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Rural noir - Benoît Minville

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Résumé :

Ados, Romain, Vlad, Julie et Christophe étaient inséparables, ils foulaient leur cambrousse dans l’insouciance. Tout a changé cet été-là. Un drame, la fin de l’innocence. Après dix ans d’absence, Romain revient dans sa Nièvre désertée, chamboulée par la crise, et découvre les différents chemins empruntés par ses amis. Oscillant entre souvenirs de jeunesse tendres ou douloureux et plongée nerveuse dans une réalité sombre, Rural noir est la peinture d’une certaine campagne française. Un roman noir à la fois cruel et violent, mais aussi tendre et lumineux ; évoquant la culpabilité, l’amitié et la famille. Dans la tradition du country noir américain, territoires ruraux et laissés-pour-compte côtoient ceux dont on parle peu au milieu d’une nature « préservée » - ou en friche.

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Vos #AvisPolar

  • Sylvie Belgrand 3 avril 2022
    Rural noir - Benoît Minville

    Voilà bien longtemps que je n’étais pas tombée raide love du style d’un auteur. Ce n’est plus un coup de coeur, c’est un coup de foudre ! Je me sens tellement proche de ce que Benoît Minville écrit, et de la façon dont il le fait, que j’ai l’impression que c’est un pote qui me raconte une histoire. "Rural noir" vient de faire une entrée fracassante dans mon hit-parade littéraire personnel, quelque part entre un Caryl Férey et un Jo Nesbø, c’est vous dire ! Amateurs et amatrices de noir, courez le découvrir si ça n’est pas encore fait.

    #RuralNoir #BenoîtMinville #SérieNoire #Gallimard #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques #Campagne #Enfance #Noir #Enquête

    Le quatrième de couverture :

    Adolescents, Romain, Vlad, Julie et Christophe étaient inséparables ; ils arpentaient leur campagne et formaient un « gang » insouciant.
    Puis un été, tout bascule. Un drame, la fin de l"innocence.
    Après dix ans d’absence, Romain revient dans sa Nièvre désertée, chamboulée par la crise, et découvre les différents chemins empruntés par ses amis...

  • Le Monde de Marie 12 juin 2020
    Rural noir - Benoît Minville

    Le point fort de l’auteur, nous conter des amitiés inaltérables. Des enfants, puis des hommes qui, malgré leurs erreurs, malgré leurs travers, vont rester souder. Pour le meilleur et pour le pire. Il faut protéger le gang.

    Une histoire qui navigue entre un passé où tout a basculé et un présent, 10 ans plus tard, les retrouvailles et surtout le moment venu où les choses vont enfin pouvoir se régler. Rien n’est simple et les obstacles seront dangereux. Ils doivent faire face aux autres mais aussi à eux-mêmes.
    Un livre fort en amitié, en fraternité et en émotion. Un récit à la fois sombre et beau. Très fort, un autre ouvrage de l’auteur qui m’aura totalement conquise.

  • Polars urbains 24 novembre 2019
    Rural noir - Benoît Minville

    Un article du Monde des livres du 31 mars 2016 - Le roman noir mis au vert – annonçait l’arrivée en force du polar rural. Disons plutôt le retour, plusieurs années après La nuit des grands chiens malades (A.D.G. 1991), Canicule (Jean Vautrin, 1982) ou Jusqu’à plus soif (Jean Amila, 1962). La liste n’est pas limitative ; quelques romans du Poulpe voient s’aventurer Gabriel Lecouvreur à la campagne, comme Causse toujours, de Mouloud Akkouche ou Nazis dans le métro de Didier Daeninckx, au titre à moitié trompeur.

    Rural noir de Benoît Minville (2016) entre dans cette catégorie, au côté de Pascal Dessaint, Sandrine Collette ou Franck Bouysse. Alternant récit contemporain et retour vers l’enfance des protagonistes, c’est l’histoire de cinq ados un peu chahuteurs, genre « un pour tous, tous pour un », devenus grands dans une campagne nivernaise qui a changé mais pas en mieux. L’un d’entre eux, qui trempait dans des affaires pas très claires, salement tabassé, est entre la vie et la mort ; de quoi donner des envies d’en découdre aux autres. Ils iront jusqu’au bout, au prix de quelques surprises et de retours sur des souvenirs peu glorieux.

    Le schéma, classique, est celui de la « tragédie de la vengeance » et les fausses pistes sont nombreuses. Mais, malgré la présence d’un gendarme du cru, pas de police scientifique ni de procédure : les événements sont décrits du point de vue des protagonistes, qui mènent l’enquête à leur manière. Plus ou moins bien à mon avis, ce qui fait que l’on n’arrive pas vraiment à croire à cette histoire de bandes rivales engagées dans divers trafics et d’amis prêts à jouer les juges de paix ou les justiciers. Le dénouement se révèle de fait un peu trop happy end et peu crédible quand on connait la violence des règlements de comptes prévalant dans ce milieu.

    La description de la campagne française, bien qu’un peu superficielle et stéréotypée, ne manque pas d’intérêt ; entre petits boulots et aide sociale, désertification et difficultés rencontrées par les agriculteurs, alcool et fumette, la France de Rural Noir est celle de ceux qui luttent (et de ceux qui ont cessé de lutter) dans des régions abandonnées par l’emploi et les hommes. Les relations sont difficiles, les antagonismes forts – ville contre campagne, ceux d’ailleurs contre ceux d’ici (l’expression « on est chez nous » revient souvent) – et l’impression de malaise s’impose vite. Car cette campagne humide est âpre et inquiétante, en fait très proche de l’univers urbain de beaucoup de romans noirs.

    Le polar rural, ou polar des territoires – à ne pas confondre avec le polar régionaliste sont le maître reste Pierre Magnan – témoigne d’une réalité souvent peu ou mal connue. On retrouve ici la dimension sociologique et politique qui fait la force des polars aujourd’hui, urbains comme ruraux. Si le rôle du roman policier contemporain est bien de témoigner, d’appréhender les problèmes d’une société et de ceux qui la composent, Rural noir, malgré quelques faiblesses, est parfaitement à sa place.

  • jeanmid 5 avril 2019
    Rural noir - Benoît Minville

    Certains diront : du rififi chez les ploucs . En effet la vie dans la campagne nivernaise n’est pas aussi calme que l’on pourrait le penser au premier abord . La faute peut être à la fougue de la jeunesse qui anime notamment ce gang de trois garçons : Vlad dit Captain , Romain dit le Général , Chris son petit frère et Julie la fille de la bande . Entre ces quatre ados c’est à la vie , à la mort ; ils sont inséparables et pas les derniers pour donner le coup de poing histoire de se faire respecter ; leur rencontre avec Cédric – le cinquième larron – ainsi qu’un drame au sein du clan cet été – là vont irrémédiablement bouleverser leur existence.
    Dix ans vont s’écouler avant que Romain ne revienne dans sa région natale , encore plus sinistrée , ne retrouve son frère et les anciens membres de sa bande dont les vies ont pris de nouvelles directions en son absence .
    Benoît Minville comme son compère Franck Bouysse ont décidé de quitter l’urbanité des cités pour nous parler des vrais gens de la campagne , oū les conséquences de la crise économique sont peut être encore plus visibles qu’en ville : commerces définitivement fermés ou à vendre , bars et restaurants dépeuplés et certains trafics comme celui de la drogue qui se développent . L’auteur y ajoute des personnages crédibles et aux caractères bien trempés , dont certains ont sans doute grandi trop vite et ont du mal aujourd’hui à assumer leur statut d’adulte .

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