- Réalisateur : Daniel Prochaska
- Acteurs : Leon Orlandianyi, Benno Rosskopf, Julia Koschitz
- Distributeur : Netflix
- Auteurs : Timo Lombeck, Marcel Kawentel
- Genre : Epouvante-Horreur, Aventure
- Nationalité : Autrichien
- Date de sortie : 14 mai 2021
- Durée : 1h40min
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Résumé :
Deux frères de la grande ville déménagent avec leur mère dans un village perdu et tentent, avec leurs amis, d’élucider le sinistre mystère qui hante leur nouvelle maison.
Comment renouveler le thème ultra usé de la maison hantée ? Sans doute, en normalisant au maximum l’endroit potentiellement anxiogène. Or, ici, c’est tout le contraire qui advient : dès le début, la demeure sombre et inquiétante qu’investissent les trois protagonistes se signale comme un lieu de haute dangerosité et aucun plan ne nous épargnera les indices habituels du genre : escalier dissimulé dans la pénombre, porte ouverte sur l’obscurité, photo de famille des précédents locataires à qui il est forcément arrivé un malheur, rai de lumière sous une porte qu’on n’ose pas ouvrir, enfant curieux, envisagé comme le relais d’une peur à venir, capable de voir immédiatement ce que les autres ne voit pas, d’entendre des paroles que personne n’entend, le mystère tenant à l’identité de la présence qui se signale par un souffle vocal, comme venu d’un autre monde.
Et lorsque l’action s’élargit au village tout entier, on découvre évidemment des autochtones peu diserts qui semblent fonctionner en vase clos : la voisine peu accorte en constitue une sorte de métonymie qui, dès son premier échange avec les nouveaux arrivants, formule un avertissement : "Nous verrons si vous arriverez à tenir plus longtemps que les autres". La menace se précise petit à petit, puisque ce coin reculé de l’Autriche du sud a été marqué par -ce qui semble être- le meurtre de deux enfants par leur propre mère, avant que celle-ci ne se suicide. Et sans surprise, il semble bien que des fantômes du passé n’ait pas quitté le secteur...
Le scénario compile paresseusement tous les clichés du genre, lorgnant à la fois sur Shining (l’enfant assailli par des visions, qui écrit sur la porte) et Amityville (l’ambiance malsaine de la maison), s’appuyant sur des personnages tellement stéréotypés qu’on ne s’attache pas vraiment à eux. Le film cède même à une forme de sentimentalisme qui ralentit une histoire déjà bien mollassonne.
Seule consolation : Notre maison hantée évite l’accumulation des sempiternels jump scares, propres au film d’horreur, parce qu’il bifurque vers une enquête façon "Club des cinq", qui s’achève dans une course-poursuite nocturne. Mais ce teenage movie ne fait aucune proposition cinématographique nouvelle.