Sherlock Holmes : les 20 meilleurs films et séries
- R�alisateur : Terence Fisher
- Acteurs : Christopher Lee, Peter Cushing
Le plus terrifiant et le plus schématique des films mettant en scène Sherlock Holmes. Beau et fascinant.
Le Chien des Baskerville, de Terence Fisher
Avec : Peter Cushing, André Morel, Christopher Lee, Marla Landi
Année : 1959
Le pitch
Une malédiction pèse sur la famille Baskerville depuis que le dépravé Sir Hugo Baskerville – mort égorgé par un "chien de l’enfer" – s’est adonné à une orgie et a tué une jeune paysanne immaculée. Ainsi de décennie en décennie, les Baskerville meurent dans des circonstances étranges, chaque fois meurtris par le fameux chien diabolique. Quand le docteur Mortimer relate cette histoire, et notamment le cas de Sir Charles Baskerville retrouvé il y a peu mort défiguré dans la lande, à Holmes et Watson, les enquêteurs acceptent d’assurer la sécurité du dernier héritier de la famille : Sir Henry.
Pourquoi c’est un incontournable…
De tous les films mettant en scène Sherlock Holmes, "Le Chien des Baskerville" par Terence Fisher (connu pour "Le cauchemar de Dracula", "Les Maîtresses de Dracula" ou encore "Le fantôme de l’opéra") est pour sûr le plus horrifique. Adaptation assez désinvolte du roman de Sir Arthur Conan Doyle, le long-métrage repose avant tout sur son atmosphère pesante et ténébreuse. C’est une production Hammer et cela se voit : tout, de l’expressivité des acteurs aux décors gothiques (château, abbaye en friche, lande sauvage…) en passant par le rapport aux éclairages (brumes épaisses, déclinaisons de lumières bleues ou rouges, clair-obscur), participe au dispositif. Résultat, les espaces apparaissent investis d’une dimension ésotérique et mystique : le fantastique, à l’image des romans gothiques et noirs britanniques du XIXe siècle, dégage un pouvoir de fascination. Un danger intangible suinte de chaque détail et c’est superbe. La mise en scène joue de l’ambiguïté entre l’horreur du Mal et l’évidence de sa beauté plastique. Cécile Stapleton, la protagoniste incarnée par la belle Maria Landi, traduit bien ce paradoxe. Du reste, la monstruosité pend toutes sortes de formes dans "Le Chien des Baskerville" : tarentule, molosse, les Baskerville ou encore les Stapleton. Mention spéciale pour le Technicolor éclatant de la réalisation, inoubliable.
Ce que le film nous dit de Sherlock Holmes
À l’image de la mise en scène articulée entre les noirs des ombres et les jours de la lumière, Sherlock Holmes se retrouve à incarner le Bien face au Mal dans un système des plus manichéens. Ici, son esprit et son intelligence semblent ainsi entièrement dédiés à l’humanité dans son combat contre la bestialité.
1001histoires 11 décembre 2019
Le Chien des Baskerville, de Terence Fisher
C’est en effet une bonne adaptation du fameux roman de Conan Doyle, belle, terrifiante et fascinante. A cette adaptation je préfère cependant celle de 1939 réalisée par Sidney Lanfield ( USA ) avec Basil Rathbone qui est pour moi à jamais l’incarnation de Sherlock Holmes.