- Auteur : Do Jin-ki
- Traducteur : Kyungran Choi, Delphine Bourgoin
- Genre : Thriller
- Editeur : Matin Calme
- Date de sortie : 4 juin 2020
- EAN : 9782491290078
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Résumé :
Deux morts dans un appartement au premier étage d’un immeuble paisible de Séoul. la femme qui y habitait – un coup de poinçon pour elle – et un voisin – un coup de couteau pour lui-, un type détestable qui lui tournait autour ces derniers temps. Et puisque le principal suspect gît à côté de la victime, il faut chercher ailleurs. Le concierge pourrait faire un coupable correct, le commissaire Lee Yuhyeon boucle son enquête et l’envoie en procès. Mais rien ne se passe comme prévu. L’innocence du vieux bougre s’impose, le procès est un fiasco.
C’est alors qu’au téléphone, Lee Yuhyeon entend un rire familier et moqueur, celui de l’avocat Gojin « l’avocat de l’ombre ». Oui, il faudra tout recommencer, tout reprendre depuis le début. Et plonger dans le milieu de la nuit pour y trouver de nouvelles pistes, jusqu’à la plus stupéfiante vérité.
Musemania 27 septembre 2022
Le portrait de la Traviata - Do Jin-ki
« Le portrait de la Traviata » est le premier tome d’une série consacrée à l’avocat Gojin initiée par Do Jinki, auteur sud-coréen. J’ai débuté mon immersion dans la littérature noire coréenne il y a un peu moins de deux ans et je n’avais pas été conquise. Mais après avoir dévoré plusieurs séries originaires du Pays du matin frais, j’ai décidé de lui laisser une seconde chance.
C’est ainsi que, plutôt cette année, j’avais lu « C’est pour mieux te manger » de Kim Ji-Yeon, paru aux Editions Matin Calme, qui avait su, cette fois, me séduire par une écriture stylistique très particulière et une construction assez singulière par rapport à mes lectures habituelles (vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog).
Mais revenons-en au livre « Le portrait de la Traviata », le bandeau annonce la couleur en présentant son auteur, Do Jinko, comme le prodige coréen du roman à énigme. Dans cette seconde incursion dans le polar coréen, j’ai retrouvé cette façon propre à ces auteurs d’agencer leur intrigue, qu’elle prenne la forme d’une enquête policière ou non.
Une deuxième similitude que j’y ai trouvée est la syntaxe des phrases et le style. Sans être du tout péjorative par l’emploi de l’adjectif, j’ai relevé une façon « simpliste » ou très « factuelle » de décrire les choses et les événements. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un idiome propre à la littérature coréenne, sans que cela soit pour me déplaire. Cela me change beaucoup de mes lectures habituelles en matière de culture anglo-saxonne ou francophile.
Au final, je n’ai que peu découvert le pays, puisque l’enquête se concentre dans un huis-clos au sein d’un immeuble à appartements mais la forme originale du récit a fait que j’ai mis de côté et laissé à plus tard cette aspiration de pédagogie.
Au sujet du titre, quelque peu « cosmopolite » au regard de l’origine de l’auteur et du contenu en lui-même du livre, vous serez peut-être un brin perplexe, comme j’ai pu l’être n’ayant su associer le livre au titre de manière superficielle. Si cela n’est pas le cas, n’hésitez pas à m’en faire part :)
Le tome deux de cette série est paru chez Matin Calme, en février. Ayant déjà dans ma pile à lire ces secondes aventures de l’avocat Gojin, « Mortel Motel », je vous en parlerai très bientôt.