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L’interrogatoire de Pierre Gaulon et Frédéric Ernotte

Bepolar : Comment est née l’idée et l’envie de travailler tous les deux sur ce roman ?
Frédéric Ernotte  : Tout a commencé très simplement par un kidnapping et la location d’un chalet cosy en Haute-Savoie... Plus sérieusement, nous avons fait connaissance par l’intermédiaire de nos livres « La mort en rouge » et « C’est dans la boîte » en 2012, 2013 (je suis nul pour les dates) On a sympathisé à distance. Même passion. Mêmes valeurs. Ensuite, Pierre a fait le premier pas et m’a dit sur un ton léger : «  faudrait qu’on écrive un truc ensemble. » J’imagine que Stephen King était un peu serré niveau agenda.
Pierre Gaulon  : Après avoir lu, “C’est dans la boîte” au cours d’un club de lecture, je suis allé dire à Frédéric, via facebook, que j’avais adoré son roman. Il se trouvait que lui-même avait lu et beaucoup apprécié “La mort en rouge”. L’idée de travailler ensemble n’est pas arrivée de suite. En réalité, pendant quelques années, nous nous parlé sur les réseaux sociaux de nos lectures et écrits respectifs (et de Top chef aussi, la diffusion étant retardée de trois jours en Belgique, j’avais un levier de chantage en menaçant de spoiler) avant de commencer à penser à une écriture à 4 mains.

Bepolar : D’ailleurs comment est-il née ce roman ?
Frédéric Ernotte  : Aujourd’hui encore, j’y repense sans comprendre comment on a fait pour travailler trois ans sans jamais s’énerver. J’avais noté cette idée d’histoire de vengeance sur un site de rencontres dans un carnet et j’ai trouvé le sujet amusant pour un quatre mains. J’en ai parlé à Pierre et on a considérablement amélioré mon gribouillis de départ ensemble au fil de l’écriture. On avait un plan et une boîte à outils bien fournie pour le mettre à exécution. Vu la noirceur du roman, on pourrait douter de ma parole si j’affirme qu’il est né dans la bonne humeur. Et pourtant... je souhaite aux lecteurs de s’amuser autant en tournant les pages de Comme des mouches que nous en les écrivant. La plus grande énigme à mes yeux, c’est d’avoir écrit le mot fin de cette histoire sans jamais se rencontrer…
Pierre Gaulon  : Je trouvais l’idée d’une histoire 2.0 assez symbolique car notre relation littéraire était justement née sur Internet. Notre amitié s’est créée à travers les éléments virtuels du web, chat et autres réseaux sociaux. Cela nous paraissait donc approprié de nous servir de ces éléments. En ce qui concerne la partie purement technique, comme l’a dit Frédéric, j’ai également du mal à comprendre comment nous avons fait. Nous n’avons habituellement pas les mêmes méthodes de travail et des styles assez différents (Fred : Comme Maître Gims et Vianney ? Pierre : j’aurais préféré lady gaga et Bradley cooper, je te laisse le rôle de Lady Gaga) Pourtant, l’alchimie a pris presque immédiatement et nous n’avons éprouvé aucune difficulté à travailler ensemble.

Les réseaux sociaux sont un terrain de jeu fascinant pour nous…

Bepolar : Pourriez-vous nous présenter vos deux héroïnes, Gwen et Leila ?
Jérôme, voici Leila et Gwen. Les filles, je vous présente Jérôme. (Ce n’était pas la question la plus compliquée, finalement)
Ce sont deux jeunes femmes d’aujourd’hui. Elles draguent sur internet (jusqu’à ce que des choses horribles arrivent). Vous aviez envie de parler des relations à l’heure des réseaux sociaux ?
Frédéric Ernotte  : Au-delà des enquêtes, des morts et du suspense, les polars ont cette magie de parler de notre société. Un romancier peut tenter de se mettre dans la peau de n’importe qui et c’est un peu la même chose sur les sites de rencontres. Il y a les personnes qui se livrent le plus honnêtement possible et il y a celles qui ajustent ou modifient la réalité pour diverses raisons. C’est un terrain de jeu fascinant pour nous…
Pierre Gaulon  : L’univers parallèle des réseaux sociaux me fascine. Chacun y revêt son propre masque et il est bien difficile de savoir qui se cache réellement dessous. C’est presque schyzophrénique, car nous laissons sur Instagram et facebook des images que nous aimerions que les contacts gardent de nous, et en même temps, on donne la possibilité à n’importe qui d’accéder à des informations très intimes et bien réelles. Je laisserais la parole à Gwen : “ Si on y réfléchit bien, les réseaux sociaux sont des mines d’or pour les psychopathes en gestation. Pour peu que tu sois pas très prudente, d’un simple clic, n’importe qui à accès aux informations essentielles concernant ta vie. Ta carte d’identité virtuelle est publique. Nom, prénom, adresse, date de naissance, nombre de frères et de soeurs, e-mail, profession, hobbys et j’en passe…”

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Bepolar : Un polar nécessite souvent une certaine tension dans l’écriture pour que le lecteur soit en permanence sous pression. Comment avez-vous travaillé ensemble pour garder notamment cette pression ?
Frédéric Ernotte  : Je suis belge et je m’y connais plutôt bien en pression(s), ça aide... En réalité, nous n’avons pas les mêmes qualités Pierre et moi. On s’est donc chaque fois posé la même question : «  qui est le plus fort pour écrire tel passage. » L’autre avantage d’écrire à quatre mains, c’est qu’on ne veut pas décevoir l’autre. On aime tous les deux les pages turners et nous étions chacun le lecteur exigeant de ce que faisait l’autre. Pression, vous avez dit pression…
Pierre Gaulon  : Fred a très bien résumé la situation. Nous avons tous les deux des qualités et des défauts et suffisamment de recul pour nous en rendre compte. Fred excelle pour raconter des histoires dans l’histoire, des anecdotes marrantes qui donneront une réelle personnalité aux héros… Moi, j’ai un style plus elliptique qui s’accorde davantage aux passages épiques… Ce qu’il faut savoir, c’est que nous ne nous sommes pas contentés d’écrire “nos parties”. Le travail de relecture et de réécriture a été énorme. Nous n’avons pas hésité à modifier des passages de l’autre quand cela paraissait nécessaire afin de créer une harmonie de style et de rendre la lecture aussi fluide que possible. Et nous sommes assez fiers du résultat, car il est quasi impossible de savoir qui a écrit quoi, moi-même en relisant j’ai parfois des doutes :D

Bepolar : Est-ce que vous vous êtes apportés des choses l’un l’autre en terme d’écriture ou d’univers ?
Frédéric Ernotte  : Je pense qu’on a gagné au moins dix ans d’expérience en un livre.
Pierre Gaulon  : Oui bien sûr et de différentes manières. Tout d’abord nous avons été obligé de sortir de la zone de confort de notre style pour s’adapter à celle de l’autre. Chacun a joué en quelque sorte le rôle de directeur éditorial de son partenaire, captant ses tics de langage, le type de phrase qu’il utilisait le plus souvent. Il nous arrivait même de parodier nos façons d’écrire ( je suis par exemple capable d’écrire du Ernotte, humour excepté, quoi que sur ce point je me suis amélioré aussi grâce à lui ! Et Fred est capable de pasticher du Gaulon ;) ) Pour vous donner un exemple, j’ai tendance à essayer de chasser les répétitions alors que Frédéric aime jouer avec et il a donc fallu que nous nous adaptions l’un l’autre à des figures stylistiques auxquelles nous étions moins habitués.
En ce qui concerne l’univers, comme je le disais précédemment, Fred excelle dans la psychologie des personnages et la création d’anecdotes qui le lecteur retiendra. Moi je préfère construire “ les villes” ou les conditions climatiques dans lesquels évoluent les personnages.

Bepolar : Y’aura-t-il une suite ?
Frédéric Ernotte  : Ce n’est pas à l’ordre du jour. J’attends de voir le nombre de signatures sur la pétition et s’il y aura des grèves de la faim et des lettres de menaces.
Pierre Gaulon  : Pas mieux. Si on arrive au million de dollars/Euro/Yen/Rouble, ce n’est pas exclu.

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous désormais ?
Frédéric Ernotte  : Je participe à l’écriture du scénario d’un long métrage. Un thriller avec pour thème principal la transmission et l’ambition excessive des parents envers leurs enfants.
Pierre Gaulon  : J’ai terminé l’écriture d’un thriller à la limite du Fantastique en solo appelé “ The suicide book ”, je suis en plein travail de relecture et de réécriture. J’ai également un livre jeunesse, “ La faille “, sorti en librairie le 19 mars. Avec une autre auteure (FRed : Quoiii !? #coeurbriséaveclesdoigts), nous écrivons actuellement les derniers chapitres d’une dystopie. J’ai également lancé une petite collection de livres numériques dans laquelle je publie mes anciens thrillers dont j’ai récupéré les droits mais également bientôt des auteurs de premiers romans. Il y a également d’autres projets en jachère mais je vais d’abord me concentrer sur ça, hein.

Bepolar : Quelles seront vos prochaines dédicaces ?
Du 12 au 14 avril (Bozar – Bruxelles) : Boulevard du Polar www.boulevard-du-polar.be
Le 20 avril à 15h - Dédicace - Librairie Club (Huy)
Le 18 mai de 10h à 18h Salon “ Des livres et vous “ sur la place des Centuries à Salon de Provence
Le 25 mai de 10h à 13h au Cultura de Plan de Campagne
Le 4 août à Riez-la-Romaine et / ou le 15 septembre à Moustier sainte Marie ( à confirmer)
Le 13 et 14 octobre, salon de l’imaginaire de Lambesc sur le thème “ Tous des monstres “
le 09 novembre de 10h à 18h au Cultura de SOrgues
Grâce aux excellents retours sur Comme des Mouches, d’autres dates vont se greffer dans les prochains jours… nos agendas en tremblent déjà !

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