Et vous, savez-vous ce qui fait un bon polar ?
C’est la grande question... Qu’est-ce qui fait un bon polar ? Qu’est-ce qui fait qu’on reste éveillé jusqu’au milieu de la nuit, qu’on rate son arrêt de bus, de tram ou de métro, qu’on vit avec les personnages même une fois que l’on a refermé le livre ? On a posé la question à vos auteurs et vos autrices. Danielle Thiéry, Christophe Sambre, Frédéric Jaccaud et Olivier Barde-Cabuçon nous ont répondu...
Danielle Thiéry est une autrice bien connu des lecteurs et lectrices de polar, depuis notamment son roman Des Clous dans le cœur. En 2019, elle a signé Sex Doll, un thriller dans les maisons closes spécialisées dans les poupées...
Danielle Thiéry : Un bon polar c’est d’abord une bonne histoire. Il faut que ça me raconte quelque chose. Un bon page-turner, aussi.
Auteur de son premier polar avec Serial, Christophe Sambre parle lui d’un savoureux mélange pour répondre à notre question...
Christophe Sambre : Tant de choses ayant déjà été écrites, tournées, dessinées que je dirais simplement qu’un bon polar est une histoire qui surprend, qui bouscule, qui fait frissonner autant qu’elle émeut. C’est un savant mélange d’action et de suspens ; des personnages forts à la psychologie complexe ; une atmosphère et un dénouement surprenant. Rien de bien original en somme, puisqu’il s’agit des caractéristiques de n’importe quel bon livre. Pour le polar, et me concernant, j’ajouterai quelques ingrédients incontournables : la froideur, le détachement, l’absence de jugement, l’exploration de la psyché humaine ainsi qu’un voile de perversité et de cruauté…
Grand spécialiste des mauvais genres, Frédéric Jaccaud vient de signer avec Glory Hole, un roman dans l’enfer des films pornos des années 70...
Frédéric Jaccaud : Je ne sais pas. Un bon polar serait peut-être un roman écrit à l’encontre des certitudes du genre.
Pour la nouvelle aventure de ses héros, le Moine hérétique et le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, Olivier Barde-Cabuçon a placé son histoire dans les délices du Caire. Sa réponse est simple et éfficace...
Olivier Barde-Cabuçon : Un bon écrivain.