
- Auteur : H S Chandler
- Traducteur : Hélène Amalric
- Genre : Thriller
- Editeur : Hachette Romans
- Date de sortie : 27 mai 2020
- EAN : 9782501138406

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Résumé :
Faites qu’il soit trop tard », prie Maria. Elle a appelé la police et a avoué le meurtre de son mari, étendu dans la cuisine. Mais celui-ci a survécu…
Lottie, quant à elle, se passerait bien de devoir assister au procès de Maria, auquel elle est convoquée comme jurée. Son mari proteste de cette absence forcée, et laisser son petit garçon chez la nounou ne l’enchante pas. Le destin réunit ainsi dans l’enceinte du tribunal deux femmes, toutes les deux apparemment prises aux pièges de la vie domestique. Procureur, avocat, témoins, jurés… les surprises et les retournements de situation ne manquent pas. À quel point Maria est-elle responsable ? Et Lottie est-elle aussi innocente qu’elle le pense ? Les pièges ne sont pas forcément là où on le croit. Qui est coupable, et jusqu’à quel point ?
universpolars 12 avril 2025
Faites qu’il soit trop tard - H S Chandler
C’est à travers cette histoire que je fais la découverte de cette auteure britannique. L’atmosphère, les circonstances et le ton qui installent l’intrigue correspondent parfaitement à mes goûts ! Dès les premières pages, le titre de l’ouvrage prend vraiment tout son sens.
Dans le domaine familial, une femme massacre sur son mari à coups de pied de chaise jusqu’à le croire mort. Après cet accès de violence, elle contacte la police avec un sang-froid déconcertant pour se rendre. Mais son calme olympien se brise net lorsque les agents lui annoncent que sa victime est encore en vie.
Le procès sera le gros morceau de ce récit. L’auteure étant avocate, cet état de fait se comprend aisément. Nous allons nous immiscer corps et âme dans ce procès, en approchant de près quasiment chaque juré, ou en prenant place dans le tribunal.
L’élément-clé dans cette histoire sera de savoir pourquoi cette femme a massacré son mari, si c’était justifié, ou tout du moins explicable. Son comportement durant le procès n’aide pas vraiment à y voir clair et laisse planer un sérieux doute. En fait, elle se tait.
Ce récit s’articule autour de deux axes fondamentaux : d’un côté, l’auteure dénonce la position singulière assignée à la femme dans la société, et de l’autre, elle met en lumière la théâtralité et la manipulation qui règnent au cœur même de l’appareil judiciaire.
Ce récit est un jeu de manipulations verbales, dans le cadre d’un procès traitant d’une violence traître, discrète et lourde, lors duquel des propos sournois et perfides fusent de toutes parts.
L’auteure met brillamment en lumière cette « triste » réalité des tribunaux : dans de tels procès, ce n’est pas tant la vérité objective qui triomphe, mais celui qui parvient à imposer sa version des faits comme étant la vérité. Je ne sais pas si tous les avocats ont obtenu un diplôme dans l’art théâtral ! Cela doit bien aider.
Ce récit fonctionne bien. Je me suis fait avoir comme un couillon, le dénouement étant vraiment bien amené. La psychologie de chaque personnage sera le point qui m’aura le plus marqué dans ce récit.
À lire.