- Auteurs : Barbara ABEL, Karine Giebel, Laurent SCALESE, Sophie Loubière, R.J. Ellory
- Editeur : Belfond
- Collection : Belfond noir
- Date de sortie : 16 mai 2019
- ISBN : 2714481892
- EAN : 9782714481894
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Résumé :
Les grands noms du thriller français mettent nos sens en éveil.
Treize auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire tendre l’oreille en nous proposant des récits qui jouent avec les différentes définitions de l’audition.
Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots... et jusqu’à la chute.
Éclectique et surprenant, ce recueil renferme onze expériences exceptionnelles de lecture.
Laissez-vous chuchoter à l’oreille, venez Écouter le noir.
Zazaboum 21 avril 2024
Écouter le noir - Collectif
Premier recueil de nouvelles noires par 13 auteurs sous la direction d’Yvan Fauth, il est composé de 11 nouvelles sur le thème de l’audition. Un sujet qui le touche de près, souffrant d’hyperacousie et je peux vous dire que c’est l’enfer !
Globalement j’ai aimé mais moins que “Regarder le noir” peut-être parce que le sujet est plus difficile à traiter, plus abstrait. Malgré tout je m’aperçois que je prends goût aux nouvelles et plus particulièrement aux recueils de nouvelles.
Les meilleures pour moi ont été : “Ils écouteront jusqu’à la fin” de François-Xavier Dillard et “Quand vient le silence” de Laurent Scalèse.
Celles que j’ai le moins appréciées et qui sont limites hors sujet : “Archéomnésis” de Jérôme Camut et Nathalie Hug et “Un sacré chantier” de Nicolas Lebel.
Une jolie découverte d’auteur, Cédric Sire avec “Le diable m’a dit” !
1 - “Deaf” - Barbara Abel et Karine Giebel 4,5★
2 - “Archéomnésis” - Jérôme Camut et Nathalie Hug 3★
3 - “Tous les chemins mènent au hum” - Sonja Delzongle 4,5★
4 - “Ils écouteront jusqu’à la fin” - François-Xavier Dillard 5★
5 - “Bloodline” - R. J. Ellory 4,5★
6 - “Un sacré chantier” - Nicolas Lebel 2,5★
7 - “Zones de fracture” - Sophie Loubière 4,5★
8 - “Echos” - Maud Mayeras 3,★
9 - “La fête foraine” - Romain Puértolas 3,5★
10 - “Quand vient le silence” - Laurent Scalèse 5★
11 - “Le diable m’a dit” - Cédric Sire 4★
Je suis très admirative de ces auteurs qui se plient au jeu des figures imposées et que l’on apprécie ou pas, je trouve ça brillant et sympathique ! J’attends le suivant avec impatience !
Nofret 10 février 2024
Écouter le noir - Collectif
Recueil de onze nouvelles, la majorité des textes est orientée polar-thriller et le thème central est le sens de l’ouïe. Les auteurs nous transportent dans des décors parfois dépaysants et des situations très différentes. Dans « Bloodline » de R.J. Ellory, l’auteur nous présente deux sœurs jumelles, une des deux sœurs entend et l’autre est sourde. La nouvelle « Zones de fracture » de Sophie Loubière est un récit à plusieurs voix, dans lequel il est question d’adultère. J’ ai apprécié de faire une escale à « La Fête foraine » avec la nouvelle de Romain Puértolas, j’ai aimé suivre la trace d’une mystérieuse partition de Tchaïkovski dans « Ils écouteront jusqu’à la fin... » de François-Xavier Dillard.
Mon top 3 ?
– « Deaf » de Karine Giebel & Barbara Abel : Deux adolescents sourds s’échappent de leur centre spécialisé. En parallèle, une femme est prise en otage par des malfaiteurs. Une nouvelle très sombre, une machinerie implacable, un final glaçant.
– « Echos » de Maud Mayeras : Charlie, un petit garçon, a perdu son frère Lucas, tué par un chauffard. A la maison, il y a beaucoup de tension entre les parents, et à l’école Charlie subit continuellement des brimades.
– « Le diable m’a dit... » de Cédric Sire : Joan, un écrivain qui a perdu sa femme Dahlia dans des circonstances horribles, est à nouveau confronté au même enfer douze ans plus tard. « On affirme que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit. Preuve qu’on raconte beaucoup de conneries ». Une histoire sombre, un scénario retors. Une nouvelle diablement efficace.
Pour conclure, j’ai passé un bon moment avec ce livre, et j’adhère au concept du recueil, réunir tous ces textes autour d’un sens. Pour cet opus, c’était l’ouïe, mais il y a aussi d’autres déclinaisons : Regarder le noir, Respirer le noir, Déguster le noir... Je pense renouveler l’expérience avec un autre de ces livres.
Angelic Sword 12 février 2023
Écouter le noir - Collectif
🦻Intéressant
En trois mots : nouvelles - ouïe - sombre
« Et le Noir est un genre qui se prête à merveille aux histoires courtes. »
➡️ Peu habituée à lire des nouvelles, j’ai pourtant voulu tenter le coup avec ce recueil de 11 textes par 13 auteurs différents. Je n’en connaissais que 6 d’entre eux et « Ecouter le noir » m’a permis de faire des découvertes.
➡️ Assez varié, ce livre propose différentes idées et conceptions de l’ouïe, il est amusant de voir que certains auteurs partent sur du pur thriller, de la science-fiction ou même quelque chose de plus contemporain.
« Parce que, pour les gens comme eux, fermer les yeux, c’est se boucher les oreilles. »
➡️ Mon coup de cœur va sans aucun doute à la première nouvelle, « Deaf », écrite par Barbara Abel et Karine Giebel, dont la noirceur et le rythme m’ont totalement séduite. En quelques pages seulement j’ai pourtant été pleinement impliquée dans cette histoire dont la fin est excellente.
➡️ Malgré cette claire préférence, « Bloodline » de R.J. Ellory m’a également plu, ainsi que « Zones de fracture » écrit par Sophie Loubière ou même la simplicité de « La fête foraine » de Romain Puértolas.
➡️ D’autres m’ont moins convaincue comme « Archéomnésis » de Jérôme Camut et Nathalie Hug dont l’idée de départ m’a semblée très bonne mais qui n’est pas assez développée en quelques pages, dommage.
Un bon recueil de nouvelles dans l’ensemble qui m’a fait apprécier le genre.
Marygira 28 janvier 2023
Écouter le noir - Collectif
Ravie de retrouver des auteurs que j’adore et de découvrir le style d’autres que je ne connaissais jusque-là que de nom, c’est avec un plaisir évident que je me suis lancée dans la lecture de ce sombre recueil.
Le thème général du livre tourne autour des différents sens du mot « audition », sujet qui sonne finalement comme une évidence pour Yvan Fauth, ce dernier souffrant d‘hyperacousie (intolérance au bruit). En laissant carte blanche à des grands noms de la littérature policière française (et britannique), il nous offre une palette de nouvelles riches en surprises et en subtilités.
Barbara Abel et Karine Giebel nous livrent une histoire sordide et tragique qui est parvenue à me faire frissonner et à m’émouvoir à la fois, de par la présence d’une tierce personne qui, à cause d’un malheureux concours de circonstance, se trouvait simplement là au mauvais endroit au mauvais moment.
Du côté de Jérôme Camut et Nathalie Hug, duo dans la vie comme à la plume, on tend vers une histoire qui m’a beaucoup fait penser à de la science-fiction, et qui constitue une pièce singulière dans ce recueil. J’ai trouvé qu’ici, l’allusion au thème de l’audition était réellement très subtile, dissimulée et vraiment très intéressante par rapport au thème, et à l’ensemble des histoires proposées.
Sonja Delzongle a choisi de travailler autour de la question du « hum« , dont j’avais déjà entendu parler sans pouvoir me souvenir où ni à quelle occasion. Voila une nouvelle que j’ai aimé tout particulièrement, qui conduit le lecteur à une fin assez inattendue.
Le texte que propose François-Xavier Dillard est une petite pépite, et il me tarde de découvrir davantage cet auteur et sa plume si captivante. J’ai trouvé cette histoire particulièrement belle et poétique, bien qu’assez morbide. Personnellement, j’adore la combinaison de ces deux aspects !
Connaissant déjà de longue date le style de R. J. Ellory que j’apprécie beaucoup, j’étais curieuse de lire ce que le seul auteur britannique de ce recueil avait choisi de proposer. L’auteur nous livre une belle histoire de vengeance, extrêmement bien goupillée et presque paramétrée à la seconde près, à laquelle on ne s’attend franchement pas. On récolte ce que l’on sème…
Nicolas Lebel, que j’aime beaucoup, s’est quant à lui tourné du côté de la parole des victimes d’agressions sexuelles que l’on cherche souvent à faire taire, à l’aide de divers moyens de pression, cette parole parfois dénigrée ou prise à la légère que l’on fait tout pour étouffer. Par le biais de Cassandra « Sandra » Valère, il semble adresser un message à toutes ces victimes qui se taisent et les incite à libérer leur parole. C’est du moins l’interprétation personnelle que je fais de ce texte. Ici, c’est finalement le bruit qui parvient à briser le silence, comme quoi, l’un et l’autre ne sont pas forcément toujours antagonistes.
J’ai découvert grâce à ce recueil la plume pleine de poésie de Sophie Loubière. On assiste à une chute complètement imprévisible, parce que l’auteure nous mène en bateau dès le départ sans que l’on s’en rende compte. J’ai adoré.
On poursuit avec Maud Mayeras dont j’ai trouvé la plume particulièrement entraînante.
Romain Puértolas semble nous livrer une histoire qui résulte d’un vécu personnel, assourdissant et comique à la fois. C’est LA petite touche d’humour et de légèreté qui vient napper ce lugubre recueil.
Laurent Scalese apporte une petite touche de fantastique avec sa nouvelle.
Ce recueil se conclut avec une histoire bien perverse et machiavélique concoctée par Cédric Sire, que je suis depuis des années. Cette nouvelle désarmante, véritable bouquet final, vient conclure avec brio un recueil teinté de différentes nuances de noir.
Dignes des scénarios d’Esprits Criminels, j’ai pris plaisir à découvrir les divers visages que les auteurs de ce collectif avaient choisi de donner au thème finalement très vaste de l’audition. Voila un excellent moyen d’explorer l’univers d’écrivains, tout en passant un délicieux moment à (écouter) lire le noir !
Lettres et caractères 12 juillet 2020
Écouter le noir - Collectif
Treize auteurs de polar parmi les plus réputés du genre se sont prêtés au délicat exercice de la nouvelle et ont imaginé de courtes histoires autour du thème de l’audition. En optant pour la version audio d’Ecouter le noir, j’ai pu pousser encore plus loin le principe de tendre l’oreille pour capter toute la tension de ces histoires imaginées par les reines et les rois du roman noir.
De la surdité subite au murmure incessant, du bruit qui rend fou au silence assassin, les perceptions tout autant que l’altération de l’ouïe sont au cœur de ces nouvelles. C’est un réel plaisir de chercher à deviner de quelle manière chaque auteur a décidé d’aborder ce thème. En solo ou en binôme, ils sont tous parvenus à relever le défi, certains en faisant appel à l’anticipation et à la science-fiction, d’autres en puisant dans les codes plus classiques du thriller. Si je n’ai pas été sensible à tous les univers, certains m’ont vraiment marquée à l’image de la nouvelle imaginée par Barbara Abel et Karine Giebel, Deaf. Une fois encore ces auteures ont prouvé l’étendu de leur talent mais aussi leur capacité à travailler à deux sur un même projet pour rendre une copie particulièrement réussie.
Pour la version audio de ce recueil c’est aussi un binôme de narrateurs qui est aux commandes. Sophie Loubière, que j’aime autant comme auteure (elle signe d’ailleurs l’une des nouvelles de ce recueil) que comme narratrice et Stéphane Ronchewski qui s’est illustré dans la lecture audio du Cycle Fondation d’Asimov. Deux voix particulièrement bien choisies pour transmettre la tension de ces textes.
Tout était donc réuni pour me faire apprécier ce moment d’écoute même s’il faut bien reconnaître que passer d’une histoire à l’autre (il y en a onze en tout) en audio est un exercice qui demande beaucoup de disponibilité et de concentration. Je pense réécouter certaines nouvelles prochainement mais de façon isolée afin de pouvoir les apprécier à leur juste valeur, comme je le fais en temps normal pour la lecture papier d’un recueil de nouvelles. Et je fais la promesse que le jour où l’autre recueil dirigé par Yvan Fauth, Regarder le Noir, sortira en audio, je ne me jetterai pas dessus comme une affamée mais qu’au contraire j’en apprécierai chaque bouchée. Une promesse bien difficile à tenir tant les noms figurants sur cet autre recueil me mettent déjà l’eau à la bouche…
Avis détaillé sur mon blog lettres-et-caracteres.com
Aude Lagandré 5 octobre 2019
Écouter le noir - Collectif
Écouter le Noir, c’est d’abord une envie profonde : redorer le blason de l’art de la nouvelle, parent pauvre de la littérature, et parvenir, par le biais de textes courts à happer le lecteur avec autant d’intensité que lors de la lecture d’un roman.
Écouter le Noir c’est ensuite un projet : rassembler plusieurs auteurs autour d’un thème commun, l’audition, en leur laissant carte blanche sur la manière de traiter le sujet et en leur laissant toute liberté d’action.
Écouter le Noir, prend racine dans l’histoire d’une expérience de vie personnelle, d’un accident… Une perte d’audition, la présence d’un « hum » permanent, « reposant sur de très basses fréquences (…) un vrombissement de moteur diesel » présent dans les oreilles 24 h sur 24, 7 jours 7. « Cette prison sonore », qui donne envie de se taper la tête contre les murs, devient la projection d’un autre moi et rend la vie quotidienne intolérable au bruit. Imaginez « tous ces bruits qui semblent lui transpercer les tympans et qui lui font si mal », vous aurez une bonne idée du cauchemar récurrent et du handicap intolérable de chaque instant.
Autour du mot audition, naviguent d’autres mots : bruit, silence, musique, entendre, écouter. Chaque auteur qui a contribué à cet ouvrage s’est approprié cet ensemble de réflexions pour construire une nouvelle originale, sans se trahir, en conservant son style, son phrasé et son identité. Les interprétations sont nombreuses et pas dénuées d’intérêt. Le résultat est jubilatoire !
Par exemple, que se passe-t-il lorsqu’on est sourd, « quand fermer les yeux, c’est se boucher les oreilles » ? Imaginez des jumelles, l’une sourde, l’autre pas. « Et même si elle n’entendait pas, j’étais ses oreilles. Je traduisais un monde de silence en un monde qu’elle pouvait comprendre ».
Comment vivre dans un monde de silence ? « Un silence absolu, qui n’avait d’égal sur terre ? », un lieu dans lequel on entend « battre son cœur, l’air circuler dans ses poumons, le flux sanguin de ses artères ». Peut-on devenir le silence ? Celui-ci peut-il évoluer en quelque chose d’aussi insoutenable que le bruit permanent qui bourdonne dans nos oreilles ?
Comment un concerto inconnu qui n’évoque qu’« enfer, tourment, vengeance et douleur » peut-il crever les tympans et faire saigner les oreilles de son auditoire ? A contrario, comment un casque vissé sur la tête, porteur de souvenirs et de sensations toutes fraîches peut, le temps d’un instant, nous transporter dans une autre réalité tellement plus douce que la vie que l’on s’apprête à rejoindre ?
Même dans le bruit le plus total et le plus intolérable, certains parviennent à garder la tête froide. Le bruit devient alors la confirmation d’une décision prise. Dans le vacarme du chantier « ils avaient échoué à la faire taire ». Le bruit est une notion finalement très relative et notre tolérance en est plus ou moins forte. « La pluie ne lui est pas douloureuse comme peuvent l’être tant d’autres sons ». D’autres parviennent à s’endormir au son du cri de Tarzan dans une fête foraine…
La surdité peut être une condamnation ou une forme de rédemption, le témoin d’une absence totale d’identification de la vérité, ou une punition, la révélation d’un crime odieux, ou un bienfait par ignorance. Chacun y trouvera sa propre interprétation.
Nous, lecteurs, avons chacun des histoires qui nous parlent plus que d’autres. Ceci sera le cas ici aussi dans les nouvelles qui vous sont proposées. Parcontre, je voudrais insister sur le fait que j’ai reconnu le style, la manière d’amener l’histoire, le phrasé et peut-être aussi les petites obsessions de chaque auteur y ayant contribué. J’ai ressenti des émotions fortes pour des textes où l’auteur ne peut installer une situation ou la psychologie d’un personnage sur 50 pages. Cela m’a éclairée sur la difficulté du genre et permis de « me réfugier à l’intérieur de ma tête ».
À toi Yvan, que ce projet tenait tant à cœur. Toi qui a mis toute l’énergie nécessaire pour qu’il voie le jour, toi qui as su convaincre et t’entourer de femmes et d’hommes dont le talent n’est plus à démontrer, je dis bravo. Je te souhaite, comme le dit Ellory, que parfois, tes pensées soient silencieuses… pour que tu puisses trouver refuge, quelques minutes seulement dans la chambre sourde de Sonja et ressentir cette « impression d’éternité ».
Aux auteurs sans qui rien n’aurait été possible. Vous avez sacrément assuré ! Juste un petit signe à Maud Mayeras qu’on espère pouvoir relire bientôt.
À Belfond, qui a cru en ce projet et a permis à un groupe de se créer dans ce projet commun diablement réussi ! Écouter le Noir c’est aussi entendre les voix des auteurs d’aujourd’hui… A lire absolument !
LeoLab 6 septembre 2019
Écouter le noir - Collectif
3,5/5 - Je ne suis pas un adepte du format Nouvelles, mais compte tenu des talents qui ont participé à l’élaboration de ce recueil, je me suis lancé sans y penser. Ce fut une lecture rapide et plaisante sans toutefois m’avoir subjugué. Des 11 nouvelles, seulement une seule ne pas pas plu. C’est donc globalement une réussite.
Livresse du Noir 17 août 2019
Écouter le noir - Collectif
Quand la Nouvelle devient un Art...
Une petite devinette... Vous réunissez treize grands auteurs de polar sont sous la baguette du blogueur Yvan Fauth, à votre avis... cela donne quoi ?
Un fabuleux recueil de nouvelles,
onze pépites autour du thème de l’audition.
Barbara Abel, Karine Giebel, Jerôme Camut et Nathalie Hug, Sonja Delzongle, R.J. Ellory, François-Xavier Dillard, Nicolas Lebel, Sophie Loubière, Maud Mayeras, Romain Puértolas, Laurent Scalese, Cédric Sire. Ils ont tous joué le jeu, ils ont interprété le thème "délicat" de l’ouïe en donnant libre cours à leur talent et imagination. Un sacré défi et le pari est réussi haut la main.
Je vais vous faire un aveu : la nouvelle n’est pas un genre que j’affectionne particulièrement. En général je n’arrive pas à m’immerger complètement dans l’histoire, je la trouve trop courte pour m’attacher aux personnages et entrer dans l’ambiance. Ou alors, je m’y plonge à fond et la chute est complètement ratée comme un gros plop décevant.
Ma légère appréhension a été balayée dès la première nouvelle, celle écrite à quatre mains par Barbara Abel et Karine Giebel. Oula, que ça commence fort, je suis scotchée, époustouflée, estomaquée. Quelle claque !!!
J’ai "ECOUTE LE NOIR", je m’y suis plongée avec bonheur.
J’ai tendu l’oreille, j’ai perçu tant de sons, j’en suis restée sans voix.
J’ai entendu des dialogues de sourds, des bourdonnements, le HUM mystérieux, des battements de coeur, des cris, le vacarme d’un chantier, des crissements de pneus, le bruit de la pluie, celui d’une fête foraine.
Je me suis laissée bercer par le son d’un stradivarius dans une symphonie oubliée.
J’ai frémi aux chuchotements du diable. Machiavélique !
J’ai ressenti le silence.... et j’ai aimé.
Tant de styles et d’univers différents, tant d’originalité dans ces onze nouvelles qui mélangent le suspense, la tension et l’émotion dans des genres aussi variés que le noir, le polar, le thriller psychologique, le fantastique et un chouia de SF. Quelle richesse !
J’ai navigué de surprises en surprises, j’ai été déroutée, touchée, émue, glacée par moments, ces courts récits ont titillé mes peurs et mes angoisses.
J’ai aimé dix nouvelles, une seule m’a déçue. Et trois d’entre elles sont de véritables coups de coeur !
Un tout grand bravo à Yvan pour cette merveilleuse idée, me voilà réconciliée avec le genre de la nouvelle. Et un tout grand merci à tous les auteurs d’avoir relevé le défi.
C’est tout simplement excellent et je vous le recommande à 100% !
Des plumes et des livres 20 juillet 2019
Écouter le noir - Collectif
Jusque là je ne connaissais la plume de Franck Thilliez qu’accompagnée de ses policiers fétiches Franck Sharko et Lucie Hennebelle. Et j’ai repoussé le plus possible ma curiosité de lire un one-shot de Franck Thilliez de peur d’être en manque de ces deux personnages. Au final, c’est une très belle surprise suite à ma lecture de Puzzle.
Puzzle est un thriller haletant, qui est difficile à reposer une fois commencé. J’y ai presque fait une nuit blanche. Presque. Juste parce que je suis incapable de continuer à lire au bout d’un certain moment, mes yeux brûlant trop, le repos était de mise.
Dans ce thriller, on suit Ilan et Chloé, des amateurs de chasses aux trésors. Ils rêvent chaque jour de participer à un jeu très spécial organisé loin de chez eux. Un jeu dont on connait simplement le nom : Paranoïa. D’ailleurs le nom du jeu n’a rien d’un hasard quand on comprend la chute de l’histoire !
Après deux ans de traque à tenter de trouver les organisateurs de ce jeu et à se faire sélectionner, Ilan et Chloé touchent leur but. Ils se retrouvent dans le jeu (à moins qu’ils n’y étaient depuis un moment ?), dans un ancien hôpital psychiatrique où va se mêler jeu et réalité.
J’ai adoré lire Puzzle. Pourtant, j’ai découvert le pot-aux-roses dès les premières pages ! Bon, il me manquait les détails mais j’avais capté le principal de la chute. Du coup, c’est un peu comme un polar où l’on connaît l’identité du tueur, ce qui nous intéresse c’est comment il va se faire pincer. Dans Puzzle, ce qui m’a transportée c’est le cheminement des personnages au sein de ce jeu, Paranoïa, avec toutes ces choses étranges... Malgré tout, j’étais bien plongé dans cette ambiance inquiétante, angoissante, dont le danger peut surgir de n’importe où.
S’il n’y avait pas eu cette déduction dès le départ, j’aurais certainement eu un des plus gros coups de coeur pour un roman, mais on s’en tiendra à un coup de coeur classique. C’est un très bon thriller mais trop d’indices dès le départ...
En tout cas, cela me conforte dans l’idée que Franck Thilliez n’est pas juste à rattacher à sa série Sharko / Hennebelle. Même avec un one-shot, ils nous fait passer par tout un panel d’émotions, aussi sombres les unes que les autres...
Des plumes et des livres 20 juillet 2019
Écouter le noir - Collectif
Jusque là je ne connaissais la plume de Franck Thilliez qu’accompagnée de ses policiers fétiches Franck Sharko et Lucie Hennebelle. Et j’ai repoussé le plus possible ma curiosité de lire un one-shot de Franck Thilliez de peur d’être en manque de ces deux personnages. Au final, c’est une très belle surprise suite à ma lecture de Puzzle.
Puzzle est un thriller haletant, qui est difficile à reposer une fois commencé. J’y ai presque fait une nuit blanche. Presque. Juste parce que je suis incapable de continuer à lire au bout d’un certain moment, mes yeux brûlant trop, le repos était de mise.
Dans ce thriller, on suit Ilan et Chloé, des amateurs de chasses aux trésors. Ils rêvent chaque jour de participer à un jeu très spécial organisé loin de chez eux. Un jeu dont on connait simplement le nom : Paranoïa. D’ailleurs le nom du jeu n’a rien d’un hasard quand on comprend la chute de l’histoire !
Après deux ans de traque à tenter de trouver les organisateurs de ce jeu et à se faire sélectionner, Ilan et Chloé touchent leur but. Ils se retrouvent dans le jeu (à moins qu’ils n’y étaient depuis un moment ?), dans un ancien hôpital psychiatrique où va se mêler jeu et réalité.
J’ai adoré lire Puzzle. Pourtant, j’ai découvert le pot-aux-roses dès les premières pages ! Bon, il me manquait les détails mais j’avais capté le principal de la chute. Du coup, c’est un peu comme un polar où l’on connaît l’identité du tueur, ce qui nous intéresse c’est comment il va se faire pincer. Dans Puzzle, ce qui m’a transportée c’est le cheminement des personnages au sein de ce jeu, Paranoïa, avec toutes ces choses étranges... Malgré tout, j’étais bien plongé dans cette ambiance inquiétante, angoissante, dont le danger peut surgir de n’importe où.
S’il n’y avait pas eu cette déduction dès le départ, j’aurais certainement eu un des plus gros coups de coeur pour un roman, mais on s’en tiendra à un coup de coeur classique. C’est un très bon thriller mais trop d’indices dès le départ...
En tout cas, cela me conforte dans l’idée que Franck Thilliez n’est pas juste à rattacher à sa série Sharko / Hennebelle. Même avec un one-shot, ils nous fait passer par tout un panel d’émotions, aussi sombres les unes que les autres...
lecturesdudimanche 17 juillet 2019
Écouter le noir - Collectif
Parfois, entamer un pavé de 800 pages ne m’effraie pas. Pourtant, me lancer dans une histoire de quelques pages seulement ne me vient jamais à l’esprit ! Ce constat que la Nouvelle est un peu le mouton noir de la littérature francophone, Yvan, figure légendaire pour tout blogueur amateur de littérature noire (via son blog : EmOtionS – Blog littéraire), le fait en début d’ouvrage. Parce que c’est lui qui a réuni treize auteurs incontournables du Noir avec un grand N en les mettant au défi de rédiger une nouvelle sur le thème de l’audition, thème cher au cœur d’Yvan pour des raisons que je vous laisse découvrir dans sa préface touchante. Yvan, je ne le connais qu’à travers les émotions qu’il distille avec sincérité et pudeur sur son blog, mais la lecture de ce livre, l’aboutissement de ce magnifique projet m’a emplie de fierté pour lui, comme s’il s’agissait d’un ami, même si je ne le connais pas personnellement.
J’aimerais te dire, Yvan, bravo pour ce boulot formidable qui rempli sa mission à la perfection, à savoir nous faire passer un excellent moment tout en nous rappelant à quel point une Nouvelle peut s’avérer savoureuse…
« Deaf » – Barbara Abel & Karine Giebel
En quelques émotions savamment distillées
A quatre mains dans un chant résigné,
Vous écouterez sans pouvoir l’arrêter
Le son de votre cœur qui va se briser.
« Archéomnésis » – Jérôme Camut & Nathalie Hug
Cherchons au fond des étoiles
La réponse à l’issue fatale.
« Tous les chemins mènent au hum » – Sonja Delzongle
La folie n’est pas toujours douce,
Voyez donc à quoi elle pousse…
« Ils écouteront jusqu’à la fin » – François Xavier Dillard
Laissez les notes s’infiltrer
Elles ont tant de choses à révéler !
Sous la plume de François-Xavier,
Plus qu’à vous laisser emporter !
« Bloodline » – R.J. Ellory
Que celui qui brisera ce lien puissant
S’en repente jusqu’à la fin des temps…
« Un sacré chantier » – Nicolas Lebel
Un pas à la fois,
On avance comme ça.
« Zones de fracture » – Sophie Loubière
Une poétique histoire d’Amour
Ne dure pas forcément toujours…
« Echos » – Maud Mayeras
Et si l’innocence de l’enfance
Ébranlait vos croyances ?
« La fête foraine » – Romain Puértolas
Tout en humour et légèreté,
Vivez ces quelques jours d’été
Où repos et tranquillité
Prennent diverses tonalités !
« Quand vient le silence » – Laurent Scalese
Quand on pense avoir une bonne raison de se taire,
Il faut prendre garde à celui qui croira le contraire !
« Le diable m’a dit » – Cédric Sire
Un dernier murmure envoûtant,
Le délice d’un piège sanglant,
C’est sur cette note que prendra fin
Ce plaisir noir et si divin !
Mille mercis, cher Yvan
Pour ce si doux moment !
unevietoutesimple 16 juillet 2019
Écouter le noir - Collectif
Je ne raffole pas des nouvelles. Je trouve que cela va trop vite et je me sens frustrée. De ce fait, j’en lis très peu, je les fuis presque même.
Cependant, j’ai été intriguée par cette réunion d’auteurs, dont certains m’étaient complètement inconnus, et par le thème imposé “l’audition” dans un style littéraire que j’apprécie : le roman noir.
Certaines nouvelles m’ont parlé plus que d’autres mais d’un point de vue global, c’est un excellent recueil et pour celles qui m’ont le moins plu c’est plutôt par rapport à une histoire ou un style littéraire (je pense particulièrement à celle de Jérôme Camut et Nathalie Hug avec son côté science-fiction qui n’est pas un style dont je sois friande) qui m’aura moins touchée. En aucun cas je n’ai été déçue.
Au cours de votre lecture, vous serez confronté à des styles différents, que ce soit au niveau de l’écriture que de l’histoire dépeinte. C’est ce qui fait toute la richesse d’un tel recueil. Beaucoup ont des chutes inattendues (Sonja Delzongle, Maud Mayeras) mais vous y trouverez du noir sous toutes ses formes, parfois avec une pointe d’humour (Romain Puértolas dont j’ai adoré la nouvelle). Certaines parlent d’actes qui ont des conséquences dramatiques (Barbara Abel & Karine Giebel), d’autres abordent un côté fantastique (François-Xavier Dillard, Laurent Scalose). Certaines ont un aspect un peu plus classique (R. J. Ellory, Sophie Loubière, Cédric Sire). Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Et puis l’avantage de ce genre d’ouvrage, c’est que vous pouvez le lire petit à petit (entre deux “gros” romans, dans une salle d’attente, etc.) et dans l’ordre que vous voulez. Vous pouvez lire une nouvelle, puis laisser le livre de côté pendant un certain temps avant de le reprendre sans avoir à vous rappeler où vous en étiez dans l’histoire. J’ai opté pour une lecture linéaire mais j’aurais tout aussi bien pu choisir selon la longueur de la nouvelle et du temps dont je disposais.
Pour conclure, je peux dire que cela a été une excellente expérience et je ne peux que vous conseiller de la tenter également (même si les nouvelles ne sont pas votre tasse de thé).
universpolars 5 juillet 2019
Écouter le noir - Collectif
Parfois la vie a un sens, parfois non mais, ce qui est sûr, c’est que les sens que nous développons durant notre vie sont - plus ou moins - nécessaires. L’ouïe en fait partie.
Yvan Fauth, blogueur du noir et du polar, notamment, a exprimé son envie - son besoin ! - de rassembler plusieurs auteurs du genre pour un condensé de sombres nouvelles. Treize auteurs ont tendu l’oreille vers lui et ont accepté de noircir quelques pages sur le thème de l’audition. Un cri, un chuchotement, un son, une musique, du bruit ou peut-être même le silence feront vibrer vos tympans et votre corde sensible.
Dès lors, je n’ai pas hésité à écouter ces pages se tourner, des pages qui m’ont murmuré ou hurlé au creux de l’oreille des rumeurs provenant de récits plutôt obscurs pour certains, un peu moins pour d’autres, mais tous très profonds !
Entendons-nous bien, Yvan l’exprime très justement dans son introduction mais, je le précise tout de même : la nouvelle est un style fascinant et piquant, mais surtout un grand challenge pour son auteur. Captiver et heurter le lecteur ou la lectrice, avec aussi peu de mots, est un art à part entière. Personnellement, j’adhère totalement.
Barbara Abel et Karine Giebel joindront le geste à la parole pour que nous puissions comprendre ce jeune couple, sourd pour l’un, sourde-muette pour l’autre, qui vont tenter de s’entendre pour continuer leur route. Le destin va faire son job et l’ouïe, bien entendu, va prendre tout son sens, ou plutôt toute son importance.
Quant à Jérôme Camut et Nathalie Hug, pour qui écrire ensemble n’est de loin plus une première, ils nous enverront dans un futur pas si proche et pas si simple, à mille ans d’aujourd’hui. Tout a bien changé, nous pourrons l’entendre clairement ... Moralité : la communication n’est pas à mettre de côté !
Le son est principalement dans la tête pour Sonia Delzongle. Encore faut-il l’apprivoiser - le son, pas l’auteure ! - avant de devenir fou. Cette nouvelle est violente ! Apprivoiser la musique sera pour François-Xavier Dillard, virtuose le temps d’une nouvelle, une question de vie ou de mort. Hypnotique vengeance.
Étant père de jumeaux, la nouvelle de R.J Ellory me touchera particulièrement ! Quant à Nicolas Lebel, il nous criera dans les oreilles avec un dialogue de sourds ! Les personnages de Sophie Loubière, quant à eux, vont nous émouvoir dans une violente trame vengeresse. La perte d’un enfant, d’un grand frère, sera pour Maud Mayeras le fil conducteur d’une histoire poignante et plutôt cruelle.
La nouvelle de Romain Puértolas, un peu plus légère, mais plutôt bruyante, m’a bien fait sourire ! Mais pas trop longtemps non plus, car l’histoire de Laurent Scalese, complètement folle, nous refroidira assez vite. L’égoïsme n’est pas vraiment une option.
Cédric Sire clôturera ces nouvelles - pour la plupart sous le signe de la vengeance, c’est intéressant ... -, avec une voix qui nous chuchotera dans l’oreille, une voix forgée de bons conseils ...
Voilà ! Ce recueil a l’avantage de nous transmettre plusieurs styles, maintes manières de faire, différentes façons de nous enfouir dans l’âme sombre, détruit ou bouleversé de l’être humain.
Ces histoires vont entrer par une oreille, pour ne plus jamais ressortir. C’est fascinant de voir comment chaque intervenant a abordé le sujet, avec ses propres émotions, sa propre perception, soit à l’écoute de son inspiration bien spécifique.
Comme je l’ai mentionné avant, la vengeance est souvent présente dans ces récits. Il faut croire que cette forte émotion est ancrée en nous d’une manière ou d’une autre, exécutée chacune à sa manière, pour des raisons qui sont propres à chacun.
Écouter le noir, c’est écouter des personnages qui veulent peut-être nous faire entendre raison, en faisant abstraction du terme raisonnable, bien entendu... Allez savoir.
Bonne lecture.
Sangpages 27 juin 2019
Écouter le noir - Collectif
Les nouvelles, je te le dis de suite, c’est vraiment pas trop ma tasse de thé. Généralement, je zappe même si je suis consciente qu’écrire une nouvelle s’avère être un exercice de haut vol pour un auteur. Faire passer un message, happer ton lecteur, créer des cliffhangers et une chute en quelques pages est un vrai défi.
Pour ma part, j’ai besoin de plus pour rentrer dans l’histoire et me l’approprier, mais ça c’est, bien entendu, totalement perso 🙂
J’ai donc lu ce collectif d’abord pour ses auteurs : B. Abel, Camhug, S. Delzongle, F-X Dillard, K. Giebel, N. Lebel, S. Loubière, M.Mayeras, R. Puertolas, L. Sacalèse et C. Sire réunis dans un seul livre, difficile de résister.
Mais aussi, parce qu’il faut l’avouer, le thème de l’audition est une excellente idée. Jouer sur ce mot de la langue française aux multiples sens est un bel exercice et je ne peux qu’admettre qu’ils se sont très bien débrouillés.
Tu trouveras dans ce recueil, des histoires totalement différentes alors qu’elles sont supposées avoir la même base. Tu trouveras de l’émotion, beaucoup mais tout cela, je te laisse le découvrir. Chroniquer une nouvelle relèverait presque du spoil immédiat.
Ma petite préférence va à celle de Maud Mayeras qui comme toujours a su insuffler cet émotionnel tout particulier en y alliant une horreur ultime. Suis archi fan de cette auteure et la lire alors que j’attends un ptit nouveau depuis des lustres a clairement été un petit shoot nécessaire et agréable. 😜
Les autres ne sont pas en reste et je ne peux que te conseiller de découvrir ce recueil de nouvelles dirigé par mon ami Yan Fauth du blog Emotions.
Angie - Blog Culturez-moi 24 juin 2019
Écouter le noir - Collectif
En France, en littérature moderne, la nouvelle est un format de récit très peu mis en avant. Pourtant, par le passé, la nouvelle a eu son âge d’or. Je pense notamment aux magnifiques nouvelles fantastiques d’Edgar Allan Poe ou de Théophile Gautier. Outre-Atlantique, la nouvelle est plus populaire et de grands auteurs comme Stephen King ont su l’utiliser pour créer des histoires mémorables. Alors quand le blogueur littéraire Ivan Fauth réunit 13 des plus grands auteurs du polar français, pour construire un recueil de nouvelles noires c’est un véritable évènement littéraire.
⭐ Tendez l’oreille ⭐
Ce recueil de nouvelles possède un fil conducteur : le son, le bruit, l’audition. Ce n’est pas un hasard puisqu’Ivan Fauth, initiateur de ce projet est lui-même concerné par un problème d’audition. L’ouïe, ce sujet si simple et qui pourtant sous la plume de grands auteurs peut prendre des directions inattendues. Un bruit de chantier, une voix intérieure, la surdité, un son venu des entrailles de la Terre. Il y a tellement de possibilités.
C’est vraiment un excellent choix de la part d’Ivan Fauth car ce thème laisse une très grande place à la créativité. Ainsi, dans le recueil, on retrouve du thriller psychologique, du polar, du fantastique et même de la science-fiction. C’est très agréable d’avoir à la fois une cohérence et une grande variété au fil des histoires. Chaque nouvelle a son propre style, sa propre originalité apposée par l’auteur. L’écriture de la nouvelle est un exercice très difficile et ils s’en sont tous très bien sortis.
⭐ La chute avant tout ⭐
Créer un cadre, mettre en scène des personnages, instaurer une intrigue, tout ça en quelques pages c’est vraiment un challenge. D’autant plus, que la chute, point culminant et final de la nouvelle doit être marquante, inattendue, efficace. Comme pour une histoire drôle, si la chute est mauvaise, on ne s’en souviendra pas. C’est exactement la même chose avec une nouvelle. Le format est tellement court que si la chute n’est pas à la hauteur, l’histoire ne nous laissera aucun souvenir.
Si je veux être totalement honnête, la nouvelle n’est pas mon genre littéraire de prédilection. Même en tant qu’immense fan de Stephen King, j’ai toujours boudé ce format d’écriture lorsqu’il publiait des recueils de nouvelles. Je suis une lectrice qui a besoin de s’immerger totalement dans une histoire. J’ai besoin d’apprendre à connaître les lieux, les personnages. C’est de cette manière que je m’imprègne d’un récit et que je m’en souviens. Pourtant j’ai souhaité sauter le pas et lire Ecouter le noir et je n’ai absolument pas regretté ma lecture.
⭐ En bref ⭐
Ce recueil de nouvelles est un magnifique projet. Ecouter le noir est une compilation de talents, une compilation d’histoires toutes plus captivantes les unes que les autres. Forcément, certaines m’ont plus marqué que d’autres. Certaines resteront plus longtemps dans ma mémoire. Celles de Sonja Delzongle, R.J Ellory et François-Xavier Dillard m’ont particulièrement touché. Pour moi, qui ne suis pas une grande fan de nouvelles, ce fût un très bon moment de lecture.
https://culturez-moi.com/ecouter-le-noir/
Anne-Sophie Books (Les lectures d’Anne-Sophie) 7 juin 2019
Écouter le noir - Collectif
Comme je l’ai souvent expliqué, j’aime beaucoup lire des nouvelles. J’ai une admiration sans bornes pour les auteurs qui s’adonnent à cet exercice délicat et Ô combien plaisant pour le lecteur.
Et j’ai eu la grande chance de lire deux recueils à la suite, très différents mais tout aussi passionnants.
Je vous présente donc le premier d’entre eux : Écouter le Noir, aux Éditions Belfond.
Sous la direction d’ Yvan Fauth, dont beaucoup connaissent l’excellent blog littéraire EmOtionS (si ce n’est pas le cas vous trouverez le lien à la fin de la chronique du blog dès que je l’aurais finalisée), 13 auteurs de talent se sont réunis pour nous offrir 11 nouvelles autour d’un thème commun : l’audition.
Yvan explique très bien dans la préface pourquoi il a désiré ce thème, et je trouve vraiment très intéressant l’idée d’exorciser un handicap de cette façon.
Mais, me direz-vous (ou pas, d’ailleurs), quel rapport entre l’audition et 13 auteurs particulièrement connus pour leur plume très noire ?
J’avoue m’être également posé la question. Comment allaient-ils tous garder ce thème tout en restant dans leur registre ?
Je vous rassure tout de suite, ils y parviennent complètement, et avec une maîtrise incroyable.
Ces onze nouvelles sont plus angoissantes ou terrifiantes les unes que les autres, et sont surtout de pures délices à lire.
François-Xavier Dillard nous livre une nouvelle cauchemardesque qui n’a pas été sans me rappeler le portrait d’un certain Dorian Gray, RJ Ellory conjugue comme toujours avec brio frissons et poésie, Sonja Delzongle s’amuse à faire trembler nos certitudes, Maud Mayeras nous fait dresser les cheveux sur la tête, Sophie Loubière nous conte une histoire aussi terrible que sa plume est délicate, quand à Cédric Sire, il nous fait écouter la voix du Diable...
Et que dire de Barbara Abel, Karine Giebel, Laurent Scalese, Nicolas Lebel, R. Puertolas, Jérôme Camu et Nathalie Hug... Chacun est excellent.
Écrites à 2 ou à 4 mains, toutes ces nouvelles sont aussi originales qu’ensorcelantes.
À lire impérativement, car si l’idée de départ était déjà fabuleuse, le résultat est absolument parfait.
Un vrai coup de cœur.
Des plumes et des livres 29 mai 2019
Écouter le noir - Collectif
Ecouter le noir est un recueil de nouvelles qui regroupe treize auteurs qui ont écrit autour d’un seul et unique thème : l’audition.
Il est intéressant de voir comment différents auteurs ont interprété ce thème, la palette du noir est large. De plus, on (re)découvre les auteurs, certains réinventant leur écriture, s’éloignant de leur genre de prédilection. Ecrire un roman et une nouvelle sont deux exercices différents. Avec la nouvelle, il faut rapidement capter l’attention du lecteur, il doit très vite s’immerger dans un univers inconnu, se l’approprier et être conduit à la chute qui se doit de le surprendre et le déstabiliser.
Les treize auteurs présents dans ce recueil ont réussi avec brio ce pari. Chacun à leur manière, ils ont mis en scène l’audition, que ce soit avec un bruit, ou le silence.
Les auteures Barbara Abel et Karine Giebel ouvre le bal du noir avec Deaf, la plus longue nouvelle mais qui envoie du lourd et renferme plein de promesses quant à la qualité des écrits proposés dans Ecouter le noir.
S’ensuit Archéomnésis, Tous les chemins mènent au hum, Ils écouteront jusqu’à la fin, Bloodline, Un sacré chantier, Zones de fracture, Echos, La fête foraine, Quand vient le silence, Le diable m’a dit.
Certaines m’ont plus plu que d’autres mais je n’ai été déçue par aucune d’entre elles. Chacune d’elles m’ont fait vivre des émotions, m’ont questionnée, m’ont surprise. Parfois je pensais connaître le dénouement et en fait, l’auteur.e me surprend.
L’avantage des recueils de nouvelles, c’est qu’on peut les lire dans l’ordre que l’on souhaite (même si pour ma part je reste dans la lecture linéaire du livre). J’ai pu découvrir des nouveaux auteurs, dont je ne manquerai pas de découvrir leurs romans.
Ecouter le noir est un recueil de qualité. A lire !
Lisez.du.polar 21 mai 2019
Écouter le noir - Collectif
Cette semaine est paru le recueil de nouvelles Écouter le noir, sous la direction d’ Yvan Fauth aux Editions Belfond.
C’est à la suite d’un traumatisme auditif qu’est née l’idée de ce recueil autour du thème de l’audition.
Si la liste des auteurs regroupe des grands noms du polar, c’est la préface très personnelle d’Yvan qui a trouvé résonance en moi.
L’hyperacousie, mal souvent méconnu, qui pourtant s’insinue toujours plus intensément dans notre société.
L’hyperacousie qui paralyse, qui isole, qui emmure. Et le silence comme seule issue dans un monde où le bruit prédomine.
Le recueil est une invitation : écouter le noir et le silence dans sa tête, le temps de sa lecture.
Onze nouvelles aux mots murmurés, chuchotés, pour ne pas blesser et laisser place aux émotions propres au genre : la peur, l’angoisse, la haine, la vengeance.
La nouvelle est un exercice difficile, parfois dangereux : saisir le lecteur dans une intensité narrative en quelques pages seulement. Les treize auteurs invités relèvent le défi avec talent !
Ma nouvelle préférée ?
Chut... je préfère garder le silence... 😉