
- Réalisateur : Jérémy Strohm
- Acteurs : Gilles Vandeweerd, Marion Morel, Nathalie Charade
- Distributeur : Arte
- Genre : Thriller, Comédie dramatique
- Date de sortie : 25 mai 2021
- Durée : 6X12minutes

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Résumé :
Simon Janssens traverse une passe difficile : il a un boulot précaire, il est contraint de retourner chez sa mère et, pour ne rien arranger, il fait des crises de somnambulisme. Parallèlement, les crimes s’accumulent dans le secteur et la police enquête, s’intéressant bientôt à notre protagoniste...
C’est l’histoire d’un type qui se réveille nuitamment dans un trou en forme de tombe, en plein coeur de la forêt. Il voudrait comprendre ce qu’il fait là et nous aussi. Le problème, c’est que le même a tendance à se réveiller dans des endroits différents, mais toujours en rapport avec la mort, comme cette église où l’on célèbre une cérémonie religieuse, en hommage au défunt (le protagoniste surgit du cercueil où il s’est substitué au mort)
A partir de ces drôles d’événements, la web-série Le Somnambuliste tisse une trame plutôt filandreuse, à la frontière de l’absurde et du fantastique, peuplé d’une faune de personnages tantôt bizarres, tantôt caricaturaux, sur fond de meurtres mystérieux. "Qui trop embrasse mal étreint", comme le dit le proverbe et à force de poursuivre plusieurs lièvres à la fois, en misant sur plusieurs registres, cette web-série paranoïaque finit rapidement par tourner en rond, donnant l’impression de juxtaposer des situations qui confinent parfois au sketch, artificiellement reliées par une histoire.
Le jeu monochrome de Gilles Vandeweerd, aux expressions ahuries ou incrédules, ne contribue pas à extirper le récit d’une certaine torpeur. La mise en scène, empreinte d’un réel amateurisme, se traîne comme une histoire écrite au fil de la plume sur un homme traqué et devenu complètement paranoïaque, confronté à des événements de plus en plus surréalistes.
En somme, Le Somnambuliste ressemble plus à une pochade signée par des youtubeurs hésitants, peinant à se frayer un chemin dans un réseaux d’influences artistiques, qui vont de Code Quantum au premier film de Robin Campillo, Les Revenants, en passant par le cinéma de Jean-Pierre Jeunet, La Classe américaine ou les vidéos humoristiques produites par Golden Moutache. Bref, on demeure perplexe.