- Auteur : Valéry Bonneau
- Genre : Polar
- Editeur : Éditions Numeriklivres
- Date de sortie : 28 septembre 2017
- ISBN : 2377331025
- EAN : 978-2377331024
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Résumé :
Éric et Hélène s’épuisent à rembourser leurs dettes. Le couple est fatigué, au bout du rouleau. Éric, fou amoureux d’Hélène cherche des solutions. Il est prêt à se sacrifier pour son Hélène. Lui qui a toujours tout raté veut réussir, cette fois, le coup parfait. Un coup parfaitement raté qui va plonger le couple dans un enfer de vengeance. Mais comme l’a écrit Albert Camus, n’y a-t-il pas que la haine pour rendre les gens intelligents ? Ce thriller noir risque de mettre vos nerfs à rude épreuve…à très rude épreuve. Un lecteur averti en vaut bien deux !
polacrit 13 septembre 2019
Le goût de la haine - Valéry Bonneau
Le goût de la haine est un roman très noir basé sur le thème de la vengeance, de la haine la plus sombre, la plus destructrice, une haine qui puise ses racines dans l’amour perdu. Le découpage en courts chapitres, chacun rédigé du point de vue d’un des protagonistes de l’histoire ainsi révélée selon un angle différent, est une construction particulière qui donne au récit un rythme haletant entraînant le lecteur dans une course effrénée que rien ne peut ni ralentir, ni stopper.
Le style de Valéry Bonneau est alerte et se déroule selon une cadence soutenue : vocabulaire précis, adapté à chaque personnage ; phrases très courtes, parfois juste nominales ou verbales, quand il s’agit de décrire le ressenti d’un personnage, par exemple ici les pensées d’Hélène : "Pourtant j’ai aimé Éric. Non, peut-être pas d’ailleurs. J’aimais ce qu’il me faisait ressentir. Je me sentais belle, appréciée, consacrée. Son regard me sublimait. Maintenant, il me dégrade. Vingt ans à me rabâcher qu’on allait s’en sortir, vingt ans à promettre, vingt ans à essayer. Je dois lui reconnaître ça, il essaye. Mais il rate. Toujours. Tout. Ce type est un raté. Un minable. Et sa discrétion, sa sacro-sainte discrétion, m’horripile."...Ou dans ce passage quand Eric se retrouve dans une situation très délicate : "Éric, sur le dos, attendait. Sans bruit. Sans paroles. Il était seul. À attendre. À espérer qu’Hélène et Théo ne seraient pas inquiétés par l’autre fou. Que la disparition d’Hélène s’expliquait autrement. Les yeux rivés au plafond, il angoissait, il stressait, il s’inquiétait." => Le lecteur peut ainsi ressentir l’angoisse d’Eric au plus profond de lui-même.Les personnages et les lieux ne sont que peu décrits, toute l’énergie du récit étant d’abord focalisée sur la volonté d’Eric de sortir sa famille de l’impasse dans laquelle elle se trouve par sa faute, puis, dans la seconde partie, sur le plan machiavélique qu’il a mis au point pour se venger de celui qui lui a volé son amour, le moteur de sa vie. Pour autant, même si, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, on se doute que des événements dramatiques nous attendent au coin de la page, l’auteur ménage un suspense prenant grâce à des rebondissements inattendus et à une tension dramatique croissante.
Le goût de la haine est un thriller noir, particulièrement sombre, habilement construit autour du mécanisme de la haine et de la vengeance. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs sentiments, leurs doutes et leurs peurs sont admirablement mis en scène : le lecteur assiste, impuissant et parfois avec horreur, au destin qui tisse sa toile autour de ses proies, montrant comment un homme ordinaire, mari aimant et père attentif peut se transformer en machine de guerre que rien n’arrête...Effrayant !!
polacrit 26 juin 2019
Le goût de la haine - Valéry Bonneau
Eric et Hélène, mariés depuis vingt ans et parents de Théo âgé de 16 ans, s’épuisent plus de dix heures par jour dans le but de rembourser les dettes sous lesquelles ils croulent littéralement. Pourtant, Eric, toujours aussi fou amoureux de sa femme, n’est qu’un loser : tout ce qu’il entreprend se change en sables mouvants, laissant le couple exsangue, épuisé, au bout du rouleau. Le cœur transpercé de voir la femme de sa vie se consumer et dépérir par sa faute, Eric veut tenter une dernière manœuvre afin de mettre sa famille à l’abri du besoin.
Il met au point un plan qui, comme de juste, échoue lamentablement, les entraînant, lui, sa femme et leur fils, dans une terrible spirale de haine et de vengeance. Mais que faire quand on a perdu l’amour de sa vie, la seule lumière qui illuminait son cœur ? Si vous vous risquez à lire ce roman particulièrement noir, l’auteur vous aura prévenu :"N’y a-t-il pas que la haine pour rendre les gens intelligents ?" (dixit Albert Camus).
Les personnages et les lieux ne sont que peu décrits, toute l’énergie du récit étant d’abord focalisée sur la volonté d’Eric de sortir sa famille de l’impasse dans laquelle elle se trouve par sa faute, puis, dans la seconde partie, sur le plan machiavélique qu’il a mis au point pour se venger de celui qui lui a volé son amour, le moteur de sa vie. Pour autant, même si, au fur et à mesure que l’histoire se déroule, on se doute que des événements dramatiques nous attendent au coin de la page, l’auteur ménage un suspense prenant grâce à des rebondissements inattendus et à une tension dramatique croissante.
Le goût de la haine est un thriller noir, particulièrement sombre, habilement construit autour du mécanisme de la haine et de la vengeance. La psychologie des personnages, leurs pensées, leurs sentiments, leurs doutes et leurs peurs sont admirablement mis en scène : le lecteur assiste, impuissant et parfois avec horreur, au destin qui tisse sa toile autour de ses proies, montrant comment un homme ordinaire, mari aimant et père attentif peut se transformer en machine de guerre que rien n’arrête...Effrayant !!
Des plumes et des livres 9 mars 2019
Le goût de la haine - Valéry Bonneau
Dans Le goût de la haine, nous suivons tout d’abord la vie banale et bancale de Eric et Hélène. Eric a toujours eu des rêves plein la tête, des projets à réaliser. Le hic ? Il rate tout ce qu’il entreprend. Sa femme lui reste fidèle, malgré la déchéance dans laquelle son époux les a plongé. Ils sont criblés de dettes, respirent difficilement la tête hors de l’eau, l’ambiance est de plus en plus pesante, le couple s’épuisant au travail pour payer les créanciers. Puis Eric a une idée de génie. Une idée qui va permettre à sa femme de retrouver sa lumière, sa superbe, de vivre décemment. Mais même ça Eric va le rater. Et pire, il va déclencher la haine d’un ancien mafieux influent. Seulement, Eric va découvrir une autre part de sa personnalité, à savoir jusqu’où cette histoire de vengeance va le conduire…
Ce qui est très agréable dans Le goût de la haine est la structure du roman. Il est composé de trois parties. La première met en place l’intrigue : la vie plan-plan du couple, l’idée d’Eric pour libérer sa femme des dettes astronomiques, la conséquence. Puis dans le deuxième partie, le nouveau plan d’Eric qui s’installe avec beaucoup de zones d’ombre pour le lecteur à ce moment-là. Et enfin dans la troisième : une explosion de violence et la vengeance sans limite avec la chute de l’histoire. Tout au fil de chacune de ces parties, on suit brièvement plusieurs personnages. D’abord Eric et Hélène, puis le point de vue de Théo leur fils. Ensuite arrive le point de vue de Max (je ne dirai rien sur lui pour ne pas dévoiler davantage l’intrigue) et un point de vue plus général avec un narrateur.
Les points de vue sont très rapides la plupart du temps, de ce fait on prend un bon rythme de lecture. Ils sont d’ailleurs très bien écrits. On imagine parfaitement le petit comptable fou amoureux de sa femme, l’épouse qui adore son mari mais ne supporte plus cette situation, l’adolescent qui ne comprend pas la situation de ses parents, qui haït son paternel. Bref, des personnages hauts en couleur et pleins de surprises !
Ensuite le contenu… C’est noir, sombre, dark. Tout ce que l’on veut dans ce domaine de l’impensable. Car c’est bien ce que les personnages vont mettre en oeuvre : une vengeance dans un bain de sang saupoudrée de violences.
Malgré ce côté très noir (on est quand même prévenu dans le résumé !), l’intrigue est cohérente et la fin bien que prévisible (pour Eric surtout) est la touche finale parfaite. La folie d’un homme conduit à réaliser des choses improbables et impensables. L’amour est la pire des armes…