- Auteur : Henning Mankell
- Editeur : Points
- Collection : Points Policier
- Date de sortie : 6 avril 2006
- ISBN : 2020864746
- EAN : 978-2020864749
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Résumé :
Gustaf Torstensson, vieil avocat, roule dans le brouillard épais quand une silhouette surgit au milieu de la route : c’est un mannequin de taille humaine, assis sur une chaise. Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. On ne le reverra jamais vivant. Parti à sa recherche, Wallander va découvrir un réseau criminel derrière lequel se profile un homme singulier. Un homme qui sourit toujours.
Sharon 15 janvier 2022
L’homme qui souriait - Henning Mankell
Un roman policier comme on en lit peut, puisqu’il est celui d’une renaissance, celle du commissaire Wallander. Ayons une pensée émue pour toutes ses séries françaises où les policiers tirent sur tous les suspects qui bougent (ou presque) et n’ont pas vraiment de problèmes avec leur(s) acte(s). Lui ne se remet pas d’avoir tué et il faut vraiment :
– qu’on vienne le chercher.
– qu’il soit replonger bien malgré lui dans un bain de violence
pour qu’il redevienne celui qu’il était. Cela ne signifie pas qu’il oublie.
Enquêter n’est pas une partie de plaisir, qui reposerait sur des intuitions. Des faits, rien que des faits, des preuves, des déductions, des recherches intenses et pas toujours faciles. La violence est là, aussi, omniprésente parce qu’insidieuse. Enquêter sereinement ? Impossible, quand chaque acte expose un peu plus un enquêteur ou un témoin. Comme dans Printemps de Mons Kallentoft, le lecteur peut retrouver les louanges de l’industrie suédoise, si ce n’est que Kurt Wallander et à travers lui son auteur porte un regard critique sur ce qu’on lui a appris à louer sans nuance. La réussite, oui, mais laquelle et à quel prix sont des questions que ce livre nous pose – questions qui, je le crains, restent intemporelles.
Et Kurt Wallander avait-il encore des illusions sur ce dont l’homme est capable ? Je ne pense pas.
ju_se_livre 8 décembre 2020
L’homme qui souriait - Henning Mankell
Henning Mankell ou l’homme qui arrive a me faire aimer les thrillers nordiques. Pourtant il regroupe tout ce qui d’habitude me fait fuir. Alors sûrement que son personnage, Kurt Wallender, y est pour beaucoup. Je le trouve à chaque fois intéressant et attachant, avec cette manière propre à lui de s’interroger sur le monde dans lequel il vit et avec sa façon de se remettre en question.
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Je suis d’autant plus étonnée d’avoir adoré ce tome car le rythme est pourtant très lent. Même les actions qui devraient pourtant donner un coup de boost et d’adrénaline donnent l’impression d’arrêt sur image.
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En bref, c’est toujours un plaisir d’enquêter aux côtés de Wallander et je compte bien me procurer rapidement le tome suivant pour le retrouver.
1001histoires 23 mai 2019
L’homme qui souriait - Henning Mankell
L’homme qui souriait : titre original "Mannen som log", publié en Suède en 1994.
"Vingt et une heure, le 11 octobre 1993. La nappe de brouillard avançait très vite, du côté de la mer. Il serait bientôt arrivé à Ystad. Il venait de dépasser les collines de Brösarp lorsque sa voiture entra tout droit dans la blancheur. Son angoisse devint intense."
Lorsqu’un roman d’Henning Mankell commence de cette manière, je sais que je vais adorer.
Pendant plus d’un an après l’affaire de la "Lionne blanche" ( voir ici ), le commissaire Kurt Wallander est resté en congé maladie. Personne mieux que Henning Mankell ne sait retranscrire la souffrance morale, l’angoisse, la honte, le remord et le vide qui emplit l’esprit d’un homme. Cette souffrance a entraîné Wallander dans une déchéance dont rien ni personne ne semble pouvoir le sauver. Kurt Wallander a tué un être humain. La solitude de Skagen sur l’île danoise de Jylland va lui permettre de retrouver un peu de lucidité. Lorsqu’il apprend l’assassinat de l’avocat Sten Torstensson, il sait qu’il doit rejoindre son travail de policier au commissariat d’Ystad.
Quelques temps auparavant, Wallander lui avait refusé son aide, l’avocat avait des doutes sur la mort suspecte de son père dans un accident de la route. Le père, Gustaf Torstensson, était avocat d’affaires et avait comme unique client le richissime Alfred Harderberg à la tête d’un empire industriel, commercial et financier planétaire. Alfred Harderberg est pourtant un homme discret, presque timide qui semble perpétuellement sourire.
Wallander doit-il s’attaquer, doit-il même soupçonner ce pilier de la prospérité économique suédoise ? Cet empire économique ne risque-t-il pas de s’effondrer comme l’empire de Robert Maxwell après la mort suspecte de ce dernier le 5 novembre 1991 ?
Bien vite Wallander va découvrir à ses dépens qu’il est sur la trace d’individus pour qui la vie humaine est insignifiante, que personne ne doit s’interposer dans leur monde sous peine de mort et que le corps humain est une banale marchandise comme une autre.
Pour notre plus grand bonheur, durant sa convalescence, Wallander n’a rien perdu de son esprit de déduction ni son talent à deviner les failles pouvant faire éclater la vérité dans une affaire criminelle apparemment insoluble. Il n’a rien perdu non plus de son énergie, une énergie insoupçonnée qu’il va déployer à la toute fin du roman lorsqu’il se trouve engagé dans une véritable course contre la montre.
L’arrivée d’une femme au sein de l’équipe d’enquêteurs dirigée par Björk au commissariat d’Ystad apporte une intensité nouvelle à la série. Ann-Britt Höglund est une jeune diplômée de l’école de Police avec des résultats excellents. Comment va-t-elle être acceptée par des policiers chevronnés ainsi que par Kurt Wallander lui-même ?
Bibliographie d’Henning Mankell