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Résumé :
Sud de la France. Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l’avoir séduit, sa geôlière, Emilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler, elle vit dans son chenil, au milieu de nulle part. Elle lui apprend que cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d’un chauffard. L’accident lui a coûté une jambe. Le destin s’acharne. La colère d’Emilie devient aussi puissante que sa soif de vengeance. En douce est un roman dévastateur, où l’injustice se heurte à la force de vie d’une héroïne lumineuse.
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Marielle69 16 juillet 2021
En douce - Marin Ledun
Une histoire de vengeance, une histoire de souffrance, une histoire noire qui se lit pourtant facilement.
Ce roman n’est pas mon préféré de Marin Ledun (j’ai craqué pour "L’homme qui a vu l’homme") mais c’est toujours avec plaisir que je commence un de ses livres. Pas d’hémoglobine, mais une violence sournoise, une violence sociale.
l’oeil de sauron 14 février 2020
En douce - Marin Ledun
Encore un très bon roman noir, pas mon préféré mais très bon quand même ! Tout y est. L’ambiance noir, l’écriture parfaite et ces deux personnages livrés à eux mêmes, chacun face à sa propre vie. C’était très prenant, très noir. Formidablement écrit et décrit.
Pourquoi pas mon préféré ? A cause du résumé très certainement et du qualificatif de huis clos que j’ai vu passer sur ce roman. Un huis clos, dans un roman, implique que les personnages soient dans un lieu unique duquel ils ne peuvent sortir ( Définition Wikipédia, vous pouvez vérifier). Selon moi, cela implique donc que au moins 95% du roman se déroule dans cet espace clos. Ce n’est pas le cas ici. Oui, Émilie et Simon sont dans le chenil, cependant, les nombreux retours en arrière dans la vie d’Émilie qui expliquent (ou qui le tentent) son état actuel font qu’on sort tout le temps de cet espace. Ce ne sont pas juste des informations données à Simon, on fait un retour dans le passé et même dans le présent, il y a des sorties… Donc, ce n’est pas un huis clos à mon sens. Ajouter à ça le résumé, bah je me suis faite une image erronée de l’interaction qu’il allait y avoir entre Émilie et Simon. Je voyais une sorte de Misery (bouh c’est mal, cette comparaison à King !!) et nous en sommes finalement très éloigné.
Dur dans ces conditions de faire un retour et dur de faire un retour sans rien spoiler. Ce qu’il faut retenir c’est en fait, l’histoire est véritablement axée sur Émilie, son accident, les conséquence qu’il a eu sur sa vie. On assiste et on découvre sa descente aux enfers. Voilà c’est ça qu’il faut garder en mémoire et surtout il faut se dire que l’auteur n’y va pas par quatre chemins et que ça fait mal.
L’auteur réussit à nous mener là où on ne s’attendait pas du tout, j’ai été surprise et c’est génial. Ce roman, il est noir mais teinté de gris.
LectureChronique2.0 15 mars 2019
En douce - Marin Ledun
Je vais vous parler de "En douce" de Marin Ledun paru en août 2016 aux Editions Flammarion, dans la collection Ombres Noires.
L’auteur a écris pas moins d’une douzaine d’ouvrages et a reçu de nombreuses distinctions.
J’ai avalé ce livre, je l’ai lu avec tant de facilité, j’ai aimé me plonger dans les délires paranoïaques de notre héroïne.
Simon et Emilie, un soir d’été, une rencontre banale, commune, qui en un instant bascule et vire au cauchemar. Une prise d’otage s’engage, Emilie s’interroge autant que Simon mais ont une seule et même question : Pourquoi moi ?
Durant ces quelques jours, Emilie va rejeter toute sa colère, sa peur et son incompréhension de sa situation, des raisons de son geste et va prendre Simon comme bouc émissaire. Cet homme qu’elle a croisé un soir quatre ans plutôt et qui va faire de lui le coupable idéal à ses yeux.
Parce que c’est forcément sa faute, parce que c’est à cause de lui tout ce mal-être.
Parce que c’est son délire psychique qui rythme sa vie.
Parce qu’elle a décidé que ce serait lui qui porterait toute sa souffrance à elle sur ses épaules à lui.
Ce retour dans le passé à se souvenir du temps où elle était heureuse, sa rencontre avec Simon qui va la bouleverser et la marquer de bien des manières.
Au fil des pages, malgré sa vie foireuse qu’elle évoque, Emilie vaincra finalement ses démons intérieurs et trouvera la paix à laquelle elle aspirait tant.
Ce handicap qu’elle rejette massivement, son regard des autres qu’elle a du mal à accepter, Emilie trouvera la réponse et le soulagement par le cheminement de ses actes et de ses pensées. Ces pensées que je vous invite volontiers à découvrir en lisant ce roman.
Extrait : Emilie le connaissait par coeur. Sa mère l’avait punaisé au-dessus de son lit, après le décès de son père, comme un mantra destiné à la faire tenir le plus longtemps possible - deux mois, pas un jour de plus. Il disait : " Si la vie te semble trop absurde, Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens, Ne cherche pas à comprendre pour quoi, Recommence. "
Emilie bloquait sur le " Ne cherche pas à comprendre. " Il lui semblait que c’était ce qu’on lui avait imposé toute sa vie : passer à autre chose, subir, encaisser, prendre sur soi, serrer les poings et les dents, recommencer, recommencer encore, sans jamais chercher à analyser les bonnes questions. Surtout pas.
Pourtant, ce qu’elle souhaitait par-dessus tout tenait précisément en ce mot de dix lettres : comprendre. Embrasser le monde par la pensée. Saisir le sens de la vie.
Merde, c’était du chinois pour elle.
Stef Eleane 8 mars 2019
En douce - Marin Ledun
En douce est une sorte de huis clos noir un peu oppressant qui ne te lâchera pas !
Simon Duez a de la chance ce soir, cette femme qu’il a repérée depuis quelques jours vient l’aborder. Les promesses d’une fin de soirée enivrante et sensuelle. Cette femme est belle et il l’a suit jusque chez elle. Mais les choses ne tournent pas vraiment comme il l’avait imaginé. Il se retrouve enfermé dans un chenil et cette femme n’est plus aussi sexy.
Elle pensa : « Voilà ma vie. » Bientôt quarante ans, célibataire, pas d’enfant, handicapée, payée mille cent trente-sept euros nets par mois, survivant dans une caravane miteuse entourée de quarante-sept clébards de toutes tailles et de toutes races. La misère ou presque.
Et depuis une heure, pénalement responsable des crimes d’enlèvement, de séquestration et de tentative d’homicide par arme à feu avec préméditation. Beau palmarès.
Dans ce roman, il n’y a pas de gentil ou de méchant, mais des êtres humains avec leurs failles, leurs détresses et leurs envies. Emilie se cherche et essaie de retrouver sa vie d’avant même si celle-ci ne lui convient pas non plus et Simon n’aime plus sa solitude, son quotidien. Deux âmes qui un jour se percutent. Mais il n’en ressortira pas quelque chose de bien.
Ce livre c’est une ambiance pesante , angoissante avec ce chenil où les chiens hurlent constamment. Une chaleur humide et la douleur augmentent cette sensation. L’auteur nous dépeint un environnement qui vous agrippera jusqu’à la dernière ligne.
C’est aussi un regard froid sur une société face à l’handicap, la différence.
Premier livre pour moi de Marin Ledun et je suis charmée par sa plume simple et efficace.