servaz et comprendre de nombreuses petites mentions disséminées tout au long du roman.

    Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré ce livre qui aura été une excellente lecture. Du très bon Bernard Minier.

  • mdg2810 28 février 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Premier Bernard Minier pour moi. Malheureusement, comme à mon habitude, je commence avec un tome où le commandant principal est déjà connu depuis un petit moment (tome 5). Mais, chose rare, je n’ai pas été lésée par ce détail. Pas besoin de lire les précédents pour lire ce dernier, et ça, c’est plutôt une très bonne nouvelle (bien que certains détails m’aient échappés).
    La plume est belle. Le style n’est pas alourdit par des tournures de phrases à s’en tirer les cheveux. Ca se lit donc vite. C’est sombre et ça fait son effet. Je comprends donc que Bernard Minier soit autant adulé dans le monde du thriller.
    En ce qui concerne le fond, j’ai aimé cette mise en abime : un auteur de thriller qui apparait dans un thriller ? Et qui plus est, qui est adulé par les victimes puis accusé d’un triple meurtre ? J’ai beaucoup aimé cette originalité ! Tout comme la fin.
    Malheureusement, malgré un scénario très intéressant, j’ai connu une panne de lecture. Je trouvais ça parfois un peu trop longuet, j’avais limite envie de sauter quelques pages pour lire la suite. Arrivée au dernier quart du roman, ce sentiment s’est évaporé et je ne parvenais plus à laisser mon livre de côté. J’ai vraiment apprécié cette dernière partie mais pour moi, elle est arrivée un peu trop tardivement.
    Néanmoins, je lirai les autres tomes de cette saga avec plaisir.

  • mdg2810 28 février 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Premier Bernard Minier pour moi. Malheureusement, comme à mon habitude, je commence avec un tome où le commandant principal est déjà connu depuis un petit moment (tome 5). Mais, chose rare, je n’ai pas été lésée par ce détail. Pas besoin de lire les précédents pour lire ce dernier, et ça, c’est plutôt une très bonne nouvelle (bien que certains détails m’aient échappés).
    La plume est belle. Le style n’est pas alourdit par des tournures de phrases à s’en tirer les cheveux. Ca se lit donc vite. C’est sombre et ça fait son effet. Je comprends donc que Bernard Minier soit autant adulé dans le monde du thriller.
    En ce qui concerne le fond, j’ai aimé cette mise en abime : un auteur de thriller qui apparait dans un thriller ? Et qui plus est, qui est adulé par les victimes puis accusé d’un triple meurtre ? J’ai beaucoup aimé cette originalité ! Tout comme la fin.
    Malheureusement, malgré un scénario très intéressant, j’ai connu une panne de lecture. Je trouvais ça parfois un peu trop longuet, j’avais limite envie de sauter quelques pages pour lire la suite. Arrivée au dernier quart du roman, ce sentiment s’est évaporé et je ne parvenais plus à laisser mon livre de côté. J’ai vraiment apprécié cette dernière partie mais pour moi, elle est arrivée un peu trop tardivement.
    Néanmoins, je lirai les autres tomes de cette saga avec plaisir.

  • calyenol 28 février 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Je les observe.Je les vois.
    Je sais qui ils sont,et comment ils vivent.
    🔹️🔹️🔹️🔹️🔹️
    Il y a des livres qu’on lit en une après-midi,des livres qu’on lit en deux jours,et puis il y a les autres.
    Ceux qu’on veut savourer,ceux qu’on veut faire durer le plus longtemps possible.Ceux dont on a pas envie de tourner les pages à une vitesse folle parce qu’on sait qu’on va arriver à la toute dernière et qu’il va falloir attendre le prochain pour que l’auteur nous embarque à nouveau dans son monde.
    Alors c’est ce que j’ai fait.J’ai pris mon temps.Je me suis délectée de chaque ligne.
    Merci à @bernardminier de m’avoir fait retrouver Servaz et de m’avoir transporté dans cette nouvelle enquête.
    J’ai adoré découvrir le Martin débutant,sa première affaire,un brin de sa vie avec Alexandra,ses non-dits avec son père et sa continuité avec Gustav.
    Et comme à chaque fois,merci d’avoir su me mener en bateau jusqu’à la fin.
    Encore un livre,une enquête prenante ou comme à chaque fois,je me suis laissée prendre.

  • Killing79 5 février 2019
    Soeurs - Bernard Minier

    Il y a quelques années, « Glacé », le premier roman de Bernard Minier m’avait laissé une très bonne impression. J’avais découvert un thriller efficace et surprenant. Depuis, sans véritables explications, je suis passé à côté des différentes suites qui sont sorties. J’ai donc ouvert le cinquième épisode des aventures de Martin Servaz avec un certain enthousiasme.

    Cette histoire démarre dans les années 90. On retrouve le commandant lors de ses premiers pas dans la Police Judiciaire. En tant que bleu, il assiste à ses premiers meurtres et découvre le métier dans l’ombre des anciens. Cette affaire résolue va laisser des traces dans son esprit et un sentiment de doute va le suivre tout au long de sa carrière. Le lecteur est ensuite projeté vingt-cinq ans plus tard, avec un Servaz plus expérimenté à la manœuvre. Il est confronté à un nouveau crime dont les liens avec le passé semblent évidents.

    Le retour en arrière de la narration permet au lecteur de constater les changements qui ont pu intervenir dans l’organisation du système judiciaire. Les méthodes utilisées à l’époque ne sont plus d’actualité et la manière d’appréhender un suspect est plus « respectueuse ». Certains policiers sont nostalgiques de ces procédés, mais pas Martin Servaz. Son mode de fonctionnement personnel est beaucoup plus adapté au monde moderne et on constate qu’il se sent plus à sa place aujourd’hui.

    L’auteur profite aussi de cette enquête pour développer le rapport aux fans. Quand la réalité rattrape la fiction, les lecteurs peuvent devenir des acteurs à part entière d’une histoire. C’est alors une mise en abyme dans laquelle l’écrivain et ses admirateurs sont la clé du mystère, surtout lorsque le fanatisme devient délirant et incontrôlable.

    Même s’il m’a manqué quelques références, j’ai pris un véritable plaisir à retrouver cette série. Grâce à une écriture fluide, Bernard Minier m’a une nouvelle fois bluffé. Le scénario très bien ficelé et le personnage attachant en font un page-turner de grand niveau. Bernard Minier fait mieux que confirmer et s’impose comme un maître du genre. Autant vous dire que les autres épisodes viennent de passer dans ma PAL !

  • Rewina 20 décembre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    J’aime beaucoup le héros récurrent de B Minier mais cet opus m’a un peu déçue. J’ai assez vite trouvé non pas le dénouement mais les ficelles de l’intrigue ... je me suis quand même laissée prendre à l’histoire.

  • ClothildePL 6 décembre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Je découvre la plume de Bernard Minier avec Sœurs, son dernier thriller.

    1993, deux sœurs sont retrouvées mortes vêtues de robes de communiantes. Martin Servaz, jeune policier participe à l’enquête. Très vite, Erik Lang, écrivain de roman policier, est le principal suspect. En effet, les deux sœurs sont totalement fans de lui et leur meurtre ressemble étrangement à l’un de ses livres...
    2018, la femme d’Erik Land est assassinée, elle aussi vêtue en tenue de communiante. Que s’est il passé ?

    Une intrigue palpitante et glaçante, où Servaz va devoir replonger dans le passé pour pouvoir résoudre cette enquête.

  • universpolars 20 novembre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter Bernard Minier. Cet auteur, pour moi, fait désormais partie des incontournables du thriller. Je vais plutôt me borner à vous présenter son dernier ouvrage, Sœurs.

    Il faut savoir que dans l’ensemble, les thrillers de Bernard Minier nous offrent, à chaque fois, une particularité non négligeable et carrément vitale pour moi : un décor aéré et étouffant à la fois, ainsi qu’une atmosphère intrusive, soit une ambiance qui nous prend à la gorge. Celle-ci endosse carrément le rôle d’un personnage à part entière ! Et, je peux vous le certifier, cette place de vedette n’est de loin pas volée et franchement méritée.

    J’en profite pour mettre en avant un autre personnage tout aussi prenant : Martin Servaz, de la PJ de Toulouse. Un protagoniste récurrent que nous connaissons à présent - presque - bien. Une particularité chronologique que nous aurons l’occasion de découvrir dans cette histoire, par rapport à lui, va s’avérer être intéressante : nous attaquons cette enquête en 1993 et, à cette époque, Servaz débute sa carrière à la PJ !

    Pour les lecteurs qui ont eu l’occasion de côtoyer ce flic à de nombreuses reprises, cet aspect permettra de vivre plus intensément ce personnage, de le connaître davantage et de partager ses peines en live. Les démons du passé, que nous lui connaissons, vont se mélanger aux douleurs du « présent ».

    Martin Servaz est un personnage complexe, à l’âme tiraillée et malmenée, qui reste sur certains aspects assez mystérieux. Dans cet ouvrage, beaucoup de portes, - qui sont restées closes ou juste entrouvertes pour certaines -, vont s’ouvrir un peu plus, quelques-unes en grinçant quelque peu.

    Mis à part ça...

    L’ambiance qui nous accueille ici est sombre, rassurante et angoissante à la fois. Nous sommes en 1988, dans une forêt, au crépuscule, en compagnie de deux adolescentes. Ces deux sœurs ont décidé de rencontrer leur mentor : l’écrivain Erik Lang, un auteur à succès à la plume scabreuse, obscène et violente. Il est important de savoir que son plus grand succès, un best-seller, s’intitule « La Communiante ».

    Ces deux jeunes filles vont être retrouvées mortes sur une île, au centre de Toulouse, chacune attachées à un arbre, face à face, habillées en ... communiantes. Nous sommes en 1993. C’est le jeune Martin Servaz, avec le groupe Kowalski, qui se collera à cette enquête et qui, par la même occasion, va entrer définitivement dans toute la noirceur que peut offrir notre monde de tarés.

    L’enquête sur la mort des deux filles est claire, précise et surtout très réaliste. Sa chronologie, son rythme et la matière qui en découle sonnent juste et fort. Le volet de l’enquête qui a trait à la recherche de la personnalité des victimes est brillant. Le voile opaque qui les dissimulait au départ et qui est soulevé petit à petit par les enquêteurs ne révèlera pas forcément ce que l’on croyait ou ce que l’on pensait. C’est souvent le cas non ?

    Martin Servaz, jeune flic sans expérience, va faire montre d’une grande capacité de déduction et d’adaptation face à une enquête complexe et sombre. Mais bon, ça, on le savait déjà !

    Nous avons certainement toutes et tous des choses à cacher dans la vie. Rien de mal, juste un jardin secret qu’on essaye de cultiver en toute discrétion. Par contre, la surface de ce jardin et son contenu changent d’une personne à une autre. Ici, certains personnages auront pas mal de matière à fournir aux enquêteurs en termes de secrets !

    L’auteur va capter toute notre attention en mettant en scène des personnages, - morts ou vivants - qui, au fil de l’enquête, vont fournir beaucoup d’énergie pour rester dans le secret le plus total (surtout les vivants OK). Nous aurons dès lors beaucoup de mal à rester stoïques face à tant de zones d’ombres que nous souhaiterions voir être éclairées rapidement.

    L’auteur joue méchamment avec nos nerfs en nous servant des coupables plus ou moins innocents ainsi que des personnes qui n’ont pas grand-chose à se reprocher mais que tout accuse. Les nerfs des membres du groupe crim en charge de l’affaire vont également être mis à l’épreuve. Certains d’entre eux vont nous montrer plus ou moins ce qui fonctionne ou pas, ce qui est tolérable ou non, bref, un condensé de mesures sensées conduire à des résultats. Tous les moyens sont bons, tout n’est pas bon à prendre...

    C’est de nos jours que nous allons poursuivre cette enquête qui a démarré vingt-cinq ans auparavant. D’évidentes similitudes vont rapidement être découvertes entre les deux époques. Servaz est toujours là, avec un gros bagage supplémentaire mais aussi de lourds fardeaux à porter sur son dos. Les faux coupables et les innocents pas si blancs que ça seront aussi et toujours là à zigzaguer entre nos jambes, tels des serpents sur les nerfs.

    Un auteur face à son ou ses fans sera une interaction importante dans cette histoire. Être fan ou fanatique n’est évidemment pas la même chose et cela n’aboutit pas toujours aux mêmes résultats. C’est dans les romans de ce roman que certaines réponses vont apparaître.

    Fiction dans la fiction, nous voilà bien dans la mélasse ! Bernard Minier nous fera croire - ou alors est-ce le cas ? - qu’un auteur de fiction est un bon menteur et un manipulateur. Mais finalement ce sera un peu plus complexe que cela, je vous rassure.

    Le dénouement est d’une remarquable subtilité, bien qu’il se révèle, paradoxalement, assez logique. La subtilité demeurera dans les détails de cette intrigue.

    Pour conclure, je souhaite à Bernard Minier que cette histoire reste, dans l’ensemble, une pure fiction. Mais l’ayant tout de même imaginée et écrite, il doit vraisemblablement y penser de temps en temps ! Vous comprendrez cette remarque une fois la lecture achevée.

    Bonne lecture.

  • C’est Contagieux 19 octobre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Le nouveau roman de Bernard Minier est passionnant à plus d’un titre. Tout d’abord parce que l’intrigue est folle et, comme à son habitude chez Minier, solide comme un roc. Ensuite, parce que retrouver le personnage de Martin Servaz est toujours un délice littéraire, un sorbet pêche qui fond dans la bouche et réjouit les papilles, une réminiscence des premiers baisers échangés qui résonne encore dans notre présent. Résonance alimentée par la récurrence des romans.
    D’autant qu’à la solide intrigue, Minier intègre une réflexion méta sur la place de l’écrivain dans la société. Quelle est son influence ainsi que celle de son écriture sur les lecteurs ? À quel point une œuvre peut-elle marquer les esprits au fer rouge et influer sur les comportements ? On dit souvent d’une œuvre (un livre, un film, une chanson…) « elle a changé ma vie » et l’histoire contée dans « Sœurs » en proposera une démonstration. Effrayante, bien sûr : vous êtes dans un Polar !

    L’auteur s’interroge aussi sur les groupes de lecture qui peuplent les réseaux sociaux (ça vous parle, non ?😉), sur les rapprochements entre l’artiste et son public – rapprochements permis voire rendus quasi-obligatoires (forcés ?) par les nouvelles technologies. Est-ce une bonne chose finalement ? Ce qu’on gagne en proximité ne risque-t-on pas de le perdre en mystère et en part de rêve ? On ne peut évidemment pas tout transposer mais l’analyse est fine, pertinente, clinique, découpée au scalpel.

    C’est donc une mise en abyme de l’écrivain qui est proposée par l‘auteur. De fait, Bernard Minier s’est créé un double maléfique en la personne d’Erik Lang, écrivain maudit au cœur de l’enquête, et s’amuse à brouiller les pistes avec des références évidentes à ses précédentes œuvres (je vous laisse la surprise). Un pur régal ! Un tour de force virtuose. Le fameux sorbet pêche dont je vous parlais ci-dessus agrémenté d’un nappage chantilly et d’un coulis chocolat. Onctueux et addictif.

    Minier nous gâte donc et va encore plus loin dans le fan-service en nous croisant l’intrigue générale avec la toute première enquête de Servaz. Le cadeau Bonux sans le détergent.

    De 1988 à 2018, les ramifications vont s’étendre, s’enchevêtrer et nous offrir un canevas complexe, fouillé, haletant, n’hésitant jamais à nous prendre au piège de nos certitudes pour mieux nous embobiner.

    Roman après roman, Bernard Minier upgrade la puissance de son propos, enrichit la mythologie de Martin Servaz (je mets « Une putain d’histoire délibérément de côté) et construit une œuvre aboutie et réfléchie sans jamais la sacrifier à l’autel de la facilité. Exemplaire !

  • nildette 26 septembre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Comme d habitude j ai passé un super moment et j attends avec gourmandise le prochain livre

  • Laure Manda Marie 26 septembre 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Ne passez pas à coté de ce thriller obsédant, une cavale palpitante.

    Bernard Minier un auteur Français incontournable qui révèle une fois de plus son incroyable talent d’écriture dans ce 5ème opus.

    J’ai adoré comme d’habitude, l’écriture est fluide et l’on va de rebondissements en rebondissements !

    Plus en détail ici https://happymandapassions.blogspot.com

  • Fleuflo 23 août 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Sublime ! a lire de toute urgence, j’adore cet auteur et une fois de plus il nous prouve son talent ! vivement le prochain.

  • fabozanne 13 août 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Fan de Bernard Minier, j’avais été un tout petit peu déçu par "Nuits", mais alors là... "Soeurs" est une vraie bombe ! Retrouver Servaz jeune est une idée fantastique et on aurait presque envie de faire deux romans avec celui-là. L’histoire est comme d’habitude bien ficelée et le suspense est entier jusqu’à la fin. Du grand art.

  • Laure Manda Marie 15 juillet 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Ne passez pas à coté de ce thriller obsédant, une cavale palpitante.

    Bernard Minier un auteur Français incontournable qui révèle une fois de plus son incroyable talent d’écriture dans ce 3ème opus.

    J’ai adoré comme d’habitude, l’écriture est fluide et l’on va de rebondissements en rebondissements !

    L’intrigue est rondement bien menée. On ne se doute de rien avant la fin. On croit savoir mais finalement on ne sait rien. L’auteur sait ménager le suspense On va de retournement de situation en retournement de situation sans voir venir le dénouement !

    Malgré ses presque 500 pages, pas une seule fois j’ai trouvé que l’histoire traînait en longueur.

    une chronique plus développée sur mon blog pour faire court livre à ne pas rater absolument https://happymandapassions.blogspot.com/2018/04/soeurs-bernard-minier-by-elodie-c.html

  • Louison Lit 15 juillet 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    « Sœurs » est le numéro 5 des aventures de Martin Servaz, un inspecteur pas comme les autres. Je ne saurai que vous conseiller de lire les opus précèdents car en ce qui me concerne c’était mon premier Minier et je pense que je me suis spoilée toute seule comme une grande tant les références aux écrits précédents sont nombreuses et pas mal explicites. Ce qui ne m’a pas empêché de beaucoup apprécier ma lecture et de découvrir un personnage fort bien construit psychologiquement et qui a de l’épaisseur. Tout commence donc en 1993 par le meurtre ritualisé de deux sœurs Alice 20 ans et Ambre 21 ans. Pour Martin Servaz se sera sa première enquête et déjà il s’intéresse à Erik Lang un auteur de romans policiers. En 2018 la femme d’Erik Lang est retrouvée morte dans d’horribles circonstances alors commence une seconde enquête qui ne sera pas s’en avoir de lien avec la première. Cette distance dans la temporalité nous donne à la fois une meilleure compréhension de l’intrigue mais aussi le plaisir de découvrir un Martin Servaz débutant et attachant, voir le jeune flic idéaliste qu’il était se transformer en flic usé qui ne s’embarrasse pas de la hiérarchie était jubilatoire. L’intrigue est bien trouvée, les rebondissements nombreux et le rythme fluide et enlevé, un excellent thriller même si je lui ai trouvé quelques petits défauts de crédibilité et de tournures un peu longues et alambiquées. Jusqu’à la toute fin, je n’ai rien vu venir et c’est déjà un bon point, l’auteur nous trimbale de fausses bonnes pistes en sombres traquenards et nous découvrons au fil des pages la complexité d’un tueur diabolique. Tout le côté traitant de l’écriture était passionnant , le rapport d’un auteur et de ses fans à l’heure des réseaux sociaux, l’influence que peut avoir un livre à la fois sur son auteur et sur ses fans , bref de quoi réfléchir et se poser des questions. De mon côté, en attendant une prochaine suite, je vais aller piocher dans les opus précédents. Bonne lecture.

  • Les Lectures de Maud 5 juillet 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    C’est toujours avec impatience et excitation que j’attends la sortie des livres de cet auteur. Et là, avec le pari risqué du retour dans le passé de Martin Servaz.
    Dans les précédents opus, nous étions habitués à l’écriture de l’auteur, au noir, au psychologique, au retors ; mais là, nous retrouvons Servaz au cœur d’une enquête totalement diabolique et machiavélique. On en découvre de plus en plus sur ce personnage, en effet Martin retourne dans ses souvenirs enfouis du début de sa carrière, on traverse avec lui les drames qu’il a vécus. Cette nouvelle investigation fait ressortir les vestiges d’un passé qu’il pensait enfoui. Comment va-t-il réagir ?
    C’est avec brio que l’auteur nous promène entre le passé et le présent, aucun temps morts. Au travers de ce roman que j’ai dévoré, happée par la curiosité, dans cette manipulation, le lecteur en apprend plus sur les origines du caractère de Servaz et il va être servi. Un personnage que je trouve de plus en plus attachant au fil des livres.
    L’enquête va non seulement malmener Martin, mais aussi le lecteur avec de nombreux rebondissements inattendus qui mettent ses nerfs à rudes épreuves…
    De plus, l’auteur traite, également, les relations entre lecteur et auteur et l’inverse entre auteur et lecteur ; quelles sont les codes, les barrières ? Lorsque l’adoration se transforme en perversion, en machination… Comment les protagonistes réagissent ?
    Je vous laisse découvrir comment Martin Servaz réagir et gérer cette nouvelle enquête, de mon côté j’attends la suite.

    Chose rare je partage avec vous une citation, qui pourrait être un bon slogan de recrutement : « En sortant de la pharmacie, il (Servaz) roula vers le centre-ville et utilisa son pare-soleil « POLICE » pour se garer en double file sur le boulevard Lazare-Carnot, devant la FNAC. »

  • Pierre Faverolle 8 mai 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    Pour ceux qui ont lu Glacé et Le Cercle, Bernard Minier est devenu une figure du polar français. Il a introduit dans le paysage français des ambiances qui, rein qu’avec quelques mots bien trouvés, créent une ambiance angoissante. Mais il n’y a pas que ça : les intrigues sont redoutablement bien montées. Bref, c’est du divertissement Haut de Gamme. Et c’est encore le cas avec son dernier opus en date.
    « Immense, énorme, la forêt s’étendait devant elles … ».
    1988. Ainsi comme le roman, deux sœurs s’enfoncent dans une forêt. Au départ, on croit qu’elles veulent se faire peur, ce qui est normal pour des jeunes filles de 15 et 16 ans. En fait, Ambre et Alice ont rendez-vous avec un personnage sombre, et ont amené des robes ressemblant aux habits de communiantes. Elles sont venues rencontrer Erik Lang, auteur de thrillers à succès, dont elles sont les plus grandes fans.
    1993. A l’heure où les gens dorment encore, François-Régis Bercot file sur l’eau de la Garonne, pour s’octroyer quelques heures de sport intense, tendu sur son aviron. Quand il passe devant l’île du Grand Ramier, il aperçoit deux taches blanches. Il décide d’approcher et aperçoit deux corps ligotés à deux arbres, face à face, deux jeunes filles habillées en robe de communiantes.
    1993. Martin Servaz essaie d’oublier le suicide de son père, quatre ans auparavant. Mais même sa femme Alexandra ou sa fille Margot n’arrivent pas à lui enlever ce poids. Il vient de débarquer tout frais émoulu de l’école de Cannes-Ecluse dans le service de Kovalski. Tout le service apprécie peu ce jeune qui sait tout, ne dit rien, et plein d’illusions dans le métier de flic. Ce double meurtre va être sa première enquête … et va avoir des répercutions inattendues 25 années plus tard.
    Dans mon sobre et court résumé, j’ai volontairement omis les détails de l’enquête car cela va donc vous obliger à acheter ce roman. Et surtout, cela va m’éviter d’en dire trop, ou de placer un détail qui pourrait vous mettre sur la trace …
    Bernard Minier a donc décidé dans le premier tiers du roman de présenter Martin Servaz jeune, aux prises avec plusieurs problèmes, qu’ils soient personnels, affectueux ou professionnels. Dans ce démarrage, on trouve un Servaz bien différent de ce qu’il deviendra par la suite, pensant faire respecter l’ordre et suivant le règlement à la lettre. C’est un beau clin d’œil que Bernard Minier fait à ses fans. A mon avis, il lui restera à nous montrer par la suite comment il est devenu solitaire et jusqu’au-boutiste comme un loup enragé.
    Le deuxième personnage fort de ce roman est incontestablement Erik Lang, auteur de thrillers horrifiques à succès, personnage adulé par ses fans, mais désagréable, distant et mystérieux. Doit-on confondre un auteur avec ses écrits ? Les fans ont-ils un quelconque droit sur un auteur, quitte à dépasser ses écrits ? Tous les auteurs se sont penchés sur la relation qu’ils peuvent avoir avec leurs lecteurs, mais aussi avec le fait de créer. Ici, Bernard Minier ne spolie pas Stephen King et son génial Misery, mais penche plutôt vers un personnage désagréable et malgré cela adulé.
    Dans le deuxième tiers, retour au présent et un nouveau duel entre Servaz et Erik Lang. Servaz apparait plus expérimenté, ne se laissant pas aller à un quelconque ressentiment, et Erik Lang, qui a atteint la soixantaine, devient la victime. Changement d’époque, changement de décor et changement de scénario. Mais toujours avec autant de passion, de réussite et de surprises. Dans le troisième tiers, nous avons droit à une apothéose comme j’en ai rarement lue : Une scène d’interrogatoire de plus de 100 pages, tout simplement géniale. A nouveau, Bernard Minier nous dévoile ses cartes, et s’amuse à détruire le château que nous avions patiemment construit. Quel talent dans ce retournement de situation final, pour nous démontrer que lz solution n’est pas celle que nous avions imaginée !
    Enfin, ne croyez pas que Bernard Minier a abandonné son art de créer l’angoisse par les ambiances. Il a l’art de créer une scène et nous y plonger en nous faisant passer des frissons fort désagréables. Et c’est tellement bon ! Sur quelques unes d’entre elles, on comprend comment il construit ses scènes, prenant un soin particulier pour créer l’ambiance, les lieux, les bruits, avant de lancer son personnage. Mais cela n’altère en rien le pur plaisir de lecture qu’il nous offre une nouvelle fois avec ce nouveau roman. Bernard Minier est décidément trop fort.

  • QuoiLire 15 avril 2018
    Soeurs - Bernard Minier

    S’il est des auteurs qui s’essoufflent au fur et à mesure de leur publication ou qui sombrent dans la facilité en copiant-collant leurs histoires, Bernard Minier progresse, s’améliore, et s’approche invariablement de la perfection.

    Car Soeurs n’est pas un très bon roman policier, c’est un excellent thriller.

    Tout y est pour faire le succès de ce roman et satisfaire tant les amateurs du genre que les fidèles lecteurs de Bernard Minier. Pour ces derniers, il y aura la découverte des débuts dans la police de Martin Servaz qui va être rapidement confronté à la dure réalité des meurtres, la diabolicité des meurtriers et des pratiques douteuses des enquêteurs. Pour tous, une intrigue bien ficelée mais difficile à résoudre bien que tous les indices soient fournis au lecteur, parsemés au milieu des 480 pages du roman.

    Mais la lecture de ce roman ne se limite pas uniquement à l’intrigue policière.

    L’auteur en profite pour montrer l’évolution du métier enquêteur car si nous sommes familiers, ou du moins habitués, aux usages des caméras de surveillance, du traçage des appels téléphoniques sur réseau mobile, mais surtout aux analyses ADN, il n’y pas si longtemps les enquêteurs ne pouvaient compter que la filature, les auditions musclées et les indics.

    Et puis, il y a enfin le rapport du lecteur à l’auteur. Sur ce point on pense forcément à la folie du fan dans le Misery de Stephen King. Bernard Minier a eu la bonne idée de ne pas en faire une pâle copie, ici il pousse la "dépendance" un cran au dessus (je ne peux en dire plus sans dévoiler le roman).

    Le seul petit point négatif qui empêche Bernard Minier de nous fournir un roman parfait est l’utilisation, quoiqu’en moindre nombre par rapport à ses précédents romans, à des phrases à rallonge, de celles qui n’en finissent pas et dont on ne se rappelle plus du début de la phrase une fois arrivé à la fin (un peu comme celle que je viens de vous écrire). Si cette verbosité peut se prêter aux réflexions des personnages, elle est pour le moins gênante aux situations pressantes, quand l’action s’accélère, et où le lecteur ne peut suivre le rythme du fait de la complexité de la phrase. Heureusement, cela n’arrive plus qu’à quelques rares occurrences, et du coup les pages défilent et comme le dit si bien Olivier Bureau du Parisien : "Pour éviter d’être frustré, prenez une RTT ! La grosse difficulté avec « Sœurs », de Bernard Minier, c’est de devoir le lâcher".

    Enfin, un gros carton rouge à XO Editions qui n’a pas fait son travail de relecture sérieusement : mot manquant, fautes d’orthographes, lettres oubliées dans un mot ; cela est tout simplement inadmissible alors que l’usage d’un correcteur orthographique de base aurait détecté tous ces problèmes.

    Avec Soeurs, Bernard Minier rentre dans les très grands maîtres du roman policier et devrait être anobli pour cela et obtenir le titre de Sir.
    (quoilire.wordpress.com/2018/04/15/bernard-minier-soeurs/)

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